54.6 Dans Le Noir, On Voit Parfois Clair.
Toujours, le jeudi 02 août 2001, en milieu daprès-midi.
Mais alors que je me prépare à le sentir venir en moi, je perds soudainement le contact avec ses mains ; ses mains que je retrouve un instant plus tard sur le bas de mon dos ; elles se posent à plat sur mes reins ; ses doigts jouent avec mon débardeur, glissent dessous ; le contact est léger, pourtant (ou justement) suffisant à provoquer des étincelles explosives sous ma peau, des séismes dans ma tête.
Ses mains remontent lentement le long de mon dos, se faufilant entre ma peau et le tissu ; elles remontent jusquà mes aisselles, tentent de se glisser sous mon torse, intention que je seconde en relevant légèrement le cou et le haut de mon buste ; elles avancent encore, se faufilent sous mes pecs.
Et lorsque ses doigts atteignent mes tétons, les titillent avec insistance ; et quen même temps, son gland effleure mon entrejambe : cest là que jatteins le point de non-retour sensuel ; cest là que je me sens perdre pied ; cest là que je sens lasile me tendre définitivement les bras.
Ses mains se retirent, rebroussent chemin ; lorsque ses doigts regagnent le point de départ, le bas de mon débardeur, ils amorcent un mouvement lent pour le remonter vers mes aisselles, pour dénuder mon dos ; mouvement que jencourage en relevant à nouveau ma tête et le haut de mon torse.
Ses mains sont à présent plantées à plat sur le matelas, de part et dautre de mon buste. Et voilà que la perception de cette position, son torse en suspension au-dessus de mon dos, la superposition de son corps tout entier au mien ; sajoutant à la sensation de sentir sa queue juste posée entre mes fesses, de sentir son souffle brûlant sur mon cou : voilà, lespace de quelques secondes à peine, je me sens à lui comme jamais.
Dans ma tête, je ressens le plus intense ses bonheurs sensuels : celui de moffrir à lui, de lui offrir mon corps pour son plaisir de mec. Un mec qui arrive à me faire cet effet rien quen meffleurant, mérite de jouir jusquà ce que la queue lui en tombe.
Je suis dans tous mes états, mais à lévidence, je suis promis à repousser les frontières de mon excitation, de mon bonheur. Bon sang, le bogoss veut ma peau.
Ses coudes se plient légèrement, augmentant la présence, la pression de son manche raide entre mes fesses ; son torse sapproche de mon dos, sa chaînette se pose entre mes omoplates ; puis, le bout de son nez commence à effleurer tout légèrement ma peau, se balade autour de mon oreille, descend le long de la ligne de mon cou, se promène à la lisière de mes cheveux en bas de ma nuque : là où, il le sait bien, je suis terriblement sensible. Chacun de ses mouvements est accompagné par le frottement léger, délicieux chatouillis, lexcitante caresse de sa chaînette sur ma peau : et là, je membrase carrément.
Son nez descend lentement le long de ma colonne vertébrale ; dans mon corps et dans ma tête, cest la tempête, louragan, le typhon ; le tsunami arrive lorsque le contact de ses lèvres sunit à celui de son nez. Nouveau contact, nouvelle douceur, nouveaux plaisirs rythmés par lexcitante caresse sensuelle de cette chaînette de mec parcourant millimètre après millimètre ma colonne vertébrale, dédoublant les frissons, jouant les échos, les amplificateurs sensuels ; des frissons qui, tels des tremblements de terre, sexpriment régulièrement par des spasmes incontrôlables secouant mon corps tout entier.
Sa queue, désormais lourdement calée entre mes fesses, réchauffe, caresse, titille ma vallée de plaisir, embrase mon entrée de bonheur.
Le voyage de ses lèvres semble ralentir et devoir sarrêter en bas de mon dos ; je me dis quil est arrivé au terminus de « Mes reins ». Il nen est rien : ses lèvres reprennent le voyage en sens inverse ; et là, nouvelle surprise, explosion de bonheur, frisson inouï, lorsque je reconnais le contact à la fois chaud, frais et humide de sa langue glissant à son tour sur ma peau, dans un mouvement lent, douce et insupportable .
Oui, sa langue remonte le long de ma colonne vertébrale, revient se balader dans le bas de ma nuque ; chevronnée, elle sattarde à cet endroit hypersensible chez moi ; elle y vient dabord timidement, mais assez rapidement elle semble recouvrir une assurance grandissante ; très vite, elle manifeste des claires envie de découverte, de jeu ; très vite, elle jongle librement entre mes omoplates et le bas de ma nuque, se balade sur mon cou, remonte jusquà mon oreille droite, en bouscule le pavillon, sy insinue dedans, avec ardeur.
Comment ne pas devenir dingue, alors que la position de son torse, toujours en suspension au-dessus de mon dos mais désormais à très faible « « altitude » fait que, par moments, ses pecs et ses tétons effleurent ma peau ?
Le contact de sa langue est de plus en plus lourd, intense, son souffle de plus chaud, de plus en plus haletant ; sa barbe frotte sur ma peau comme un papier délicieusement abrasif.
Je suis comme une torche se consumant de plaisir.
Sa langue semble vraiment apprécier le contact avec mon oreille : elle il sy attarde, de plus en plus fougueuse ; et ce, jusquà ce que, emporté par laction, le bogoss ne se contente plus de lécher, pénétrer, mouiller cette « pauvre » oreille trempée, chauffée et rougie dexcitation
non, il lui faut carrément la mordiller ! Jérém, mon Jérém, sabandonne ainsi à cette « caresse » à la fois sensuelle et animale.
