La Femme De Mon Employé, Partie 3

A force d’insister, j’ai fini par convaincre Julie de prendre des congés, elle en a besoin pour réapprendre à vivre sans lui. Si elle ne le fait pas, elle va finir par péter un plomb.

Par ma part, je travaille sans compter mes heures, que ce soit au magasin ou à la maison, ce qui me permet de ne pas trop la voir, même si j’adore être elle. Mais ça me frustre énormément d’être si près d’elle sans pouvoir être avec elle. Le peu de temps où je suis à la maison, je ne peux m’empêcher de penser à elle, si elle est dans la même pièce que moi, je n’arrive pas à la lâcher du regard.

Mais elle passe peu de temps ailleurs que dans sa chambre quand Rosi est couchée. Je ne sais pas si ma présence la met mal à l’aise ou si elle ne se sent pas assez chez elle.

Un jour, alors que je sors de la douche et att une serviette pour me sécher, Julie entre comme une bombe dans la salle de bains, la petite recouverte de purée dans les bras. Elle rougit aussitôt, je lui souris et elle tourne les talons avant de refermer la porte en sortant.

J’enroule ma serviette autour de ma taille et sors à mon tour.

- Je te laisse la place, je vois que Rosi a essayé de manger seule et que ce n’est pas concluant.
- Thomas, je suis désolée, j’aurais du frapper avant d’entrer, bégaie-t-elle.
- Pas de souci, t’inquiète, j’aurais aussi pu venir te dire bonjour avant d’aller me doucher. Je vais finir de me sécher dans ma chambre.

Je vais dans ma chambre me sécher et m’habiller. Cette situation la mise mal à l’aise, moi ça m’a plutôt fait rire. L’inverse m’aurait encore plus plu.

En sortant, je vais me réchauffer à manger. Julie arrive dans la cuisine au moment où le micro-onde sonne.

- Tu en veux ? Je lui demande en lui montrant mon assiette de lasagnes.
- Je veux bien, merci.

Elle regarde ses pieds.

- Tiens, prends mon assiette, je m’en réchauffe une autre.


- Merci.

Quand mon assiette est prête, je m’assieds au bar, face à elle. Je la regarde mais elle fixe son assiette. Je ne veux pas qu’elle soit encore plus gênée alors je respecte son silence.

- Encore désolée, je pens…
- Julie, stop, c’est pas grave. Tu m’as vu à poil, c’est pas la fin du monde. T’es pas la première…

Elle finit par lever les yeux vers moi et je lui fais un sourire pour la décoincer un peu. Elle sourit à son tour légèrement et je la trouve très jolie.

- En tout cas, merci d’avoir cuisiné hier soir, j’étais épuisée. En plus c’est super bon.
- Y a pas de quoi, tu n’es pas venue vivre ici pour être la bonne à tout faire. Et les lasagnes c’est un des seuls trucs que je sais faire avec les pâtes et les pizzas surgelées.

J’arrive à la faire rire.

- Et tu vas me dire que tu arrives à être mince comme ça en bouffant des pâtes et des pizzas ?
- Non, les pizzas c’est jour de fête uniquement, je réponds. Avant, je mangeais des pâtes et du poulet cuit au four, tous les jours, midi et soir. Et j’essaie de faire pas mal de sport aussi.
- J’ai pas mal chamboulé tes habitudes on dirait…
- Ben j’avoue que ta cuisine change de ce que je mangeais avant, et je vais pas m’en plaindre, c’est super bon et équilibré. La preuve, je suis pas allé faire de sport depuis un moment et j’ai pas pris un gramme.
- Tu devrais quand même refaire du sport, c’est pas que bon pour le corps…
- Justement, je vais faire une sortie VTT cet aprem avec mon cousin. Et je crois que ta tête a besoin aussi que tu te remettes au sport, tu souris pas assez en ce moment. Et j’aime pas ça. Tu as une paire de baskets toutes neuves dans le meuble à chaussures.

Elle rougit un peu et j’espère ne pas l’avoir vexée. Je ne veux pas qu’elle croit que je pense qu’elle doit faire du sport pour changer physiquement. Je la trouve magnifique comme elle est. Mais elle est renfermée sur elle-même, elle ne sort pas beaucoup, est souvent dans sa chambre.
Je pense que ça lui ferait du bien au moral.

Après avoir fini son assiette, elle prend Rosi dans ses bras pour l’emmener dans sa chambre. Quand elle passe devant moi, la petite me fait un immense sourire. En réalisant à quel point cela me touche, je me dis que je m’attache de plus en plus à elle aussi : le jour où Julie partira de chez moi, je vais avoir le cœur doublement brisé…

Je débarrasse nos assiettes et laisse un petit mot à Julie :

‘’ je serai de retour pour le repas. Biz ‘’

- Alors ça te branche plus de t’envoyer en l’air avec Oriana ? Me demande Paul après quelques kilomètres de VTT.
- En réalité, ça ne m’a jamais vraiment branché. Je la sautais pour passer mes frustrations de ne pas pouvoir le faire avec Julie. Après tout était clair entre nous : elle savait ce que je ressens pour Julie, et qu’entre elle moi ce ne serait que pour le cul, elle était d’accord. Ça l’a pas empêché de s’attacher. J’ai préféré couper court. D’autant que Julie vit chez moi…
- Tu as finalement réussi à avoir ce que tu voulais ?
- Pas du tout, je me suis même fait une raison de ce côté-là. Mais avec la mort de son mari, j’ai pas voulu qu’elle soit en difficulté financièrement, je me sens déjà assez coupable comme ça.
- Eh, c’est pas de ta faute si de 1 des abrutis ont décidé de braquer ton magasin et si de 2 il a eu moins de chance en tentant d’intervenir. Ça fait des semaines maintenant que ça s’est passé, faut que tu te sortes ça de la tête mon gars, compris ?

