Sextrot 7 Fin
Sextrot 7
Cela fait une heure que je suis au lit et que je revois le kamasoutra avec Lili.
Je n'ai pas eu longtemps à attendre des nouvelles de Lili : Dès le surlendemain de ma veillée amoureuse avec Pauline, Lili se présente à ma porte. Je feins l'étonnement. Elle fond en larmes, jouvre , je la fait entrer et elle me crie son amour et ses regrets pour sa longue absence.
- ll n'y a qu'un moyen de réparer mes erreurs et d'obtenir ton pardon, c'est de passer immédiatement au lit et de mettre en pratique ce que nous avons fait avant une rupture qui ne peut être que provisoire, c'est de donner corps à mes sentiments inaltérables, et aux tiens, mon amour. Rejoignons-nous en ce délicieux corps à corps si propice aux réconciliations.
Je n'ai guère le temps de refuser, elle veut m'imposer son scénario pour obtenir en bout de parcours ma signature pour un divorce à l'amiable, par consentement mutuel. Sa détermination emportera ma capitulation et elle veut me persuader de sa sincérité:
Par expérience, je sais combien j'ai dû te manquer. Faisons l'amour et nos coeurs se retrouveront unis. Viens vite au lit. Vois, j'ose encore m'offrir à toi, malgré tout le mal que je t'ai fait.
Je tente de résister à ses élans amoureux : jaimerais me réserver pour Pauline.
- Quelle surprise, Lili. Il y a si longtemps que tu m'as quitté ! Je n'attendais plus ta visite. Quel événement t'a fait retrouver le chemin de la maison? Aurais-tu oublié quelque chose chez moi ?
- Oh! N'entends-tu pas que je me soumets aux lois de l'amour.
- Tu as mis beaucoup de temps à découvrir cet amour!
A la fois je feins la surprise et j'adresse un reproche pour la mettre mal à l'aise et lui faire perdre tout sentiment de supériorité. Inutile de me snober. Elle devra se mettre à mon niveau si elle veut que sa manoeuvre soit facile, comme elle l'a annoncé à son amant, avant hier soir, couchée sur la table pendant qu'il la défonçait en levrette.
- A quoi dois-je cette visite de mon épouse ? Mais l'es-tu encore? Serais-je devenu plus fréquentable ou Pauline serait-elle revenue sur ses accusations mensongères -tNas-tu pas peur d'être, chez moi, victime d'un viol comme Pauline, toi qui me connais depuis si longtemps ?
- Oh ! Pardon, excuse ma conduite passée. Je viens en messagère de paix. Il y a eu un très grave problème avec cette Pauline. Ce qu'elle m'a raconté alors m'a violemment choquée, j'ai fait une énorme colère en entendant dire que mon mari, toi, la préférait à moi, se jetait sur elle et la couchait sur notre canapé pour la prendre de force. Ma première réaction de femme jalouse a été de te chasser sans vouloir entendre ta défense. Au fil des semaines et des mois j'ai tendu le dos dans la crainte d'entendre que l'on t'arrêtait pour ce crime sexuel.
- Parce que tu jugeais plus intéressant de croire cette folle et ses fantasmes. Pendant notre mariage je violais combien de filles ou de femmes par jour?
- S'il te plaît , pardonne, j'ai été idiote.
- Donc, logiquement la première dénonciation méritait d'être prise au sérieux. Ma réputation n'était plus à faire sans doute. Merci d'avoir rompu aussi vite et aussi sèchement avec le satyre qui avait partagé ta couche.
- Je te reviens le coeur empli de remords. Viens au lit.
- Quand on a montré une telle défiance envers son mari, quand on ne l'a pas rencontré une seule fois pendant autant de longs mois, peut-on décemment se présenter en messagère de la paix? Me crois-tu toujours coupable de viol ?
- Si c'était le cas je ne serais pas venue, or je suis là. Après ma colère et les insultes qui l'exprimaient, je n'ai plus osé t'aborder. Je regrettais mon excès de sévérité, j'eus des doutes sur la réalités des faits reprochés, mais comment oser l'avouer ? J'ai eu honte, cette honte m'a retenue loin de toi, je le regrette et je viens te le dire.
