Accueil Des Nantis 3 Orgies Nocturnes

J’ai soif. Ma chambre n’est pas équipée d’un bar fourni, comme la suite qui fait face. Lili travaille depuis environ une demi-heure chez Henri. Je vais aller boire au bar du hall d’entrée. Je sors sur la moquette du couloir. Je tends l’oreille. Contrairement aux allégations de la réceptionniste je ne remarque aucun cri ou rire venu de cet endroit de perdition. Tout est calme. Il y a bien un bruit de discussion normale. Je prends l’ascenseur. Le réceptionniste de nuit regrette pour moi, le bar est fermé. Il a une bouteille de contrex pour me dépanner. Je lui parle un peu.

- J’occupe la chambre 107.

- Ah ! C’est vous, le mari de mademoiselle Langlois. Je vous ai eu au téléphone ce matin. Elle est heureuse de retourner dans cette chambre avec vous ? Ça fait un bail qu’elle ne la louait plus.

Il répond au téléphone.

- Du champagne frais pour la 106. Vous avez regardé dans votre bar ? Il n’y en a plus ? Je monte tout de suite.

- Vous pourriez rester ici pendant que je livre. Ils ont le gosier en pente. Quelle équipe. Gare, ça va chanter. Merci, je ne serai pas long.

Le hasard me transforme en réceptionniste remplaçant. Ils se sont donné le mot pour m’exposer en long et en large les agissements de Lili et Henri. Je dois avoir une bonne face de cocu,. Une gueule à inspirer la pitié. Le titulaire revient.

- Ils ont déjà éclusé trois bouteilles. Le ton commence à monter.

- Bonne nuit.


Je prends l’escalier. Deux membres du service sont postés devant le 106. L’un a collé son oreille à la porte, et secoue ses doigts en l’air. L’autre se marre mais me voit arriver dans le couloir. Il pousse son compagnon et ils partent vers le fond, disparaissent. Il n’y a personne devant ou derrière. A mon tour je colle mon oreille à cette porte. Les voix d’hommes couvrent la voix de Lili. Crie-t-elle, rit-elle ? Ils chahutent plus qu’ils ne travaillent.

Je me retire et enfile mon pyjama. Soudain on trafique à ma porte. Lili revient, je suis soulagé. Elle a beaucoup de mal à ouvrir, une voix d’homme gronde sourdement. Je me glisse sous la couverture. La porte s’ouvre, une lampe torche éclaire le sol.


- Chut, ne faites pas de bruit. Il dort. Dit l’un à voix basse

- Tu vois tu t’inquiètes pour rien. Vous avez fait l’amour ? Murmure l’autre

- Oui, je te l’ai dit. Merveilleux, je l’aime tant, couchez-moi dans mon lit, contre lui.

- Ma salope tu l’as assommé. Sacré putain de bonne femme. J’en veux autant pour moi. Laisse-le dormir. Viens de l’autre côté, on va baiser jusqu’à l’épuisement

- Non, je dors avec mon mari.

Elle a bu, mais elle se souvient de ma demande en mariage, touchant.

- Mais si. Nous ne sommes pas des bonnets de nuit. Viens, tu ne regretteras pas. Tu aimes la double; tu l’auras, un devant un derrière comme l’autre jour.

Voici des aveux : ils l’ont prise à deux. C’est donc son point faible, la double pénétration..

- Hum, c’était bon aussi. Mais Henri ?

La combinaison promise tue ses scrupules de futur épouse. Deux hommes, elle en veut trois.

- Il est bourré et ta fellation l’a achevé.


Entre les cils je les vois tirer chacun une main de Lili. Le chevelu se place derrière elle, lui empaume les seins et la pousse. Elle glousse doucement sous la chatouille, se laisse mener, muette. L’autre éclaire, s’occupe de la porte. Ils parlaient tout bas, mais j’ai entendu des choses horribles. La voix de Lili m’a paru pâteuse, elle est cuite, saoule, sans volonté. Libre, elle fait ses choix, elle s‘est mise à boire. C’est désolant.