Je n’ai plus envie de discuter et reprends de la vitesse pour m’éloigner de mon cousin.

Quelques jours plus tard, Julie doit se rendre à son travail alors que ses congés ne sont pas finis et ça m’agace au plus haut point que son patron lui demande de venir, mais aussi qu’elle accepte. Elle a besoin de prendre de la distance.

- Cet après-midi je dépose la petite à la MAM, vu que je vais au boulot filer un coup de main.

- Si tu veux, je peux m’en occuper, je lui propose.
- Non, ça va te faire un détour de l’emmener, moi je passe devant.
- Je parlais pas de la déposer, je parlais de m’en occuper moi…
- Tu saurais t’occuper d’un bébé de 7 mois, toi ? Fait-elle les yeux écarquillés.
- Ben oui… je la mets à la sieste vers 13h30, quand elle se lève je joue avec elle, après je lui donne son goûter et de toute façon pour le soir tu seras rentrée. Et entre temps je lui change la couche si besoin. Je suis pas idiot.
- C’est pas ce que je voulais dire…
- T’inquiète je l’ai pas mal pris, je suis célibataire, pas de frangin ou de frangine avec des gosses. Je comprends ta réaction. Mais j’ai toujours eu un bon contact avec les s. Ça devrait le faire.
- T’es sûr ? Je veux pas que tu te sentes obligé.
- File te préparer, je m’en sortirai. Et si ça va pas je t’appelle.

Je suis content de passer du temps avec Rosi, j’aime beaucoup cette petite. Elle a tout le temps le sourire, est toujours très calme. Elle a quelque chose d’apaisant. Et je pense que ça lui fera du bien de passer un peu de temps avec homme. Depuis le décès de Romain, elle a toujours été avec sa mère. Elle a besoin d’un repère masculin. Je ne serai jamais l’image paternel qui lui faut, même si cela ne me dérangeait pas, mais en attendant je peux être la présence masculine dont elle a besoin.

Julie part un peu inquiète, mais je la rassure une nouvelle fois : tout se passera bien.

Pendant que la petite fait la sieste, j’en profite pour faire le ménage et m’occuper du linge, ça soulagera Julie qui s’en occupe depuis qu’elle a emménagé.

Elle rentre vers 17h30 alors que je suis par terre avec la petite pour jouer.

- Je passe par la salle de bains et je prends le relais, le dit-elle.
- Pas de souci Julie, prends ton temps.

Elle revient quelques minutes plus tard.

- T’as lavé le linge ?
- Ben oui, tu croyais que je faisais comment avant que tu viennes ?
- Je sais pas, je me suis jamais posée la question.


En fait, je suis convaincu qu’elle se l’est posée cette question, et qu’elle s’est dit que j’avais une femme de ménage. Mais je ne dis rien.

Elle nous rejoint sur le tapis d’éveil. La petite éclate de rire en voyant sa maman, ça fait plaisir à voir. On passe quelques minutes ensemble et ça me donne l’impression qu’on est une petite famille. Mais je me ressaisis et la réalité me pète en pleine gueule. Je prétexte avoir du boulot auprès de Julie pour m’isoler dans ma chambre. Être près d’elles est plus dur que je ne l’aurais pensé…

Les jours suivants, je me plonge à nouveau à fond dans le travail pour la voir un peu moins. Je suis encore plus frustré quand je la vois souvent que quand elle rejetait mes avances… Mais je me refuse à appeler Oriana.

J’ai conscience que j’ai été un peu salaud avec elle entre l’hôtel et la façon dont je l’ai refoulée l’autre jour. Et elle commençait à s’attacher. La recontacter serait vraiment mal la traiter, même si ça me ferait le plus grand bien une petite partie de jambes en l’air.

Un soir, quand je rentre, Julie m’attend, l’air anxieux au bar de la cuisine.

- Je peux te parler un instant ?
- Bien sûr, quelle question, je lui réponds.
- Mes congés s’arrêtent dans quelques jours et je dois avouer que je ne me sens pas vraiment prête à retourner travailler dans ce cabinet comptable et …
- Pas de souci, Julie, je la coupe. Reste ici le temps d’aller mieux et tu y retourneras quand tu t’en sentiras capable. Vas chez le médecin et mets toi en arrêt. A moins que ce ne soit pas le fait d’aller travailler qui ne te va pas, mais plutôt le job en lui-même...

Elle fait un peu la moue.

- Tu as tout compris. Ce boulot ne me plaisait déjà plus depuis longtemps…
- Démissionne alors.
- C’est délicat, si je ne trouve rien d’autre. Non je pensais plutôt prendre un congé sabbatique, mais le problème c’est que je n’aurai pas de salaire et tu fais déjà tellement pour….
- T’en fais pas pour l’argent, ce n’est pas ce qui manque ici. Fais le et prends tout le temps que tu veux pour trouver autre chose. Le plus important c’est que tu sois bien. Et au pire profites en pour changer complètement de voie.
- Non, je pense pas, j’aime assez ce que je fais en soit, mais c’est l’ambiance, les collègues, le fait de ne pas évoluer… j’aimerais viser plus haut, qu’on me donne un peu plus de responsabilités. Là j’ai tout juste le droit de m’occuper du courrier.

Je comprends qu’elle ait envie de faire quelque chose qui lui plaît davantage. Et je ferai ce que je pourrai pour l’aider en ce sens.

Un jour, un client qui vient souvent et avec j’ai plus ou moins créé des liens me dit qu’il cherche une nouvelle secrétaire pour sa société. Je lui parle de Julie. Comme il est intéressé, je l’appelle.

