Il Est Temps De Tout Dire 2
Bonjour. Je m'appelle Sabine et voici mon histoire.
Mais avant de vous ouvrir la porte et de vous inviter à plonger au plus profond de mon âme et de mon corps, je tiens à vous dire que tous les faits relatés ici sont réels. Il me faut cependant changer quelques lieux et le nom des protagonistes car ces révélations seront faites sans leur consentement. Il me parait sage de ne pas en révéler trop sur leur véritable identité. Plaisir, perversion même, mais respect, chacun a le droit à sa vie privée.
Donc autres noms, autres lieux mais la vie sexuelle sans fard dune jeune cinquantenaire enfin libre. Prêt ?
Jai longtemps éte très sage. Ne remontons pas trop loin (ce sera lobjet dun autre épisode) mais disons que depuis le milieu de ma vingtaine javais atteint le Graal féminin : limage dune épouse et mère comblée, socialement reconnue, active, sportive, bien à la ville et à la campagne
Je pense que jaurais même pu être modèle dans une publicité pour une marque de lessive révolutionnaire ou pour une assurance scolaire. Sourire, dents blanches et sveltesse de bon aloi, coupe de cheveux sous contrôle
je vous le disais, la belle femme froide que la société nous donne en pâture au quotidien.
Ma vie sexuelle de lépoque (car il faut bien en parler) ? Un rapide feu de paille pour la découverte, deux grossesses et dix-sept années de devoir conjugal sans faille. Une relation par semaine, le vendredi soir ou le samedi soir, deux en période de vacances, et encore pas à chaque vacances, le tout dans le noir et en moins dun quart dheure les jours de désir fou
Il me semblait que quelques baisers sur les seins, une caresse ou deux sur mon sexe a la toison naturelle, une ouverture maladroite par une main rapidement humidifiée dun coup de langue bâclé étaient la définition même des fameux préliminaires. Javais beaucoup lu sur le sujet (oui javoue jétais déjà curieuse) mais la vénération qui ressortait systématiquement des « préliminaires » me semblait largement surfaite.
Je crois que jai eu moins de plaisir en dix-sept ans que dans les trois premières années de ma découverte sexuelle et certainement beaucoup moins que la première semaine de ma révélation !
Alors pourquoi ne pas prendre un amant me demandez-vous ? Eh bien parce que jétais une femme bien tout simplement. Ou plus précisément une femme qui saccommodait de son abstinence en se disant que cétait ainsi. Voire pire, en se questionnant sur la perversité de mon âme lorsque le désir qui brulait mon ventre me poussait parfois à me caresser devant Canal Plus les premiers samedi du mois ou mon mari avait mieux à faire. Javais bien eu quelques flirts, rien de plus sérieux que des effleurements ou des regards appuyés, pas même un baiser, mais déjà assez pour menflammer et humidifier à nouveau le coton de mes culottes sages.
Le calme avant la tempête ou plus anatomiquement vrai : la traversée du désert.
Et puis jai rencontré Alain.
Alain
Je pense que cest son sourire qui ma faite chavirer. Il nétait pas particulièrement beau, pas un top model certainement mais serein, confiant et
souriant. Nous avons échangé un peu par hasard sur linterminable durée dattente à un guichet puis il ma invitée à boire un café pour « ne plus perdre de temps ». Naïvement jai accepté.
A table son sourire sest lentement glissé en arrière-plan pour laisser la place à son regard. Profond, attentif, inquisiteur, il scrutait mes moindres gestes, le plus discret frémissement de mon nez ou de ma bouche comme un prédateur face à sa proie. Jen étais gênée mais aussi flattée et pour tout dire excitée.
- Viens.
Nous sortîmes. Il marchait vite et javais du mal à le suivre avec mes escarpins, mon poignet toujours sous son emprise. Le quartier défila comme au milieu dun caléidoscope embrumé au rythme de mes talons claquant sur le bitume. La réception de lhôtel ne me laissa guère plus de souvenir mais lascenseur oui.
Les portes à peine closes il membrassa à pleine bouche, sa langue forçant son chemin en moi, au moins au début, car je me surpris rapidement à la sucer avec délectation. Ravi de ma réaction il mappuya sur les épaules pour me faire plier les genoux et maccroupir face à la masse ronde lovée sous son pantalon. Je savais ce quil attendait de moi mais je dus me relever dans lurgence au moment où lascenseur sarrêta. Il sourit de ma docilité et reprit mon poignet entre ses doigts plus fermement cette fois.
Dans la chambre il me plaqua violemment contre la porte dentrée maintenant mes bras au-dessus de ma tête dune main pendant que lautre fouillait ma toison sous ma culotte de coton. Il membrassait, me mordillait le cou, loreille, la lèvre. Ses doigts experts me caressaient le clitoris avec précision et ferveur. Jétais trempée, frémissante, offerte, honteuse et libérée. Lorsquil glissa deux doigts en moi je jouis. Une explosion lumineuse de pur plaisir. Un simple cri et mon corps tout entier accroché à son index et à son majeur.
- Tu en avais besoin, hein ?
Jétais paralysée de honte ou prête à menfuir à toutes jambes, je ne sais plus. Peut-être même les deux. Il ne me laissa pas le choix. Heureux de sa toute nouvelle emprise sur moi, il me remit en position accroupie, cuisses largement ouvertes perchée sur mes talons face à sa braguette.
- Finis ce que tu as commencé, petite salope.
« Petite salope » oui. Une révélation. Le mot, le ton
jadorai.
Je restai encore deux heures avec lui à profiter pleinement de mon nouveau statut de « petite salope ». De retour chez moi mon mari me demanda comment cétait passé ma journée. Je répondis « délicieusement » dans un grand sourire.
(à suivre, sabine.guillard2 skype)
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