J’en ai marre. Je vais écouter à la porte du 106, l’appareil photo prêt, flash supprimé. Je compose le code 1066. Je pousse la porte. En pleine lumière, affalé dans un fauteuil profond, le menton enfoncé dans la poitrine, pantalon et caleçon Us baissés sur les chaussures, bras ballants, le pénis recroquevillé sur des bourses aplaties, Henri ronfle la bouche entrouverte.
Une bouteille de champagne est renversée à ses pieds. Sur le bureau quatre coupes vides entourent deux autres bouteilles vides Les trois autres acteurs sont dans la chambre et discutent à voix haute.

- Marie, encore un coup, bois au goulot. Pas tout, laisse m’en un peu, poivrote.

Elle rote bruyamment. Les hommes rient. Je photographie le père, de face, de côté. J’avance vers la porte de la chambre à coucher, me glisse vers l’épaisse tenture repliée en coin de fenêtre. En cas d’alerte je pourrai me cacher là. Que font-ils ? Le lit est vide. De dos je reconnais Benjamin à sa chevelure. Il est debout, se déplace vers sa gauche. Pliée sur elle-même, Lili est couchée sur la table ronde ramenée du salon, le guéridon vu pendant ma visite.

Elle est pliée en trois, mollets contre cuisses. Les grosses mains de Benjamin courent sur les pieds, les jambes, remontent à la croupe, caressent vicieusement puis assènent des claques sur la fesse droite en position supérieure. Il redescend, passe entre les deux cuisses, frotte la vulve, débouche dans la raie. A l’autre bout, la tête à la renverse, Lili suce la bite du comptable. L’homme a prise sur ses cheveux, fait aller et venir la coiffure défaite et anime le mouvement. De sa deuxième main il masse les seins, les presse et les pince et s’amuse des plaintes de la torturée.

- Lève la jambe râle Benjamin.

La cheville prisonnière de sa main monte à la verticale, les cuisses se séparent, la fente du sexe se dévoile et le cul bâille. Dans sa gauche libre Benjamin masturbe sa verge, il la dirige vers l’entrejambe et pose son gland à la recherche d’un orifice. Les doigts de Lili saisissent la queue et lui fraient un chemin à la base de la vulve rasée; c’est vrai, je la vois bien. Prudemment je photographie dès qu’un angle favorable trouve un visage, un sexe, des gestes. Debout Benjamin pénètre, paisible, appliqué, va profond, sort entièrement et replonge. A chaque pénétration le gland écarte les lèvres qui voulaient se recoller.
A chaque coup de rein de l’homme, Lili grogne sur la queue qui la bâillonne.

Félicien se dégage. Lili pleurniche

- Laissez-moi partir. André ne voudra plus m’épouser.

- Tant mieux pour lui et tant pis pour toi. On lui épargne une erreur. Tu en trouveras un autre.

- Toi ? Tu divorces?

- Je suis marié. Si j’étais célibataire je te fuirais.

- Pourquoi, je ne te plais plus ? Pourquoi tu me baises alors ?

- Il y a les putains qu’on baise et les filles qu’on épouse. Ce ne sont pas les mêmes, ma petite pute.

- Hé ! Oui approuve l’autre. Tu es bonne à baiser, c’est tout. Benji, on change?

- Oui, viens ici, Ta queue est moins épaisse. Prépare son cul avec tes doigts et encule-la Je lui tiens les bras, il ne faudrait pas la faire tomber. Marie suce-moi, lèche tes sucs. Alors, André a vu tes suçons?

- Cachés.

- Bravo ma poule. Il n’y en avait pas assez, je recommence.

- Non, pitié. Il se fâchera. Tu es salaud, arrête, pas dans le cou.

- Sur le ventre ? Ne gigote pas. Tiens, bouge plus !

Il la gifle en aller retour puis tire les cheveux.

-Ah! Non ! Mon cul ! Va doucement Félicien, ne fais pas la brute. Oui, c’est bon. Tu finis ?

Dans mon dos Henri demande qui a crié.

- Ta salope.

- Quoi, il est quelle heure. Elle est encore là. Vous allez m’attirer des emmerdes avec son con de Jules.

C’est un fichu rusé. Vous auriez pu attendre demain pour vous l’envoyer.

- André, pas Jules. Je l’aime. Dégoise la fille saoule.

- Ferme ça et bois une gorgée pour t’éclaircir la voix. Ordonne Benji.

Je suis derrière le rideau. Henri passe devant moi et se dirige vers l’autre côté du lit.