- Dis Julie, j’ai un de mes clients qui cherche une secrétaire dans une société de placement financier, je lui ai parlé de toi.
- Vraiment ?
- Oui, du coup, si ça t’intéresse tu as rendez vous demain après-midi à 14h avec lui, et sinon il a dit qu’il n’y a pas de souci, il annule l’entretien.
- Ah non, je suis contente. Faut juste que je vois pour faire garder Rosi…
- Ne t’en fais pas pour ça, je resterai à la maison. Charlotte fera tourner le magasin demain, elle en est tout à fait capable.

Quand je rentre le soir, Julie n’a de cesse de me répéter sa gratitude.

- Julie, arrête, c’est rien.
- Mais ça m’embête que tu doives laisser ton magasin à cause de moi…
- T’en fais pas, Charlotte est vraiment top, je lui fais confiance les yeux fermés. Et ça me fera du bien de pas penser boulot tout le temps. Et je m’éclate avec la petite.

J’ai vraiment envie qu’elle soit à nouveau épanouie. J’espère de tout cœur que cet entretien aboutira à quelque chose.

Elle me fixe mais ne semble pas s’en rendre compte. Mon regard croise le sien et j’ai une putain d’envie de la prendre dans mes bras, de l’embrasser. Pour éviter d’y succomber, je l’interpelle.

- Allez, arrête de rêver, faut qu’on aille faire les courses…

Elle récupère Rosi dans son parc et nous allons au supermarché.

- Je trouvais cette voiture bien trop tape à l’œil, mais finalement, je crois que je m’y fais… me dit-elle quand on a mis les courses dans le coffre.
- Tu veux conduire ? Je lui propose.
- Jamais de la vie, j’ai trop peur de l’esquinter.
- Arrête, tu conduis très bien… je ne te le proposerais pas sinon de toute façon…
- Oui mais non, il suffit d’une fois…

Je n’insiste pas et prends place derrière le volant pour rentrer.

Le lendemain, il fait super beau et après avoir demandé son accord à Julie, j’emmène la petite au parc pour qu’on se promène un peu. Ça fait tout juste 5 minutes que je suis arrivé avec Rosi que je reçois un SMS.

‘’ je t’ai dit que je ne me sentais pas de la conduire… en plus tu me fais ce coup là le jour de l’entretien’’

‘’ et moi je te fais confiance, tu me la ramèneras en un seul morceau, et au pire une rayure c’est rien. Et tu vas le décrocher ce job, t’es au top…’’

Cette fille manque cruellement de confiance en elle. Et en lui laissant ma voiture sans lui laisser le choix, je veux lui montrer que moi je crois en elle. Elle n’imagine pas un instant à quel point elle est forte. Elle surmonte les épreuves que la vie lui met sur la route sans jamais se plaindre. Je ne dis pas, je l’ai entendue pleurer certains soirs, et j’ai eu envie d’aller la consoler, la prendre dans mes bras. Mais je pense qu’elle aurait été gênée. Elle ne montre à personne ses faiblesses.

Elle ne se rend pas compte non plus à quel point elle est belle. Quand je me lève le matin, elle est déjà debout, en train de s’occuper de Rosine, et elle m’accueille tous les jours avec une tasse de café et un sourire. Et tous les matins, il me faut une force inouïe pour ne pas aller la prendre dans mes bras et l’embrasser tellement je la trouve magnifique. Mais elle passe son temps à se dénigrer, à dire qu’elle est quelconque. Je lui dit qu’elle se trompe, mais je n’ose pas insister, je ne veux pas qu’elle me prenne pour le dragueur relou de service.

Je reprends ma promenade avec la petite. Et en l’espace d’une demie heure, 3 femmes, visiblement mères célibataires, m’ont pris pour le père, célibataire, de Rosi. Comme quoi ça se vérifie la théorie que c’est le bon plan pour draguer...

- Non, je suis pas son papa, j’explique à la troisième quand mon portable sonne. Excusez-moi, il faut que je décroche.

Je m’éloigne un peu avant de prendre l’appel.

- Oui Alex, il y a un problème au magasin, tu veux que je passe ?
- Non Thomas, c’est pas ça. Y a un problème mais avec ma paie…
- Explique moi…
- Je devais être payé y a déjà 2 jours et rien… sauf que du coup la banque refuse le virement du loyer et mon proprio arrête pas de prendre la tête à la femme et de m’appeler.
- Là je suis pas à la maison, laisse moi le temps de rentrer et je règle ça.
- Merci Thomas.

Je fais demi-tour et fonce à la voiture.

- Désolé ma puce, va falloir qu’on vienne se promener une autre fois… dis-je à Rosi en l’attachant dans la voiture.

Je passe l’heure qui suit à batailler avec la société que j’emploie pour gérer les fiches de paie et les salaires de mes employés. Pendant que je patiente au téléphone, je verse de mon compte en banque sa paie à Alex dans l’espoir qu’elle arrive encore avant la fin de la journée.

- Alors Monsieur Manelli, effectivement nous avons eu un problème informatique ce qui a fait que les ordres de virement ne sont pas partis à la banque et…
- Mais j’en ai rien à foutre moi de votre bug informatique ! Mes employés n’ont pas eu leur salaire ! Alors vous vous démerdez, mais à la première heure demain, le problème est résolu.

Je raccroche. Non mais elle se prend pour qui celle là ?

- Enlève pas tes chaussures, on part dans 5 minutes, dis-je à Julie qui vient de rentrer.

J’appelle mon employé.

- Alex, c’est bon j’ai vu avec la compta, demain ça devrait être réglé. En attendant je t’ai fait un virement pour que tu puisses aller payer ton loyer et que ton proprio te laisse tranquille.
- Merci Thomas, je te rembourse dès que je reçois ma paie.
- Non t’inquiète, je vois ça avec eux. A demain.

Et je raccroche.

