Les Bonheurs De Sophie (5)

-- ATTENTION HISTOIRE FICTIVE POUR LECTEURS AVERTIS --

C’est dingue comme elle s’est habituée à n’être qu’une moins que rien ! A quatre pattes, dans sa culotte pisseuse, retenant ses pleurnicheries, moins qu’une bonniche, l’exquise petite nichonne essuie l’urine avec une éponge. Sa position invite à l’usage lubrique, à commencer par les douces collines solidement arrimées, leurs délicats tétons roses, soulignés de traits rougeoyants de cravache, louchent avec tendresse vers le sol, mais c’est surtout, sertie dans le coton imbibé, la croupe ferme et nerveuse qui accapare un regard jamais rassasié de remonter et dévaler le tremplin de la cambrure profonde, enthousiasmante rampe de lancement pour le trône moelleux. Un pouf de princesse avec aux cuisses les collants d’une poufiasse négligée au point de se pisser dessus. Le torse penchée en avant, le cul tendu vers Phil, prosternée, Sophie est offerte… mais pas encore prête. Sans précipitation, il continue à la domestiquer pour la sortir de l’esclavage.
Il en rajoute à peine :
« Dis donc, tu nous as fait une sacrée mare. Regarde, tu en a mis partout. Pas étonnant, tout à l’heure tu étais vautrée dedans comme une truie dans sa fange. »
Cruauté gratuite ou nécessaire ? Elle était soumise à une foi intégriste, elle a provisoirement besoin d’une autre forme d’emprise, aussi puissante, aussi indiscutable. Pour renier tout ce en quoi elle croyait, elle doit d’abord se dénigrer.
L’insulte atteint sa cible et les larmes coulent à nouveau.
« … Allez… Encore un coup d’éponge. Essore la bien. Voilà, allez recommence. Là, c’est mieux. Tu peux te relever. Maintenant, file à la cuisine pour me préparer à manger. Et avant tu te laves soigneusement les mains. Je n’ai aucune envie que mon repas ait un goût de pisse.
- Monsieur…
- Oui ?
- Je… peux m’habiller… S’il vous plait… Et puis prendre une douche… et… me couvrir…
- Tu as froid ?
- Oui, s’il vous plait.


- Je ne veux pas que tu tombes malade, ma puce. On va monter le chauffage.
- Mais monsieur…
- Ah ne recommence pas avec tes caprices ! Sinon… »

Sous les ordres de Phil, elle ouvre le frigo, se ploie légèrement, sors les boîtes en plastique qu’il désigne, se dirige vers un placard, s’accroupie pour extraire une poêle et une casserole, se relève, déverse le contenu des boîtes, touille avec une cuillère en bois piochée dans un tiroir, se penche pour allumer la gazinière et pendant que réchauffe à feu doux des œufs brouillés et un reste de ratatouille, toujours en suivant à la lettre les directives de l’homme, elle s’avance vers le buffet dans l’intention de prendre les couverts et de dresser la table… Tout en s’affairant, elle ne cessait de jeter des coups d’œil en direction du tyran qui, calé sur une chaise, se rassasie de la gestuelle empruntée d’inquiétude. Pour maximiser la déstabilisation, il a posé sur la table, à portée de main, et la cravache et le vibromasseur. L’anxiété, l’excitation et la retenue pudique déclenchent en elle une alchimie des plus excitantes. L’odeur de pisse et de stupre renforce le goût terriblement piquant et trouble de la situation. Cette fragilisation extrême avive l’envoutante essence féminine. De dos, une triangulation parfaitement érotique, épaules à l’arrondie alanguie, éclipse de la taille et ellipse des hanches, concoure à la quadrature implacable d’un admirable et charnu petit cul planté sur des jambes aux cuisses douces et galbées mais présentement couverte d’une gaine constellée de taches de pisse ; de profile, la cascade de cheveux, le nez aquilin, la pulpe des lèvres, les dunes tétonnées et la courbe inversée d’une croupe amplifiée d’une chute de rein décidemment diabolique, exacerbe cette sensualité ; de face elle est, tout simplement, une délectable nichonne au con baveux.
Mal assurée, elle dépose deux assiettes sur la table et se fait immédiatement rembarrée :
« Une seule assiette, Sophie ! »
Elle obtempère, comprend qu’elle jeunera.
Elle ajoute, verre, couteau et fourchette, sel et poivre, coupe trois morceaux de pain qu’elle apporte dans une corbeille appropriée.
« J’ai soif ! »
Elle remplit d’eau une carafe, puis obéissant à un signe de tête, le verre. Il boit. Signe de tête. Elle remplit à nouveau le verre. Elle verse l’omelette et la ratatouille dans l’assiette. Reste plantée, encombrée d’elle-même.
« Viens là ! Approche ! Plus près ! Voilà ! A genoux ! »
Il appuie les ordres d’un regard à la cravache. Néanmoins, elle tergiverse devant cette ultime humiliation… en attendant la prochaine. Alors, il est plus explicite :
« Une nouvelle petite correction pour t’aider à te décider, Sophie ? »
Mais le ton de la voix ironique est à l’encouragement pas à la menace.
La voici agenouillée à côté de lui. La tête de la délicieuse arrive juste au-dessus de la table, il ne résiste pas au plaisir de la flatter d’une caresse affectueuse, digne d’une attention prêtée à sa gentille petite chienne.
« Tu dois avoir soif, ma chérie. Tiens bois ! »
Il approche avec autorité le verre des lèvres de sa proie qui n’a d’autre alternative que d’ouvrir la bouche. Alors qu’elle déglutit, un peu d’eau coule hors de la bouche sur le menton, le long du cou.
« Tu es vraiment sale, Sophie. »
Les yeux de la délicate se remplissent de pluie.
« Ah, non !!! Tu ne vas pas encore chouiner ! Sois plus forte ! Plus endurante ! »
Elle ravale les larmes.
Phil mange de bon appétit, en prenant tout son temps et beaucoup de pain. A mi-repas, il compatit avec la posture inconfortable, la pauvre est sur les rotules :
« Tu as mal aux genoux ? Pour les prochaines fois, tu auras droit à un petit coussin. Tu seras bien mieux. Ça tire aussi un peu sur les cuisses ? Normal, tu manques de souplesse. C’est une question d’habitude. En tout cas, c’est délicieux. Je me régale. »
Il a laissé dans un coin de l’assiette quelques restes, l’équivalent de trois cuillères à pot.