-Ne t’en fais pas, père. André son futur dort. On est allé le regarder. Il n’y a plus d’homme, elle t’a obéi et l'a foutu à plat. Bonne petite salope, obéissante, soumise et pleine d'astuce pour vider un mâle.
Elle sait pomper.

- Moi aussi j’ai dormi, elle m'a usé. Je suis réveillé. Faites vite pour cette nuit

- Laissez-moi aller.

- Tu signes ta mutation à Paris et ils te lâchent.

- Jamais. Je veux rester avec André.

Je traduis son langage inarticulé, haché de renvois, de hoquets. Benjamin s’acharne.

- Allez, hop sur le lit. Félicien tu l’embroches. Je laisse descendre. Pa, ferme-lui la bouche avec ton machin. Marie bouge ton cul, tu montes, tu descends, tu montes, tu descends. Ça va, tu aimes le manège ?

- Ça va. Tu viens dessus, dans mon con ?

- J’arrive. Tu as bien fait de m’écouter, tu es bien plus belle sans ta barbichette.

- Oui, mais André. Il ne sera pas content, je le sais.

- Ça ne le regarde pas. C’est ton corps, tu en fais ce que tu veux. Envoie-le au diable. Le plus simple, tu signes et tu ne le verras plus : lui là-bas, toi ici. T’inquiète pas, on te baisera chaque fois qu'on montera à Paris. Tu es prête?

Je sors mon nez et vois le tableau. Félicien est couché sur le dos. Lili également, plantée sur la tige qui lui perce les fesses, mais ses épaules ont quitté l’axe, son côté gauche passe en partie sur le matelas. Le dos poilu d’Henri vient cacher le visage de ma femme. Je vois ses fesses, il clôt le bec de Lili avec sa queue revenue à des dimensions convenables. Benji se positionne pieds à l’extérieur et pointe son pic vers la chatte entrouverte. Il se baisse, le sexe de Lili disparaît pendant quelques secondes. Elle gémit. Les fesses de Benji se meuvent. Je peux photographier les apparitions rythmées des bites et des trous de Lili. De façon continue elle souligne les pénétrations d’exclamations diverses où dominent les oui, encore, oui.

- Tu n’invoques plus André, c’est trop bon. Si tu signes ce sera tous les jours aussi bon. Alors tu signes?

- Je voudrais autrement.

- Explique.

- Toi dessous, moi sur toi, Félicien sur moi dans mon petit. C’est meilleur.

- Et après tu signeras, juré.

- Promis juré

- On change.

-Le groupe se reforme, les mêmes dans les mêmes grottes. Henri doit faire demi-tour. Il offre son visage pour la photo et par chance Lili se tourne vers Félicien et le guide vers sa petite étoile. Pour s’ouvrir la voie Félicien empoigne les fesses à pleines mains, pouces proches de la raie, les autres doigts enfoncés en tenaille dans le gras et il tire vers l’extérieur. Il pousse un cri de rage et de soulagement au passage du sphincter :

- Ouf, j’y suis, son trou s’assouplit progressivement. Tu pourras y aller toi aussi avec ton calibre extra.

Je te la prépare.

Le manège mis en place, l’agitation reprend, les bruits liquides se mêlent aux éructations, aux gémissements. Ça bouge, ça sue, ça appelle. Benjamin dit que ça vient. Félicien s’arrache des fesses et crache sa sauce blanche sur le dos. Les autres jouissent avec des han, des hon. Le sexe de Lili est découvert et bave sa mousse blanche, gluante. Une dernière photo et je me retire. Au lit.


Plus tard, la porte s’ouvre, le faisceau de la torche éclaire le sol. Un souffle alcoolisé passe sur mon visage. Quelqu’un murmure :

- Alors, Lili ?

- Quelle chance, il dort.

- Je te l’ai dit. Reviens avec nous. Je peux encore.

- Moi aussi, j’ai encore envie, viens

- Non, j’ai signé, foutez-moi la paix. Gardez-en pour demain.