- Tout simplement en accomplissant quand tu te posais la question, la démarche que tu réalises tardivement ce soir. Pas plus que ce soir, je ne me serais mal comporté avec ma femme aimée. Il aurait suffi d'un baiser pour me bouleverser et me reconquérir.
- Je sais, il y a trop longtemps que j'aurais dû te dire ce que mon coeur répétait. Tu as souffert de notre séparation, crois-tu qu'elle n'ait pas été aussi dure pour moi.
Elle oublie Robert, Pauline et les visiteurs du sextro, ces braves gens qui la consolaient . Elle me croit ignorant de sa vie actuelle et ne soupçonne pas que je connaisse ses intentions. Tant pis pour elle; je lui réserve un chien de ma chienne. Je l'écoute calmement :
- Voilà ce que je suis venue te dire. Je n'en puis plus de ne plus te voir, de ne plus te toucher, de ne plus te sentir près de moi ou en moi. Mon amour, je t'aime. faisons la paix, faisons l'amour et repartons ensemble d'un bon pied. Reçois ce premier baiser. Je t'aime. Viens
Je la suis. Elle n'a pas oublié le chemin de la chambre. Mais elle se trompe si elle croit pouvoir me rouler en couchant. Elle le souhaite, elle veut me l'imposer, je n'oublie rien de ma rencontre avec Pauline, il y a environ 48 heures.
A 23h30 j'avais laissé une Pauline satisfaite dans son appartement. Nos corps s'étaient reconnus compatibles. De la précipitation née de la méfiance réciproque, nous étions arrivés à un calme plus raisonné avant de devenir amants de coeuret de corps, désireux de savourer les délices de la soirée. La fête relativement courte avait été dense. La découverte des corps et la montée des sensations charnelles apaisées nous avaient unis. Nos coeurs battaient à l'unisson et un véritable amour s'établissait dans la certitude acquise que nous pourrions partager nos vies.
Entre et après les étreintes et les unions de plus en plus passionnées, Pauline et moi avions eu le temps d'élaborer une défense contre les projets de Robert et de Lili. Ils comptaient divorcer, nous laisser tomber; ils seraient servis, peut-être pas comme ils l'espéraient. Ne rien entreprendre avant demain soir, tel était notre premier accord. Laisser alors place à la surprise d'une contre attaque ment inattendue contre des amants trop persuadés de la supériorité de leur plan sur nous qui vivions dans lignorance.(pensaient-ils) . J'avais noté que l'appartement occupé par la petite famille de Pauline appartenait à ses parents qui louaient le rez de chaussée à leur fils Antoine et le premier étage à Pauline.
Un homme averti en vaut deux. Je suis averti, Lili ne le sait pas et veut me duper. Elle me dit sur tous les tons qu'elle m'aime. Elle se serre contre moi, pense m'enivrer avec son parfum. Que c'est touchant ! Mais...Quelle chance j'ai eu d'apprendre chez Pauline le vrai motif de ces propos. Lili ne pense qu'à me bercer d'illusions pour obtenir la signature du papier contenu dans la grande enveloppe blanche qu'elle agite comme un éventail. J'entre dans le rôle du naïf qu'elle veut me voir jouer. Elle déboutonne mon col de chemise, j'interroge :
- Vraiment, tu veux renouer avec moi ? Ton baiser est tiède.
- Ah: recommençons. Je suis gênée, comprends-tu. Mais je répare ça immédiatement.
Cette fois elle met du feu dans son baiser sur ma bouche. Malgré le dégoût, je réponds en ouvrant les lèvres. Comment peut-elle embrasser aussi sensuellement avec de si terribles arrière pensées ? C'est le baiser de Judas, mais force mille ! A force de sucer et de masturber des étrangers au sextrot, elle a acquis par l'entraînement quotidien, une forme d'insensibilité de mécanique sans coeur, mais efficace.
- Je te dis solennellement, mon chéri. Crois-moi, ma vie sans toi est triste, sans intérêt ; j'ai pensé au suicide à plusieurs reprises, faute d'oser t'aborder.
Jouez violons, elle veut m'apitoyer. Mes sourcils en accent circonflexe marquent la stupéfaction.
- Ah ! le suicide serait pour toi plus accessible que moi ! Ai-je été aussi tyrannique avec toi , t'ai-je maltraitée ? Mais comment te croire. Peux-tu me fournir une preuve de ta sincérité tardive mais si bienfaisante?
