Collection Zone Rouge. Coup De Tête (1/4)

Vingt ans de mariage, trois gosses, Joelle l’aîné même âge que mon mariage, on comprend aisément pourquoi !
Luc dix-neuf ans, à peine fini les couches de la première, j’ai remis cela avec lui.
Un temps de repos de cinq ans, Édouard est né, dur de s’y remettre, mais il y a bien fallu de nouveau nettoyer son petit cul.
Depuis le jour de mon mariage, même un an auparavant, jusqu’à ce jour, je m’occupe de Sylvain certainement le plus grand et le plus inconstant, c’est mon mari, c’est lui qui m’a engrossé un soir d’été sur la plage de la Palmyre où j’étais en vacances avec maman.

Je pensais être arrivé au bout de ce parcours faîte de couches, de lait à mettre sur les fesses, quand maman est venue habiter chez nous, n’ayant plus toute sa tête, j’ai été obligé comme à mes s de lui mettre des protections pour adultes.
Je viens d’en sortir, hélas, sa maladie l’a rattrapé et un matin, je l’ai trouvée morte dans son sommeil.
Elle m’avait élevé seule, mon père l’ayant quitté avant ma naissance, on comprend mieux le savon qu’elle m’a passé quand je lui ai annoncé que mon escapade sur la plage s’appellerait Joelle.
Par chance, Sylvain était parisien comme nous et avait laissé son numéro de téléphone, il a assumé à quelques jours de la naissance.

Où va ma vie, à peine trente-huit ans et une vie à m’occuper des autres sans jamais penser à moi et puis, merde, aujourd’hui il fait beau, j’enfile ma veste sur ma blouse blanche qui va avec mon tailleur, je mets des talons plats et je prends l’ascenseur ?
Je déambule depuis presque une heure, je passe près d’une station de taxis, l’un d’eux est là, sans prendre conscience que j’ai claqué la porte dernière moi, bien que dans mon esprit, je sais déjà que je reviendrais, je monte à l’arrière.

• Bonjour ma petite dame, où voulez-vous que je vous conduise.

En plus de son accent très prononcé, mon chauffeur est un magnifique black, dans le rétro, je vois qu’il a de grosses lèvres, elle m’impressionne.



• Voir des arbres, j’ai besoin de voir des arbres !
• Vincennes ou Boulogne, là vous verrez des arbres, Boulogne, c’est plus près.
• Boulogne.

Il démarre, quelques bouchons et je commence à voir des arbres.

• Nous y sommes, où voulez-vous que je vous dépose ?
• Où vous voulez du moment que l’endroit est calme et qu’il y ait un banc, j’ai besoin de respirer et les arbres vont m’aider, quand j’étais petite, je restais des heures à regarder les arbres ?

Je perds la notion du temps, trop occupée à essayer de regarder la cime des arbres qui nous entourent.

• Ici, ça vous va, il y a des arbres, un banc et peu de voitures passent dans cette allée.
• Merci.

Je descends et je me dirige vers le banc.

• Madame, vous me devez trente-deux euros.

Je me retourne, le regarde prenant conscience de la situation que dans mon coup de tête, j’ai créée.

• Je n’ai pas d’argent, d’ailleurs, je n’ai aucune poche, j’ai claqué la porte et je me retrouve ici avec vous.
• Ça y est encore une cinglée, c’est ma journée, monte, je te conduis au commissariat, j’en serrais pour mes trente-deux euros plus le retour.
Non, devant, quand nous serons en ville, tu vas te tirer.

Il me tutoie, mais je m’en fiche, j’ai vu des arbres et ils m’ont redonné un peu de force.
Le taxi démarre, mais s’arrête quelques mètres plus loin.

• J’ai une idée, les flics moins je les vois, mieux je me porte, je suis seul à Paris, suce-moi et l’on est quitte.

Joignant le geste à la parole, je vois qu’il sort sa verge.

• Suce-moi et l’on est quitte.

Je me penche en me tournant, ce sont ses lèvres qui m’intéressent, ma bouche prend la sienne, elle sent l’anis, j’adore ce parfum.
Il me laisse faire avant de doucement me repousser, je m’en fiche, j’y ai goutté.

• Ma queue, occupe-toi de ma queue.


Je descends d’un étage, gêné par le volant, mais j’arrive à le faire entrer malgré sa grosseur.
Je n’ai jamais fait de fellation à Sylvain, peut-être que s’il semble s’éloigner de moi, cette pratique lui manque et qu’il va la chercher ailleurs, je m’en fiche, comme une petite voix au fond de moi me le dit en partant tout à l’heure, c’est cet insolite que je cherche.

