Le Manoir Mclaughan - Chapitre 2

Je m’éveillai de très bonne humeur le lendemain matin. J’ouvris les lourds rideaux qui étaient déjà fermés la veille au soir quand j’étais rentré, et je pus enfin regarder au-dehors. Le domaine McLaughan s’étendait devant moi : de grands espaces verdoyants soignés, entourés par une épaisse forêt que nous avions traversé en arrivant la veille. J’ouvris la fenêtre pour respirer l’air au-dehors, même s’il faisait toujours gris.

En me penchant, je vis sur la gauche du domaine ce qui ressemblait à de grands écuries, qui devaient être l’atelier dont m’avait parlé Arthur. J’avais hâte de voir à quoi ressemblait l’intérieur, et surtout de m’y installer pour peindre. Je restai à la fenêtre un moment à rêvasser, puis je me rendis compte que quelqu’un marchait au-dehors en direction du manoir. Je réalisai que c’était Albert, le majordome, qui avait quelques outils de jardinage avec lui. Il me fait un signe, puis continua son chemin.

Cependant, je fus extrêmement mal à l’aise et je refermai bien vite la fenêtre, car j’étais toujours en nuisette particulièrement sexy. Elle s’arrêtait à la limite de mes fesses, et s’il m’avait vu pendant que je me penchais, il avait dû apercevoir mes seins. Cet homme, même s’il avait la confiance d’Arthur, dépassait les limites de bienséance qui régissent les relations entre les maîtres et leurs domestiques !

Je m’assis sur mon lit un moment, furieuse, puis me calmai doucement : à son âge, il ne devait pas avoir une très bonne vue. Peut-être n’avait-il fait qu’apercevoir quelqu’un à la fenêtre, et avait donc fait un signe machinalement, sans réfléchir. Je préférai en tout cas cette version à celle qui disait qu’il me regardait depuis un moment pour mieux observer mes formes.

Je choisis de me concentrer sur ce que j’allais mettre aujourd’hui. Si j’avais dû hier me contenter de vêtements confortables pour le voyage, j’avais bien dans l’intention aujourd’hui d’être irrésistible, pour qu’enfin Arthur puisse dépasser le poids de la tradition qui l’avait empêché de me toucher si longtemps.



Je fis un brin de toilette, puis sélectionnai doucement les vêtements dans ma valise. Tout d’abord, un soutien gorge-rouge de dentelle, qui moulait affectueusement ma poitrine généreuse. Ensuite, le string qui allait avec, lui aussi en dentelle, puis un porte-jarretelles assorti. Je choisis ensuite des bas noirs et un chemisier blanc, prenant grand soin de ne pas le boutonner jusqu’en haut. Il était suffisamment serré pour donner l’impression que les boutons allaient exploser à tout moment. Finalement, je sélectionnai un jupe noire qui s’arrêtait juste au-dessus des genoux. Ni trop courte, pour ne pas tomber dans le vulgaire, ni trop longue. Je choisis enfin des talons hauts, assez fins, noirs également, puis descendit pour le petit-déjeuner.

A ma grande déception, Arthur n’était pas là, mais tout était prêt pour moi. Albert m’apporta du café et des toasts chauds, et je dégustai les délicieuses confitures probablement faites maison. Le majordome ne m’adressa la parole que pour me signaler qu’Arthur travaillait dans son bureau ce matin jusqu’à midi, mais qu’il me réservait son après-midi. Je choisis donc de visiter la magnifique bibliothèque où des milliers de volumes attendaient qu’on vienne les choisir. Midi sonna alors que j’étais plongé dans un roman policier, que je remis à sa place précipitamment pour pouvoir enfin rencontrer mon mari.

Celui-ci était déjà attablé quand j’arrivai dans la salle. Il me gratifia d’un sourire et me détailla des pieds à la tête, et conclut son examen par un « très jolie tenue, chérie ».
Je lui souris à mon tour et m’assit de la manière la plus distinguée possible. Je savais qu’il aimait par-dessus tout les bonnes manières et je faisais de mon mieux pour répondre à ses attentes. Le repas fut parfait, comme d’habitude. Je me sentais un peu nerveuse, j’attendais avec impatience de pouvoir enlacer mon mari pour l’embrasser tendrement.

Sous le coup de l’émotion, je décroisai les jambes au moment où Albert passait à côté de moi.
Il trébucha alors sur l’une d’elle et renversa du café sur mon chemisier blanc, me brûlant au passage. Je me levai d’un bond, outrée, et terriblement en colère car non seulement j’avais mal, mais en plus le majordome avait gâché l’un de mes plus beaux hauts.

