Soupline, Copine Coquine
Soupline, ma meilleure amie, était fille de petite taille, menue, mais portait fiérement un bon 95 D haut sur le thorax. En la regardant on pensait que ce quelle mangeait ne lui profitait guère, sauf là. Ses cuisses étaient fines, ses bras aussi. Même sa tête était comme celle dun oiseau. Et son nez remontait en avant comme trompette, comme celui de cette fille de la télé, Dorothée.
Elle était néanmoins jolie fille, comme petite poupée avec une taille dont on aurait pu faire le tour des deux mains, comme on dit. Enfin, comme disent les hommes des filles quils aiment à tenir dans leurs bras serrées.
Le contraste entre ce corps menu et cette magnifique poitrine était saisissant. Peu de ceux qui la côtoyaient restaient insensibles à cette morphologie étonnante. Garçons comme filles.
Elle bossait au Crédit Agricole, au comptoir dune agence de ville, place de la Comédie. Aussi voyait-elle du monde et du monde la voyait. Clientèle variée de gens de quartier qui venaient déposer des chèques à encaisser ou effec des virements.
Elle trônait sur sa chaise haute, derrière son écran dordinateur, femme buste, superbe. Les mecs bandaient, les femmes mouillaient et le directeur de lagence pensait, me faudra rapidement réclamer augmentation justifiée par cet accroissement étonnant daffluence de la chalandise.
On la croyait fille sage... même un peu coincée du cul peut être ?
En fait, Soupline était fille coquine. Trés coquine.
Soupline avait une sorte de toc. Elle était obnubilée par la bite des garçons. Elle me disait, quand je vois un mec rentrer dans mon agence, mon regard aussitôt va à ses yeux pour un sourire de bienvenue puis, loi de pesanteur oblige, il tombe, mon regard, au pantalon, à la braguette. Dura lex sed lex.
Je mate.
Je mate et remate. Longuement. Jausculte les plis et replis de létoffe pour bien comprendre. Je vois, celui-ci porte à gauche, ses roupes gonflent en dessous et le gland moule indécemment sur la droite de la braguette.
Soupline aimait les mecs sévèrement burnés qui venaient à elle, à son comptoir de banquière en fin daprès-midi, juste avant fin de service.
Elle était accueillante, chaleureuse dun mouvement de buste qui faisait saillir ses deux nibards en bienvenue de mouvement en lourde inertie de balancement.
Et elle se régalait dobserver le développement de la tige là sous ses yeux gonflant la braguette comme une réponse muette dacquiescement, de complicité.
Son truc, à Soupline, cest quelle aimait à triturer.
Alors elle ne se pourlèchait pas les babines pour ne pas laisser imaginer un instant au client quelle serait fêleuse et proposait pipe.
Non, Soupline, montrait son intérêt par un regard bloqué sur le paquet du mec et une main ouverte, tendue, vibrante comme toute entière en recherche dappréhension.
Tripote-moi la bite avec les doigts. La chanson et son refrain trottaient alors comme révélation dans la tête de limpétrant.
Elle tapait sur son clavier sans regarder celui-ci non plus que sans porter ses yeux à lécran. Elle avait en mémoire la position exacte de chaque touche de chaque caractère de chaque chiffre. Cétait une excellente dactylographe.
Son regard, en revanche, ne lâchait pas le denim du jean du gars devant elle et la bosse de la bite tendue qui en déformait le zip. Et elle souriait, et le mec souriait aussi et les deux pointus de ses beaux tétés pointaient à travers le tissu de la robe comme une connivence en dialogue dhistoire de cul.
Alors Soupline sortait sa martingale, son truc de banquière pour ferrer le mec. Elle lui disait, vous faut maintenant taper votre code confidentiel pour autoriser lopération. Venez ici près de moi derrière le comptoir et composez sur mon clavier les chiffres secrets.
Quand le gars était devant lécran, elle se glissait subrepticement contre lui, pubis collé à ses fesses, et empoignait sans crier gare le paquet et la bite tendue.
Qui eût pu résister ? Auriez-vous, vous, pu résister ?
Soupline savait tout ça. Elle savait aussi tout sur vous car elle avait devant les yeux sur son écran toutes informations sur votre vie, votre boulot, votre adresse et surtout votre situation amoureuse perso.
Alors on était coincé, rendez-vous le soir même à la Brasserie du Théâtre pour un souper convivial et très probablement concrétisation tendre sous couette en suivant. À son appart ou au vôtre.
