On Mélange Tout !

Quelques années après leur mariage, Rémy, était taraudé par des souvenirs de sexualité libérée vécue lors de sa jeunesse insouciante, et avait fini par accepter de réaliser le fantasme de voir allongée et ouverte sous un homme sa douce épouse, Louise, dont le comportement et la conduite étaient pourtant ceux d’une très sage et très conformiste bourgeoise de province.
Rémy avait été ému par une vidéo qui lui avait montré une femme nue, dont les gros seins avaient gratté sa libido (et qu’une petite paluche avait dû calmer), tout en regrettant de n’avoir pas le loisir d’en caresser d’aussi gros, bien réels.
Aussi, à l’insu de Louise, avait-il pris l’initiative de contacter, sur un site de rencontres libertines, un couple, qui vivait pas trop loin de chez eux, pour une rencontre « libérée ». Il avait été rassuré que la description du couple ait mentionné la « poitrine généreuse » d’Odile et le « surpoids » de Marcel, qui représentait, à ses yeux, une garantie. En bref, il pourrait jouer avec une belle paire de gros nichons et Louise devrait se débrouiller avec le « reste ».
Les ayant annoncés à Louise comme un couple de lointains cousins de passage dans leur région, il les avait invités à passer le week-end à la maison, sans révéler ses intentions à sa femme.
Odile était une femme pas très grande, au visage assez vulgaire, de Marie-Madeleine, plutôt que de Sainte Nitouche, mais fessue et nantie de très gros nibards arrogants (à la Dubout) qui tendaient son chemisier comme une montgolfière. En la voyant, Rémy se sentit tout émoustillé. Quelle belle fête s’annonçait pour ses sens !
Marcel était effectivement en surpoids, très largement. Son visage était taillé à la hache, mais franc, et ses yeux ne cachèrent rien de sa lubricité quand il se trouva en présence de Louise, qui fut surprise et choquée par le regard de maquignon qui se posait sur son corps. Que faisaient chez eux de telles personnes ? Son innocente vertu l’empêchait d’envisager, refuser ce qu’elle n’osait même pas soupçonner…
Rémy était à la fois excité par les volumineux seins d’Odile, mais aussi un peu inquiet.