Dans un geste théâtral, Lili écarte les pans de son manteau, elle ne porte qu'un corset chic, un soutien-gorge pigeonnant et un string, trois pièces d'un rouge éclatant, propre à faire tourner la tête et à faire monter la tension, la panoplie parfaite de la séductrice:
- Quelle meilleure preuve te donner que de m'offrir à toi, corps et âme ?
- Oh ! Ce n'est pas croyable, tu t'offres à moi ? Corps et âme, cela signifie bien "totalement". Quand ? Là, tout de suite? Pour cinq minutes ou pour toujours?
Ma chemise est tombée, son manteau repose sur une chaise
- Je te veux tout de suite, mon amour. Viens prends-moi, je t'appartiens. Choisis la position, je serai ta chose, soumise et si heureuse de dépendre de toi. Même éloignée de toi, je suis restée ta femme. Je te punissais pour un crime tout en pensant que tu ne pouvais pas avoir violé cette Pauline. J'étais déchirée par des sentiments et des idées contradictoires. Voilà que sautent les doutes; te voir presque nu me rend la vie et l'envie de t'aimer.
- Pour combien de temps? Passeras-tu la nuit avec moi, dans notre lit ? Et les prochaines nuits nous réuniront-elles aussi ? Est-ce possible ? J'en ai rêvé si souvent, je l'ai souhaité si fort et, miraculeusement, le ciel t'envoie résolue à redevenir ma femme. Au n'est-ce pas un geste de pitié passagère pour un miséreux qu'on console en lui permettant de tirer un coup puis de l'oublier ? Par pitié, ne me traite pas comme un des déshérités du sextrot, ne joue pas avec mes sentiments.
Je sais aussi jouer de la corde sensible avec des vibratos.
- Mais oui, je suis ta femme, je n'aurai pas la cruauté de te décevoir. Personne au sextrot ne voit ni ne touche mes seins. Toi tu peux. Tiens, suce celui-là. C'est ça l'amour, le grand miracle de l'amour. Regarde, j'ai enlevé mon manteau. Aide-moi à me dénuder pour toi. Allons, presse-toi, tu n'en reviens pas et tu continues à rêver. Je t'ai connu plus actif. Ma culotte, baisse ma culotte.
Puisqu'elle l'ordonne, pourquoi pas ? Évidemment, ignorante de ma relation avec Pauline, elle suppose que je suis affamé de sexe. Si j'en profitais une dernière fois, pour elle peut-être et pour moi, cela ferait un bon souvenir. Mais un événement tout récent peut l'avoir convertie et rendue sincère. Je tâte le terrain pendant que d'une main, je dégage ses dernières défenses.
- Pour toujours ? Tu es à moi, pour la nuit? Ce soir je serai seul à t'aimer? Tu n'iras pas au sextrot, tu n'iras pas soulager les malheureux sans femme? Tu te contenteras de moi ? Tu ne te sauveras pas après ton premier plaisir? Je peux te caresser partout; là aussi?
- Euh ! Si tu me le demandes si gentiment, comment pourrais-je te quitter aussi vite. Carpe diem, jouis de l'instant et cesse de te tourmenter avec trop de questions
Elle évite habilement de se compromettre, biaise. J'insiste:
- Oui, mais... demain tu habiteras avec moi ? Tu reviens pour toujours ? Tu laisses tomber ton bénévolat et ton gourou Robert. Tu romps avec ce milieu ambigu pour toujours? Tu redeviens mon épouse à temps plein . Tiens-tu toujours ta boutique, ton commerce est-il florissant?
- Mais oui ! Oui ça va , oui je veux continuer à être ta femme.. . Qu'as-tu à poser autant de questions soudain ? Tiens mon soutien gorge...
- Hum, il est beau, il te va bien, il embellit ta poitrine, la relève parfaitement.
- Qu'est-ce qu'elle a ma poitrine ? Tu n'aimes plus mes seins ? Tu ne réponds pas ? Touche, alors, ils tombent, ils s'écroulent mes nibards? Oui, ils tiennent fièrement, sans opération, touche, ce n'est pas du toc.
