La Lecture Chapitre 10
10/ Le dénouement
Comme seule réponse, je reçois une claque sur une fesse. Puis une deuxième. Le fantôme qui vient de me sodomiser me fesse comme pour me punir ou bien encore pour affirmer davantage son emprise sur ma personne. La chaleur sur ma peau je la ressens comme une marque de propriété, comme cela se fait avec le bétail !
- Elle est bonne non ?
Lautre ne répond pas. Jaurais aimé quil me fasse entendre le son de sa voix, pour savoir. Cette phrase je la reçois comme une nouvelle gifle que mon aveugle minflige pour me réduire à un simple jouet sexuel offert à lavidité dinconnus. En même temps, je crois comprendre que ses paroles veulent me signifier son indignation à me savoir si facile à me laisser salir, bafouer et dassister à ma déchéance. Mais mon désir pour lui nen est que plus fort, plus entier.
Derrière le fantôme me saisit les fesses à pleines mains, les pétrit avant de se retirer de moi. Un bruit se fait entendre, celui dun vide que lon libère, profond, mouillé. Puis celui de lair qui séchappe de mes entrailles. Jai honte, je ne peux rien pour faire taire cet horrible et lamentable épanchement. Le silence qui plane dans la pièce ajoute à mon humiliation.
Un mouchoir se glisse entre mes rondeurs et essuie le foutre que je sens sécouler de mon orifice anal. Le fantôme derrière séloigne. Jai peur que lautre que jai entendu se rapprocher, me prenne alors que ce nest pas lui que tout mon corps réclame. Jai envie de mon aveugle. Jai envie de le sentir dans mon vagin. Cet organe destiné à donner la vie, à recevoir sa semence pour me féconder.
Je comprends maintenant sa démarche : me livrer à dautres pour assouvir sans doutes ses frustrations.
Je mexhibe par mes cris, mes gémissements, mes odeurs, mes bruits plus ou moins incongrus. Il me perçoit alors, je lui dévoile ma jouissance. Les humiliations subies, les mots crus, sont autant dinsultes pour ma dignité de femme bafouée, son intimité exhibée à dautres sont autant de preuves damour pour lui.
Une main caresse ma joue et me tire de mes pensées. Jattends lautre sans men rendre compte. Lautre fantôme. Je ne veux pas quil me pénètre. Je veux garder ma vulve pour lui seul, celui privé comme moi de la vue.
- Baisez-moi, monsieur. Je vous en supplie. Prenez-moi, je suis à vous.
Je sais bien que je mabaisse à le supplier, mais cest plus fort que moi. Mon ventre le réclame, mon corps linvoque, je deviens folle car je sais quil est là et quil va enfin me baiser.
- Viens Chantal. Je taime, je vais te posséder.
Je sens alors ses deux mains se poser sur mes épaules. Il me fait lever du fauteuil de lecture et sassoit à ma place. Ses deux mains sur les hanches il caresse mon corps. Ses mains remplacent ses yeux. Une main se glisse entre mes cuisses et remonte jusquà ma chatte.
- Tu mouilles ma chérie. Tu as aimé te faire enculer ?
- Oui monsieur, pour vous.
- Ton mari le fait souvent.
- Non monsieur je lui ai toujours refusé, sauf une seule fois.
- Tu le laisseras faire, si je te le demande ?
- Oui monsieur.
- Mabandonneras-tu ton cul pour loffrir à dautres ?
- Oui, si vous me le demandez.
- Ta vulve aussi ? Autant de fois que je souhaiterai ?
- Oui monsieur.
Je me rends compte à ce moment que je suis folle de répondre. Je ne sais pas qui écoute et ne mesure pas les conséquences des mes aveux.
Il me prend les hanches et me fait tourner dos à lui. Une main sempare de mon sexe par derrière pour sy introduire, lautre me caresse les seins devant. Il porte alors ses deux mains à mes hanches et mattire à lui pour me faire asseoir sur ses genoux. Là il me caresse la poitrine pendant un long moment. Je sens le désir monter en moi. Contre mes reins je sens sa queue dressée, dure, droite. Elle se glisse entre mes fesses, sy cale. Tout mon corps la réclame en moi.
- Soulève toi doucement, saisis-toi de ma bite et présente la à lentrée de ta vulve.
Alors que je mexécute, il me prend fermement aux hanches pour mempêcher de me laisser descendre sur son pieu. Le salaud veut encore me laisser languir. Dans ma main sa queue est dure, toute humide aussi de sa mouille. Je la trouve encore plus dure, plus grosse que lorsque je la tenais en bouche.
- Caresse toi avec mon gland, frotte ton petit bouton, chauffe-toi.
