Accueil Des Nantis 2 Lili Est-Elle Fidèle Désormais ?
Vous avez vu Lili, bénévole au service « des déshérités » (7 chapitres),Elle organisait les rencontres anonymes dhommes et de femmes à travers les orifices dune cloison de séparation entre monde féminin et monde masculin. En raison dun flirt entre elle et Robert, responsable de linstitution, son compagnon André a réclamé un break qui devrait permettre à la jeune femme de savoir qui elle aime vraiment. Cette liberté accordée par André conduit Lili à des écarts inattendus :avec Robert, avec son chef de service Louis et même avec Henri le grand patron de sa boîte, époux de la riche propriétaire. Après « Accueil des déshérités », le break terminé, Lili, par promotion canapé, obtient la place de secrétaire particulière de Henri qui promet dêtre sage au cours de leurs séjours dans la capitale. Mais dans le chapitre « Accueil des nantis 1» André retrouve des sujets dinquiétude.
Je veux savoir quel type de moustique suceur et à pinces hante lhôtel parisien où descendent habituellement Lili et son patron Henri Gérard. Un moustique peu discret si jen crois les traces de son passage dans le cou ou sur le sein gauche de Lili. Est-ce qu'un insecte bipède et sans ailes ne serait pas à lorigine du bleu qui tourne au jaune et gâche laspect du bombé de la fesse de ma femme ? Ce moustique là ne se combat pas avec des plaquettes de « RAID ».
Agit-il avec ruse ou ne pique-t-il quavec laccord de Lili ou à sa demande ? Son dard ne s'attarderait-il pas en d'autres places que le cou, le sein ou la fesse En clair, Lili dort-elle seule dans sa chambre 107 ou reçoit-elle un homme qui marque son territoire comme un matou? Certains signes sont alarmants . Pubis rasé, marques sur le corps, refus de laisser voir son sexe et ses alentours, précautions lors du déshabillage, lumière éteinte ou tamisée pendant la relation sexuelle avec moi et explication tirée par les cheveux constituent trop dindices de lexistence dun problème dont elle ne parle pas.
Dans le classeur où elle entasse ses notes de frais, je trouve tous les renseignements nécessaires. Je téléphone pour retenir la chambre 1.07. Le réceptionniste est surpris dapprendre que mademoiselle Marie Langloiz occupera la chambre avec son mari et il me fait répéter. Langloiz Marie, ça éveille des souvenirs. Ce nest pas Marie, cest Lili. Je dois donner mon numéro de téléphone. Il me rappelle : il veut être certain que ce nest pas une « farce ». Je précise quil ne faudra pas établir la facture au nom de lentreprise. Je fournis mon numéro de CB pour la réservation dune nuit. Si le séjour de « Marie » se prolonge, la note sera établie au nom de son employeur.
- Je prends note. Pas de facture
accompagnée
mari. Réservation garantie une nuit.
Le bonhomme discute avec quelquun. Il y a plusieurs personnes autour de lui. Jentends un gloussement, une sorte de fou rire collectif et des pcht, pcht. chut. On est bien joyeux dans cet hôtel.
- Monsieur, en raison de la fidélité de Monsieur Henri et de son accompagnatrice habituelle, la direction vous offre gratuitement la deuxième place en chambre double. Nous ferons donc comme dhabitude un double de facture sans mentionner votre présence et létablirons au nom de la société. Votre CB ne sera pas prélevée. Je vous souhaite un bon séjour parmi nous
.
Une farce. Il y a des fantaisistes qui retiennent des chambres? Le réceptionniste se méfie, cest normal. Un double de la facture, comme dhabitude : une facture suffit. Bizarre ce bonhomme. Je pose le téléphone, il sonne aussitôt, Je décroche : Cest Lili, elle est désolée, vraiment désolée, avec un sanglot dans la voix. Elle aurait tant aimé me faire plaisir.
- Mon chéri, je regrette, la chambre double est déjà réservée. Pourtant jai téléphoné tôt en arrivant au travail. Jaurai moi-même un lit simple ce soir, dans une autre chambre. Ce ne serait pas confortable pour un couple. Tu ne pourras pas maccompagner. Jen suis malheureuse. Mais à la première occasion nous visiterons la capitale ensemble, en amoureux. De toute façon je serai très occupée par le travail. Je taime.
- On ne se verra pas ? Tu vas me manquer.
