Collection Folle Du Cul. La Femme Du Consul. Saison Iii (8/9)

Ouf, j’ai fini de mentir pour cacher à Cassy que je suis l’épouse du consul de Tanzanie.
Saïd, mon mari, devenu Hassan dans mon roman de gare, m’a fait peur en me disant que j’étais une proie pour d’éventuels terroristes.
Roman de gare est un grand mot, mais simplement une suite de mensonges, le premier ayant entrainé le deuxième et ainsi de suite.
Bref, j’ai réussi à me faire revenir en France par de nombreux chemins pavés d’embuches.
J’ai même fait Saïd comme je l’ai dit devenu Hassan jeté d’un camion par des hommes sans scrupuleux.
Pour éviter une énième question, c’est moi qui en pause une.

• Dis-moi Cassy, qui sont ces belles jeunes femmes qui sont sur ces posters sur tes murs.
Sur certaines, il me semble te reconnaitre.

Mon amie se lève et prend la posture des femmes sur son mur.

• C’était il y a peu, toutes sont prises au Lido de Paris avenue des Champs-Élysées.
J’ai fait partie pendant cinq ans de cette troupe ou la sélection est impitoyable.
Tout d’abord, la taille, 1 mètre 75 minimum.
Moi je fais 1 mètre 83, taille minimum des boys que tu vois au milieu de nous.
Il fallait avoir une formation en danse irréprochable.
J’ai été formée au petit rat de l’Opéra, mais j’ai dû les quitter avant de devenir étoile, car j’avais trop grandi et surtout j’avais déplu à un des maîtres de ballet.
Quand tu as vu les photos, tu m’as posé la question si j’avais été mariée.
Je t’ai répondu « oui » et que je t’expliquerais.
Ayant des talents de danseuse nécessaire pour être « Blue Belles girls », et plus grande que la taille requise avec la poitrine que tu me vois malgré que j’ai vieilli, j’ai postulé.
J’ai été prise et je dansais seins nus comme tu le remarques, là et là encore.
Ce garçon, celui qui saute le plus haut que tous les autres, je l’ai connu à l’Opéra.
C’était une tête brûlée, mais faire un saut aussi haut avec les jambes ouvertes à 180° s’était rare.

Trop indiscipliné, mais vedette du Lido, il m’a croisé un jour où j’étais de repos.
Sans mon maquillage et ma chevelure brune, je me suis teinté en rousse pour devenir Cassy, j’étais assis à la terrasse du restaurant Fouquet’s.
Il est venu s’assoir à la table voisine et voulant me draguer, il a engagé la conversation avant de me reconnaître.
Nous avons rigolé de bon cœur et j’ai terminé dans son lit.
• Tu étais vierge.
• Non, pendant mes vacances, je redevenais Gertrude, c’est dans un bal près de chez moi que je me suis donnée à Gilbert dans une 4L.
Il faut dire que j’avais un peu trop bu de bière et quand je montais et descendais sur sa queue, je voyais sa sœur faisant semblant de dormir sur le siège arrière.

Je voyais le tableau et nous avons pouffé.

• Un soir, c’est après le spectacle, devant toute la troupe qu’il a mis un genou au sol et qu’il m’a présenté une bague, j’ai eu le malheur de la prendre.
• Le malheur ?
• Oui, car pour lui, j’étais son objet.
Il a commencé à me présenter à ses copains et il voulait me voir me faire sauter.
Ça, ça aurait pu passer, mais il est devenu violent sous couvert de petits jeux sados.
Je l’aimais et j’ai accepté.
Mais un jour j’ai compris que les baffes qu’il me mettait ça dépassait ce genre de jeu au point qu’un soir j’ai été obligé de me mettre en maladie.
Ça c’est répété et un jour, je l’ai quitté, mais le mal était fait, j’ai aussi été virée du Lido.
• Tu t’es retrouvé à la rue !
• Par chance, j’avais Françoise que tu vois là, la brune, sur plusieurs posters, qui m’a hébergé.
Elle, c’était une lesbienne pure et dure et c’est elle qui m’a appris à aimer les femmes.
C’est elle qui m’a envoyé voir Léon, le proprio du club de strip-tease.
Il m’a engagé, trouvé ce logement et apprit à me dénuder sur scène.
J’ai cru que c’était difficile.
• De te mettre nue, pourtant devant moi tu l’es !
• La nudité non, c’est facile, le projecteur au Lido ou dans la boîte nous enveloppe et en plus c’est nous qui jouons avec les clients.
• Comme tu l’as fait avec moi !
• Tu as tout compris.
• Tu en fais de même avec des hommes !
• Non, avec, c’est un tout autre chemin que je prends.
Toi, tu as été la première femme qui est entrée seule dans la salle.
Il est arrivé de voir des femmes, mais souvent des bourgeoises avec leur mari.
Léon est très strict impossible de jouer, il faut rester sélect.
Il y a souvent de petites japonaises et maintenant des chinoises, mais ce sont des accompagnatrices de groupes en goguette.
Le groupe arrive, il reste une heure, nous sommes quatre à nous dénuder par heure et tous repartent, sans avoir les moyens d’entrer en contact avec elle.