- Non, ils ne s'effondrent pas. Mais ce n'est plus comme dans mon souvenir...les souvenirs sont trompeurs parfois. Avec le temps ils se déforment, je voyais
Là, avec cette phrase en suspension, je viens de faire basculer quelque chose. Elle perd un peu de son arrogance, de sa suffisance. Venue en maîtresse de la situation, elle connaît un doute sur sa force de séduction, elle doit lâcher du lest avant de me voler la signature souhaitée.
- Tu critiques ma poitrine. Que dis-tu de ma taille?
Elle me fournit le fouet pour la battre:
- Je la voyais un peu plus mince. Oh ! à peine moins empâtée.
Lili blêmit, sent venir l'échec de son offensive diplomatique.
- Et si j'enlève mon string, seras tu plus aimable? Tiens. Tu vas critiquer l'absence de mes poils? Mais ça repoussera pour toi. Bien nous allons au lit ou nous utilisons ton vieux canapé? Veux-tu un coup de main pour enlever le reste. J'attends avec impatience de pouvoir prendre en bouche ton sexe qui me manque tant.
- C'est devenu une de tes spécialités au sextrot, la fellation ? As-tu ajouté d'autres qualités depuis que tu m'as quitté. j'ai entendu dire que vous comptiez ouvrir une salle dédiée aux lesbiennes, est-ce vrai ?
Je sais, depuis environ 48 heures, que le sujet est dans l'air. Elle va se poser des questions
- Comment a-t-on pu te révéler ce qui n'est encore qu'un vague projet de Robert? Tu le rencontres et il te fait des confidences? Ça m'étonnerait. Que t'a-t-il appris d'autre. Alors on fait l'amour ou on tire des plans sur la comète?
- Tu es une femme encore désirable, Il paraît que tu es au goût de ton gourou. Est-ce vrai , le suces-tu, te prend-il en levrette, debout, couchée ?
Je réveille le souvenir de leur trop brève copulation , alors que je prenais Pauline dans le fameux débarras. Elle cherche à nier indirectement :
- Tu étais seul, tu as récolté tous les ragots à mon sujet. Je constate que tu continues à te soucier de moi. Avoue que tu m'aimes encore. Oublie tout ça, ne pense plus qu'à notre amour et à notre bonheur .
Le bonheur est dans notre lit, nous y montons. J'ai loué son art de la pipe, elle me conforte dans mon appréciation. Je la relance vers des préliminaires
- J'ai besoin de soins particuliers pour reprendre espoir. Une bonne fellation semble le meilleur remède contre un reste d'incrédulité. Veux-tu?
Elle pose ses mains sur mes hanches, se lèche les babines et ne fait qu'une bouchée de ma verge récalcitrante. C'est vrai qu'elle est passée maîtresse dans l'art de réveiller le désir. Je ne l'aime plus cette tricheuse, je le sais, je lui laisse penser qu'elle va m'avoir. Je peux maintenant la renverser sur le matelas moelleux. Elle me laisse l'initiative, elle se prête à mes caresses sans conviction. Quand je suis sur le dos, elle est penchée sur moi et après quelques léchouilles de surface, j'ai droit à des gorges profondes avec débordements de salive. Je m'efforce de rester impassible, je pense à autre chose qu'à cette gâterie buccale, je lance un sujet de conversation :
- Il y a une chose que je n'oublie pas. Tes dernières indemnités de licenciement t'ont permis de remplir les rayons de ta gérance. mais quand à la location du local tu as préféré acheter les murs du magasin où as-tu trouvé l'argent nécessaire?
Elle déglutit, conserve son sang froid et tourne les yeux vers mon visage:
- C'est vrai, tu m'as partiellement aidée. Merci, mon chéri, cela se pratique entre époux.
- Je t'ai avancé plus de 60% de la somme, j'y ai placé toutes mes économies.
- 60% ? Autant que ça. Tu ne te trompes pas?
- Comme je commençais à me lasser de ton silence, j'ai fait établir par notre notaire une copie de la transaction. Elle est là sur ma table de nuit. Vois toi-même.
- A quoi bon cette copie? Oui, ça représente une belle somme. J'ai dû te remercier à l'époque et sache que je t'en suis reconnaissante aujourd'hui encore.
- Ça se pratique entre époux. En cas de divorce la restitution est aussi une pratique.