- Veux-tu que je te réserve une chambre dans un autre établissement ? Mais je ne pourrai pas te rejoindre, mon patron exige que je reste à proximité. Il devient tyrannique depuis que je maccroche à la place quil voudrait attribuer à sa nouvelle maîtresse. Je ne lui permettrai pas de nous séparer en me mutant à Paris. Tu vois par amour de toi je dois avaler des couleuvres.
Là elle essaie de me faire avaler un boa. Pourquoi lui refuser tôt la chambre que je viens de retenir bien plus tard ? Elle ment. Je ravale mon dépit et reste aimable:
- Je regrette ce contre temps. Veux-tu que jaille rencontrer Henri pour lui rappeler ses engagements ?
- Non, nenvenime pas la situation. Et comment voyagerais-tu ? Dans la berline, il y a le chauffeur et Benjamin le fils du patron, devant, un comptable, le patron et moi à larrière. Cest plein. Ça me peine, si tu savais à quel point.
Oh hypocrite. Tu oses un trémolo dans la voix. Tu es prise en flagrant délit de mensonge, ma chère compagne. Quest-ce qui lui passe par la tête ? Je suis le seul auquel ça fasse mal pour linstant. Je lui réserve une grosse surprise. Quels autres mensonges se cachent derrière celui-là ? Je viens de retenir la fameuse chambre, on na pas pu la lui refuser une heure plus tôt parce quelle était attribuée. Son nom ma servi de sésame, cest le plus piquant de lhistoire. Toute cette mascarade me conforte dans ma résolution de lever et de chasser le faiseur de suçons ou de pinçons.
Jai péché par excès de confiance. Si cela se trouve, Lili me berne depuis notre réconciliation. Si cest le cas, elle sen mordra les doigts. Pas de place dans leur auto ? Je sais voyager seul. Je prends le prochain TGV. Pour me prouver son immense amour elle a voulu conserver notre compte joint. Elle y verse la même somme que moi. Elle a un autre compte bien fourni. Jamais je ne pioche dans la caisse commune au-delà de ce que jy dépose. Je me munis de ma CB, de mon carnet de chèque, de mon téléphone en plus des papiers didentité.
Jai déposé ma valise dans la chambre 1.07. La réceptionniste, une jeune femme cette fois, ma regardé comme si jétais un martien.
-Le mari de mademoiselle Marie?
Elle tique.
- La chambre est au nom de la société de Mademoiselle Marie Langlois. Mon collègue a laissé un message au crayon de papier. Pouvez-vous maider. Pas de copie de facture mais une facture réelle. Compter simple ( décision de la direction). Donc je ferai une facture, une vraie, cest ça ? Pas comme les autres fois ?
Cela signifie que pour me mystifier, Lili fait établir de fausses factures, celles qu'elle laisse traîner sous mes yeux à chaque retour, preuves irréfutables du sérieux de ses nuits de femme seule.
Je minstallais. On a frappé à ma porte. La réceptionniste revient à la charge.
- Excusez-moi, jai oublié de vérifier votre carte didentité.
- Pardon, la voici.
- Vous nêtes pas monsieur Langlois ?
- Comme vous voyez.
- Quel micmac ! Je ny comprends rien. Vous avez donné un numéro de CB pour la réservation. Vous permettez que je vérifie
Oh! Oui cela correspond.
- Cest simple, Marie (je madapte) et moi vivons en couple depuis six ans sans être mariés.
- Ça explique tout. Cest la première fois que vous venez ici ? Habituellement elle accompagne monsieur Gérard. Madame nest pas avec vous ?
- Elle voyage dans la voiture de son employeur.
- Ah ! Pas vous?
- Comment ?
- Ils auraient pu vous transporter. Elle va loger avec vous chambre 107 ou dans la suite de son patron, comme les autres fois ?
Cette réceptionniste est bien curieuse. Elle commence à mintriguer. Jai limpression quelle brûle denvie de me faire des confidences.
- Ma femme ne loge pas ici, au 1.07 dhabitude ? Jai toutes ses factures à la maison. Vous devez faire erreur.
- Ah ! Non.
- Où loge-t-elle donc ?
- En face, dans la suite de monsieur. Il y a un canapé confortable dans le bureau et un lit double dans la chambre pour monsieur. Je peux vous faire visiter si vous souhaitez. Vous m'êtes plus sympa que ce monsieur. Je me disais aussi quelle était trop jeune pour lui. Le code est 1066, comme le votre est 1077. Ne répétez à personne que je vous fais visiter. Je perdrais ma place.
- Personne ne saura.