Ma jouissance est imminente. La conjugaison du contact, des paroles et de la situation sont trop de stimuli pour moi. Jhalète, je veux me retenir comme pour asservir son plaisir et le mien.
- Je suis brûlante, monsieur.
Cette supplique ne semble pas lémouvoir. Il me maintient toujours au dessus de lui, je me frotte comme une folle, alternant le clitoris et mes lèvres.
Le frémissement dun tissu juste devant moi me fait paniquer. Lautre fantôme ! Il est là je le sens prêt à intervenir. Jentends une respiration qui saccélère. Lodeur dun autre sexe marrive aux narines. Une autre bite est sur le point de me prendre. Je ne veux pas, je veux celui que tout mon corps appelle.
Dans mon cou, mon aveugle me couvre de baisers.
Privée de la vue je ne peux quimaginer un homme devant moi qui se caresse dans lattente que je lui donne du plaisir. Devrai-le prendre en bouche ?
Je suis tirée de mes pensées quand soudain les mains qui me portent relâchent leur puissance dun coup. Sa bite vient de sengouffrer dans mon sexe béant.
Dos contre lui, il nous allonge sur le dossier et mentraîne avec lui. Sa tête dans mon cou je sens son souffle chaud. Ses deux mains sur mes seins.
Une onde de plaisir jamais ressentie parcourt mon corps.
Il reste planté au fond de moi, immobile. Nous goûtons tous les deux ce bonheur chargé de volupté du moment. Je sais et je sens que son méat est plaqué contre lentrée de mon utérus. Je vois comme dans un film la semence venir sécraser contre le col surchauffé, qui souvre pour laccueillir. Ces images envahissent ma pensée, je ne peux plus me retenir et dans un gémissement qui ressemble plus à un cri damour, je laisse mon orgasme menvahir et entraîner le sien, alors que je ressens les premières giclées de sa liqueur. Je ne saurais combien mais léjaculation est interminable. Il avait eu le temps de recharger son foutre pour me loffrir.
Nous reprenons lentement nos esprits. Il bouge langoureusement en moi, comme une caresse intime, douce, envoûtante. Ma jouissance ne faiblit pas cependant, jen réclame encore.
- Continuez monsieur. Restez-en moi.
Je suis comblée, heureuse. Je réalise pleinement ce qui vient de se passer. Cela devenait clair et limpide pour moi.
Javais assouvi un caprice, une folle envie dêtre prise par cet homme aveugle de ses yeux mais pas de ses autres sens. Je métais déjà exhibée mais jamais devant des yeux morts. Jamais des mains ne mavaient touchée et caressée de cette manière. Plus forte quun regard.
La tension diminue lentement dans la pièce dans laquelle flotte une douce et excitante odeur de sexe et de sueur. Cest alors quun bruissement se fait à nouveau entendre juste au dessus de nous. Je réalise que le second fantôme a assisté à la scène. Tout proche. Il a pu se rendre compte de lampleur de mon plaisir, de mon abandon à cet homme, pervers sans aucun doute.
Je suis allongée le dos sur le corps dun aveugle, qui me tient soudée à lui par ses mains sur mes hanches et son sexe planté toujours en moi.
Une des mains de mon amant quitte mes hanches, passe derrière mon cou et brutalement me débarrasse du bandeau qui me privait de la vue. Il me faut à peine quelques secondes pour recouvrer efficacement la vue.
Là, mon sang se glace, mes tempes se mettent à bourdonner, mes lèvres à trembler.
Devant moi, mon mari, planté à quelques centimètres, est en train de se branler en nous matant, un léger sourire aux lèvres.
Jai à peine le temps de réaliser le dramatique de la situation quil pousse un gémissement de fauve et sa bite se met à cracher son sperme. Il se glisse plus avant entre mes jambes et consciencieusement, il dirige le jet de son foutre vers nos deux sexes encore unis, un autre sur mes seins, un troisième atterrit sur mon visage.
Toujours frappée de stupeur et dincompréhension, je ne peux que constater le plaisir quil semble tirer du spectacle que mon abandon lui offre.
Pour finir je le vois secouer et compresser sa bite pour arracher les dernières gouttes de sa jouissance sur mes cuisses.
Lévidence me saute aux yeux, il vient de nous faire lamour ! Cest sa façon de me montrer quil existe dans cette relation à trois.
Dans son regard je lis une multitude de sentiments. Jouissance dabord. Il jouit de me voir prise par cet homme aveugle à qui il ma confiée. Sans doutes dans lobjectif de me voir le tromper. Fierté aussi. De voir combien je suis désirable. Jalousie aussi, et là les paroles que jai prononcées nont pas dû lui faire plaisir. Jen ai honte pour lui. Jai bafoué notre amour, mon engament mes devoirs. Je lai trahi sans ménagement. Et pourtant il est là devant moi, le sourire aux lèvres, en train de récupérer de sa jouissance.