Elle devrait envisager de me rembourser en cas de divorce. Car elle est venue pour un divorce facile. Être obligée de rendre mon argent, freinera peut-être son envie de m'annoncer, après cette partie de jambes en l'air à la mémoire d'autrefois, une rupture officielle et définitive. Est-ce que j'y tiens ? Non, mais le plaisir de battre en brèche sa décision encore cachée me ferait du bien.
- On dirait que tu ne veux plus me baiser. Ne pense qu'à notre plaisir. Tu vas chercher des trucs anciens au lieu de me serrer plus fort dans tes bras? Qu'as-tu enfin ? Mon Dieu, les mois d'abstinence ont eu des conséquences néfastes, c'est à peine si tu bandes, un peu comme si... Tu as une maîtresse qui te sèche? Viens je sais redonner force et courage aux plus démunis. Alors avec toi ce sera facile.
- Avant de commencer, jure-moi que Robert n'est rien pour toi?
- Quoi, Robert ? Aime-moi. Je le jure. Robert n'est que le responsable de ce que tu nommes le sextrot. Et en qualité de bénévole pour la bonne cause, je suis son adjointe déclarée. Il est mon chef. Qu'imagines-tu d'autres?
- Je n'imagine rien. Encore une chose : que sont tes rapports avec Pauline, cette femme dont la parole a supplanté la mienne?
- Mais, Pauline ? Je ne la vois que comme collègue bénévole chez Robert. Et encore, ça ne va pas durer. Je suis capable de me débrouiller sans elle
Et placée comme ça, je t'excite?
Voilà deux fois de suite que ses mensonges confirment ses mauvaises intentions. Elle s'offre, je décide de jouer d'elle comme elle croit pouvoir jouer de moi. Je passe ma main sur l'échine, je tâte les seins soumis à la loi de la pesanteur. Sa croupe sursaute quand ma main parcourt le long sillon de l'anus au clitoris. Elle frémit au contact de mes doigts sur ses parties intimes. Je serais presque tenté de lui faire accomplir des choses humiliantes pour me venger de sa traîtrise. Je lui demanderais de faire le tour de la pièce à quatre pattes. Elle s'exécuterait, elle espèrerait me troubler assez pour me voler une signature. Elle ne saura jamais combien je hais la putain qui se livre pour me rouler, cependant je ne m"abaisserai pas à ce jeu. Avec un sentiment d'immense gâchis.j'entre enfin dans ce vagin devenu étranger,
Ai-je été le mari parfait? Certainement pas. J'ai fait des efforts. Lili m'a beaucoup trompé et elle persiste dans le mensonge et la dissimulation. Pourtant, dans toutes les positions nos corps ont gardé des habitudes incroyables, des réflexes gravés dans nos neurones. Mon rôle ne me semble pas brillant. En singeant les gestes de l'amour, en allant et venant comme si j'étais encore amoureux de la femme qui glousse d'un bonheur feint sans doute,je suis mal à l'aise. J'en ai marre de cette comédie. Je fais une dernière tentative, je lui tends une dernière perche.
-Tu me reviens pour toujours, j'en suis heureux. Mais tu comprendras que je pose des conditions à ton retour. Le passé a été trop dur pour moi. J'exige des garanties de ta bonne foi, je ne suis pas ou plutôt plus le kleenex qu'on balance . Je veux la stabilité et il me faut des engagements fermes.
- Mon chéri, je suis prête à accepter toutes tes conditions. N'est-ce pas une preuve d'amour?
- Tu écrirais ça ?
- Il suffit de demander.
- Prenons une pause, viens au salon...Ecris, voici un stylo et une feuille.
- Ici et maintenant. Tu ne préfères pas faire l'amour d'abord.
- Tu es infatigable ? Entre deux actes, attendre quelques minutes de plus après autant de mois, semaines, jours et heures ne fera qu'augmenter notre joie.
- Que tu es touchant, mon amour. Vas-y, énonce tes conditions, peureux.
- Oh! Ce sera court. En premier tu renonces à ton bénévolat . En second tu rétablis les horaires de ta boutique. En troisième tu romps tout contact avec Robert et son épouse. Et enfin nous aurons des loisirs communs. Ça te convient ?