« Qu’avez-vous encore fait ! N’avez-vous donc rien dans le crâne ? Je suis sûr que vous l’avez fait exprès !
Pas du tout, j’ai trébuché contre la jambe de Madame, répondit Albert, toujours aussi flegmatique. Je suis désolé pour les brûlures, et…
Pour mon chemisier aussi ? Vous savez combien ça coûte, vous savez combien je l’appréciais ? Maintenant il est bon à jeter, tout ça par votre faute…
Ça suffit Alicia ! Tu sais aussi bien que moi qu’il n’a pas pu en faire exprès ! Et je t’avais prévenu de ne plus élever la voix sur Albert, mais comme d’habitude tu n’en as pas tenu compte ! Je pense cette fois qu’une punition s’impose !
Mais…
Pas de réponse possible ! Quant au chemisier, Albert va s’en occuper tout de suite, n’est-ce pas Albert ?
Oui, Monsieur, bien sûr, Monsieur. S’il est lavé à temps, tout se passera bien…
Tu vois, Alicia ? Alors, donne ton chemisier à Albert.
Quoi, maintenant ?
Evidemment ! Tu voudrais que la tâche ne puisse plus s’effacer ?
Non bien sûr, mais… »

Devant le regard furieux de mon mari, je m’exécutai à contre-coeur, et me retrouvai en soutien-gorge devant les deux hommes. Si Arthur ne semblait pas s’en émouvoir plus que cela, Albert avait les yeux rivés sur mes seins, j’en étais sûr. Mais que pouvais-je faire, désormais ?

« Très bien. Albert, allez vous occuper du chemisier. Alicia, va donc te changer, nous nous retrouvons dans le hall dans vingt minutes. Je te montrerai les ateliers où tu pourras rester cet après-midi si tu le souhaites. La punition attendra ce soir. »

Je vis volte-face et partis sans un mot, toujours en soutien-gorge. J’étais honteuse et furieuse, mais également un peu inquiète par la punition promise.
J’espérais simplement que cela donnerait lieu à une réconciliation dans le lit conjugal, même si j’avais de plus en plus de mal à comprendre les intentions d’Arthur.

Je choisis un chemisier noir, très beau mais moins sexy que le blanc, et revins à l’heure prévue dans le hall. Arthur m’attendait déjà, avec Albert qui portait le sac dans lequel se trouvait tout mon matériel de peinture. En arrivant en bas de l’escalier, le majordome ouvrit la porte d’entrée et nous lança : « Si Monsieur et Madame veulent bien me suivre… ».

Les écuries étaient composées de deux bâtiments avec de belles portes doubles en bois, un peu lourdes, mais que je pourrais ouvrir seule :
« Voici ton atelier, chérie, lança Arthur d’un ton enjoué, comme s’il ne s’était rien passé au déjeuner. J’espère qu’il te conviendra. L’autre bâtiment fait la même taille, mais il n’a pas été aménagé depuis le temps où le manoir accueillait des chevaux, n’est-ce pas Albert ?
Tout à fait, Monsieur, je l’utilise principalement pour y stocker mon matériel de jardinage. Je déconseille à Madame et Monsieur d’y entrer, car la pièce n’est pas éclairée, et il y a des vieux outils un peu partout et c’est dangereux.
Très bien Albert, nous n’y entrerons pas. Maintenant, nous allons laisser Alicia découvrir son nouvel atelier. Je serai dans mon bureau cet après-midi chérie. Nous dînerons vers 19h ce soir, Albert, si vous pouvez faire en sorte que tout soit prêt.
Très bien Monsieur, c’est noté.
Bon après-midi, ma chérie. »

Il embrassa rapidement puis quitta la pièce sans se retourner, suivi d’Albert. Je restai seule dans l’atelier, le sac contenant mes affaires à mes pieds. Je regardai tout autour, et ma colère se dissipa entièrement. La pièce était très belle, haute de plafond. Une verrière avait été installée sur l’arrière de la pièce, afin d’y faire pénétrer la lumière. Je sentis instantanément que l’endroit sera excellent pour me donner une inspiration. Il contenait également des fauteuils moelleux, plusieurs chevalets qui avaient déjà servis mais d’une très belle qualité.
Dans un coin, une petite pièce contenait un lavabo et des toilettes.

