Le Manoir Mclaughan - Chapitre 1

Le repas fut particulièrement délicieux. Tout était fait maison par Albert, et il fallait reconnaître qu’il avait beaucoup de talents en la matière. Il fut de plus charmant avec nous, comme s’il avait totalement oublié l’incident dans le hall.

Mon mari me parla principalement de ses affaires en cours. Il gérait la firme Européenne d’une grande entreprise spécialisée dans l’immobilier, et il avait à ce titre un grand nombre d’obligations. Je savais d’avance qu’il aurait un certain nombre de déplacements et qu’il me faudrait rester seule ici pendant des jours, mais j’avais hâte de pouvoir prendre le temps de me consacrer toute entière à la peinture. Dans tous les cas, même en habitant Paris, il aurait eu à se déplacer partout en Europe, et je pensais que la solitude pouvait être plus agréable ici, au milieu de la nature et dans une magnifique demeure.

Alors que nous buvions notre thé, Albert vint nous demander s’il pouvait se retirer. Arthur le lui confirma en souriant, puis attendit qu’il fut sorti pour me demander :
« Quels sont tes projets pour les jours qui viennent ?
Et bien… Peut-être visiter le manoir et son domaine ? Si bien sûr le temps le permet. Et j’aimerais que tu me montres demain l’atelier de peinture.
Mais certainement, c’est une très bonne idée. Est-ce que ça te dérange si après-demain, je suis absent la journée ? John et Michael m’ont proposé une partie de chasse dans leur domaine, à une heure de voiture d’ici. Je partirai tôt, mais j’essayerai de rentrer pour dîner.
Très bien, j’en profiterai pour peindre un peu, j’imagine. »

La conversation s’orienta sur son prochain déplacement à Berlin, probablement aux alentours de la semaine prochaine. Nous étions mardi, cela nous laissait 5 jours pour profiter ensemble de nos premiers jours de vie conjugale.

Finalement, alors que je m’apprêtais à sortir de table, pensant que nous allions nous coucher, Arthur reprit la parole :
« Alicia, ma chérie, il faut que je te parle de ce qui s’est passé tout à l’heure.


Que veux-tu dire ?
L’incident, avec Albert, dans le hall.
Et bien, je t’écoute.
Il faut que tu comprennes que… qu’Albert est vraiment important pour moi. C’est quelqu’un en qui j’ai une entière confiance. Il a été recruté tout jeune dans ce manoir, suite à l’arrivée de ma mère dans la famille, pour permettre d’avoir quelqu’un qui parlait français dans ce lieu isolé. Et comme tu le vois, c’est le seul qui est resté quand mes parents ont décidé de partir vivre à Paris, pour le travail de mon père, mais aussi pour mes études.
Oui, je comprends. Mais j’étais en colère, car il m’a…
Alicia, je me moque de l’incident. Ce qui m’importe, c’est que tu saches que jamais je ne mettrai en doute Albert. Comme tu l’as vu au dîner ce soir, il a de nombreuses qualités, et je ne lui connais pas de défaut. Je ne veux plus jamais te voir odieuse avec lui comme tu l’as été tout à l’heure.
Odieuse ? Je me suis simplement emportée…
Je t’aime beaucoup, Alicia, mais je veux que les choses soient claires. Si la situation devait se renouveler, je serai dans l’obligation de…
De quoi ? Tu divorcerais pour une simple altercation ?
Non. Dans ma famille, nous ne divorçons pas. Mais tu connais le poids des traditions familiales. Je les déteste parfois, mais je dois les respecter. Quand une femme ne remplit pas ses engagements vis-à-vis de l’homme, nous devons… La punir.
Me punir ? C’est ce que tu veux ?
Non, je ne le veux pas. Mais si cela devient nécessaire pour que tout se passe parfaitement dans notre vie, sache que je devrais employer cette méthode. Maintenant, allons-nous reposer, veux-tu ? Tout ce trajet m’a épuisé, je vais dormir comme un bébé. »

Je me levai sans un mot, en essayant d’analyser ce que mon mari venait de dire. Etait-il vraiment sérieux, avec ses stupides traditions ? Je ne doutais pas qu’il y a cent ans, on punissait les femmes qui ne respectaient pas les usages dans ce genre de famille, mais aujourd’hui ?

Mais mon attention fut vite détournée par la découverte de ma chambre.
Bien que la décoration était très loin de mon ancien appartement moderne près des Grands Boulevards Parisiens, je pris plaisir à contempler le grand lit à baldaquin et les tapisseries sur la murs, l’une représentant des nymphes qui se baignaient, l’autre une scène avec Cupidon, que l’on reconnaissait avec ses ailes et son arc, qui faisait face à deux amoureux qui s’enlaçaient tendrement.

