La Lecture Chapitre 9
- Enlève les mains de tes fesses maintenant, mais reste le cul bien haut.
Je suis terrorisée. Quelquun sapproche, jen suis sûre. A quatre pattes sur ce fauteuil, le cul dirigé, orienté vers ce fantôme. Il me prend les mains quil porte aussitôt sur le dossier sur lequel repose ma tête. Position de soumission absolue. Je me rends compte que notre relation devient un rapport sado-maso. Car sil est sadique avec moi, me réduisant à un simple objet sexuel, réduisant mes résistances, jy prends moi-même un plaisir jusque là jamais ressenti. Jamais je navais été attirée vers ces pratiques. Devrai-je demain me faire fouetter ou gifler pour jouir ? Lidée me faisait peur. Mais à ce moment précis je mouillais et cela devait se voir, la vulve ouverte.
Moi-même aveugle, il maffiche vers des yeux, des regards bien réels dont je ne sais rien. Une onde, une vague un frisson envahit la totalité de mon corps.
Mes bras, mes jambes mes mains se mettent à trembler, pourtant je reste là ! Entachée de déshonneur, humiliation suprême, abandon de toute pudeur. Bien plus que quand il était seul à me voir. Maintenant, qui me regarde, qui me voit et voit la profondeur de mon âme. ? Qui assiste au spectacle de cette jeune femme sabandonnant à ce point ? Jai envie de pleurer et en même temps de jouir.
Soudain une pensée traverse mon esprit, je pense à mon mari et ce que je suis en train de faire. Jai mal, mais le désir dêtre possédée par cet homme est toujours le plus fort. Je suis venue pour cela. Je le laisserai faire de moi ce quil veut.
Mon désir est un mélange de dépendance amoureuse et de sexe. Jimagine quil en est de même sous linfluence dune quelconque drogue. Mais là je nai pas cette excuse dêtre sous lemprise dune molécule. Cest mon âme qui le réclame. Mon âme qui commande à mon sexe, ma libido et qui appelle à succomber et me soumettre.
Je désire et en même temps jai peur. Peur de cet inconnu personnalisé dans ce fantôme qui, je le sens, sapproche de moi, doublement vulnérable.
Soudain, sans vraiment les contrôler, je me surprends à relâcher les sphincters de mon anus. Suprême offrande : jouvre encore plus laccès à mes reins. Sans plus aucune défense je mabandonne. Encore une fois, jen appelle au viol, à la déchéance.
Je sens couler le long de mes cuisses cette liqueur, abondante, débordante. Je découvre que jamais je nai autant mouillé. Tant de cyprine libérée est le juste témoin de mon acceptation, de la sublimation de lamour que je porte à cet homme, mais aussi à cette situation.
Mais quils me prennent ! Quils me prennent la chatte, le cul, tout mon corps leur appartient. Et ma vie aussi. Je suis tellement subjuguée et dans lattente dêtre prise que je ne réalise plus ce que je risque. Sans protection, ma vie est en danger ! Lui, je le sais clean, mais le ou les fantômes ? Jen oublie même que je suis toujours féconde.
Il sécarte lentement de moi, je panique, jai peur quil mabandonne à ce fantôme que je sens sapprocher inexorablement. Jécoute, je suis prise dun tremblement incontrôlable. Je sens des mains se poser sur mon dos, me flatter le flanc comme sil voulait calmer un cheval fougueux. Ce sont les siennes, je les reconnaitrais entre mille autres.
- Tout doux ma belle. Tout doux. Fait moi confiance. Je suis là.
Le fantôme approche je le sais, je le perçois. Tout en moi se tend vers ce contact que je recherche. Que tout en moi réclame. Jai trop envie. Une autre queue, tant pis, mais une queue en moi ! Je nen peux plus. Je laime au point de me laisser prendre par un fantôme. Pour lui. Il en a décidé ainsi. En baisant avec un autre, il sait que cest à lui que je moffre.
- Baisez-moi vite ! Qui que vous soyez, baisez-moi !
Jai limpression que ce nest pas ma voix. Que ce nest pas moi qui viens de parler. Je suis en ce moment tellement différente de ce que je suis.
Déjà je sens son sexe en moi. Comme lors de la deuxième rencontre, sans contact. Je sens mes chairs brûler dattendre. Jai froid, jai chaud, je ne sais plus. Je deviens folle. La crainte de linconnu est bien là, précise, et le désir de succomber est encore plus présent.
- Tu es belle Chantal. Ma Chantal. Calme-toi.
Il est revenu tout près. Veut-il me faire souffrir en me faisant languir ? Je sens son haleine, ses yeux morts, mais sa voix est si chaude. Lorsque sa bouche de gentleman effleure la peau tendre de mon cou, je tremble de plus belle et suis traversée par une onde de plaisir. Je ferme les yeux pour me replier encore plus en moi. Pour goûter encore plus cette impressions de le sentir amoureux de moi.
