Le Baiser De Tarentula - 15h50
Entre deux mondes... Je sais que je suis dans cette baignoire. J'ai froid, je suis trempé. Mais je suis aussi ailleurs. J'avais peur mais c'est fini maintenant. J'ai suivi la voix. Maintenant j'ai chaud, je suis bien et puis il y a cette voix qui me rassure, qui me réconforte, qui me fait du bien. Je suis tellement soulagé de ne plus avoir peur. Je ne veux pas savoir ce qui me terrorisait. Ça n'a plus d'importance maintenant. Tout ce qui compte c'est ce que je ressent maintenant, c'est cet endroit dans lequel je me suis réfugié. Je découvre ce lieu avec curiosité, c'est une petite pièce, sans porte, ni fenêtre. Je suis seul, je suis nu. Je n'ai besoin de rien. Je ne peux pas sortir mais je n'en ai pas envie. Tant que je reste ici, je suis protégé. Ici, c'est ma forteresse. Ici, je suis caché et à l'abri. Je peux prendre tellement de plaisir ! Il y a des coussins, de nombreux coussins, confortables, moelleux. Je m'y prélasse avec bonheur. Je découvre que je peux même voler dans cette pièce, me déplacer sans effort., mon sexe tendu de plaisir, bien loin de cette baignoire froide et humide. Ici , je baigne dans cette belle lumière dorée, cette lueur chaude, bienveillante. Je peux voir la source de cette lumière, c'est une fontaine, une belle et merveilleuse fontaine. Je m'en rapproche doucement, en planant. La lumière vient de là car ce n'est pas de l'eau qui coule de cette fontaine, c'est autre chose, un liquide doré, magique, lumineux. Ce liquide, infiniment plus précieux que de l'or, m'attire, sa vue me donne soif. Une soif intime, une soif de bonheur. Cette source est la source de ma félicitée. La moindre goutte de cette source rendrait fou de convoitise n'importe quel homme. Si les autres savaient ce que je possède ici ! Ce que je possède à l'infini. Savoir que je possède ce trésor me rend plus heureux que je ne l'ai jamais été. Comparé à cette source, il n'y a nulle richesse. Rien ne compte à coté d'elle, rien n'a d'importance. C'est la source de toute vie.
Quand j'ai émergé, j'étais confortablement installé sur le divan de Gaëlle. La radio, allumé dans la cuisine distillaient les notes d'une mélodie à la mode.
_ Gaëlle ?
Elle sorti de la cuisine, un torchon à la main.
_ Salut marmotte ! Bien dormi ?
_ Ouais... Quelle heure il est ?
_ Bientôt quatre heures.
_ La vache ! Il faut que je retourne à l'usine.
_ Y'a rien qui presse. Ils peuvent faire sans toi de temps en temps.
_ Ouais mais Sylvie... A pris sa journée.
_ Sylvie hein ?
_ Oui, ma secrétaire...
_ Je sais. Dit-elle avec une regard accusateur.
_ Écoute Gaëlle, je suis désolé que tu ai appris pour elle et moi. Je voulais pas te faire souffrir. C'est juste que... T'était pas obligée de me droguer.
_ Tu me l'aurais dit si je l'avais pas fait ?
_ Je sais pas... Sans doute que non...
_ De toute façon, je le savais depuis quelques temps.
_ Comment ?
_ On a une amie commune ; mais peu importe. Ça me gêne pas, je te partage déjà avec ta femme et puis maintenant que je suis vraiment chez moi, je ne me sentirait plus obligée de t'ouvrir quand tu viendra toquer à la porte. C'est quand même plus sain comme relation ! D'ailleurs j'ai récupéré les clef de mon appart sur ton trousseau.
A ce moment là, j'ai été traversé par un sentiment de rage qui m'a fait terriblement peur. Comme si quelque chose de monstrueux allait m'arriver. J'ai très clairement senti mes testicules se rétracter et une forte envie de faire pipi.
_ Ça va ? M'a demandé Gaëlle.
_ Oui heu... Je peux aller aux toilettes.
_ Je t'accompagne t'as l'air encore vaseux.