Lentement, son torse vient en contact avec mon dos ; je sens tout son poids et sa musculature atterrir en douceur sur moi ; le contact avec sa peau se précise, se fait incandescent ; alors que leffleurement de ses mains, se baladant légères entre mes épaules et mes cheveux, devient délirant.
Je me dis que je suis mort et que je me retrouve au Paradis, ou bien sur lOlympe, en compagnie dun dieu dont il nest pas fait mention dans aucune mythologie, le Dieu du Pieu.
Jai limpression dêtre happé par une sorte de fluide très masculin, quelque chose dinsaisissable, pourtant si vibrant ; puissant, animal et très doux à la fois.
Je me laisse aller, je perds définitivement pied, submergé, comme étourdi par ce bonheur sensuel insoutenable.
Jadore les préliminaires, surtout CES préliminaires, des préliminaires venant de lui, initiés de son propre chef, et portés par cet emballement : je suis chaud, je suis en feu ; plus les secondes passent, plus je me sens comme un compteur Geiger affolé à côté dun bloc duranium, chacune de mes fibres crie lenvie, le besoin viscéral de saccoupler avec ce jeune étalon venu pour ça.
Jai faim de sa présence en moi.
Puis, à un moment, sans préavis, tout ce bonheur cesse dun coup ; le bogoss se relève, sa queue raide, chaude, lourde glisse entre mes fesses : je ressens un bonheur indescriptible en me disant quil va enfin prendre ce quil est venu chercher, ce qui lui appartient.
Mais là encore, rien ne se passe comme prévu ; enfin, si, comme lui il la prévu, son objectif étant clairement davoir raison de ma santé mentale : cest une sensation qui devient vite certitude lorsque sa main vient coller son boxer contre mon visage, le presser contre mon nez, contre ma bouche ; dès le premier contact, je suis envahi par ces aromes, je suis assommé par ce tissu qui sent bon le mec, le jeune mâle.
Sa queue se cale à nouveau entre mes fesses, sa main maintient le tissu doux contre mon visage pendant quelques secondes ; le temps de me rendre compte que le bouquet dodeurs de mec auquel je suis confronté ressemblerait à celui dégagé par un boxer porté pendant deux jours. Jadore. Au point que, lorsquil le laisse enfin tomber devant mon visage, déjà en manque de toutes ces bonnes odeurs de petit mec, je le saisis et je le porte à nouveau devant mon nez, je me shoote aux bonnes odeurs viriles.
Ma vue shabituant à la pénombre, jarrive à deviner la couleur du boxer ; jen suis maintenant certain, cest le même boxer quil portait la veille, ce boxer rouge feu qui ma fait tant deffet : je le reconnais surtout grâce à lélastique blanc et au relief assez prononcé de ses finitions, ces finitions que jai senties sous mes doigts en fouillant longuement dans ce boxer lors de mon torse à torse avec mon bobrun 24 heures plus tôt.
Pendant que je me délecte de ce délice olfactif, sa langue a recommencé à parcourir ma colonne vertébrale de haut en bas ; elle descend lentement, elle descend de plus en plus.
Elle arrive à nouveau en correspondance de larrêt « Mes reins », le terminus ; mais ce coup-ci, comme si le « rail » avait été rallongé depuis la dernière visite, elle ne sarrête pas pour autant, elle continue à descendre ; elle descend tellement que son propriétaire est obligé de reculer le bassin pour lui permettre daller encore plus loin, ce qui a pour fâcheuse conséquence dinterrompre le contact entre sa queue raide et mon entrejambe.
Je tremble, je frissonne. Sa langue arrive à lentrée de la vallée étroite de « Ma raie » ; là non plus, elle ne sarrête pas. Au contraire, des mains déterminées empoignent mes fesses, les écartent pour dégager le passage, pour quelle puisse continuer sur sa lancée et aller encore plus loin.
Rien ne semble pouvoir arrêter cette langue infatigable, insatiable ; elle glisse légère entre mes fesses, survole mon entrée intime ; contact délicieux, accompagné par dautres bonheurs, son souffle chaud, et cette barbe qui frotte, râpe, excite ; jai envie de crier tellement cest bon.
Petit à petit, sa langue senhardit, elle mouille, elle sinsinue ; ses mains écartent de plus en plus mes fesses, les empoignent de plus en plus fermement ; son visage sy enfonce de plus en plus avidement, fébrilement, son excitation semble semballer.
Sa langue pilonne mon entrée de bonheur, tape avec puissance ; elle frotte, lubrifie, prépare certainement aux assauts futurs ; mais elle se fait plaisir avant tout ; de plus en plus vorace, elle me donne du bonheur, un bonheur intense ; par moments, les doigts viennent jouer les remplaçants, me pénètrent de plus en plus facilement, de plus en plus profondément ; puis, son visage revient senfoncer entre mes fesses ; sa barbe, son souffle, son excitation brûlante, sa langue me chauffent à des niveaux dangereux pour ma santé mentale ; mon rythme cardiaque jouant désormais sur une cadence de jive.
Jamais il ne ma pas fait ça ; même pas dans le vestiaire après la finale victorieuse ; sa langue sétait certes aventurée entre mes fesses, mais elle ne sy était pas attardée si longuement, et surtout pas avec cette fougue. Putain de kif !