- Tu es superbe quand tu jouis, ma chérie.
Ce sont ses premiers mots alors que je suis toujours accouplée avec son complice, car maintenant tout est clair pour moi. Cette débauche il en est le signataire.
Il me revient en mémoire quelques tentatives de me memmener dans des boites libertines, toujours soldées par des refus de ma part. Ainsi il venait de vivre avec la complicité de son collègue et de son père ce fantasme que je lui refusais.
Lentement il me tend ses bras et maide à me relever en même temps que mon amant toujours planté en moi qui me tient dans ses bras. Jaime sentir ce contact. Je comprends que jaime mon mari. Je sais aussi que je suis capable de tout quand une envie me fait perdre la tête. Mon mari a bien saisi le message que notre aveugle a voulu lui transmettre. Pour me garder, il devra savoir prendre en considération mes propres fantasmes.
Derrière moi, je sens le sexe sortir à regret de ma chatte. Mon mari me prend dans ses bras pour me serrer très fort contre lui. Je sens sa bite ramollie contre mon pubis. Il membrasse les lèvres. Nos bouches souvrent et nos langues se mêlent. Pourtant ce baiser mincommode maintenant. Ce sentiment me déstabilise car je ne comprends pas pourquoi. Je réalise soudain que jignorais totalement, la présence de mon mari.
Les pensées se bousculent dans ma tête. Comme un qui vient de recevoir son cadeau, je prends conscience que mon caprice sest envolé. Jai souhaité plus que de raisonnable être prise par cet homme ordinaire mais non voyant. Jétais subjuguée, sous lemprise dun fantasme. Lui, il arrivait à me voir mexhiber sans mater !
Je lai souhaité en moi au point de me livrer à lui et à ses perversions, sans aucune pudeur ni dignité. Jai joué avec la sécurité de mon couple au point de tout perdre sans regret.
Mais maintenant je sens un malaise gagner lentement mon esprit. Je comprends quune fois consommé, un fantasme perd tout relief, prenant le volume dune vague sensation sans intensité. Cest comme pour prouver que le meilleur moment de lamour, cest quand on monte lescalier
Je ressens une profonde dépression. Le vide, après limmense ! Un banal caprice sexuel ! Une explosion des sens semblable à un feu dartifice, qui une fois terminé, sefface dans nos pupilles. Jai envie de pleurer. De tristesse surtout.
Le père de mes s est là. Tout près ! Il a vécu pour lui son fantasme au travers du mien. Notre couple en sortira peut-être plus fort. Peut-être !
- Rentrons, tu veux bien ?
Jai dit cela avec beaucoup de tendresse et damour. Jai dun seul coup envie de lui, envie quil me prenne à son tour. Pas pour le rassurer sur mes sentiments. Non ! Jai envie de lui tout simplement. Etre dans ses bras et le sentir maimer. Côté cur.
Il a très bien saisi le sens de cet appel. Maintenant, mon amour pouvait reprendre force et vigueur.
Je me rhabille pour prendre congé.
Mon aveugle a repassé sa veste dintérieur et attend appuyé contre le dossier du fauteuil de lecture. Quand mon visage est tout près de lui, il sen saisit de ses deux mains, le touche, le caresse. Ses lèvres sapprochent des miennes et nous échangeons un baiser tendre preuve dune affection qui sinstalle entre nous deux. Cette débauche des sens sest éteinte pour moi avec mon désir apaisé.
Dans lauto qui nous ramène à la maison, mon mari ne cesse de me dire combien cette aventure lui a plu. Il a très bien compris le pourquoi et le comment des aveux qui mont été soutirés pendant ces moment de pure excitation sexuelle. Crédulité ? Bienveillance ? Prudence ? Je suis sûre quil a dans lidée que je pourrais devenir plus souple à lavenir pour des aventures libertines. Ce en quoi il a raison. Je me suis découverte des affinités pour des situations chaudes, le sexe pour le sexe. Et puis goûter à dautres bites est une éventualité à sérieusement envisager. Avec la présence du mari oui. Mais pourquoi pas sans
- Dis-moi, cest son fils qui ma prise par derrière ?
Aujourdhui encore je nai jamais réussi à avoir la réponse à cette question. Jai bien souvent retrouvé cet homme dans des sorties professionnelles. Il affiche toujours un sourire ambigu en me saluant, sans pour autant me donner la certitude quil ma bien enculée ce jour là.
FIN
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