Je m’assis sur un tabouret pour contempler un peu mieux l’endroit, puis je choisis un siège plus confortable, installai mes affaires, pris un tablier pour ne pas salir une nouvelle fois mes vêtements et oubliai bien vite l’incident du midi pour me consacrer entièrement à ma peinture.

Tout à coup, des coups à la porte me sortirent de ma rêverie. La tête d’Albert passa dans l’entrebâillement de la pièce et il me signala :
« Que Madame pardonne mon intrusion, je voulais lui signaler qu’il est 18h30, et si elle ne veut pas être en retard au dîner, il ne faudra pas tarder à se mettre en chemin.
Merci Albert », répondis-je en rougissant. J’imaginais beaucoup de choses, mais certainement pas qu’il était venu en ami me donner un conseil.

J’arrivai juste à l’heure au dîner, sans avoir pris le temps de changer de toilette, mais en ayant au moins eu le temps de me laver les mains et le visage. Le repas fut léger mais tout aussi bon que d’habitude, mais Arthur ne m’adressa quasiment pas la parole. Il me signala simplement que l’agence de Berlin lui donnait beaucoup de travail et qu’il avait peur de devoir rester plus longtemps que prévu sur place. Je tentai de lui expliquer que l’atelier était vraiment parfait et que j’en étais très heureuse, mais il sembla n’y prêter aucune attention et j’arrêtai rapidement de parler.

Quand vint le moment de sortir de table, il m’offrit son bras pour me conduire jusqu’à ma chambre, m’ouvrit la porte, rentra dans la pièce et referma derrière lui.
« Bien, nous y voila. Je n’aime pas cette tradition, mais je suis persuadé que nous en serons tous les deux très heureux quand tout ceci sera terminé. Alicia, ma chérie, commence par retirer ton chemisier et ta jupe. »

Je m’exécutai en silence, en le regardant droit dans les yeux. L’excitation commençait à faire bouillir mon corps. J’étais enfin en sous-vêtement devant mon mari. Quand mes vêtements furent retirés, je fis doucement un tour sur moi-même, pour qu’il puisse admirer mon corps en sous-vêtement et porte-jarretelles. Je me penchai même un peu en avant pour faire ressortir pour fessier bien arrondi, afin de lui donner l’eau à la bouche. Quand je le regardai à nouveau dans le yeux, il cligna des yeux plusieurs fois, hocha la tête dans un léger sourire, puis me désigna le lit : « Allonge-toi sur le ventre, s’il te plait ».

Je descendis les draps, puis m’installai sur le lit, toujours sans parler, et sans retirai mes talons hauts. Je fus alors surprise de constater que deux choses avaient été glissées sous les draps : un bandeau et un bâillon. Je me tournai vers Arthur, qui hocha la tête : « Oui, je veux que tu les mettes. »

Je saisis alors le bâillon, un morceau de tissu noir, le mis dans ma bouche et l’attachai derrière ma tête, puis fis de même en me passant le bandeau sur les yeux. Je ne voyais plus rien du tout. Je sentis alors des menottes se fermer autour de mes poignets puis des cordes furent serrées autour de mes chevilles. J’étais terriblement excitée. Qu’allait-il se passer ? Arthur allait-il profiter de moi dans cette position de soumission ? Il y eut quelques bruits supplémentaires, puis la voix de mon mari qui m’expliqua :
« Je vais te laisser passer la nuit ainsi, et réfléchir à ce que tu as fait. Je viendrai te libérer tôt demain matin, avant de partir pour la chasse. Je te souhaite une bonne nuit quand même, et ne t’inquiète pas, je ferme la porte à clé pour que tu ne puisses pas t’inquiéter d’être dérangée. »

Je sentis la couverture me recouvrir, puis j’entendis la porte derrière moi se fermer et les clés dans la serrure indiquer qu’elle était verrouillée. Je tirai un peu sur les cordes et constatai que j’étais immobilisée. Je pouvais simplement me redresser sur les genoux, mais pas esquisser le moindre mouvement supplémentaire. Les cordes avaient dû être attachées au lit.

Je sentis que mon string était trempé, j’avais envie de lui plus que jamais. Mais je compris que ça ne serait pas pour tout de suite. Et je ne pus même pas glisser une main sur mon sexe pour me soulager, comme la veille au soir. Je me frottai un moment sur le lit, ce qui n’eut pour effet que m’exciter un peu plus sans m’amener vers l’orgasme que je bouillais d’avoir. De dépit, je finis par me laisser envahir par le sommeil, terriblement frustrée, la culotte plus mouillée que jamais, et je tombai dans un rêve érotique qui continua la stimulation de mon fantasme.

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