Le bogoss me chauffe, il se chauffe, je le sens de plus en plus à fond dans son trip. Il se fait plaisir, mais il sait aussi quil me fait plaisir. Il doit le ressentir, il doit le voir : il doit bien se rendre compte à quel point je tremble, je gémis.
Car je frémis, je jouis et je réjouis entre mes fesses, jai envie de pleurer tant cest bon. Jai envie que cela ne cesse jamais, jamais.
Pourtant, à un moment tout cela sarrête dun coup ; le bogoss relève son buste ; une fois de plus je perds le contact avec sa langue, alors quune insupportable sensation dabandon sempare illico de mon entrejambe.
Les secondes senchaînent, je me languis de savoir de quoi le bogoss a envie maintenant ; de quelle façon il va chercher son plaisir ; de quelle façon il va moffrir un plaisir qui sannonce géant.
Ses mains chaudes et puissantes reviennent empoigner mes fesses, les écarter ; et cette fois-ci cest bien sa queue qui sy glisse dedans, qui caresse, titille, fait languir ma rondelle.
Et lorsque son gland vise, il vise juste ; et lorsque son manche glisse en moi, il glisse tout seul, le passage bien préparé par tant de sollicitations.
Mon bobrun menfile, mempale avec sa queue dure comme du béton armé ; sa course lente sarrête lorsque ses couilles se calent contre mes fesses ; la position de nos corps faisant que leur poids et leur chaleur se transmettent également à mes propres couilles ; et son gland sinstalle au plus profond de moi.
Je me sens envahi, dominé par sa queue, jen tremble, jen frissonne. Quel intense bonheur de moffrir à lui, à ses envies de mâle si clairement exprimées, et accompagnées par tant de sensualité.
Je sens tout le poids de son corps sabandonner complètement sur le mien ; je sens son déo se mélanger à ses petites odeurs de mec et venir défoncer mes narines, sans pitié.
Menvahissant désormais au plus profond de moi, ses mains prennent pourtant appui sur mes épaules, comme pour permettre à son bassin de se coller un peu plus encore à mes fesses, à son gland daller encore plus en loin en moi, comme pour me faire sentir un peu plus sa présence, sa puissance virile.
Ce nest pas sa voix, ce ne sont pas ses mots, mais bien sa simple attitude qui semble lâcher : « Tu la sens bien, là, hein ? ».
Sentir la chaleur et la douceur de sa peau, la puissance de ses muscles, sa puissance de mec calée bien au fond de moi, la fermeté de ses mains qui magrippent ; sentir ses lèvres douces, sa langue humide, sa barbe abrasive, son souffle brûlant sur ma peau, ses dents avides de sensations revenir titiller mon oreille ; sentir son excitation, matérialisée par sa respiration de plus en plus haletante, par ses gestes de plus en plus précipités, intenses, affolés : cest un intense plaisir sexuel que je ressens avant même quil ait commencé à me pilonner.
Son bassin recule lentement, je mattends à quil commence enfin à me pilonner sans ménagement ; mais le bogoss sarrête tout juste avant de quitter mon entrejambe ; son gland sort à moitié, rentre, caresse, excite, me fait languir, vibrer, frissonner ; puis, il senfonce à nouveau en moi, sa queue glisse tout aussi lentement, jusquà la garde ; elle sarrête à nouveau, un court instant ; puis, elle recommence, elle coulisse plusieurs fois sur toute sa longueur, lentement, très lentement : je suis fou.
Puis, petit à petit, ses coups de reins saccélèrent. Faute de pouvoir le mater, jimagine sa plastique parfaite en train de rechercher son plaisir ; jy arrive très bien au travers du contact de ses mains qui magrippent puissamment, au travers de ses coups de reins qui me secouent, pourtant sans violence.
Le bogoss est complètement allongé sur moi ; son torse, ses cuisses, son bassin, ses jambes épousent et dominent les miens ; ses mains obligent mes bras à partir vers le haut, attnt mes poignets, les maintiennent, les enserrent ; ses jambes senroulent autour des miennes comme des claies desquelles je nai aucun pouvoir de me libérer ; ses dents mordillent mes oreilles, la peau du cou, des épaules.
Il y va même un peu fort. Je suis presque certain que tant d« acharnement » va laisser des marques, mais tant pis. Cest si puissant, si animal, son souffle, sa salive, son rut, son plaisir ; de sentir quil est excité par mon envie, pas mon plaisir ; de sentir que sa présence de mâle entraîne et décuple ces envies, ces plaisirs.
Jadore me sentir dominé de cette façon, entravé, me sentir complètement à sa merci, sentir que je nai pas dautres choix que dassouvir ses besoins de mâle dominant ; jadore sentir la force de ses muscles, me sentir si petite chose fragile entre ses grosses pattes toute puissantes.
Je trouve très excitant de penser que sa puissance physique dépasse la mienne, quil pourrait faire de moi ce quil veut, que je le veuille ou pas. Mais je le veux.
Bien sûr, je sais quil arrêterait si vraiment je lui demandais, mais je ne lui demanderai pas ; car ce quil est en train de me faire est délirant. Jamais je nai ressenti autant de plaisir, le mien, le sien, mélangés. Ça dépasse lentendement.
Ses mains se déplacent le long de mes bras, puis remontent vers mes épaules ; lune dentre-elles saisit mon cou, elle sy frotte avec des caresses très lourdes, très excitantes.
Je suis dans un tel état divresse que jen perds la notion du temps, de mes gestes ; dans un instinct nerveux généré par le trop plein sensuel, jenfonce mes doigts dans ses cuisses musclées ; et ce contact avec ses muscles me fait ressentir encore plus sa puissance.