Soupline me disait, moi un mec, je le reconnais entre mille, rien quà sa bite. Il y a les longues, les épaisses, les droites, les sèches. Il y a les glands encapuchonés, les gros comme brugnons dont on se demande comment ils feront pour nous pénétrer, les pointus et les tendres. Les tendres quon aime tant. Enfin que, moi, jaime tant.
Quant aux couilles, leur variété est inouïe. Déjà quelles soient deux, cest bien le moins. Ensuite leur taille, leur forme, leur dureté. Et je ne parle pas des couilles molles, tu sais ... passons.
Certains ont un buisson dense épais quasiment portugais. Dautres sont glabres, ou quasiment imberbes, enfin insuffisants comme blonds presque chauves, Hortefeux.
Soupline avait connaissances en la matière. En sus, manifestement elle aimait ça. La bite cétait son truc, son domaine de compétence.
*
Ce soir-là, elle avait devant elle deux gars. Deux frères sans doute car ils portaient le même nom. Ils voulaient faire des virements en Italie pour un voyage de groupe en Sardaigne.
Les yeux de Soupline brillaient à lévocation de voyage, dItalie, de copains. Elle regardait les braguettes de ces deux gars avec concupiscence, avec sympathie. Elle se sentait presque de la partie.
Elle pensait au Ferry, elle se voyait avec eux à lembarquement. Descendre à fond de soute dans une cabine étroite avec un hublot unique au ras de leau et grand lit matrimonial italien, Sardegna Lines.
Elle y était et elle souriait. Soupline a un sourire qui, toujours, chavire, même les plus gros navires. Les gars ont tout compris. Ils ont dit, ce soir on vous emmène souper à la Brasserie du Théâtre. Elle a dit, je sais où cest, OK, 8h ?
Ma copine est coquine, oui, mais cest aussi une vraie copine. Elle ma aussitôt SMSé de la rejoindre à la dite brasserie. À 20h15 jarrivais impromptue à leur table. Les gars avaient la banane, comme devant un miracle de JC. Multiplication des pains ... ou du vin. Enfin, plus prosaïquement des vagins.
Et leurs bites, nous en étions sûres, avaient pris pleine expansion sous la table de bistrot. On a voulu vérifier. Et bien, tout était vrai.
Le mien était tellement tendu quil coinçait irrémédiablement le zip malgré mes efforts et ma réelle habileté à descendre les tirettes de laiton des garçons.
Soupline avait eu plus de succés et lengin du gars sétait entièrement déroulé entre ses doigts, encore souple et mobile dans sa paume.
On riait tous les quatre à la table de marbre de la Brasserie du Théâtre. Sauf les mains des filles affairées en dessous de la dite table de marbre et le regard complice de Marlène, la patronne.
Activités des filles cachées par les tombants de la nappe blanche.
Enfin, pas si cachées que ça vu que tout le resto navait dyeux que pour nous, deux filles coquines et deux gars quelles avaient capturés. Et quelles tripotaient sans vergogne à quatre mains comme au piano. À queue, le piano...
Soupline a voulu zapper le dessert, disant quon avait mieux à faire que bouffer des gâteaux et boire du café.
Lun des frères avait son appart justà côté, dans la Grandrue. On est montées, Soupline et moi, tout en haut dans un loft sur terrasse dessus les toits de la ville.
Les gars étaient du genre réservés et aucun des deux navaient mis sa main à nos culottes. Nous, en revanche, on avait monté les escaliers en colimaçon XVIème siécle en les tripotant sans vergogne.
Soupline avait sa main au bas du dos de laîné, sous la ceinture, entre les fesses. Et je comprenais quelle lui avait enfilé un doigt au cul et quil montait les marches en prenant son pied à chacune.
Moi, jétais plus sage et métais contentée dempaumer le paquet du cadet et de me régaler de ses roupes de sa queue qui roulaient sous mes doigts à chaque pas.
Les gars étaient modernes et ils ont voulu quavant le dernier verre nous fassions tous les quatre une toilette sérieuse.
On était à poil dans limmense salle de bain du loft et deux sont allés à la douche tandis que les deux autres ont fait couler un bain. Cest moi qui étrillais le cadet à la longue brosse de chiendent sous les flots italiens. Sa bite était géante et je minterrogeais sur ma capacité, bientôt, à lhéberger.
Soupline avait, elle, vidé un flacon entier de bain moussant dans la baignoire et ses fesses écartées, lors quelle était penchée sur icelle, montraient la parenthèse ouverte de ses intimités velues aux villosités ruisselantes de nacre.
Elle sest retournée vers nous avec un sourire de bonheur et elle a dit, ce soir on va, tous, chacun, prendre son pied.
Et, devinez, cest ça quon a fait, les uns avec les autres.
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