Il cherche à me tranquilliser et lentement jarrive à contrôler ces manifestations de panique.
- Cest bien, Monsieur. Je suis bien.
Le fantôme nest pas loin, je le sais. Prêt à me saillir. Quand il le voudra. Quand cet homme que jaime lui en donnera le signal. Nous sommes suspendus à son bon plaisir.
Et dun seul coup, le contact sétablit. Un fantôme me touche. Jusque maintenant tout était dans la suggestion, limaginaire. Mais cette queue dure et droite qui vient de toucher mes fesses est bien réelle. Jai sursauté mais mon amoureux aveugle me caresse doucement le front pour me calmer. Je transpire tant jai chaud. Un silence lourd rend davantage excitant cet instant.
Puis un doigt, lindex je suppose daprès la forme de la main qui glisse sur ma peau se pose le long de lentrée de ma vulve sans pénétrer. Puis il remonte de quelques centimètres et vient toucher lanus tout relâché.
Toujours nu, il est tout près de moi et mencourage à mabandonner, pour lui.
- Pousse Chantal, fait ressortir tes entrailles.
Ces mots résonnent dans ma tête. Je croyais avoir déjà atteint le sommet de lhumiliation, mais je me trompais. Jaurais dû une fois encore me révolter, fuir cet homme machiavélique. Mais non, obéissante, je contracte mon ventre comme pour faire sortir ce besoin imaginaire. Je sens mes sphincters souvrir, se déplier.
- Tout bon ma belle, tout bon
Je bois ses paroles quil susurre près de mon oreille. Ce nest pas son doigt qui maintenant joue avec mon anus. Je le sais. Cest celui du fantôme.
Le supplice est maintenant à son comble. Aveuglée, comme lui, je commence à percevoir plus que jamais jai perçu. Les odeurs, les sons, les contacts, tous ces stimuli sont dune intensité multipliée, me mettant encore plus sous leur dépendance. Jimagine alors comment il ma toujours vue, derrière ses lunettes noires sans ses yeux.
Le doigt qui joue avec mon sphincter déployé me procure des sensations nouvelles. Je naime pas la sodomie pour la sodomie. Je suis encore étroite en cet endroit et compte bien le rester. Mais quand il sagit doffrir à lêtre aimé qui veut menculer, car là le mot change, le don de ma personne, je suis disposée à devenir lesclave de cette pine qui souhaite violer cet orifice si intime. La douleur présente quand lanus se prépare à la dilatation au moment de lintroduction, se transforme vite en une jouissance qui mélange plaisir sexuel et plaisir moral du défendu, de linterdit. La jouissance explose quand la semence, détournée de sa vocation, inonde nos entrailles avec force et puissance.
A cet instant jai envie dêtre enculée, baisée par le cul. Il a déjà failli me faire jouir tout à lheure. Ces mots vulgaires se bousculent dans ma tête. A mon oreille, il a compris mon trouble.
- Lui, celui qui te fouille en ce moment, il est là pour tenculer Chantal. Avec sa queue ! Il a vu combien tu réagissais à mes caresses anales tout à lheure. Rien ne lui a échappé. Il a une grosse bite.
Comme je mapprête à le dire, le bruit dune chaise qui glisse se fait nettement entendre au fond de la pièce en même temps quon repose un verre sur la table de salon. Un autre spectateur assiste à mon déshonneur. Un nud enserre ma gorge. Jai peur mais vite il me rassure.
- Naie pas de craintes. Nous ne voulons que ton plaisir et le nôtre. On técoute.
Mais pourquoi me faire parler ! Pourquoi sobstiner à me faire avouer ma déchéance. Et pour qui ? Son sadisme est sans limites. Il se promet, se refuse de me baiser alors que je lai supplié plusieurs fois de le faire. Exhiber mon corps, mon intimité ne lui suffit pas. Il veut mettre ma dignité à nu, faire de ma honte un moyen de sexciter, de mexciter.
- Oui, monsieur, je veux être enculée par cette grosse bite dont vous me parlez et que je sens contre mes fesses.
- Tu es une femme fidèle Chantal ?
- Oui monsieur, je navais jamais trompé mon mari jusque là.
- Et là tu te rends comptes que tu le trompes de la manière la plus vulgaire qui soit ?
- Oui monsieur, mais cela mest égal, jai trop envie de vous. De vous sentir en moi. Vous me rendez folle, je perds tout contrôle.
Jai dit ces mots très vite, sans me rendre compte de leur importance ni du pourquoi de ces questions. Deux fantômes entendent cette confession, deux voyeurs dont je ne connais pas lidentité. Et lui ! Et sans quon me le demande, je rajoute.
- Je veux bien que dabord on mencule.
Cest le signal pour lhomme planté derrière moi qui introduit brutalement son index dans mes chairs anales si fragiles mais si offertes. Le doigt tourne, retourne, masse lintérieur de mon cul. Cela me procure des frissons. Le doigt ressort pour mieux pénétrer à nouveau, mais cette fois il est accompagné dun autre, plus gros. Tous les deux massent lintérieur, dilatent lentrée. Sans plus aucune volonté je mabandonne.