Succède un bruit sourd de lutte, de chute en direction de la porte. Suivent des protestations ou des acquiescements étouffés, indistincts. J’ouvre un œil. Un filet de lumière passe entre l‘huisserie et la porte mal fermée. Un amas de corps s’agite à terre, tourné vers la sortie. Au plus près des jambes s’enlacent comme des lianes. Lili fait ha, puis ho. Je peux ouvrir mes deux yeux. Si je dormais vraiment, le gargouillis d’une pine dans la gorge de Lili me réveillerait. Ils agissent sous l’influence de l’alcool ingurgité. Lili est maintenue par l’un, défoncée par l’autre. Ils la retournent et quelqu’un souffle :

- Dans le cul !


Le gargouillis guttural reprend, le bouchon est différent, les sons restent identiques. Une grande inspiration indique le retrait accidentel du pénis. Si Lili criait au secours je me lèverais. Trop saoule ou trop contente, elle ne m’alerte pas, émet des gémissements de femme possédée, comblée. Ils bougent encore sans se soucier de moi. Les salauds la possèdent en sandwich sur la moquette de ma chambre, à moins d’un mètre du lit.

Personne ne parle, les trois halètent, les grognements durent longtemps, augmentent, s’éteignent. Deux ombres se lèvent, sortent, tirent la porte. J’allume ma lampe de chevet. Lili, nue, gît à terre à côté d’un tas de linge. Elle ne bouge pas mais gémit, un poing dans la bouche. Elle se met à ronfler doucement. J’attends, silencieux. Je la ramasse, je la couche et je jette le drap sur elle. Elle se tourne vers moi, me souffle dans le nez son haleine chargée. De son corps se répandent des remugles de sperme, de vinasse et de vomissure. Épuisé par les émotions de cette nuit folle, je sombre dans le sommeil.


La lumière du jour passe entre les lames des persiennes, me réveille. Sur mon torse repose la tête, un bras et un sein de Lili. Elle est attendrissante dans cette pose. Elle dort profondément. Je la retourne sur le dos. Elle dort. Le drap foulé aux pieds laisse apparaître le corps nu. Le pubis dénudé, les seins couverts de suçons énormes anciens et récents, le cou marqué çà et là pareillement, les cuisses pleines de bleus. L’estomac, toutes les parties de son corps sont parsemées de tâches blanchâtres de sperme séché.

Les cheveux sont collés ensemble en grosses mèches raidies par le sperme. Il lui manque les faux cils de l’œil gauche. Elle fait pitié à voir. L’avaient-ils amochée à ce point il y a quinze jours ? Vraisemblablement. Henri l’a livrée, humiliée et ils l’ont fait jouir. Elle est allée chez lui librement. Elle avait l’expérience des fois précédentes. La réceptionniste m’avait averti, ce soir n’était pas une première.


Le pantin sale et malodorant couché, agité de rêves pervers, n’a pas été surpris. Lili une fois de plus a choisi parfaitement consciente, de se rendre « au travail », de livrer son corps. Par faiblesse, par veulerie ou par vice ? A-t-elle cédé au besoin d’être prise, pourfendue par plusieurs verges, auquel je l’avais initiée, coincée cette fois là entre Henri et Robert ? Suis-je assez innocent pour lui jeter la première pierre ? Je n’ai pas su la protéger.

Ma soif de connaître ses limites m’a conduit à l’abandonner à des puissants malfaisants. Je lui ai laissé trop de liberté. Si je l’avais mise en garde hier, serait-elle cette loque peu appétissante, cette femme ivre baisée sous mon nez, dans ma chambre, actuellement sourde aux bruits de mon lever, de ma toilette. Ils sont écœurants, mais elle a consenti. Défendre, ou respecter la liberté, je n’ai pas su gérer. Mais elle, demandée en mariage, m’a trahi aussitôt, elle a même signé la mutation qui l'éloignera et la libérera de moi.

Catastrophe, naufrage. Je plie bagage. Je ne réussis pas à la réveiller. Qu’a-t-elle fait de la bague de fiançailles ? Je suis soulagé de ne pas avoir à lui parler. Parler pour dire quoi ? Elle croira que j’ignore tout de cette nuit et de toutes ses nuits parisiennes. Cela vaut peut-être mieux


- « Lili, tu dors trop bien. Je dois prendre mon train, excuse-moi. » Je lui laisse un mot neutre.


