Les Bonheurs De Sophie (10)
Sa décision est prise ! Elle ne reverra plus jamais le porc. Elle ne peut admettre dêtre traitée de la sorte. Le blasphémateur de sa candeur, de sa jeunesse, de sa naïveté. Il bafoue sa foi, ses aspirations à la transcendance. Et pourtant
La nuit même, elle fait un rêve, si étrange, si tangible. Dans son sommeil, un ange inondé de lumière la visite et lui dit : « Le messager est dévoyé, mais le message te sauvera ».
Doit-elle surmonter sa répulsion ? Le Paradis exige-il un détour obligé par lenfer ?
Phil va lui accorder presque un mois de répit. Pourquoi un aussi long délai ? Parce quil lui prépare une apothéose, et quil faut du temps pour tout organiser.
En fait, lidée nest pas de lui. Mais comment refuser une telle opportunité ? Initialement, il comptait juste laisser passer le week-end, puis revenir à la charge, amener Sophie chez lui et soffrir la totale : déflorer tous les orifices de la jeune fille. Il est persuadé quelle acceptera facilement de se faire baiser par la bouche et par la chatte. Par contre, la sodomie va requérir sûrement une mise en condition. Le samedi, il décide de séquiper en conséquence, il se rend au sexe shop pour acquérir un plug anal.
Le voici au rayon des sexe-toys. Il a lembarra du choix. Un type dune trentaine dannée, un client certainement, le voit hésiter. Une discussion sengage. Le mec à lair particulièrement pointu sur la question.
Phil ne peut sempêcher de se vanter :
« Je vais dépuceler une petite merveille, vierge de partout, mais avec une âme de salope. »
Cest bien connu : entre mecs, on se lâche. Phil décrit « ladorable petite nichonne » et son « délicieux petit cul de chaudasse ».
Le type se montre très intéressé et même admiratif :
« Veinard, vous allez vous régaler ».
Phil est flatté :
« Je lai déjà bien en main. Mais pour lenculage, elle risque de faire un peu des histoires.
- Je commencerai par celui-ci. »
Le type montre un engin au petit diamètre.
- Vous pensez que ça va suffisamment la remplir ? Certes, elle a un petit cul mais jai bien lintention de la défoncer grave.
- Si on veut se servir longtemps dune femme il ne faut pas labimer.
- Moi je veux surtout en faire ma pute.
- Leur faire progressivement aimer ça reste encore le moyen le plus efficace pour pouvoir tout leur faire ».
Phil apprécie cette manière de voir les choses. Les deux hommes sympathisent.
Ils vont boire un café. Le type interroge :
« Toutes les conditions sont-elles réunies ?
- Cest-à-dire que jaimerai bien quelle soit entièrement épilée.
- Oui lisse elle sera beaucoup plus excitante. Quoi dautre ?
- Il serait aussi nécessaire pour bien la mettre en condition de la flageller un peu.
- Lattacher aussi ?
- Oui pourquoi pas ?
- Dans ce cas, les conseils, le savoir-faire dun expert, peuvent savérer précieux. Et avez-vous pensé au lavement avant la sodomie ? Elle sera plus à laise. Tout risque daccident sera écarté. Il ne faut rien laisser au hasard. Elle le mérite, non ? »
Lhomme connait une « maison des mille plaisirs ». Il est possible dy assouvir tous les désirs. Tous les services, toutes les configurations sont possibles. On échange nos 06. On se revoir le lendemain pour en discuter. Pourquoi ne pas faire les choses en grand ? Un scénario grandiose. Phil naurait jamais osé imaginer un dispositif aussi ambitieux. Le type soccupe de tout. Quelle chance de lavoir rencontré ! Un homme providentiel. Grâce à lui, Phil va être, tel un auteur génial qui façonne sa créature, le responsable de la métamorphose de la divine jeune fille en femelle insatiable. Il aura tous les droits sur elle.
Dès le lundi matin, sans surprise, alors quelle se rend en cours, Sophie trouve le porc sur son chemin.
Mais elle est profondément déstabilisée par lattitude du porc. Léchange ne dure que quelques minutes sans aucun geste déplacé. Les questions, elles, le sont. Elles tournent autour du même sujet.
« Tu tes branlée hier soir ?
- Mais non !!!
- Tu ne tes pas touchée la chatte ? Jure-le-moi devant Dieu !
- Mais, je vous dis que non !!!
- Même pendant la nuit ? A ton insu ? Tu nas pas mouillé tes draps ?
- Non !!!
- Je tinterdis de te branler ! Tu mentends ?
- Oui.
- Tu seras assez forte pour résister au démon ?
- Oui !!! »
Elle est sèche. Tranchante. Exaspérée.
En attendant la date fatidique, Phil va maintenir le contact avec sa proie mais, sur les conseils de son nouvel ami, il ne pratique aucun attouchement. Le type a insisté sur la condition sine qua non dun plein succès. Un impératif supérieur : la jeune fille doit se réserver de toute sexualité jusquau jour de lEvénement.