Le plaisir appelle le plaisir ; fou dexcitation, jatt ce boxer odorant que javais presque oublié, débordé par tant de sensations hallucinantes ; jenfonce mon nez dedans, jaspire comme un fou pour tenter den extraire tous les arômes mâles. Et ça multiplie encore mon plaisir, de façon exponentielle.
Puis, ses bras glissent le long de mes flancs ; ses mains font à nouveau du pour passer sous mes épaules ; complètement en osmose avec mon bobrun, jécarte un peu mes bras et je relève mes épaules pour lui faciliter la tache. Je ne sais pas exactement ce quil veut, mais je veux bien le lui offrir. Surtout si, comme je le soupçonne, ça concerne à nouveau mes tétons.
Je me trompe ; ses avant-bras se replient autour de mes épaules, je me retrouve ainsi un peu plus entravé par la puissance du bogoss, ce dernier se servant de cette nouvelle emprise physique pour donner un nouvel élan à ses coups de reins.
Sa bouche revient sans cesse mordiller mes oreilles, poser son souffle chaud sur ma nuque, sur mon cou. Cest dément. Jai le cur qui tape à tout rompre, je sens ses battements dans ma tête, comme si elle voulait exploser. Jai envie de crier mon plaisir total, extrême, jai envie de crier que je suis fait pour ça, pour me faire baiser par ce mec qui me baise divinement bien !!!
« Quest-ce que cest bon, Jérém ! Tu me rends dingue ! Putain, Jérém ! » je lui balance dans un cri venant du plus profond de moi.
Et là, de la même façon quil lavait fait une fois chez lui, trouvant que je mettais un peu trop de décibel dans lexpression de mon enthousiasme, le bogoss me bâillonne très vite et très fermement la bouche avec sa main puissante ; pendant que ses coups de reins me défoncent de plus en plus sauvagement.
Lorsque ses bras lâchent leur prise, le bogoss se relève, son torse se décolle de mon dos, sa queue quitte mon entrejambe : le manque est immédiat, violent, insupportable ; dun geste puissant, directif, rapide, ses mains attnt mes hanches ; le mâle mattire à lui, minvite, moblige à me mettre à quatre pattes.
Très vite, il revient en moi ; putain de petit mâle chaud du bulbe comme dirait mon pote Julien, très à propos.
Il se remet à me pilonner, ses couilles frappent lourdement les miennes ; ses doigts se faufilent dans lencolure de mon débardeur pour atteindre enfin mes tétons, les pincer avec adresse, en retrouvant très vite le toucher magique de la veille.
Séquence suivante : une main est toujours en train de jouer avec mes tétons, alors que je ressens la chaleur, le poids et la puissance de son autre main posée autour de mon flanc. Elle y reste un court moment, puis, elle glisse vers laxe de mon dos, elle se balade le long de ma colonne vertébrale, très lourdement, très lentement. Elle remonte jusquà mon épaule, elle la saisit, lenserre tout autant quelle la caresse ; en même temps, le bogoss se sert de ce nouvel appui pour déchaîner encore davantage sa puissance sexuelle.
Puis, sans transition, le bogoss sort de moi ; il bifle lourdement lintérieur ma raie, il tape de façon répétée sur ma rondelle affamée. Lorsquil recommence à me tringler cest dabord en mode plutôt doux, puis en mode animal, dominant ; régulièrement, il sarrête bien au fond de moi : des instants qui me paraissent à la fois dérisoires et infinis, des moments où le temps semble suspendu entre lenvie quil reste là, bien au fond de moi, et celle, opposée, quil reprenne à me secouer comme il sait si bien le faire ; en attendant, je fremis, je jouis dans chaque fibre de mon corps, dans chaque neurone de mon cerveau.
A nouveau la peau chaude de son torse enveloppe mon dos, bonheur intense ; son bassin claque très fort contre mes fesses, cest le mâle Jérém dans toute sa splendeur. Je le sens excité comme un fou. Je suis excité comme un fou. Non, ce nest pas possible de prendre autant de plaisir.
A nouveau, je perds le contact avec sa queue ; mais cette fois-ci, cest plutôt par accident, à cause dun élan trop fougueux de ses coups de reins.
Instantanément, le bogoss saisit mes hanches, il imprime un mouvement précis et déterminé ; un instant plus tard, je me retrouve allongé sur le matelas. Son corps est à nouveau en suspension au-dessus du mien moi, les mains à nouveau plantées dans le matelas de chaque côté de mon buste ; est-ce que cest dans cette position quil veut achever son kif en se vidant en moi ?
Et lorsquil recommence à me pilonner, pendant quil recommence également à mordiller mes oreilles, la peau du cou, comme fiévreux, quelque chose se produit assez vite : oui, très vite, son bassin se positionne de façon à trouver celui que je définirais comme langle de pénétration parfait, ses va-et-vient trouvent celles que je définirais comme le cadence, la profondeur, lamplitude parfaites.
Sa saillie vient tout simplement daligner tous les paramètres idéaux pour moffrir le plaisir rêvé.
« Ah, oui, comme ça, oui, comme ça, oui, oui, oui !!! » je ne peux mempêcher de lui notifier, tout en restant discret sur le décibel.
Le bogoss continue à me pilonner ainsi, de cette façon qui me rend dingue. Jadore cette complicité entre nous ; cette osmose des corps, et, depuis peu, cette osmose des envies, cette nouvelle façon de prendre son pied tout en sintéressant au mien. Son plaisir est mon plaisir, depuis toujours ; est-ce que mon plaisir serait également en train de devenir le sien ?