Les deux doigts quittent lanus et viennent recueillir et se charger de ma mouille qui dégouline de mon vagin. Pas besoin de rentrer, tant elle est abondante. Impossible de renier mon excitation. Je comprends très vite pourquoi. Ils retournent contre mon anus quils pénètrent sans plus aucune difficulté. Ce petit manège se reproduit plusieurs fois. Je sais que mon violeur dilate le conduit pour mieux le violer.
- Tu es prête Chantal ? Prête à la saillie ?
- Oui, monsieur. Je suis prête.
Cest à ce moment que je sens la chaleur et la dureté dun gland appuyer et forcer lentrée de mes entrailles. Je me retiens de crier.
Le fantôme reste en position, comme dans lattente dun signe. Je sens alors ses mains caresser mes fesses, remonter sur mes hanches. Je ne reconnais pas la peau de cette main qui me touche, et jen conclus que cet homme mest étranger. Les deux mains glissent dessous, me caressent le ventre puis remontent jusquà mes seins quelles englobent avec douceur dabord comme pour en estimer lélasticité, la fermeté. Cette douceur calme la peur qui mhabite. Elle me rassure et me réconforte dans lidée que je suis aimée. Mais bien vite la violence remplace la délicatesse. Les mains pétrissent mes nichons ajoutant à mon plaisir.
- Prend-là maintenant, elle est chaude. Profite-bien de ma femelle. Elle est à toi.
Cest un nouveau coup de poing au ventre que je ressens en entendant ces mots prononcés par mon amour daveugle. Mais je laccepte, je lui suis entièrement soumise.
Sans un mot lhomme contre mes fesses, me saisit aux hanches et mattire à lui. Il va menculer. Il vient den recevoir lordre de mon maître.
Le gland que je perçois maintenant dans son volume pousse, presse lanus déjà quelque peu dilaté par ses doigts. La douleur dabord accompagne la résistance. Je retiens un cri. Il pousse encore. Alors pour en finir de cette phase douloureuse, javance mon corps vers cette bite pour laider à me pénétrer. La douleur saccroit. La pression augmente, je me crispe, refusant daller plus loin. Jai trop mal, il est trop gros.
- Détends-toi ma belle. Accepte cette queue qui te veut.
Il a bien compris que la douleur allait me faire renoncer. Alors je me lâche. Tous mes muscles se décontractent. Pour le gland, la voie souvre et dun coup de rein lhomme sintroduit en moi. Profond, dur, long. Je ne peux retenir ce cri que lon interprète comme le signe de la victoire. Je suis enculée. Planté au plus profond de mes entrailles, la bite reste immobile. La bête a conquis. La bête savoure sa victoire. Après quelques secondes, il commence à bouger lentement pour ressortir. Le gland frotte mes chairs brûlantes. Puis brusquement il senfonce encore plus loin en moi, marrachant un autre cri. Le plaisir menvahit, je gémis, je vais jouir.
Le fantôme qui sent que je monte dans la jouissance, accélère son rythme. Sa bite glisse maintenant sans difficultés dans mes entrailles. Il senfonce loin en moi, très loin. Lentement, le plaisir gagne et envahit toutes les parties de moi. La bite accélère, jai du mal à contenir mes gémissements et mes plaintes. Je sens la respiration de laveugle dans mon cou. Il est également excité. Excité de me voir prise par un autre que lui. Il ne voit pas mais, comme moi il entend mon plaisir, il sent les effluves des sexes qui sactivent. Le sang bourdonne dans mes tempes, je vais mourir, la « petite mort »
Quand je reviens à la vie, lhomme me pilonne toujours le cul. Apparemment il na pas joui. Jentends mon aveugle lencourager, comme sil montait une jument.
- Allez ! Allez ! Remplit-là !
Lassaut final approche, le fantôme pousse des grognements, se cabre et planté profond en moi, il éjacule sa semence. Cest trop bon de se sentir envahie, remplie par cette liqueur chaude. Mes sens en ébullitions perçoivent avec précision les nombreux jets de foutre contre les parois de mes intestins. La jouissance nest pas loin, une deuxième fois.
Lhomme repus, met quelques secondes à reprendre son souffle. Le bruit de nos respirations sestompe. Je me rends compte quun autre corps sest approché, silencieux, caché. Un autre fantôme presque à me toucher. Je ne peux mempêcher de tourner la tête derrière pour essayer de savoir. Mes yeux toujours entravés, je cherche à voir avec mes autres sens. Il est là. Ils sont là ! Pas besoin de mes yeux ! Je réalise une fois encore comment cet homme aveugle a réussi à me voir avec ses autres sens.
- Qui est là ? Je vous en supplie, dites le moi.
(à suivre)
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