Environ tous les deux jours, Phil la saisit au passage, le matin, toujours au même endroit. Il pose toujours les mêmes questions. La première semaine, il obtient toujours les mêmes réponses. Sophie avait été suffisamment branlée pour être rassasiée pour quelques temps. Il lui était donc facile de revendiquer la continence. Mais la trêve sera de courte durée, car le besoin revient. De plus en plus tyrannique à mesure que les jours passent. La confession nen devient que plus compromettante.
« Tu arrives à résister à lenvie de tastiquer le clitoris ?
- Arrêtez de me parler comme ça !
Cest insupportable !
- Répond ou je te cravache !
- Oui
Je
je résiste.
- Facilement ?
- Non
je dois lutter.
- Mais tu arrives à te retenir ?
- Oui.
- Tu fais comment ?
- Je prends des douches glacées.
- Cest bien. Tu me prouves ainsi que tu as de la volonté. Tu nes pas quune chienne en chaleur, nest-ce pas ?
- Non !
- Toi ça te ferai le plus grand bien de te faire un peu cravacher le cul !
- Je ne me laisserai plus jamais toucher par vous ! Laissez-moi passer, je dois aller en cours. »
Phil sent bien quelle lui échappe. Il ne supporte pas cette idée. Il refuse tout autant de se reconnaitre amoureux delle. Dailleurs quand il évoque avec le type de possibles sentiments, lautre est catégorique :
« Ne laissez surtout pas transparaitre le moindre signe de faiblesse. Vous perdriez tout ascendant sur cette jeune personne. Considérez-la comme votre jouet. Il vous appartient. Ce qui ne vous empêche pas dy tenir énormément. »
Sophie est absolument excédée par une telle attitude. Mais, la nuit, il y a ce rêve récurent, cet ange qui lincite à persévérer :
« Le porc est une épreuve que tu dois surmonter si tu veux rencontrer ton destin. »
Alors elle accepte de se soumettre aux questions. Elles sont de plus en plus humiliantes.
« Tu es sûr que tu nas pas été une sale petite branleuse hier soir ?
- Arrêtez !
- Ça doit sacrément te démanger. Tu as très envie de te combler nest-ce pas ?
- Je vous demande darrêter !
- Réponds ou je te gifle !
- Oui jai envie. Mais je résiste !
- Jure devant Dieu que tu ne te branles pas comme une chienne !
- Je
je le jure.
- Devant Dieu.
- Devant Dieu.
- Je te préviens si tu cèdes, je te cravache le cul jusquau sang. »
La crainte de devoir avouer au porc quelle sest masturbée, quelle a trempée son lit est efficace. Céder à ces pulsions bestiales, nest-ce pas mériter les sévices que lignoble personnage ne manquerait pas de lui faire subir ? Alors elle résiste aux besoins sexuels.
« Retiens-toi, Sophie, retiens-toi. Labstinence nest pas une privation, mais une promesse
Lheure de la Révélation approche. »
Dix jours sécoulent ainsi. Phil est impatient. Il demande à son nouvel ami :
« Pourquoi attendre autant ?
- Les conditions doivent être optimales. »
En effet, il constate que la libido de la jeune fille décroit.
« Tu as eu des pensées lubriques hier ?
- Pratiquement pas.
- Plus de tentation de te toucher la chatte ?
- Non. Je pense que je suis guérie ! »
En prononçant ces mots, comme une formule magique, elle se redresse, retrouve lentièreté de sa fierté. Elle a un mouvement de tête altier et sur sa divine bouche une moue presque arrogante. Phil sourit. Lidiotie la magnifie ! La naïve ignore tout du caractère cyclique de la sexualité féminine. Lui sait pourquoi en ce moment elle est moins taraudée par la lubricité : elle va avoir ses règles.
Il en informe son nouvel ami. Ce dernier lexhorte à être encore plus odieux :
« Humiliez-là, elle vous sera dautant dévouée. »
Quel cercle vicieux ! Phil nest pas stupide, il sait quelle nest absolument pas amoureuse de lui. Alors quil ne peut plus se passer delle. Il ne peut admettre quelle séchappe. Il doit lannexer. Réprimer toute aspiration à lautonomie, la ligoter mentalement. Son nouvel ami a raison, il ny a pas quun moyen de sapproprier le corps et lâme de cette magnifique jeune salope : écraser cet esprit de femme par laffichage de la supériorité du mâle, quelle se vive, sassume, comme une inférieure. Pour ne pas la perdre, il sera un amoureux impitoyable. Il masquera ses sentiments, naffichera que froideur. Que glace.
Le surlendemain. Sophie est plus pâle que dhabitude. Visiblement pas dans son assiette. Elle ne retient pas une grimace de douleur.
« Tu as mal au ventre ?
- Je
oui
- Tu as commencé à ?
- Mais !
- Nai pas honte ! Cest la nature. Tu as commencé à ?
- Pas encore mais
- Tu as toujours mal au ventre avant tes règles ?