C'était bizarre, je ne me reconnaissait pas. Depuis quand je demandais à Gaëlle la permission d'utiliser ses toilettes. Je devais être encore sous l'effet de la drogue. Pourtant physiquement, je me sentais bien.
_ Tu reste là ?
_ Oui, au cas où. T'as pas l'air bien.
Ça me gênait terriblement d'autant plus qu'elle avait un petit sourire narquois mais encore une fois, je fut saisi par cette peur panique qui rendu encore plus urgente mon envie de pisser. Je défis ma ceinture, baissa mon pantalon et mon caleçon précipitamment pour venir m'asseoir sur les toilettes. Je soulageait ma vessie ainsi. Gaëlle ricana :
_ Tu fais pipi assis ?
_ Heu oui...
J'étais surpris de me voir faire. Ça ne m'était jamais arrivé, encore moins devant quelqu'un. Gaëlle me toisait, les bras croisés, dans sa belle robe rouge et moulante.
_ T'avais envie on dirait.
_ Oui.
_ Tu m'étonnes avec tout ce que tu as bu ! Se moqua-t-elle.
Je me recroquevillait sur moi-même de peur. Je regardait mon sexe. Il était tout petit, comme si je n'avais jamais eu ma puberté. J'étais étonné et effrayé d'autant que Gaëlle y allait de ses commentaires :
_ Tu vois, c'est beaucoup mieux comme ça. Ça t'évite d'en mettre partout. Je déteste nettoyer après les hommes. Vous êtes tellement sale. C'est tellement mieux des toilettes propres. Tu trouve pas.
_ Si, si. M'exclamais-je vivement.
Pour moi c'était devenu une évidence. D'ailleurs lorsque j'eus fini et tiré la chasse, je vérifiai la propreté des cabinets. Apercevant une tache, je me saisi de la balayette pour la faire disparaître. Gaëlle s'exclama :
_ Formidable ! Avant d'éclater de rire en tapant des mains.
Encore une fois la peur s'empara de moi et je m'appliquais à rendre ses toilettes impeccable. J'étais tellement honteux et pourtant, ça me semblait indispensable de rendre à ses toilettes une blancheur immaculée. Gaëlle m'interrompit :
_ Allez ça ira comme ça... Pour aujourd'hui. Mais si tu aimes tellement ça, je te laisserai remplir cette corvée à chaque fois que tu viendra.
_ Oui, oui ! Répondis-je confusément.
Gaëlle me fixa quelques instant l'air terriblement amusée avant d'éclater à nouveau de rire. Le sentiment de menace, de danger se fit encore plus intense. Je me mis à trembler. Gaëlle repris sa contenance et posa une main amicale sur mon épaule :
_ Allez viens. Je t'offre un café.
Nous retournâmes au salon, je me sentais rassuré mais je sentais que la peur pouvait resurgir à tout moment. Gaëlle me laissat le temps de préparer deux café et vint me rejoindre. Elle s'installa face à moi, jambes croisées. Puis elle me demanda :
_ Tu te souviens de quoi ?
_ Ben, de tout je crois. Tu m'a fait prendre une sorte de sérum de vérité, j'ai signé des papiers et puis après...
_ Oui après !
_ Dans la baignoire...
_ Tu voulais me pisser dessus !
Le ton accusateur accentua la sensation de danger.
_ Oui mais, je... je...
_ T'as pas honte ?
_ Si si. M'écriais-je sentant la peur refluer nettement.
_ C'est bien Victor ! Tu vas pouvoir être un gentil garçon maintenant.
_ Oui oui, dis-je en acquiesçant de la tête, sentant que j'avais échappé a quelque chose de terrifiant.
_ Finalement, ce n'est que juste retour des choses que ce soit moi qui t'ai pissé dessus.
_ Oui.
_ De toutes façons, cette misérable envie ne te viendra plus à l'esprit.
_ Jamais, je te le promet
_ C'est bien Victor. Sincèrement, je suis fière de toi. Nous n'en parlerons plus jamais. Par contre tu comprendra que désormais, à chaque fois que j'en aurais envie, c'est moi qui te pisserais dessus.