- Vous voyez, un beau grand bureau, lordinateur, deux fauteuils, le bar, un guéridon et le canapé où la jeune femme passe la nuit, dit-on sans y croire. On a déjà chargé le bar. Whisky, trois champagnes. Ça promet une grande fête pour ce soir! A droite la chambre de monsieur avec un grand lit, un dressing et une salle de bain avec baignoire et douche. Il y a des gens qui ont de la chance. Quand je vois les tenues de votre dame, je me dis que vous êtes plus généreux que mon mari. Elle doit vous coûter une fortune en coiffeuse et esthéticienne. Je vous reconduis au 107. Comme ça vous avez vu dans quel cadre agréable elle travaille.
- Oui, mais toutes ces factures sur le 107 .
- Ah! Vous ne savez pas. Je suis trop bavarde. Il faut que je retourne à mon poste. Mon collègue va simpatienter.
- Un instant. Parlez-moi de ces factures ou je demande à voir la direction.
- Quel mal vous ai-je fait ? Vous voulez mon licenciement ? Jai besoin de mon travail.
- Raison de plus pour me dire ce que vous savez. Alors, pas de chambre mais des factures ?
- Cest un accord comptable pour gonfler les notes de frais de lentreprise. Les deux premières semaines la petite dame a occupé pendant quelques heures le107. On a établi des factures réelles. La femme de chambre a signalé que le lit nétait pas défait. Depuis, comme mademoiselle Marie travaille au bureau assez tard, monsieur a obtenu des photocopies des factures, des faux, sans faire occuper la chambre. Nous pouvons louer à des particuliers qui ne réclament pas de factures. Mais, jurez-moi de nen pas parler. Vous ne travaillez pas aux impôts ?
- Non, soyez sans crainte. Grâce à vous, je découvre un monde étrange.
Jai pris un verre au bar et jattends près de ma charmante réceptionniste larrivée de Lili, connue ici comme Marie Langloiz. Je rumine la dernière information : Lili dormirait sur le canapé dans le bureau dHenri. La réceptionniste navait guère lair de croire à ce quelle me disait en me regardant en coin, avec une mimique désabusée. Elle sennuie de lautre côté de son comptoir.
- Vous savez, la secrétaire a retenu trois chambres. Une pour Monsieur Gérard père, une pour le fils Benjamin et une pour Monsieur Martin.
- Et pour elle?
- Bien, elle ira avec vous, puisque vous avez retenu. Heureusement que je ne suis pas de service de nuit.
- Pourquoi ?
- Il va y avoir du bruit au 106 ce soir ! Ne vous effrayez pas. Ils mont fait un chambard, il y a quinze jours ces quatre là. Champagne, musique, cris. Des voisins se plaignent, la direction ferme les yeux; au prix du champagne, que voulez-vous. Les riches nont plus de savoir vivre. Tout fout le camp. Faut voir leur tête au matin.
- Ma femme aussi ?
- Cest elle quon entend le plus rire au début. Elle sait faire la fête. Après
.
- Après ?
- On lentend moins. Le lendemain elle file en face au salon de coiffure.
La pipelette aurait une dent contre Marie, ça ne métonnerait pas. Elle me relance pour passer le temps :
- Vous allez lépouser ? Vous êtes amoureux delle ? Questionne-t-elle sceptique et affligée.
- Nous sommes heureux, comme ça. Elle aimerait bien un beau mariage. Un jour, peut-être
- Elle est belle. Pas trop cassante avec vous ? Quand elle est pressée
elle nest pas toujours commode hein ? Elle veut se marier avec vous, elle vous aime ?
- Vous en doutez ?
- Non, cest histoire de parler. Regardez, ils arrivent.
« Lili-Marie « tire une valisette et ouvre les portes, les hommes suivent. Le liftier monte les bagages.
Je suis de profil. En avançant Lili passe de droite à gauche derrière ces messieurs. Elle se dirige vers la réception. Au passage, le grand à cheveux longs lui passe une main aux fesses. Elle y échappe à retardement dun mouvement brusque du bassin en avant, hausse les épaules et lève lindex quelle secoue comme une menace enjouée en direction de lespiègle, le visage souriant. Elle salue la préposée, demande les codes pour les chambres quelle a commandées vers onze heures ce matin.
- Cest vous qui avez répondu au téléphone ? Je croyais avoir affaire à un jeune homme.
- Non cétait une collègue.
- La chambre 107 a-t-elle trouvé preneur? Oui ? Tant mieux.
- Voici le client. Cest un monsieur fort aimable qui attend sa femme. Vous auriez voulu cette chambre exceptionnellement? Essayez de vous arranger avec lui.