• Tu es une débutante, je vais te guider.

Il me prend par mon chignon et me tire la tête en arrière.

• Sors ta langue, oui comme ça et lèche mon pieu de bas en haut, met ta main sur mes couilles et malaxe-les, tu vois, ça vient, prend le gland en bouche maintenant et fait entrer ma verge le plus loin possible.

Je manque de m’.

• Je vois que tu es mariée, fait une fellation tous les jours à ton homme et tu verras que tu la ferras descendre jusque dans le fond de ta gorge, c’est bien, ta bien fait de monter dans mon taxi sans argent, il y a longtemps que l’on ne m’avait pas fait une pipe.

Il faut qu’il se taise, j’ai besoin de me concentrer sur cette chose nouvelle pour moi, qui m’aurait dit après une nuit presque blanche que je me retrouverais au bois de Boulogne à sucer une bite, noire de surcroît et volumineuse.
Comme je l’ai dit, sucer est nouveau pour moi, je suis même surprise de recevoir du liquide au fond de la bouche, je l’avale pour ne pas être étouffée, il est vrai qu’il m’a dit être seul à Paris.

• C’est bon, on est quitte, tire-toi, il faut que je bosse.

Il se penche au-dessus de moi m’enfonçant sa verge bien plus loin que je ne l’ai fait pendant ma fellation, je sors et je vide mes boyaux sur le trottoir.
Il démarre, me laissant seule, sans avoir le sens de l’orientation.

• Et la bourge, tire-toi, si tu ne veux pas que je te laboure la gueule.

C’est à ma gauche alors que je marche sans savoir où je vais qu’une femme habillée comme une prostituée m’interpelle.


• Vous pouvez-me dire où je dois aller, je suis perdue.
• Tu te perds dans le bois de Boulogne pétasse, dis, c’est du sperme que tu as au bord de ta bouche.

Je m’essuie, d’un revers de ma manche de veste.

• J’étais avec un ami, il m’a fait descendre, je ne veux pas vous voler votre travail.
• Avec ta tronche, tu peux rester au bois pendant des jours, à part les tarés, tu n’es pas près de faire du pognon.
Paris, c’est de l’autre côté à un kilomètre.
• Vous avez un accent, vous n’êtes pas française.
• As-tu déjà entendu parler des travelos brésiliens, ma poule ?
• Vous êtes un homme !
• J’étais, j’ai été opéré.
• Opéré, on vous a enlevé l’appendice !
• Tu es vraiment barge ma grande, si le mec que tu viens de sucer avait été opéré, ses couilles lui auraient été enlevées et tu n’aurais pas bu son sperme.
Laisse-moi, voilà une voiture, je la reconnais, c’est un habituel, c’est peut-être ton mari.

Ce n’est pas Sylvain étant parisien, nous n’avons pas de voiture, je fais quelques mètres, me retourne, la pute brésilienne monte à ses côtés, je les vois passer et prendre l’allée où moi aussi j’ai sucé une bite.
Je fais quelques centaines de mètres, une voiture s’arrête à ma hauteur, un homme baisse sa vitre.

• Excusez, je suis perdu, je me suis retrouvé dans le bois, je cherche la porte de Saint-Cloud.
• Je suis perdue aussi, je viens de rencontrer un Brésilien fraîchement transformé en Brésilienne qui m’a dit d’aller de ce côté, d’après elle, nous sortirons du bois dans cinq cents mètres !
• Si je peux vous rapprocher du lieu où vous vous rendez, montez.
• Je me promène sans savoir où je vais, je voulais simplement voir des arbres, mais ce n’est pas de refus, j’ai du temps à .

Il est penché pour me parler, il semble fort convenable, il ouvre la portière, je monte.

• Voyez ce que je vous disais, voici l’avenue qui borde le bois, j’y suis passée un jour avec.

• Votre mari, je vois que vous avez une alliance.
• C’était mon mari, depuis ce matin ce ne l’est plus.

Je mouille mon alliance, la retire et la mets dans ma poche.

• On m’a indiqué un restaurant près de la porte de Saint-Cloud, si vous avez du temps, je vous invite.

C’est drôle la vraie vie, quand on décide de la mordre à belles dents, ce matin, j’avais le cafard après avoir passé une nuit blanche, j’ai sucé cette bite un peu contrainte, mais en appréciant le goût du sperme, je dois le reconnaître, que va me réserver ce repas avec l’inconnu du bois de Boulogne.
J’ai bien fait de quitter le domicile conjugal sur un coup de tête, y reviendrais-je…

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