En m’expliquant cela, elle me prend dans ses bras et me lèche le bout de mon nez.
Je sens sa langue venir lécher de mon nez à mon oreille où elle se perd dans le conduit.
J’ignorais qu’il était possible de sentir ma chatte s’exciter par un simple léchage d’oreille.
Dommage, elle quitte mon oreille pour mieux retrouver ma bouche.
Nos langues se retrouvent avec délice.
Face à moi entre deux posters, une pendule.
18 heures, mince, Saïd risque de s’inquiéter surtout que j’ai coupé mon portable avant d’entrer dans la salle comme le stipulait l’affiche à l’entrer.
Je casse notre étreinte.

• Cassy, je dois rentrer, je vais être en retard.
• Couche chez moi, mon lit est grand.
Une idée me vient, tu as vraiment envie de devenir secrétaire dans une ambassade rempli de poussière.
Demain à 10 heures, je t’emmènerai voir monsieur Léon et faite comme tu l’es, je suis sûr qu’il t’engagera, il est perpétuellement en recherche de nouveaux talents.
Tu vas être la reine de Pigalle.

Dilemme, j’ai plaisir à être avec Cassy et je dois dire que l’expérience me plairait.
Mon passage dans la boutique où j’ai acheté mon gode après avoir eu le culot de me laisser faire par le vendeur me le faisant essayer, m’a montré que j’aimais les plaisirs ambigus.
De plus, j’ai la permission de sortir en faisant attention.
Qui ira remarquer que la femme du consul de Tanzanie s’exhibe au fin fond d’une boîte de Pigalle.

• Ton invitation à rester dormir est accueillante et me ferait bien plaisir, mais la chambre dans mon foyer non loin d’un stade de foot me sera enlevée et si par hasard, monsieur Léon me recale, je serais à la rue.
Tu sais, je suis un peu encombrante et ton logement est petit.
On verra comment les choses évoluent.
• Je te comprends, Françoise a su me rendre service, sache que je suis prête à en faire de même pour toi.
Alors, agissons autrement, demain matin, à 10 heures peux-tu être devant la boîte, nous irons le rencontrer.
Un conseil, si mon patron après t’avoir examiné quand tu te seras dénudée comme il est normal quand on veut devenir une effeuilleuse, s’il ouvre sa braguette, fait ce qu’il te demandera.
Par ce geste, tu sauras que tu es engagé et je te formerais, tu verras, il trouvera un scénario pour que tu passes sur scène.
• Je t’en supplie, laisse-moi partir, je te jure, je serais là à l’heure.

Je me retrouve sur le boulevard.
Arrive un taxi devant les portes du cimetière, il s’arrête pour faire descendre des gens.
Drôle d’heure pour rendre visite aux morts, mais il m’est bien utile, je m’engouffre.

• Ambassade de Tasmanie, s’il vous plait.
• Près de l’avenue Foch ?
• C’est ça.

Je prends mon portable que je rebranche.
Un message de l’ambassade.

« C’est Jeanette madame, monsieur vous fait dire qu’il a un repas avec des clients ce soir, il rentrera tard.
À demain, madame, j’ai fini ma journée, mon mari m’attend, ce soir nous fêtons notre anniversaire de mariage. »

Anniversaire de mariage et mon mari te saute sur ton bureau, salope, va te faire enculer.
Il va de soi que je le pense, au moment où nous passons devant la boîte où je vais m’amuser à me donner en spectacle, mais je me tais, le chauffeur est là et m’aurait entendu.
Nous passons devant la boutique ou...
Merde, mon gode, je l’ai laissé sur la table de la salle de Cassy, demain je serais encore obligé de faire ça avec mes doigts.

• Vous êtes arrivée madame.

Je m’étais assoupi, que d’émotion en peu de temps.
Bain et dodo j’allume l’écran plat qui est dans notre chambre.
Les infos, j’adore regarder les infos dans un pays nouveau pour moi, on apprend rapidement les choses.

« Hélas, une nouvelle fois, les restos du cœur ont ouvert leurs portes alors que leur créateur, Coluche, pensait qu’ils disparaîtraient rapidement.
Rendons-nous dans celui près de la place Clichy ? »

Je regarde le reportage, ça me donne des idées, place Clichy, j’ai vu que c’était sur la ligne 2...