- Comment tu me prives de liberté, tu tries les personnes que je fréquente, tu te mêles de mes horaires de travail et tu m'obliges à avoir les mêmes loisirs que toi. Est-ce ta façon de me remercier d'être de retour? C'est court mais c'est trop lourd. Peux-tu au moins justifier ces décisions.
- Parfait, tu as réponse à tout et tu veux connaître les raison de mes choix. Regarde,ces photos sur mon portable. Reconnais-tu les lieux, l'homme que tu embrasses en sortant avec lui des cabines d'essayage où vous vous étiez enfermés, le magasin fermé pour une courte absence, selon la pancarte? Et ces photos avec Pauline, toutes récentes, ne sont-elles pas explicites ? Tu ne vois pas bien, tes yeux sont embués? Comment nomme-t-on des nanas qui s'embrassent comme ça? Oui ... Ces deux personnes ont comploté avec toi pour inventer l'histoire du viol, tu es la maîtresse de Robert et tu entraînes Pauline dans les vices.
- Tu étais là, tu m'espionnais, tu me laissais faire par ce couple pervers. Un bon mari serait intervenu.
- Aurait la porte? Pour se voir jeté dehors par la furie dérangée durant ses parties de cul. Merci, j'avais déjà donné. Cela suffit-il pour le chapitre des fréquentations ? Ah, le bénévolat, pourquoi le cesser ? Parce qu'il nous sépare; quand je rentrais du travail, tu courais au sextrot, nous nous croisions à peine, nous n'avions pas une vie commune.
- Et puis qu'est-ce le complot ?
- Quand Pauline s'est rendue compte que tu la manipulais, elle m'a détaillé ta mise en scène du prétendu viol.
- Ah ! Comme je me suis trompé en revenant. Tu es devenu fou, tu racontes des conneries plus grosses que toi, tu te crois persécuté par tout le monde,. Ça se soigne tu sais. Où veux-tu en venir ? Allez sors de mon vagin, dégage. Tu veux la guerre, tu l'auras. A quoi ça rime tout ce discours. Et avec ça, tu as eu le culot de me baiser !
- Qui l'a voulu. Toi. Pour moi, c'étaient mes adieux. Car il est temps de te l'apprendre, cela ne se produira plus jamais : j'ai décidé de divorcer.
-Parfait, cela me convient. D'ailleurs j'ai dans cette enveloppe un formulaire de demande de divorce. Signe le et nous gagnerons du temps.
-Je crains de te décevoir, je veux divorcer aux torts de l'autre partie, de toi.
- Voyez-vous ça. Pour quels motifs ?
- Mon avocat les détaillera: en gros il y a : abandon du domicile conjugal, adultère avec Robert, avec Pauline, moeurs dépravés.
- C'est tout? Bon, admettons que le divorce soit prononcé à mes torts, quel bénéfice en tireras-tu? De longs mois de procès dans l'incertitude du résultat.
- Avant tout je réclamerai l'obligation de me rembourser les sommes qui me reviennent, ces économies q'un époux peut placer chez son conjoint, mais qu'on doit lui rendre en cas de divorce.
- Non, André, tu ne me feras pas ça. Tu ais mon commerce, tu me priverais de mes revenus. Je me calme. J'accepte toutes tes conditions, je ne m'échaufferai plus. Donne ton papier et ton stylo, dicte, j'écris et je signe. Attends, mon mobile vibre.
-Réponds, ensuite tu écriras.
- Allo, oui ? C'est toi ? Comment va ? Mal??? Raconte... Non, non... pas possible... Zut...
Lili devient livide, coupe l'appel
- André, je renonce à Robert, je renonce au bénévolat, je renonce à Pauline, je ferai comme tu voudras.
- Écris.... Tiens c'est la sonnerie de mon téléphone. Tu permets...
-Allo, Pauline, bonjour. Comment va ?
Lili écrit, signe et me tend la feuille.
Je répète ce que j'entends: Tu as chassé Robert de ton appartement avec l'accord de tes parents. Ton père le licencie de l'entreprise où il avait obtenu une place en t'épousant . Il le chasse pour détournements au profit de son oeuvre. Et chez moi ?
- Tout va pour le mieux, nous nous sommes fait nos adieux. Lili vient de reconnaître par écrit les relations coupables qu'elle entretenait. Mon avocat aura la partie facile.
Lili a ramassé ses affaires, m'a quitté sans un mot. Attendons le procès.
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