- Et on va où ? Me demande-t-elle plein de méfiance dans la voix.
- Inscrire Rosi à la crèche.
- Elle est déjà inscrite à la MAM…
- La MAM est à l’opposé de là où tu vas travailler dorénavant.
- Qu’est-ce qui te dit que j’ai ce job ?
- Parce que tu es faite pour. Je me trompe ?
- Non tu as raison, je commence dans 5 jours.
- Allez go, à la crèche.

Elle reste muette tout le trajet. Elle fixe le paysage. Et moi je n’arrête pas de la regarder. J’ai envie de garer la voiture et lui dire à quel point j’ai envie d’être avec elle, de l’avoir contre moi, de l’embrasser, à quel point j’ai envie d’elle.

J’ai de plus en plus de mal à empêcher mon corps d’exprimer mon excitation en sa présence. L’autre jour, je suis remonté chercher mon ordinateur portable dans ma chambre avant d’aller au magasin. Visiblement, elle ne m’avait pas entendu revenir, parce que quand je suis repassé devant sa chambre pour repartir, je l’ai aperçue dans l’entre bâillement de la porte, en soutien-gorge et tanga, cherchant des vêtements dans son armoire. Ma queue s’est aussitôt dressée dans mon boxer. Un instant j’ai eu l’idée folle d’entrer, de la prendre contre moi, de l’embrasser et de lui faire l’amour, mais je pense que je me serais pris une gifle, et je l’aurais méritée d’ailleurs. Alors j’ai rapidement chassé cette idée de ma tête et je suis parti bosser. Sauf que ma queue a mis un temps fou pour redescendre…

- Thomas, cette crèche est la plus chère de la ville… dit-elle, me sortant de mes pensées.
- Et aussi la plus proche de ton nouveau lieu de travail, et surtout la meilleure de la ville. Et je veux ce qu’il y a de meilleur pour elle et pour toi… toi maintenant tu as un excellent travail, c’est au tour de Rosi d’avoir ce qu’il y a de mieux.
- Mais même avec mon nouveau salaire qui sera certes bien plus conséquent que le précédent, je ne peux pas me permettre de lui payer une place ici…
- Ce n’est pas toi qui paies, c’est moi, dis-je
- Même pas en rêve Thomas ! Tu en as déjà fait bien plus qu’il ne faut pour nous…

Je la laisse tout juste finir sa phrase que je sors déjà de la voiture pour prendre Rosi.

- Thomas, je ne plaisante pas, je ne veux pas que tu paies toujours tout pour nous, revient elle à la charge en me rejoignant sur le trottoir.
- OK, je ne paierai que la moitié alors. Et la discussion est close.

Qu’est-ce qu’elle peut être têtue ! Mais ça me plaît qu’elle me tienne tête. Peu de gens osent le faire, et généralement ceux qui le font m’énervent au plus haut point. Mais quand elle le fait, ça a tendance à accroître mon envie d’elle. Et elle le fait souvent… de quoi me rendre fou !

On entre dans la crèche et la directrice, la trentaine, vient nous accueillir.

Elle nous invite à entrer dans son bureau.

Elle discute d’abord avec Julie pendant que je joue avec la petite sur mes genoux.

- Passons au papa : vous vous appelez comment ? Demande-t-elle en se tournant vers moi.
- Il n’est pas le papa de Rosi, c’est un ami. Le père de la petite est décédé il y a quelques mois. J’en ai la charge seule, répond Julie alors que j’ouvre la bouche.

Je viens de me prendre une claque monumentale. Julie a dit ça sur un ton qui m’a glacé, comme si elle avait été choquée qu’on puisse me prendre pour le père de la petite. Et non seulement elle semble ne pas vouloir que je puisse le « père » de sa fille, mais elle a bien appuyé sur le mot ami… prends toi ça dans la gueule mon gars.

- Oh désolée, fait-elle en baissant les yeux.
- Par contre, Thomas sera amené à venir chercher ma fille parfois, vous pouvez le noter sur la liste des personnes autorisées à la récupérer.

La directrice prend mes coordonnées téléphoniques et bancaires.

En sortant, j’ai une boule dans la gorge et suis encore un peu blessé de la remarque de Julie. Alors qu’elle tente d’engager la conversation sur le chemin du retour, je reste silencieux.

Arrivés au loft, je balance mon portable et mes clefs dans le vide poche avant d’aller dans ma chambre sans dire un mot. J’enfile un short et un t-shirt et sort sur la terrasse me défouler sur le sac de frappe dans lequel j’ai investi il y a quelques semaines. J’ai besoin de dégager la frustration autant émotionnelle que sexuelle que j’accumule depuis que je ne baise plus Oriana pour me soulager.

Mais j’ai beau frapper, je suis toujours aussi tendu et d’énervement je frappe dans le mur. Je n’ai pas vraiment mal mais je me suis ouvert les doigts. J’enlève mon t-shirt et enroule ma main dedans. Je me dirige vers la salle de bains mais Julie est à l’intérieur.

- Dis, tu crois que tu en as encore pour longtemps ? Je lui demande.
- Non, je termine de me sécher et je sors dans 2 minutes…

De la savoir nue de l’autre côté de la porte, je bouillonne. J’ai besoin de quelque chose pour me calmer.

- Je vais attendre à la cuisine.

Je descends et sors de la bouteille de vodka du bar pour me servir un shooter.

- A la tienne, dis-je à la bouteille en faisant tinter mon verre dessus.

Je le bois cul-sec et m’en fais un autre qui rejoint rapidement le premier. J’entends Julie dans les escaliers. Je range rapidement la bouteille et fous le verre dans le lave-vaisselle : je n’ai pas envie que Julie me pose des questions en me voyant picoler en plein après-midi.