Nouveau changement de rythme, le bogoss se cale bien au fond de moi ; puis, il entreprend à envoyer de petits coups de reins tout doux, tout doux ; il respire fort, très fort ; jai limpression quil en tremble, limpression quil se retient de gémir, et de jouir. Le bogoss me dose et il dose la montée de sa jouissance de mec ; il semble avoir définitivement apprivoisé son plaisir, tout en étant à son tour apprivoisé par son propre plaisir.
Puis, soudainement, le bogoss quitte à nouveau mon entrejambe. Sans transition, ses mains mattnt à nouveau, mattirent vers larrière ; je me laisse faire, impatient de connaître ses intentions ; à nouveau, je me retrouve à quatre pattes, les genoux sur le bord du matelas. Mon bel étalon est descendu du lit ; je sens sa présence, débout, juste derrière moi, face à mes fesses dont il dispose à sa guise.
Lorsquil revient en moi, je ressens dans ses gestes précipités lurgence de sa jouissance de mec. Je sais quil ne va pas tarder à jouir.
Il recommence à me limer très vite, très fort ; son avant-bras glisse sous mon ventre, mattire contre son corps, plaque mes fesses contre son bassin, écartant ainsi toute possibilité de « déraillement » accidentel.
Le bogoss est de plus en plus tactile : jamais je nai autant senti sa virilité quau contact de ces mains qui se baladent à la fois lourdement, lentement, doucement, sur tout mon corps.
Sa droite, chaude et puissante, se pose à plat sur me abdos ; la gauche empoigne ma nuque, lentement, fermement ; son pouce se balade lourdement le long de mon cou, senfonce, il excite, il caresse.
Tout cela se passe dans le « noir », en silence : je nai que le ressenti de ses gestes pour me parler de la présence virile mon bobrun.
Pourtant, dans ce « noir », dans ce silence, ses attitudes sont telles que jamais je ne me suis senti autant à lui. Car, définitivement, je nai jamais senti autant sa virilité, jamais autant que dans ce mélange de puissance et de douceur.
Jai sacrement aimé, à dautres occasions, entendre ses mots crus qui participaient de façon si puissante à me faire sentir à lui, soumis à son plaisir, objet de son plaisir.
Cest ce genre de situation qui me venait à lesprit lorsque, depuis la veille, jessayais dimaginer le déroulement de son kif; un kif que jimaginais chaud comme la braise, mais dans lequel javais eu peur de me sentir (trop) soumis à lui, une fois de plus.
Mais là, mon bobrun me déroute. J'aimerais être dans sa tête, faute de pouvoir entendre son ressenti, comprendre ses intentions par ses propres mots ; mais je sais que je dois me contenter dessayer dinterpréter ses gestes, ses actes.
Dans ce kif, jadore son silence, si loquace ; ses gestes, si expressifs ; ses attitudes, si parlantes ; labsence de mots crus, ou de virulence, désormais inutiles pour exprimer une virilité qui se dégage maintenant dans le calme, le partage, la complicité des corps, des envies, des plaisirs ; tout un ensemble de sensations qui me font sentir quil est autant à moi que je suis à lui.
Faut-il lire, dans cette attitude qui se révèle en lui, une preuve que son plaisir avec moi est enfin assumé, ou en passe de lêtre ?
Mais alors que je me perds dans la beauté de cette question, le jeune mâle fougueux agît.
Lune de ses mains sattaque à mes tétons, lautre empoigne mes couilles et ma queue. Jadore cette prise ferme de mec. Une prise qui a quelque chose de brutal, mais que je ne ressens pas comme violente. Preuve en est quun instant plus tard, il recentre ses doigts uniquement autour de ma queue et il commence à la branler. Je suis feu, son geste est pure essence. Il joue avec le risque très fort de ma jouissance toute proche.
La sienne non plus, nest pas loin ; je connais suffisamment mon bel étalon pour ressentir la vibration de son orgasme qui approche, le grondement de la tempête des sens qui va le secouer. Oui, il va bientôt jouir.
Quelques derniers coups de reins et je sens que ça vient ; jessaie de me retenir pour ne pas venir avant lui, jai envie quon décolle en même temps, jai envie de sentir nos cris de plaisir se mélanger.
Puis, sa main chaude quitte ma queue et se pose à nouveau à plat sous mon ventre ; ses coups de reins cessent dun coup, il sarrête net, bien au fond de moi ; son autre main sagrippe, prend appui sur mon épaule pour se maintenir ainsi, le plus loin possible en moi ; sa queue me remplit, me domine, me fait un bien fou ; elle reprend ses va-et-vient, et ce sont des décharges électriques qui se dégagent au fil de ses frottements en moi.
Sa main se pose sur mes tétons, les titille, lautre caresse mon dos. Il a carrément décidé de me faire jouir rien quen me baisant.
« Jérém, tu vas me faire jouir ! » je lui balance, me sentant perdre pied, me sentant perdre le contrôle le mon plaisir.
« Vas-y, jouis ! » je lentends me lancer, la voix étranglée par lexcitation, tout en posant sa main sur ma queue et en recommençant à la branler.
Jessaie toujours de me retenir, mais je suis au bout de mes ressources : comme le frottement dune allumette, une « allumette » de bien bonne taille, sa queue me met le feu de lintérieur ; et les va-et-vient de sa main sur ma queue ont définitivement raison de ma capacité à maitriser mon corps.