La question est chargée de venin, posée pour rappeler que ce nest pas lhabitude et pour embarrasser.
Lemployée prend un air malicieux. Lili se tourne vers le client, veut le saluer dun sourire enjôleur, me fixe, pâlit, saccroche au comptoir :
- André, que fais-tu là ? Mais, je tavais dit que le 107 était occupé.
- Effectivement tu mas appelé vers dix heures, avant de te renseigner.
Elle cherche une issue
- Jai téléphoné avant onze heures peut-être.
- Lheure de lappel est consignée dans le registre : onze heures huit. Ajoute la petite malicieuse en verve.
Lili devient sèche:
- Donnez-moi plutôt les codes au lieu de me donner lheure.
Lemployée avait laissé entendre « cassante », je vois ce quelle voulait dire. Lili a du mal à se remettre, sa respiration est oppressée.
- Où vas-tu dormir ?
- Je nous ai retenu le 107 que tu occupes dhabitude. Jai examiné tes factures. Mes affaires y sont déjà. Où sont les tiennes?
- Ha ! Le liftier les aura montées par erreur chez Henri. Jirai les récupérer. Mes codes ?
- Pour vous au 106, la suite de monsieur, cest le 1066,
- Soyez plus discrète, sil vous plaît, siffle Lili en mobservant
Lautre fait à peine plus bas :
-Les deux chambres simples pour messieurs, au deuxième, 204 code 2040 et 205 code 2051, voici sur les post-it. Je dirai au liftier quaujourdhui votre valise doit aller au 107. Et non au 106.
Lili la fusille du regard. La guerre est déclarée entre ces deux là. Indirectement je recueille des informations et cela agace Lili. Ca se comprend.
- Bien André puisque tu me fais cette formidable surprise, javertis le patron et je leur donne les codes. Tu combles mes vux . Il faudra que je les accompagne à létage.
- Qui, les ? Ils ne savent pas ouvrir une porte ?
La réceptionniste pouffe de rire et tourne le dos. Lil furieux, Lili dit dune voix tremblante
- Henri a lhabitude dêtre servi. Jy vais.
La pipelette jubile et me fait remarquer:
- Elle nest pas commode aujourdhui. On voit que votre surprise lui fait plaisir, pauvre monsieur.
Lemployée ironise,médusée par laccueil que ma réservé Lili. Ensuite elle grommelle en me regardant : le liftier par erreur, par erreur, hum ! Cest une erreur les autres fois, je vous le demande.
Je sais tout ce que je voulais savoir. Jaimerais découvrir comment Lili va se sortir de cette situation. Je reste. Là-bas au bar elle discute, le chevelu se penche pour mobserver, grimace et regarde le plafond. Henri madresse un sourire et un salut de la main. Lili revient.
- Henri tinvite à prendre le repas du soir avec nous. Cest ton meilleur costume ? Tant pis pour ce soir ça ira. Les désirs dHenri sont des ordres. Il ne serait pas poli de refuser. Tu restes combien de jours?
La moutarde me monte au nez :
- Que valent mes désirs comparés à ceux dHenri ? Jai fait le déplacement pour tadresser une demande très personnelle et je comptais tinviter dans un restaurant du quartier latin en souvenir de lépoque où jétudiais. Ce serait plus intime. Refuseras-tu mon invitation, au risque de me déplaire pour plaire à Henri ?
- Quas-tu à me demander de si important ? Montons dans notre chambre et tu exposeras ta demande. Une chambre cest intime, non ? Après nous irons à table avec Henri. Tu feras connaissance avec son fils Benjamin, et avec notre comptable Félicien.
- Non. Je regrette javais prévu une rencontre entre amoureux. Je me suis débrouillé pour obtenir une chambre mieux que toi. U as une dette envers moi. Votre repas est-il un repas daffaires ?
- Un peu.
- Je my ennuierais. Je nen serai pas, puisque tu ne lavais pas prévu. Lequel est Benjamin? Le chevelu, celui qui ta pincé la fesse au passage lors de votre arrivée?
- Tu rêves ! Personne ne ma pincée
André ! Enfin ?
- Il me faudra des lunettes ? Pourquoi rougir ? Va dire à Henri que nous dînerons seuls ce soir. Tu peux lui signaler que je napprécie pas les mufles qui te pincent le cul dans un lieu public, si tu veux. Ou mobligeras-tu à le lui déclarer à table? Ensuite montons nous préparer.