Je l’évite soigneusement en contournant le bar pour qu’elle ne voit pas la bosse dans mon short ni ma main meurtrie.

Je me glisse sous le jet d’eau chaud de la douche et laisse l’eau couler sur mon visage et mon torse tandis que je m’appuie au mur carrelé.

Cette situation me devient de plus en plus pesante. Je vais finir par devenir fou de l’avoir juste à côté de moi et de ne pas pouvoir l’avoir pour moi. J’étais à deux doigts de défoncer la porte et de la prendre contre le mur avant tant j’avais envie d’elle…

La vodka a calmé mes nerfs mais pas mes ardeurs, je bande toujours autant. Je me branle alors en pensant à tout ce que je voudrais faire à Julie…

En sortant de la douche, j’enfile un jeans et un t-shirt blanc que je veuille à ne pas tacher de sang.

Quand j’arrive à la cuisine, Julie est en train de sortir ce qu’il faut pour faire à manger. Quand j’att la bouteille d’eau dans le frigo en passant ma main devant elle, elle me prend le poignet et me demande ce que j’ai à la main. Je lui mens en lui disant que c’est à force de frapper dans le sac sans gants.

Elle ne me pose pas plus de question, ce qui m’arrange bien.

Les jours suivants, Julie passe toujours autant de temps seule dans sa chambre quand Rosi est au lit. Et un soir, alors que je suis au canapé, les pieds sur la table basse et le pc sur les genoux, je me dis que ça commence à bien faire qu’elle se replie sur elle-même.

Je pose mon pc sur la table de salle à manger et monte toquer à sa porte.

- Tu sais, tu n’es pas obligée de te terrer dans ta chambre quand je suis à la maison. On peut cohabiter. Je vais bosser sur le pc, je me mettrai à la table de la salle à manger. Tu n’as qu’à t’installer sur le canapé pour regarder la télé.

Elle accepte immédiatement. Elle s’installe devant une série mais elle pas du voir grand-chose parce qu’elle s’est rapidement endormie.

De là où je suis, je la vois. Je ne peux m’empêcher de la regarder de temps en temps tout en travaillant.

Vers une heure du matin, j’éteins mon pc. Mais je suis face à un dilemme : la réveiller alors qu’elle dort si bien ou la laisser dormir ici et lui offrir par la même occasion un mal de dos au réveil… je décide d’un compromis : ne pas la réveiller et la porter jusque dans son lit.

Je glisse un bras sur ses épaules et une autre au creux de ses genoux. Je le soulève doucement contre moi et tout en dormant elle passe ses bras autour de mon cou.

Je la pose doucement dans le lit et elle ouvre le yeux alors que tire le drap sur elle.

- Je ne voulais pas te réveiller, désolé. Tu t’es endormie sur le canapé alors je t’ai portée jusque dans ton lit. J’éteins la lampe de chevet, rendors toi.
- Reste un peu avec moi s’il te plaît, le temps que je m’endorme juste, me demande-t-elle.

Je suis assez surpris de sa demande.

- Heu, oui, si tu veux.

Je m’installe à côté d’elle, un bras sous ma tête, l’autre sous sa nuque et elle se love contre moi.

Mais quel con je suis d’avoir accepter… J’ai le chic pour me foutre dans des situations bien compliquées. Je me retrouve avec la femme qui hante mes pensées, dans son lit, ment j’ai grave envie de lui sauter dessus. Et je sais que je vais encore une fois dormir sur la béquille.

- Ne dis rien, dit-elle après quelques minutes en posant un doigt sur mes lèvres.

Je la regarde sans trop comprendre et elle commence à m’embrasser. Là je suis totalement perdu.

- Je croyais que…
- Chut, me coupe-t-elle. Faudrait que tu apprennes à te taire parfois.

Elle ouvre les boutons de mon polo et je me redresse pour me mettre à genoux au-dessus d’elle. Je retire mon haut et le balance près de la porte. Puis je rallume la lampe de chevet.

- Non, laisse éteins s’il te plaît.
- OK, si tu veux…

Je me penche vers elle et l’embrasse, depuis le temps que j’en crevais d’envie. Je suis survolté, j’ai envie de tout envoyer valser, d’être déjà en elle. Ce serait n’importe quelle femme, je la déshabillerais sauvagement et je le pénètrerais sans attendre. Mais je ne suis pas sûr que ce soit ce qu’elle elle veut… je ne suis même pas sûr de ce qu’elle veut vraiment.

Elle enlève son haut, moi son soutien-gorge, lui frôlant les seins au passage. Elle me retire mon jeans et mon boxer, je lui enlève son slim et son tanga.

C’est si bon de la sentir nue contre moi, mais elle paraît soudain tendue. Je pose ma main sur sa joue et attire son visage au mien pour l’embrasser. Je passe une main sous ses reins et nous fait basculer pour qu’elle soit à califourchon sur moi. Je caresse sa peaux que j’ai tant eu envie de goûter ses derniers mois. Par contre, elle semble ne pas oser me toucher, ses mains ne font que m’effleurer.

- Je mords pas tu sais, enfin si mais que si tu aimes ça… bref… tout ça pour te dire que tu peux me toucher, j’attends que ça depuis des mois... dis-je dans un murmure.

Elle caresse alors mon torse et mon abdomen. J’adore sentir ses mains sur moi. Et je sens que je durcis de plus en plus. Je nous fais rouler pour me retrouver au dessus d’elle. J’ai envie de goûter à son corps qui me fait envie depuis si longtemps.

Je l’embrasse dans le cou, parcours sa poitrine de baisers avant de laisser glisser ma langue sur son ventre jusqu’à sa chatte. Elle se cambre doucement quand j’y dépose des petits bisous. Elle passe alors ses mains dans mes cheveux, s’y agrippant. Puis je titille son clito du bout de la langue et elle gémit doucement.