Je me sens partir, mon ventre sembrase ; je gicle sur ma couette, secoué par des spasmes violents, ma jouissance décuplée par les va-et-vient de sa queue en moi, les contractions de ma rondelle autour de son manche ajoutant du plaisir au plaisir, me renvoyant de petites décharges faisant écho à mon orgasme géant.
Cest à cet instant que je sens le bogoss perdre pied à son tour ; je sens ses muscles se contracter, son corps se raidir, sa main libre se poser à plat sur mon ventre, exercer une pression intense pour me maintenir bien collé contre lui, pour senfoncer le plus loin possible, comme pour déposer sa semence au plus profond de moi.
Alors que je finis de jouir sur ma couette, le rugissement puissant de son orgasme fait vibrer mes oreilles, mon corps, mes entrailles ; ainsi, sa jouissance se mélange à la mienne.
Ses râles de mec viennent de séteindre, la tempête de son orgasme vient tout juste de se dissiper.
Sil a pris autant son pied que je lai pris, ça doit encore crépiter partout dans sa tête, il doit ressentir comme des petites décharges semblables ces éclairs au loin qui annoncent la fin dun orage dété. Et ces touts petits coups de reins quil continue denvoyer au fond de moi ressemblent à la phase de décélération dun avion en phase datterrissage ; ou bien, à une sorte de remous inconscient provoqué par son cerveau encore vrillé par le plaisir intense qui vient de le secouer.
Il respire bruyamment. Je suis toujours à quatre pattes sur le lit, envahi par sa queue, comme brûlé de lintérieur par sa semence de petit mec, fécondé par sa puissance virile.
Jaimerais tellement quil reste là, en moi, pendant un moment ; je suis si bien quand il est en moi ; je me sens à lui, je me sens avec lui. Jai envie de sentir sa queue se calmer, se mettre au repos, tout en étant encore en moi.
Mais je sais que ce nest pas possible ; je sais que, lorsquil décide de sortir de moi, je nai pas mon mot à dire ; je sais que, lorsquil reprendra son boxer, lorsquil enfilera son pantalon et bouclera sa ceinture, bruits de cuir et de métal, ce sera pour les faire glisser le long de ses jambes, sur ses cuisses, pour remballer le précieux matos ; gestes de mec, indiciblement touchants, qui me procureront une émotion intense et complexe ; à la fois lémoustillement de repenser au fait quil vient de jouir en moi, ainsi que la tristesse de savoir quil se prépare à partir.
Oui, le bogoss va bientôt se tirer. Je ne saurai même pas comment il était habillé aujourdhui ; je ne reverrai pas non plus aujourdhui son putain de nouveau tatouage qui me fait craquer ; sans un mot, il enfilera ses baskets ; sans un mot, il rouvrira, puis refermera la porte de la chambre ; il redescendra les escaliers. Voilà son kif : il vient, il me baise, il me remplit, et il repart.
La porte en bas va claquer derrière lui ; je serai toujours allongé sur le lit, rempli de son jus chaud, ma peau encore brulée par la chaleur de ses mains, la puissance de ses prises, le contact avec son corps ; mon ti trou vibrant de lécho du plaisir apporte par ses assauts.
Vraiment, je me sens retourné comme une crêpe ; cest toujours bon avec Jérém, mais ce coup-ci, putain, il sest vraiment surpassé.
Je me sens comme si un rouleau compresseur métait passé dessus, je suis épuisé. Aujourdhui, le bobrun ny a pas été de main morte
enfin
de queue
; je me sens écrase, endolori : mais tellement, tellement, tellement, comme le dirait mon pote Julien, tellement « bien baisé ».
Oui, lorsque Jérém décide de se retirer de moi, je nai pas mon mot à dire ; sauf quaujourdhui, en dépit du scenario post-coïtal que javais imaginé, le bobrun ne semble pas pressé de quitter mon petit cul.
Oui, je suis toujours à quatre pattes sur le lit, envahi par sa queue, et le bogoss, épuisé, sabandonne sur moi de tout son poids ; je savoure chaque seconde quil reste en moi, tout en me disant que lorsquil se retirera, ce sera, comme toujours, une petite mais intense déchirure.
Lorsque le bogoss relève son buste, je mattends à quil se retire de moi rapidement ; mais cet après-midi, je vais de surprise en surprise : les ondulations de son bassin semblent vouloir jouer les prolongations ; et ses petits coups de reins ressemblent de plus en plus à une envie de faire durer ce contact plutôt que le début dune nouvelle quête de plaisir sexuel. Sa main revient se poser sur mon cou, sur ma nuque, elle empoigne, domine, caresse ; lautre main se pose sur mes reins, elle saisit, chauffe, masse ; les deux sagrippent à mes épaules, parcourent mon dos, atterrissent sur mes fesses : elles palpent, écartent, caressent, contemplent.
Je nage en plein bonheur.
Puis, sa main se pose à plat au milieu de mes reins ; elle exerce une pression légère mais déterminée. Le message est limpide pour moi ; je me laisse glisser vers lavant, le bogoss suit le mouvement ; je me retrouve allongé sur le ventre, Jérém complètement abandonné sur moi, épuisé, supportant tout le poids de sa musculature, écoutant la vibration de sa respiration toujours profonde, haletante, reniflant la moiteur de sa peau, chaude de transpiration.