Elle retourne auprès des trois hommes. Henri regarde sa montre. Elle revient :
- Cest bon, nous avons quartier libre jusquà 21 heures. Après je devrai aller travailler au bureau dHenri pendant une ou deux heures afin de préparer la journée de demain.
- Et où coucheras-tu ? Avec moi ou
Elle minterrompt :
- Je vois que la petite idiote ta mis des idées en tête. Tu ne me fais plus confiance ? Tu oublies tes promesses ? Allons, dis-moi pourquoi tu as jugé urgent de venir ici pour me parler. De quoi sagit-il ?
- Plus tard.
Jai retrouvé mon resto grec. Lumière tamisée, musique et vin du pays. Je me lance. Je sors de ma poche un écrin :
- Lili, accepterais-tu de mépouser ? Ouvre ceci.
Je pourrais mattendre à une explosion de joie, à une larme démotion. Non
Elle est impassible. Jai mal choisi mon jour. Je dérange ses plans.
- Tu as réfléchi pendant six ans et tu attends peut-être une réponse immédiate.
- Cest trop tôt ou trop tard ? Tu ne veux plus. Pardon, je pensais
excuse-moi. Oublie
Excuse mon audace.
- Le gros idiot, bien sûr que jaccepte. Mon amour. Ouf, jai eu tellement peur. Cest ma bague de fiançailles, elle est magnifique. Oh! Que je suis heureuse. Rentrons vite, jai une folle envie de toi.
Son visage se détend, ses yeux brillent, elle pose sa main sur la mienne, fixe mes yeux, la larme est là. Emu je demande
- De quoi as-tu eu peur ?
- Que tu mannonces une rupture. Jen mourrais. Oh ! Merci, cest le plus beau soir de ma vie. Si romantique, à Paris.
Dans notre chambre, Lili tire les tentures, baisse la lumière, se déshabille à moitié, elle est trop pressée de faire lamour pour prendre le temps denlever son soutien-gorge ou son string. Nos baisers retrouvent une saveur nouvelle. Nous nous étreignons, mais Lili noublie pas son travail. Elle pousse les feux, se hâte trop visiblement
- Chéri, nous avons peu de temps. Veux-tu faire attention à ma coiffure, les autres nont pas besoin de savoir et je dois les rejoindre pour le boulot. Que dis-tu dune levrette maintenant ? Nous reprendrons à mon retour. Ça ira comme ça, mes fesses sont assez hautes, pousse le linge sur le côté. Viens, prends-moi.
Elle est chaude, remue son popotin, creuse les reins, arrondit le dos. Ma femme, comme je laime. Elle est ma femme. Je ne peux pas mempêcher de constater :
- Je le disais bien, lautre Benjamin ta pincé la fesse. Il a laissé une marque de pinçon là.
- Le crétin ! Quel serin. Un pinçon, dis-tu ? Je me plaindrai à Henri. Ce jeune con doit apprendre à me respecter.
- Henri exigera des preuves. Tu les lui fournirais en lui montrant de nouveau ton cul ?
- Cesse de me taquiner si tu veux devenir mon mari. Couche-toi sur le dos, jai encore envie de toi. Ma chevelure ne risque rien dans cette position et je peux tembrasser en même temps. Je porterai ton nom ? Mon amour.
Elle caracole sur moi avec légèreté, exécute des demi tours autour de ma verge, moffre vue sur les rondeurs fessières, revient frotter la dentelle du soutien-gorge sur mon nez, séchauffe, perd le contrôle de sa respiration, transpire et mouille mon visage de sa sueur, enfin Lili décolle, geint de plaisir et sécrase sur mon torse en feulant.
On frappe à la porte. Dun bond Lili sarrache à mon pieu.
- Jarrive ! lance-t-elle bien fort.
Pour moi elle murmure
- Reste couché, mon mari, mon mari, mon mari
Oh! Toi, mon mari.
Elle court à la douche, fait couler leau, revient dans le drap de bain, se penche membrasse encore et rit ; mon mari, mon mari
Elle se vêt de linge frais mais ne cache pas ses fesses. Je les adore. La vue de ses seins me manque. Son pubis rasé a disparu dans un string et je suis frustré par sa façon de me tourner le dos au bon moment. Jadore ses fesses, jadore leur balancement, mais sa foufoune et sa poitrine
elle continue à les dissimuler. Ils ont dû la lutiner durant le trajet.
- Jy vais, attends-moi, pense à moi, sois sage, je taime mon mari.
Un dernier baiser ardent et elle referme la porte. Jentends plusieurs voix dans le couloir. Une porte claque. Lili va travailler chez Henri.
A suivre
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