Je remonte son corps pour m’attarder sur ses seins. Je les caresse avant de promener ma langue dessus puis de les titiller avec ma bouche et mes mains. Ils pointent entre mes lèvres.

Je me positionne au-dessus d’elle, mais avant de la pénétrer je lui demande quand même :

- T’es sûre que c’est ce que tu veux ?

Pour tout réponse, elle m’embrasse, et je m’enfonce en elle.

Je me retiens d’être un peu brut. J’ai attendu ce moment depuis tellement de temps que je déborde d’excitation. Mais je ne veux pas la brusquer en devenant un peu incontrôlable.

J’entame donc un va et vient lent mais profond. Après de longues minutes, je sens qu’elle est à 2 doigts de jouir : elle enfonce ses ongles de plus en plus fort dans mon dos, chose qui m’excite énormément, et sa chatte se serre de plus en plus autour de ma queue. Elle semble se contenir…

- Laisse toi aller… pas que j’aime pas qu’on me griffe, mais j’aime encore plus entendre une femme jouir…

Elle se laisse alors envahir par son orgasme et je finis par jouir à mon tour. Je me laisse rouler de côté et la prends dans mes bras.

Je reste silencieux et elle s’endort dans mes bras.

Le matin, je me réveille dans son lit vide. Je regarde ma montre : 11h45.

Je souris comme un imbécile en repensant à la nuit qu’on a passé. Je finis par me lever. Et Rosi se réveille au même instant. Je vais la chercher. En arrivant dans la cuisine, je trouve un petit mot de Julie.

‘’ je suis partie courir. La petite a mangé, elle fait la sieste. Si y a quoique ce soit, appelle moi.’’

Tout à ma joie, je décide de faire plaisir à Julie en lui préparant à manger.

- Allez , viens ma puce, on va faire à manger à ta maman.

Alors que j’allume la plaque de cuisson, mon téléphone sonne. Je monte avec le biberon de la petite pour décrocher. Je le lui donne dans mes bras pendant que je parle avec Stéphane qui m’appelle pour savoir s’il peut prendre une journée de congé le lendemain, il doit conduire sa sœur à l’hôpital.

- Ouais, pas de souci Steph, on va gérer.
- Merci Thomas, c’est cool.
- Et au fait, dis moi, t’as appelé Oriana ?
- Oui, et je comprends vraiment pas pourquoi tu n’as plus envie de te la taper… mais c’est pas moi qui vais m’en plaindre, ça me donne l’occasion d’en profiter…
- Je t’expliquerai pourquoi… tu as raison d’en profiter, elle en vaut la peine. Sois juste pas un salaud comme j’ai pu l’être avec elle parfois… si elle s’attache à toi et que c’est pas ce que tu veux, arrête tout de suite.
- Ça marche…

Je raccroche et redescends dans la cuisine. J’arrive à la moitié des escaliers quand le détecteur de fumée se déclenche. Je descends encore quelques marches et constate que la fumée vient de la poêle que j’ai mise à chauffer avant de téléphoner.

Je remonte les marches 4 à 4 et emmène Rosi avec moi sur la terrasse dont l’accès se fait par ma chambre. La poêle attendra, il n’y a aucun risque que ça prenne feu, à part une cuillère d’huile, il n’y avait encore rien dedans. Mais je fais vraiment un piètre cuisinier.

Quelques minutes plus tard, j’entends la voix paniquée de Julie.

- Thomas ? Thomas ? Rosi ?

Je m’apprête à lui répondre quand elle entre dans ma chambre.

- Ça va ? Vous n’avez rien ? Demande-t-elle.
- Non, t’inquiète. Je suis tout de suite sorti avec elle quand j’ai vu la fumée.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
- J’ai voulu faire à manger… je crois que je ne suis pas doué.
- Je vais aller réparer tes bêtises. Reste encore un peu là avec Rosi, le temps qu’il y ait moins de fumée à l’intérieur.

Elle ressort et j’installe sa fille sur mon lit. Je m’allonge à côté d’elle, mais elle s’endort rapidement. Au bout d’un moment, Julie nous rejoint.

- Je vais la mettre dans son lit. Tu lui as donné son biberon de midi ?
- Oui, oui, elle l’a vidée. Et elle a une couche propre.
- Merci.

Pendant ces temps, je retourne dans la cuisine et ouvre le frigo pour nous trouver un truc un à manger.

Je sursaute quand Julie me parle.

- Ferme ce frigo, j’ai commandé à manger. J’espère que tu aimes japonais.
- Je sais pas. Jamais goûté…

Au même moment, le livreur sonne à la porte.

- Ben on va vite être fixé.

Julie va chercher de l’argent dans son sac mais je suis à la porte avant elle.

- Gardez la monnaie, dis-je au livreur en lui tendant un billet de 50 euros.

Les bras chargés, je repousse la porte avec mon pied.

- Premièrement, j’aurai pu payer. Deuxièmement, tu es au courant que tu lui as laissé plus de pourboire que le prix du repas ?
- Premièrement, oui tu aurais pu mais c’est moi qui aie mis le feu à la cuisine. Deuxièmement, il va être content alors.
- Il va peut être avoir un sacré pourboire aujourd’hui, mais c’est humiliant. Ça donne l’impression que ceux qui ont du fric vous prennent de haut. 2 euros lui auraient fait tout autant plaisir et il se serait pas senti con.
- Je ferai mieux la prochaine fois. Pour le repas et pour le pourboire.

Je sors les plats des sacs, mais je ne reconnais aucun plat.

- T’as vraiment jamais mangé de sushis et tout ?
- Jamais. C’est une grande première. Et je sais pas me servir de ces choses là, dis-je en montrant les baguettes. Je crois que je vais prendre une fourchette.
- Même pas en rêve ! Me réprimande-t-elle. Moi sous ce toit, tu mangeras japonais avec des baguettes. Je vais t’apprendre.