Hum, « excuse-moi » … de partir ? D’avoir assisté à ton travail de nuit, d’avoir laissé libre cours à tes instincts. D’avoir fait semblant de ne rien voir ou savoir. D’avoir cru qu’une promesse de mariage pourrait stopper le vent de folie, tes envies de luxure, te délivrer de la soumission à Henri, ou de la réduction en esclavage par le fils. Excuse-moi, un peu de toute ma propre misère et de mon désespoir de te perdre.


Il me reste un coup à jouer. Cruel, honteux pour certains ! Je jouerai le tout pour le tout. Ce sera à quitte ou double, la roulette russe. Je rentre chez nous, je prends rendez-vous chez Marie Gérard. Je lui offre un petit album de photos. Du gratiné. De la pornographie familiale. Je ne connais pas le passé de cette Marie. Même si elle a fait pire, la crainte d’un étalage public de ce linge sale la contraint à réagir.

J’assiste au tsunami annoncé par cette grande bourgeoise : Les acteurs, Henri, Benjamin, Félicien débarqués ou mis au placard. Lili la garce responsable de tous les maux sera licenciée sans indemnité, sur le champ, le lendemain soir à son retour. Elle sera roulée dans la boue par Henri et son fils, accusée d’être l’instigatrice de cette débauche, jugée coupable d’organiser des orgies, de falsifier les notes de frais au détriment de la société et à l’insu d’Henri.


- Bonsoir, lâcheur. Si tu savais ! Mais tu sais ? Les photos c’est toi ! Une fois ce chantage ne t’a pas suffit. Je te rendrais ta bague, on me l’a volée. Tu es pire que les autres.


Elle a fait couper ses cheveux à la garçonne. Elle est blanche, titube de fatigue, abattue de désespoir. Elle s’effondre en pleurs, injurie la liberté et mes idées stupides de choix. Elle est prise de rage, arrache ses vêtements, étale les pinçons, les suçons.

- Regarde, je n‘ai plus de poils, je suis souillée

- J‘ai vu hier matin quand j‘ai essayé de te réveiller.

- Tiens ton résultat. Je n’ai plus qu’à aller au resto du sexe. On ne veut plus de moi ailleurs, à cause de toi, lâche, délateur. Ah ! Tu t’es bien vengé en me dénonçant. Tu m’as fichu à terre, tu peux te réjouir. Ton piège du mariage a fonctionné. Tu t’es délivré de moi. Avoue, tu savais pour la chambre 107, tu m’as prise pour une idiote. Comment as-tu pris ces damnées photos ?

- Code 1066.

- La réceptionniste stupide, hein ? Tu la connaissais ? Je m’en fous. La vieille veut que je quitte ce logement de fonction. Chômeuse, sdf, et dégueulasse à voir. Chassée, traitée de putain par le père et par le fils. Déshonorée. Merci, André. Robert sera content de me voir.

- Sa femme et ses s t’attendent.

- Salaud, ça te fait rire, tu as encore le courage d’ironiser. Pourquoi ta haine ? Cette fois, tu me donnes le choix entre le lac et la corde, entre la noyade et la pendaison. Tu es un sacré philosophe. « Mon mari, » j’ai rêvé. Tu triomphes. J’ai rêvé de robe blanche, de cérémonie grandiose, de repas éblouissant, d’amour, d’une vie entière à côté de toi, avec toi, de noces de diamant. Conne : J’ai rêvé que tu me faisais l’amour toujours. Sournois !

- Rêve encore, il ne tient qu’à toi.

- Arrête de te moquer, c’est cruel. Je veux mourir.

- Viens mourir d’amour dans mes bras.


Qu’ai-je dit ? La phrase m’a échappé. Suis-je fou ? Recommencer avec Lili ? La reprendre, être obligé de la surveiller, de l’espionner, de la soupçonner d’adultère. J’aurais mieux fait de me couper la langue. Oui, mais comment me passer d’elle, comment lécher sa moule sans langue. Je l’aime, c’est mon virus vital. J’aurai besoin de sa tendresse, de son affection, de la chaleur de son corps, de son regard amoureux. Quelle autre femme saura mieux me tenir dans ses bras, me serrer entre ses cuisses, recueillir en elle mon sexe.


-Viens dans mes bras. Tes suçons s’effaceront, tes poils et tes cheveux repousseront. Soyons fous, baisons et aimons-nous. Ne nous retournons plus sur le passé. Marions-nous. Lili, ma femme.

- Prends-moi.


A suivre

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