« Je te laisse ma chérie, je te souhaite une bonne nuit, reprit Arthur en m’embrassant tendrement.
Mais… Nous dormons séparément ?
Je suis trop fatigué pour t’honorer convenablement, je préfère réserver cette occasion pour plus tard, me répondit-il dans un sourire. »

Il ferme doucement la porte puis s’éloigna. Je ne savais même pas où était sa chambre, probablement un peu plus loin dans le couloir. Je me retrouvai seule, et constatai que tous mes bagages avaient été montés et disposés sur une petite table au pied de mon lit. Je vis deux portes en face de celui-ci, et m’empressait de les ouvrir. L’une ouvrait sur un grand dressing qui était à moitié vide. Le côté droit offrait de nombreuses étagères et penderies à ma disposition pour ranger mes affaires. L’autre côté était en revanche rempli de robes élégantes qui avaient dû appartenir à une jeune femme il y a une cinquantaine d’années. Elles étaient en tous les cas très belles.

L’autre porte donnait accès à une très belle salle de bain, avec une gigantesque baignoire. Toute sorte de produits de beauté étaient disposés autour, si bien que, malgré la fatigue, je ne résistai pas à me faire couler un bon bain chaud. Je vérifiai les produits, puis en versait deux dans l’eau chaude. Instantanément, de belles bulles de couleur flottèrent à la surface. Je me déshabillai doucement, devant le grand miroir de ma chambre, en prenant soin d’inspecter mes seins impeccables, et les imaginant dans la bouche d’Arthur. Cela faisait maintenant des années que je me réservais pour lui, et l’attente commençait à être vraiment longue.


Je me glissai dans l’eau chaude, la mousse me procurant une magnifique sensation de douceur lorsqu’elle effleura ma peau. J’eus l’impression de flotter dans un cocon multicolore qui me caressait d’une manière fantastique. Mes seins qui flottaient à la surface sous la mousse se durcissaient au fur et à mesure que des sensations se faisaient ressentir dans mon entrejambe.

N’y tenant plus, je glissai ma main gauche dans l’eau tout en me caressant délicatement la poitrine avec la mousse de l’autre. Ma main atteignit rapidement mon clitoris, et rien qu’en le frôlant, je sentis une décharge électrique dans tout mon corps. Mes caresses devinrent alors plus insistantes et plus poussées, tournoyant toujours autour de la même zone. Je fermai les yeux, et me mis à haleter doucement, poussant des petits gémissements que je n’arrivais plus à contrôler. J’imaginais Arthur, entièrement nu, le sexe fièrement dressé, m’attrapant, me caressant partout, me léchant doucement.

Mon autre main abandonna alors ma poitrine pour se glisser doucement dans mon vagin. Un doigt, puis deux, et enfin trois, tout en allant de plus en plus vite. Je gémissais de plus en plus fort, oubliant progressivement le lieu où je me trouvais. Une vague de chaleur me remplit tout le corps tandis que mes mains travaillaient toutes seules. Alors, brusquement, je sentis monter un orgasme puissant et je jouis d’une manière que j’avais rarement connu dans ma vie, mon corps se soulevant. Je laissai échapper une longue plainte de plaisir et je restai plusieurs minutes les yeux fermés, haletante, me remettant doucement de ce moment parfait que je venais de connaître.

Tout à coup, j’entendis un craquement, puis un autre, provenant de la chambre. Je redressai la tête mais n’aperçut rien ni personne du côté de la chambre. Je me relevai précipitamment, attrapai une serviette et me séchai en vitesse en continuant d’écouter. Je croyais que mon imagination m’avait joué des tours, lorsque je crus déceler le bruit d’une porte qu’on ouvrait.
Je sortis de la salle de bain et regardai en direction de la porte d’entrée mais celle-ci était fermée. Je courus jusqu’à elle, l’ouvris et regardai dans le couloir, mais je ne vis personne.

Je retournai dans ma chambre en fermant la porte derrière moi, et en me maudissant moi-même. Non seulement c’était une vieille demeure, mais en plus j’étais entièrement nue. Que se serait-il passé si je m’étais trouvée face au majordome en sortant dans le couloir ? Comment imaginer que quelqu’un aurait pu pénétrer dans ma chambre ?
Je jetai un regard circulaire pour me rendre compte que des clés étaient posées sur ma table de nuit. Je regrettai fortement de ne pas l’avoir remarqué plus tôt. Je fermai donc la porte à clé, choisis une nuisette particulièrement sexy dans ma valise, une transparente en dentelle qui masquait légèrement mon sexe en donnant une vue plongeante sur mon décolleté, puis me couchai en appréciant particulièrement la douceur des draps et le confort de la literie. Je m’endormis bien vite, épuisée par l’orgasme qui venait de m’envahir.

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