Il Est Temps De Tout Dire
Bonjour. Je m'appelle Sabine et voici mon histoire.
Mais avant de vous ouvrir la porte et de vous inviter à plonger au plus profond de mon âme et de mon corps, je tiens à vous dire que tous les faits relatés ici sont réels. Il me faut cependant changer quelques lieux et le nom des protagonistes car ces révélations seront faites sans leur consentement. Il me parait sage de ne pas en révéler trop sur leur véritable identité. Plaisir, perversion même, mais respect, chacun a le droit à sa vie privée.
Donc autres noms, autres lieux mais la vie sexuelle sans fard dune jeune cinquantenaire enfin libre. Prêt ?
Jai longtemps était très sage. Ne remontons pas trop loin (ce sera lobjet dun autre épisode) mais disons que depuis le milieu de ma vingtaine javais atteint le Graal féminin : limage dune épouse et mère comblée, socialement reconnue, active, sportive, bien à la ville et à la campagne
Je pense que jaurais même pu être modèle dans une publicité pour une marque de lessive révolutionnaire ou pour une assurance scolaire. Sourire, dents blanches et sveltesse de bon aloi, coupe de cheveux sous contrôle
je vous le disais, la belle femme froide que la société nous donne en pâture au quotidien.
Ma vie sexuelle de lépoque (car il faut bien en parler) ? Un rapide feu de paille pour la découverte, deux grossesses et dix-sept années de devoir conjugal sans faille. Une relation par semaine, le vendredi soir ou le samedi soir, deux en période de vacances, et encore pas à chaque vacances, le tout dans le noir et en moins dun quart dheure les jours de désir fou
Il me semblait que quelques baisers sur les seins, une caresse ou deux sur mon sexe a la toison naturelle, une ouverture maladroite par une main rapidement humidifiée dun coup de langue bâclé étaient la définition même des fameux préliminaires. Javais lu beaucoup lu sur le sujet (oui javoue jétais déjà curieuse) mais la vénération qui ressortait systématiquement des « préliminaires » me semblait largement surfaite.
Je crois que jai eu moins de plaisir en dix-sept ans que dans les trois premières années de ma découverte sexuelle et certainement beaucoup moins que la première semaine de ma révélation !
Alors pourquoi ne pas prendre un amant me demandez-vous ? Eh bien parce que jétais une femme bien tout simplement. Ou plus précisément une femme qui saccommodait de son abstinence en se disant que cétait ainsi. Voire pire, en se questionnant sur la perversité de mon âme lorsque le désir qui brulait mon ventre me poussait parfois à me caresser devant Canal Plus les premiers samedi du mois ou mon mari avait mieux à faire. Javais bien eu quelques flirts, rien de plus sérieux que des effleurements ou des regards appuyés, pas même un baiser, mais déjà assez pour menflammer et humidifier à nouveau le coton de mes culottes sages.
Le calme avant la tempête ou plus anatomiquement vrai : la traversée du désert.
Et puis jai rencontré Alain.
(a suivre dites-moi si cela vous intrigue
. sabine.guillard2 sur skype)
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