« Au fait, Tu as faim ? »
Silence. Pour contourner le piège, la délicate autruche baisse la tête à défaut de pouvoir l’enfouir sous terre. Phil n’en a cure, il ratisse précautionneusement avec sa fourchette le mélange d’œufs et de ratatouille et hisse une louche de cette pâtée dans le creux de sa main, il approche la mixture des lèvres captives.
« Je ne vais quand même pas te laisser sans manger ! Ouvre la bouche. Ouvre ! Ouvre ! »
La main en coupe devant la bouche devient pressante :
« Ouvre ! Ouvre ! Ne me fais pas perdre patience. »
Larmoyante en dérobant sa bouche :
« Monsieur… »
L’alléchante visage se décompose. De sa main libre, Phil saisit la cravache et, sans grand suspens, abaisse sèchement la badine. La lanière de cuir claque sur le haut de la cuisse, y laisse une marque rouge.
Un cri aigu. Et lui :
« Mange ! »
Estimant qu’elle ne s’exécute pas assez vite, encore une claque de la lanière sur la chair tendre pour une ecchymose superficielle et jumelle.
Encore un cri. Et lui :
« Mange ! »
Elle lui mange dans la main. Les lèvres, maladroites ventouses, happent la nourriture et les incisives mordillent contre la paume. Quand, bouche saucée d’un jus d’aubergines, de courgettes et de tomate, le joli museau implorant relève la tête, de la morve coule du nez. Elle renifle. Ravale sa morve. Il renouvelle trois fois l’opération et la mortifiée grignote à chaque fois. Impossible d’être suffisamment appliquée, pour ne rien laisser, il faudrait qu’elle lèche jusqu’aux plis de la main les aliments réfractaires. Qu’à cela ne tienne, magnanime, Phil en guise de dessert, s’essuie généreusement la patte sur la joue gauche, il la barbouille d’une traînée inégale de fibres de ratatouille et de miettes écrasées d’omelettes. Elle ne moufte pas.
« Il faudra aussi que tu apprennes à manger proprement. Mais nous avons fini l’assiette. Tu peux débarrasser maintenant ! »
Phil sent qu’elle est sur le point de craquer.
Il est indispensable de lui apporter du réconfort.
« Bon, quand tu auras fini la vaisselle, je t’autorise à prendre une douche. Qu’est-ce qu’on dit Sophie ? »
Le ton s’est fait menaçant. Elle a compris le principe d’humiliation.
« Merci.
- Merci qui ?
- Monsieur…
- Alors dit le correctement !
- Merci Monsieur.
- Une vraie petite mule. Mais ça finit par rentrer. »

Badine à la main, il la suit alors qu’elle trottine vers la salle de bain. Comme pour accélérer la cadence, Il tapote la lanière de cuir dans sa paume, il accentue ainsi le mouvement provoquant des cuisses dans leur fourreau en coton noir et, conséquence logique, le balancement du bassin s’en trouve d’autant amplifier, il n’y a pas à dire, la croupe de la jolie petite pouliche est encore plus affriolante au trot qu’au pas.

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