Le bogoss est épuisé, certes, mais je sais aussi quil sait à quel point jaime quil reste en moi après avoir joui ; alors, jaime à penser quil reste aussi pour me faire plaisir ; jaime à penser que, définitivement, il a appris à aimer me faire plaisir ; comme quoi, il suffisait de demander son attention, sa considération. Si seulement javais osé louvrir plus tôt face à mon bobrun : peut-être quune toute autre histoire se serait écrite et déroulée. Je reste pourtant persuadé, avec le recul, que les choses narrivent que lorsquelles nous sommes prêts à les accueillir.
Quelques instants plus tard, sa main collée à mes abdos maintient mon corps contre le sien pour nous faire pivoter sur le flanc, ensemble ; au passage, il se retire de moi. Dans la pénombre, le bogoss mattire à lui et menserre dans ses bras. Son visage senfonce dans creux de mon épaule ; ses lèvres se posent sur ma peau.
Je ne sais pas si ce léger frémissement de sa bouche que je perçois pendant un petit instant dans le creux de mon épaule peut sappeler un « bisou » ou si cest juste « un accident », un geste involontaire, un hasard de la position respective de nos corps. Peut-être bien que jai juste rêvé.
Quoi quil en soit, je suis bien. Bien comme jamais je ne lai été. Retenu par ses pattes chaudes, enserré dans ses bras puissants, repu à la fois damour physique et de la douceur de ce partage des plaisirs quil na cessé de me monter tout au long de son kif ; apaisé par lodeur familier de mon mâle brun, rassuré par sa simple présence ; lui aussi repu damour, apaisé, sa queue calée entre mes fesses se mettant lentement au repos, sa respiration enfin calme, son souffle chaud et intense sur mon cou ; jai tout juste le temps de me dire que tous les jours de ma vie je voudrais mendormir (et me réveiller) dans ses bras ; et voilà que, bercé par ce bonheur inattendu, intense, bouleversant, que je perds pied, je massoupis.
Mais pas longtemps ; lorsque je reviens à moi, cest à cause des mouvements du bogoss pour se dégager de cette accolade. Ce coup-ci, il est vraiment en train de se rhabiller dans la pénombre ; il a même déjà récupéré son boxer.
Réveillé en sursaut, je me retourne pour le regarder se ressaper. Cest à la fois beau et triste de regarder un beau mec se rhabiller après lamour ; gestes simples, intimes, infiniment touchants, en dépit du fait quils annoncent son départ imminent.
Limage se pose ainsi à nouveau sur le son. Le frottement du coton élastique le long de ses cuisses, le bruit de lélastique claquant juste en dessous de ses abdos ; bruit de tissu et de métal, lorsque le short se superpose au boxer, deuxième rideau tiré sur le spectacle saisissant de sa virilité ; crissement du cuir, cliquetis du métal de la boucle, lorsque ses doigts règlent sa ceinture, le bogoss tenant son torse nu, bien ben V, bien droit ; caresse du coton noir sur sa peau mate et encore moite, sur ces tatouages de mec que je devine tout juste dans la pénombre.
Le bogoss sapprête en silence ; il se chausse, se lève, se dirige désormais vers la porte de la chambre : fidèle à son kif, ne prévoyant à lévidence aucun échange verbal. Et, pourtant, tant déchanges sensuels, tant de tendresse, au milieu de cette décoiffante puissance animale.
Le kif étant à présent terminé, je mautorise quand-même à madresser à mon bobrun.
« Tu reviens demain, hein ! » je lui lance. Ce nest pas une question, cest une affirmation appuyée.
« Je sais pas
» fait-il en arrêtant sa progression.
« On a fait un deal
».
« On verra
».
« Tu vas pas te dégonfler
».
« Je ne sais pas quand jaurai la pause, demain
».
« Tu vas pas regretter, je te promets
».
« On verra
» fait-il tout en souriant dans la pénombre, « sous la moustache », me semble-t-il.
Et sur ces derniers mots, il allume la cigarette quil tenait déjà dans la main, il passe la porte et il la referme derrière lui. Je lentends parcourir le petit couloir, descendre les escaliers ; ce sont des pas rapides, à la fois félins et bien appuyés, lallure dun grand félin mâle.
La porte en bas vient de souvrir et de se refermer ; le bel étalon vient de partir pour de bon. Je suis toujours allongé sur le lit, chaud et vibrant de plaisir. Dans mon ventre, une boule brûlante, souvenir de cet orgasme hyper-puissant que le bobrun ma offert rien (ou presque) quen me secouant avec sa queue
Je respire profondément, linspiration et lexpiration apportent du bonheur à mes poumons, à mon corps qui a tant besoin doxygène après cette chevauchée sauvage.
Je sens un engourdissement monter peu à peu en moi, comme un brouillard envahissant la vallée dans un soir dautomne ; effet des endorphines libérées par lorgasme, mes courbatures satténuent ; lengourdissement monte par mes pieds, se propage à mes chevilles, à mes genoux, à mes cuisses ; très vite, bassin, torse, épaules, bras, mains, cou, nuque, front, yeux, sont atteints ; et lorsque la montée inarrêtable atteint le cur, les poumons, et enfin le cerveau, je ressens une sensation de bonheur parfait. Et je plonge sans avoir le temps de me dire : je mendors.
« Nico, tes là ? ».
Cest la voix de maman, elle me réveille en sursaut, en tapant à la porte de la chambre.
« Oui, je suis là
».
« Ça sent la cigarette dans la maison
».
Surtout ne rentre pas dans la chambre car en plus ça sent la baise avec un bogoss.
« Un camarade du lycée est passé tout à lheure
il a allumé sa cigarette en partant
».