Elle me montre plusieurs fois comment m’y prendre. Je finis par y arriver avec plus ou moins de succès.

- Alors là, tu as des sushis, des makis, des onigiris. Ça ce sont des gyozas, des nems et des raviolis en pâte de riz. Et là tu as de la soupe miso et des ramens.
- Et tout ça, ça se mange avec des baguettes ?
- Oui. Avec un peu d’entraînement, ça va aller tout seul.

C’est d’abord assez difficile de manger avec les baguettes mais je finis par me débrouiller plutôt bien.

Soudain Julie prend un air grave et me fixe du regard.

- Thomas, je te remercie mille fois de ce que tu fais pour Rosi et moi depuis que Romain n’est plus là. Mais je n’ai pas envie que tu te sacrifies pour nous. Ça fait 3 mois qu’on est là maintenant, et tu n’es jamais sorti, pas une fois. Arrête de te préoccuper de nous, sors, fais des rencontres… si c’est le fait qu’on soit là qui te freine, on peut partir, je trouverais bien un appartement que je peux me payer …

J’ai l’impression de mettre pris un mur en pleine gueule. Je pose mes baguettes et me passe les mains dans le cheveux et la barbe. J’ai soudain envie de tout casser.

- Sinon, on en parle de cette nuit ou comment que c’est ? Je me trompe pas, on s’est bien envoyé en l’air cette nuit ? Et c’est bien toi qui m’a demandé, j’ai pas rêvé ?
- Non, t’as pas rêvé. J’aurais du mettre les choses à plat avant de faire quoique ce soit. J’avais envie, juste envie de prendre du bon temps. C’était pas pour que ça aille plus loin. Je crois que j’avais besoin d’être un peu rassurée.

Putain, elle m’a pris pour son toy boy ou quoi ?

- Tu sais ce dont moi j’ai envie, et toi tu sers de moi pour assouvir une pulsion ?
- Thomas…
- Non, en fait laisse, j’ai plus envie d’en parler… et j’ai plus très faim…

Je monte dans ma chambre et sors boxer mon sac de frappe. Après quelques minutes, la tension est redescendue.

Pour retourner à la cuisine, je passe devant la chambre de Julie. Elle est en train de mettre des affaires dans son sac de sport.

- Tu fais quoi là ?
- Ça se voit non ? Je pars, quand Rosi se réveille, je l’emmène, on va dormir à l’hôtel le temps de trouver un appartement, me répond-elle sèchement.
- Est-ce que je t’ai demandé de partir ? Non, alors tu restes. Je vais pas te laisser te mettre dans la merde.
- Je suis désolée, j’ai pas réfléchi aux conséquences que ça pouvait avoir. Puis ça faisait un moment que tu n’avais plus rien fait dans ce sens, je pensais que ça t’était passé.
- Non, bien au contraire, mais tu as perdu ton mari, ça aurait été mal venu de ma part de te draguer. Mais maintenant que j’ai goûté à tout ça, j’ai envie d’y goûter encore et encore, j’avoue en lui caressant les lèvres avec mon puce.

Elle reste muette quelques secondes, puis elle ajoute :

- J’avoue que j’ai bien aimé aussi.

Je l’embrasse et elle se laisse faire.

- Je vais pas te mentir, j’ai envie de toi, y a pas photo, mais j’ai pas envie d’être juste un plan cul. Si on remet ça, c’est parce qu’on est ensemble. Sinon je sors de ta chambre et excuse moi d’être cru, je me soulage avec ma main droite…

Je veux juste que les choses soient claires, parce que je suis vraiment fou de cette fille.

- Je pense qu’on peut bien tenter quelque chose. Après tout, tu n’es pas le connard que j’imaginais…

Je l’emmène dans ma chambre. Alors que je referme la porte, elle se dirige vers la fenêtre pour fermer le volet.

- Laisse ouvert.
- Je préférerais qu’on ferme…
- Pourquoi ? Déjà à cette nuit tu voulais que ce soit éteint.
- Disons que j’ai pas ton physique. Mon corps a morflé avec la grossesse. Avec Romain ça me gênait pas, il a vécu le changement en même temps que moi.
- Si on veut tenter quelque chose, faut peut être apprendre à se connaître, sous tous les angles non ? Moi je m’en fous de tes kilos de grossesse. Ça se perd, si tu veux on fait ça ensemble.

J’enlève mon t-shirt et écarte un peu les bras avant de l’encourager à m’imiter :

- A ton tour…

Elle ne bouge pas d’un cil, me fixant dans les yeux.

- Je peux ? Je lui demande en tenant l’ourlet de son haut.

Elle accepte d’un signe de tête et je le lui retire. Puis j’att sa main et la pose sur mes abdos et je pose la mienne sur son ventre. Elle ferme les yeux et rougit.

- Qu’est-ce qu’il y a, je suis si horrible que ça à regarder ? Je dis pour la détendre.
- Tu sais très bien que non…
- Alors ouvre les yeux et profite, parce que moi j’aime beaucoup ce que je vois…

Elle rouvre les yeux, un petit sourire sur les lèvres. Je tire sur l’élastique de son legging et l’embrasse comme j’ai voulu l’embrasser dans la voiture après le restaurant. Je passe une main dans son dos alors que nos langues se caressent. J’ouvre les agrafes de son soutien-gorge et le laisse tomber à nos pieds.