A ces paroles, je sentis mon bas ventre se réchauffer. Je balbutiait :
_ Je.. j'ai fait... J'ai eu une sorte de rêve. Quand j'étais dans la baignoire. C'était toi je crois mais je suis pas sûr.
_ Ah ? Et c'était un beau rêve ?
_ Oui, le plus beau de toute ma vie !
Je sentais une nouvelle émotion m'étreindre. Les larmes me montaient aux yeux. Gaëlle se rendit compte de mon émotion, se leva, vint s'asseoir près de moi et entoura son bras autour de mes épaules. Elle me réconforta , malicieuse et tendre à la fois:
_ Et bien ! En voilà une bonne surprise. Comme c'est mignon ! C'est tellement bien de voir un homme craquer. Tu vas me faire fondre. Vas-y mon cur, c'est pas dur. Laisse toi aller. C'est bien.
J'ai pleuré un bon coup puis je me calmais progressivement. Le souvenir du bonheur que j'avais vécu était si puissant,si intense ! Je me blottissait dans les bras de Gaëlle. Elle me tapota gentiment la tête.
_ C'est bien Victor. Et bien ! On peux dire que tu a vécu quelque chose de particulièrement intense !
_ Si tu savais ! C'était tellement... Bon, puissant, merveilleux ! Il n'y a pas de mot assez fort pour décrire ce que j'ai vécu. Mais est-ce que c'était réel ? Et puis comment j'ai atterri sur le canapé ?
_ Tu t'en souvient pas ? T'est sortit tout seul, un peu comme un somnambule. Je t'ai aidé à te sécher et à te rhabiller puis je t'ai installé sur le divan. Tu n'arrêtait pas de me dire merci, de me dire à quel point tu m'aimes. C'était si bien que ça ?
_ Quand tu est revenu pendant mon rêve...
_ Quand je suis revenu ?
_ Oui...
_ Je ne suis jamais revenu Victor. Tu a juste dormi.
_ C'est pas possible ! C'était pas un rêve. J'ai physiquement senti une présence. Tu est revenu et tu m'a... encore... fait... tu sais !
_ T'as rêvé que je te pissait dessus ?
_ Oui ! Avouais-je en rougissant.
_ Et c'est ça qui était si bien ?
_ Si tu savais ! M'écriais-je en sentant à nouveau des larmes de bonheur me monter aux yeux.
_ Fascinant ! Tu vas me rendre jalouse. C'est incroyable ! Prêt a remettre ça ?
_ Oui ! Oui !
_ Ça t'excite tant que ça !
_ Oui à un point que tu ne peux même pas imaginer !
_ Fais voir ta bite...
Elle a alors glissé ses mains entre mes jambes comme elle l'avait fait d'innombrables fois. Mon sexe était dur et je sentit avec plaisir sa main se refermer sur lui à travers le tissus du pantalon. Elle fit alors aller et venir sa main, augmentant encore davantage mon excitation. Elle me susurra à l'oreille :
_ Tu préfère pas que je te suce plutôt.
_ Ah, heu...
_ J'ai envie de sucer une belle queue bien dure.
_ Je sais pas si..., dis-je avec appréhension.
Elle ouvrit ma braguette et sortit mon sexe. Mon je sentais mon estomac se contracter et une terreur indicible s'empara de moi alors que son visage descendait vers ma verge. Inexorablement, je sentais mon sexe se recroqueviller. J'étais persuadé qu'elle allait dévorer mon sexe. J'étais terrorisé à l'idée qu'elle allait me le mordre, me le coquer à pleine dents et je murmurait :
_ S'il te plaît non, pas ça ! Pitié, pitié.
Je voulais la repousser mais j'en était incapable, paralysé par ma peur. Elle se redressa et me sourit, narquoise. Elle secoua négligemment mon sexe inutile.
_ Allez range ton vermicelle !
_ Putain mais qu'est-ce qui m'arrive ?
_ Faut croire que t'aimes plus ça.
_ J'ai eu tellement peur.
_ Peur de quoi ?
_ J'ai cru que... C'est ridicule... C'est complètement idiot. J'ai cru tu voulais me... me mordre !