« Daccord
papa ne va pas rentrer avant une heure ; on lattend, non ? ».
« Oui, oui, on lattend, je vais venir taider à préparer
».
Une heure
cest parfait ; jai besoin dun peu de temps pour émerger de ce sommeil court mais profond ; et, surtout, dune telle jouissance ; je me réveille lentement, je retrouve mes sens un à un.
Le tact : je sens encore Jérém en moi, toujours en moi. Chaque contraction, de mon entrecuisse, involontaire ou pas, me rappellent son passage très remarqué.
Lodorat : je sens son odeur sur moi, son deo, lodeur de son jus de jeune mâle.
Je me branle : jai encore envie de lui, sa queue est une drogue dure, elle crée en moi une dépendance grandissante ; jai tellement envie de lui que je me sens capable, si seulement il avait encore son appart, de le supplier de me baiser encore, ce soir même.
Faute de quoi je me branle avant de descendre diner.
Lorsque je reviens à moi, lorsque je retrouve le courage de sortir de ce lit de tous les plaisirs, je passe à la douche. Je me douche longuement, car jai limpression de toujours sentir lodeur de son jus de mec, l'odeur de sa puissance virile, l'odeur de sa bogossitude, l'odeur de son plaisir, de mon plaisir.
Pendant que je me douche, je suis saisi par une très agréable sensation, une enivrante sensation : jai le sentiment que ma relation avec Jérém a fait un grand bond aujourdhui. Et ce, grâce à Jérém, pas son initiative.
Javais redouté un plan dominant-dominé, une baise qui serait certainement intense mais qui napportait rien de plus à notre relation. En essayant dimaginer son kif, je métais attendu à retrouver mon bobrun en mode pur baiseur, venant pour une saillie animale, brutale, incandescente.
Pourtant, cest bien autre chose quil ma offert aujourdhui ; puissant, animal, incandescent ça la été ; mais pas que : la douceur, la sensualité, la complicité des corps et des envies se sont invités à la fête, la rendant explosive, magique, révélant dans ses gestes et ses attitudes une puissance érotique naturelle, qui na besoin ni de brutalité ni de mots crus pour saffirmer, comme une évidence.
Pendant son kif, jai bien sûr senti très clairement lardeur du jeune mec qui cherche à prendre son pied, qui adore prendre son pied ; oui, jai senti le caractère, linstinct mâle, de mon Jérém. Pourtant, aujourdhui, dans la pénombre, sans même pouvoir le regarder, jai senti une sensualité « à la Thibault » ; un bémol dans son attitude « macho » qui, loin damoindrir sa virilité, la décuple carrément.
Quand je pense à ce déluge de préliminaires, tellement en contraste avec la précipitation dassouvir son envie de mec en dautres occasions, je suis envahis de frissons géants ; quand je pense quil a eu envie de me lécher rondelle, jai chaud, jai les poils qui se hérissent ; quand je pense quil a trouvé le moyen de me faire lamour et la baise torride en même temps, mon cur semballe ; quand je pense que, après avoir joui, il ma pris dans ses bras, il ma serré contre lui, de son propre chef : là, je me dis que de plus en plus, il semble se dessiner un nouveau Jérém, fait de puissance masculine et dune sensualité inédite ; un jouisseur, un dominant, un mec sexuellement très actif, certes ; mais aussi, un mec avec une sensibilité qui a enfin trouvé le moyen de faire surface.
Est-ce que, comme je lavais subodoré, la pénombre, labsence de contact visuel, le silence, ont été mes alliés ? Est-ce que tout cela a pu agir sur mon bobrun, en libérant des gestes et des attitudes qui nosent pas se montrer en plein jour ? Ce plan, ce kif, était-il à la base pour Jérém un pur kif sexuel, ou bien un moyen déguisé pour essayer de se laisser aller, dêtre plus à laise ?
Pensait-il à cela, en imaginant et en me proposant son kif ? Savait-il davance jusquoù il irait, ou bien, happé par la situation, ses gestes et ses attitudes dans la pénombre ont dépassé ses intentions ?
Oui, jaimerais vraiment être dans la tête de Jérém, ou bien entendre son ressenti par ses mots, mais je sais que je dois me contenter de ses gestes, de ses attitudes ; et franchement, ses gestes et ses attitudes, aujourdhui, ils mont comblé.
Ah, le Noir, le Noir, cousin germain de Ténèbres, ennemi juré de Lumière. Pourtant, après cet après-midi où jai fait à la fois lamour et la baise avec mon bobrun jai vraiment limpression que, parfois, dans le noir on voit plus clair quen plein jour.
Vivement demain, que je puisse lui faire partager mon kif à moi.
Plus encore que la veille, ce soir-là, je mendors heureux et serein, confiant dans lavenir de ma relation avec Jérém. Je me sens heureux, comme si le bonheur était enfin à portée de ma main et quil me suffisait de tendre un peu plus le bras pour le saisir.
Je mendors si optimiste, ce soir-là encore. Trop, optimiste.
Car dans une semaine à peine, tout cela sera bel et bien fini.
Merci FanB, pour ton soutien de tous les jours et pour aide précieuse dans le développement de cette histoire.
Merci à tous ceux qui suivent cette histoire, et spécialement à ceux qui laissent des commentaires, votre présence fait un bien fou.
Merci à ceux qui, de par leur générosité, me permettent de dégager un peu de temps pour écrire.
Cest grâce à vous tous que cette histoire avance et que, malgré la fatigue, les difficultés et parfois les doutes, elle ne sarrêtera pas en chemin.
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