Quid de Louise ? Accepterait-elle de « payer » de sa personne pour lui permettre de réaliser son fantasme de grosse poitrine ? Marcel avait bien essayé quelques manœuvres d’approche, oculaires et verbales, mais Louise n’avait pas fait mine de comprendre, ni montré d’enthousiasme apparent. « Pour qui se prenait-elle, cette bourgeoise ? »
L’apéritif, puis le repas, arrosé, se déroulèrent tranquillement. Rémy et Louise étaient assis d’un côté de la solide table de couvent, Louise et Marcel de l’autre côté. Odile voyait bien les regards appuyés que Rémy adressait à son corsage bien rempli, puis le sourire qui la remercia quand elle en dégrafa deux boutons (« qu’est-ce qu’il fait chaud, vous ne trouvez pas ? »), pour offrir à ses yeux ses seins, nus sous le chemisier et libres de toute contrainte. Louise s’efforçait d’ignorer les lourdes allusions grivoises de Marcel, impatiente du moment où, le repas donné pour terminé, chaque couple se retirerait dans sa chambre.
Ils parlaient de tout et de rien lorsque Marcel brisa la fausse neutralité de la situation en proposant de jouer aux cartes. Rémy, qui sentait un parfum de stupre extra-conjugal émaner chez son invitée, regarda Marcel, Odile, puis Louise, qui n’en pouvait mais, et demanda, faussement finaud :
— OK, une belote ? … un rami ? … un poker ?
— Un poker, pourquoi pas ? Oui, si on faisait un strip-poker ? proposa Marcel avec un clin d’œil appuyé.
Rémy dirigea son regard vers Odile, dont le regard brillant ne cachait plus son excitation, puis vers Louise qui, baissant les yeux pour ne pas montrer sa panique, répondit, inquiète :
— Un strip-poker, qu’est-ce que c’est ?
Marcel le lui expliqua. Louise, complètement paniquée, regarda son mari. Se dévêtir devant des inconnus, elle ne l’avait jamais fait… Mais Rémy insista…
— Ce sont des cousins, nous sommes en famille…
La situation devenait toute autre… Marcel couvait Louise d’un œil concupiscent… Il se mit à contempler son corps élégant, mince, sa taille fine, ses jambes fuselées, ses beaux seins qu’un sage chemisier dissimulait à sa lubricité.
Son regard éperdu cachait, à ses yeux, la plus garce des amantes…
Et les cartes furent distribuées, avec enthousiasme et fébrilité. La première à se retrouver torse nu fut Odile, fière de mettre ses seins, lourds, mais pleins et arrogants sous les yeux des deux hommes et d’une autre femme (la future maîtresse de son mari ?). Les deux hommes suivirent de peu le mouvement de déshabillage sans se plaindre de perdre, mais Louise résistait, la chance lui permettait de conserver chemise et slip… Le vent tourna enfin et, après avoir retiré ses chaussures, elle tenta de retarder l’échéance en ôtant ses bracelets, mais un tollé l’en dissuada.
Elle fut contrainte de retirer son chemisier. Les yeux baissés, dut ensuite retirer son soutien-gorge. Louise, troublée par sa nudité, voulut confier sa pudeur aux yeux de son mari, mais elle ne vit que son dos, que sa nuque, caressée par les mains d’Odile, qu’il embrassait à pleine bouche, tout en caressaient avidement ses gros seins offerts…
Louise ne savait plus que faire. Elle se voyait seule, nue, exposée au regard concupiscent d’un inconnu, sans son homme pour défendre sa vertu menacée. Mais quand elle vit Rémy se lever, prendre Odile par la taille et, sans cesser de l’embrasser, l’emmener vers leur chambre à coucher, elle faillit s’évanouir.
Marcel ne pouvait résister plus longtemps et admirait sans pudeur le corps de sa voisine. En souriant maladroitement, parce que tout de même un peu gêné par l’innocence de Louise, il se tourna vers elle et, les yeux dans ses yeux, il tendit les mains vers ses seins, qui en effleurèrent les tétons, puis s’en emparèrent, pour les caresser avec délicatesse avant de les empoigner doucement, comme si elles craignaient de les blesser. Surprise par la délicatesse des caresses de cet homme qu’elle avait pris pour un rustre grossier, Louise, les yeux baissés à nouveau, renonçant à se défendre plus avant, jeta sa vertu par-dessus les moulins, se tourna vers Marcel et lui tendit ses lèvres, pour un baiser plein de promesses.
Il pénétra sa bouche de sa langue avide, pendant que ses mains se régalaient au contact des petits seins, terriblement excitants, de sa voisine de chaise. Dans le miroir mural, Louise voyait son beau corps nu, peloté par un homme nu, gros, laid, qu’elle n’osait pas toucher, mais dont elle voyait le sexe, bandé, agressif, qui pointait vers elle. En l’absence d’expérience, elle ne put que le comparer au sexe de Rémy… Le sexe de Marcel soutenait la comparaison, mais était bien différent…
Pensant que Marcel entraînerait Louise vers la chambre d’amis, Rémy guida Odile vers la chambre conjugale, sans cesser de l’embrasser et de la lutiner. Sans séparer leurs lèvres, ils roulèrent sur le lit et Rémy entreprit de s’intéresser (enfin !) au sexe de sa partenaire. L’une de ses mains lâcha le sein qu’elle caressait pour se poser sur la toison, courte et taillée, puis sur le clitoris qu’elle se mit à titiller. Aussitôt, à la grande surprise de Rémy, Odile se mit à pousser de grands cris qui, s’ils n’eussent été de plaisir, auraient été le signe d’une immense souffrance…
Dans la salle à manger, Marcel se détacha du corps de Louise, se leva, la fit également se lever et l’assit sur la table, les jambes dans le vide, pour mieux l’embrasser et la caresser. Puis il s’agenouilla et sa bouche s’empara longuement du pubis de Louise, puis de son clitoris, jusqu’à ce qu’elle jouisse, dans un petit cri. Puis il se releva et, debout, leva à la verticale les jambes d’une Louise haletante, au dos allongé sur la table, pour enfoncer son sexe dans celui de sa maîtresse, en un double râle de plaisir. Tout en gémissant sous les coups de piston de Marcel dans son ventre, Louise entendit les cris que poussait Odile dans la chambre. Curieuse et un peu envieuse (« grands cris = grand plaisir ? »), elle s’interrogeait. A la fois poussée par une pointe de jalousie et emportée par sa propre jouissance, elle se mit, elle aussi, à se lâcher et à pousser des cris de plaisir, qu’elle exagéra, afin d’informer son salaud de mari qu’elle aussi prenait un pied d’enfer…
La maison résonna longtemps des cris que poussaient les deux femmes, incitant les deux hommes à se surpasser et à forcer leur talent, afin de prolonger ce moment si valorisant pour leur petite vanité de mâle enfoncé dans une femelle…
Alors qu’ils étaient en pleine « action », Marcel entendit sonner son téléphone, qu’il avait posé sur la table et, bien enfoncé au fond du ventre de Louise, qui se tut.
Il décrocha. C’était sa maîtresse régulière, qui demandait de ses nouvelles. Tout en tentant de contrôler son souffle, il l’assura, bêtement, que tout allait bien. Fine mouche, Claire nota les halètements retenus de son amant et lui demanda crûment :
— Tu la baises ou elle te suce ?
Honteux de son inutile mensonge et, reprenant ses mouvements dans le ventre de Louise qui, surexcitée par le spectacle, dans le miroir, de son corps secoué, pénétré par un homme téléphonant à sa maîtresse, ne retint plus ses cris, il lui avoua :
— Notre hôte est en train de … de parler avec ma femme, et comme tu sais bien que je n’aime pas parler tout seul, sa charmante épouse me tient la chandelle…

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