Gaëlle pouffa de rire.
_ En voilà une idée !
Amusée elle retroussa ses lèvre et me regarda en faisant :
_ Grrr !
_ Arrête...
_ Donne moi ton petit zizi que je te croque ! Miam miam. Dit elle en se rapprochant de moi.
_ Arrête. Je t'en prie c'est pas drôle.
_ Je suis une croqueuse d'homme ! J'ai faim ! Fit elle sur un ton grave et comique, comme une imitation du grand méchant loup pour les s.
_ ARRETE ! Lui criais-je à la figure en me relevant précipitamment.
Japerçus alors une lueur de colère dans le regard de Gaëlle mais mon attention fut détournée par la chose la plus étrange qui m'ait été donné de voir : Une petite araignée rouge, d'un rouge très vif, rouge sang, qui courrait rapidement sur le mur derrière elle. Elle sortit de mon champ de vision pour aller derrière un rideau, me laissant tétanisé et pantois. Gaëlle me voyant regarder par dessus son épaule se retourna mais l'araignée s'était cachée. Elle me re-fit face.
_ Quoi !?
_ Là : derrière le rideau. Il y a une araignée.
_ Et alors ?
_ Je déteste ces bestioles.
_ Arrête tes simagrées. Change pas de sujet. Je voulais juste rigoler un peu c'est tout ! Ne me crie plus dessus comme ça ! Jamais !
_ Désolé ! Pardon. C'était idiot de ma part, mais j'ai vraiment eu très peur. Et puis... cette araignée.
_ Bon ! Elle est où ta bestiole ?
_ Là ! Derrière le rideau.
Gaëlle se leva précipitamment et écarta le rideau. L'araignée avait disparu.
_ C'est bon ? Rassuré ?
_ Elle a dû filer sous un meuble.
_ Je m'en occuperait plus tard.
_ Fais gaffe, elle est vraiment moche.
_ Je craint pas ces bestioles.
_ T'as de la chance.
_ Bon tu devais pas y aller ?
_ Si si tu as raison.
_ Allez file, tu vas être en retard !
J'enfilais rapidement ma veste, soudain pressé de quitter cette pièce où rodait cette affreuse bestiole. Avant de partir, sur le pas de la porte Gaëlle m'a dit :
_ Ne reviens pas avant que je t'appelle. Maintenant c'est vraiment chez moi ici. Il faut bien que tu comprenne la situation Victor, désormais, c'est toi ma pute. Je siffle et tu rapplique. Comprendo ?
_ Oui. Oui... Mais...
_ Quoi ?!
_ Est-ce que tu me le refera. Tu sais...
_ Est-ce que je te pisserais dessus.
_ Oui. Dis-je en baissant les yeux.
_ Quoi d'autre ? Te sucer ? Me faire enculer ? Non non, tout ça c'est fini. On remet les compteurs à zéro. Les choses ont changé mon petit Victor. Ta queue, elle ne sert plus a rien. C'est ta bouche que je vais utiliser désormais. Et je compte bien m'en servir. Tu vas en avaler, crois moi, des litres et des litres. D'ailleurs, tu m'a bien dit que ta femme et ta secrétaire te l'avaient fait aussi ?
_ Oui.
_ Aujourd'hui ?
_ Oui.
_ Ça t'intrigue pas ?
_ C'est bizarre...
_ Il n'y a pas de hasard. Tu est fait pour ça et tu l'a toujours été.
_ Mais pourquoi je le savais pas avant.
_ J'en sais rien moi ! Trop fier pour te l'avouer, trop prisonnier des schémas masculins. En tout cas tu t'est bien laissé faire !
_ C'est vrai mais...
_ Et tu aimes ça maintenant !
_ Oui !
_ Alors profite et te pose pas de questions. Allez salut !
_ Au revoir Gaëlle.
Je sorti sur le pas de la porte et j'eus soudainement peur que ce soit fini entre nous. Je me retournait dans l'intention de lui demander de m'appeler vite mais elle me claqua la porte au nez avant que j'eus le temps d'ouvrir la bouche. Je descendis les marches avec un sentiment diffus de tristesse et d'abandon.
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