Elle ne me regarde toujours pas, le regard baissé vers ses pieds. J’att alors se mains et les place sur la taille de mon jeans. Elle ouvre le premier bouton de mon pantalon alors que de ma main droite je redresse son visage pour croiser son regard. Elle semble se détendre et elle ouvre chacun de boutons de mon jeans alors que je caresse ses seins. Sa main frôle ma queue à travers le tissus de mon boxer et ce contact est exquis. Mon jeans tombe à mes pieds, je l’envoie voler dans la pièce avec mon pied.

Je me laisse tomber à genoux devant elle. Tout en embrassant son ventre, je lui enlève son legging.

Elle passe sa main dans mes cheveux alors que ma bouche remonte le long de ses cuisses. Je remonte mes mains jusque sur ses fesses. Je lui enlève son shorty. Je passe ma langue entre ses grandes lèvres, la faisant gémir.

Je me relève et l’entraîne vers mon lit.

- Mets toi à genoux et prends appui sur la tête de lit avec tes mains.

Elle s’installe et je m’allonge sur le dos, le visage sous sa chatte, ainsi je peux m’occuper d’elle tout en voyant sa poitrine et son visage.

Je la tiens par les cuisses et promène ma langue sur ses grandes lèvres et son clito. Elle gémit et commence à onduler. Je mordille alors son clitoris et elle jouit.

Je tire sur ses jambes doucement pour qu’elle glisse sur moi et nous fait rouler pour me mettre en position de pompe au-dessus d’elle.

- Je ne suis pas toujours aussi tendre qu’hier soir… je suis loin de faire dans le sado, mais je suis parfois un peu brutal et impulsif, alors je veux pas que tu prennes peur… tu me dis si y a un truc qui te plaît pas…
- Eh, tu me prends pour une gamine de 15 ans, encore vierge ? J’ai eu une vie sexuelle avant toi, et avant mon mari aussi… alors je pense que tu peux y aller, à moins de partir dans le sm un peu trash, tu devrais pas me choquer… alors maintenant enlève ton putain de boxer que je puisse profiter de ta queue …

Je reste bouche bée un instant… elle est tellement douce, discrète et timide d’habitude que je m’attendais à tout sauf à un tel discours. Mais elle a raison, à quoi je pensais ? Qu’elle avait une sexualité plan plan parce qu’elle est pas provocante. Et vu comme elle vient de me parler, je me suis bien planté et tant mieux.

J’obéis à sa demande et balance mon boxer. Je me remets au-dessus d’elle et commence à l’embrasser mais elle me pousse pour que je me couche sur le dos, en demi assis. Elle se met à califourchon au-dessus de moi, mais sans me laisser la pénétrer. Elle se frotte contre ma queue et je deviens fou d’envie.

Elle doit sentir mon impatience, parce qu’elle se met à côté de moi et prends ma queue en bouche. Elle l’a glisse doucement entre ses lèvres, faisant lentement tourner sa langue autour de mon gland.

- Oh putain Julie, c’est tellement bon. Si tu savais combien de fois j’ai imaginé ce moment…

Elle me suce très lentement, serrant fort ma queue entre ses lèvres et laissant sa langue courir le long de ma verge.

Je glisse ma main entre ses cuisses et entre deux 2 en elle. Aussitôt elle se tend vers moi et je fais bouger mes doigts en elle. Et plus je la doigte, plus elle me suce fort. Je deviens fou de plaisir. J’entame un doux va et vient dans sa bouche.

- Viens, j’ai envie d’être en toi…

A peine a-t-elle relevé la tête que je la pousse en arrière pour me mettre au-dessus d’elle et la pénétrer d’un coup.

Elle émet de petits gémissement de plaisir chaque fois que je donne un coup de rein. Je me mets à genoux entre ses jambes et prends ses dernières pour les poser sur mon épaule droite, m’offrant une pénétration à la fois plus profonde et plus étroite. De mon pouce gauche, je joue avec son clitoris.

Après quelques minutes, elle jouit longuement.

- Tu as envie de quoi ma puce ? Je lui demande.
- De toi dans ma bouche.

Je suis surpris de tant de provocation dans voix…

- Alors allonge toi sur moi, que moi aussi je puisse te goûter à nouveau, je lui ordonne.
- Non, tu me feras un cunni une autre fois… là j’ai envie de te sucer et que tu en profites pleinement jusqu’à me gicler dans la bouche.

Et elle ne me laisse pas le choix : elle engloutis aussitôt ma queue dans sa bouche et la suce jusqu’à me faire jouir.

Elle s’allonge ensuite à côté de moi, la tête sur mon ventre.

- Tu sais, c’est pas parce que je suis mal à l’aise que tu me voie nue alors que je pense que tu pourrais te taper une putain de bombe, que je suis une mijorée. Je suis très a l’aise avec le sexe, j’aime beaucoup ça même.
- J’ai remarqué ça. Et sache que tu m’excites énormément quand tu me tiens tête… je te dis pas le nombre de fois où tu m’as fait bander juste parce que tu ne voulais pas te conformer à mes intentions.
- Alors va falloir que je fasse ma tête de mule encore plus souvent dorénavant.
- Je demande que ça… je réponds en riant.

Après quelques instants de silence, j’aborde un sujet un peu plus délicat.

- Dis, au magasin je ne leur ai pas dit que tu étais venue t’installer ici. Et je n’ai pas envie de me cacher si on essaie de voir où ça peut nous mener tous les deux. Du coup je voulais savoir si tu étais d’accord que je leur dise…
- Tu peux tout leur dire. Tu avais raison le jour de l’enterrement. On s’en fout de ce que pense les gens. Ne leur parle peut-être pas du mois où tu me faisais chanter, tu risques que de passer pour un connard, ce que tu étais…
- J’adore tes compliments… mais tu n’as pas tort, j’ai peut être un peu abusé… mais je compte tout dire à mes parents… je ne leur jamais avouer la vérité … je la leur dois bien…

Comments:

No comments!

Please sign up or log in to post a comment!