- Oui.
- Tu es bien réglée ?
-
. Je ne comprends pas ?
- Tes règles sont régulières ?
- Oui.
- Abondantes ?
- Oui.
- Les femmes coulent constamment ! Quand ce nest pas de la pisse, de la mouille ou du jus dorgasme, cest les règles. Mais rassures toi. Ce sont autant de signes que tout fonctionne bien que vous êtes en parfaite santé. La nature est bien faite. Les femmes se vident et nous, les hommes, on est là pour les remplir. »
Il allait trop loin dans la misogynie !!!! Pourquoi ne pas faire un détour pour se rendre en cours et ainsi éviter tout contact avec cet être abject ? Parce quune force supérieur la pousse. Le jour, elle doute, mais la nuit, dans son sommeil, lange lui parle à loreille :
« Chacun a un rôle à jouer. Le porc, ignoble intercesseur, ne sait pas ce quil fait ; laveugle, malgré lui, te montre le chemin. »
En ce moment, elle a particulièrement besoin de soutien. Les règles sont synonymes dimpureté et limpureté jouxte toujours la perversion. Car avec les menstruations lexcitation revient. Oui, pendant les règles, Sophie a terriblement envie de se caresser !
Alors, elle écoute lange :
« Limpureté ce nest que lautre Vérité de la pureté absolue. Pour linstant, puisque tu es dans lignorance, tu dois résister. Bientôt ton corps sanctifié sera délivré de toutes les pollutions qui encombrent ton esprit. Ainsi tu progresseras vers la lucidité. »
Une semaine sécoule encore. Phil trouve le temps de plus en plus long. Il sinquiète auprès de son nouvel ami.
« Il est possible de visiter cette « Maison des milles plaisirs » avant la date fatidique pour se faire une idée des lieux ?
- Impossible lentrée est réservée aux membres.
- Mais alors comment procéder pour
?
- Ils feront une exception pour vous et pour une demi-journée. Un créneau est déjà réservé.
- Ça va me coûter une fortune !
- Vous naurez rien à débourser. Des clients payeront cher pour assister à la séance.
- Des clients ? Vous voulez dire que
- Quil y aura du public, oui. La salle sera pleine. Offrir ainsi le spectacle de sa défloration marquera la consécration de votre emprise sur elle.
- Oui bien sûr, mais
- Elle ne pourra plus nier quelle est votre chose docile. Vous avez peur de ne pas être à la hauteur ?
- Mais si ! Les salops vont pouvoir se rincer lil !
- Jen étais sûr. Vous allez en faire des jaloux. Elle ne va pas se dérober au moins ?
- Ô non ! Jen fais ce que jen veux.
- Si vous voulez mon avis, pour bien la tenir, nhésitez pas à être sévère, quelle sache qui est le maître. Et si elle la ramène un peu trop, quelques baffes. Ça leur fait le plus grand bien.
- Vous êtes sur ?
- Je ne vois pas dautre moyen de les dresser. »
Décidemment ce type est un salop. Mais Phil est embarqué. Impensable de reculer maintenant ! Il est comme pris au piège. La guerre quil a engagé contre les sentiments de Sophie ne peut sachever que par un assujettissement intégral. Et il saccroche au vain espoir que cette aliénation puisse un jour se confondre avec de la passion.
Sophie va-t-elle craquer ? La situation est critique. Après les règles, la libido joue au yoyo. Nouvelle plongée vers labime, suivi dune remontée vers les cimes.
La sensualité de la jeune fille est exacerbée ; le porc de plus en plus abject :
« Tu es de nouveau une chienne en chaleur, hein ? Interdiction absolue de te branler ! Sinon, Sophie, je te garantis que tu vas dérouiller grave. Je te donnerai ta récompense quand je le laurai décidé. Pas avant. Compris petite pute ? »
Mortifiée, elle se tait.
Une petite gifle humiliante :
« Tu aimes te faire baffer ton adorable petite gueule ? Hein ? Non ? Alors réponds !
- Jai compris. »
Elle le déteste, cest évident. Alors, encore une gifle, plus appuyée celle-là. Phil ne peut lautoriser à exprimer son aversion pour lui. Ce serait inadmissible ! Il en souffrirait trop :
« Jai compris qui ? A qui tu parles chiennasse ?
- Jai compris
Monsieur. »
Elle encaisse mais devient hyper sensible. Ce jour-là, elle pleure pour un oui pour un non ; sans raison, une remarque insignifiante dun camarade, un enseignant qui la félicite pour ses notes et elle fond en larme. Le soir, mutique face à sa mère qui, bien sûr, ne comprend pas une telle attitude, elle essuie des reproches et des cris. Elle senferme dans sa chambre. Seul, le sommeil larrache à laffliction, seul le souffle de lange la dépouille des turpitudes.
Et au réveil, elle se souvient de son enseignement. La parole est gravée dans sa mémoire :
« Par le renoncement tu triompheras. A lheure de ta consécration, pour mieux Laccueillir, tu repousseras de toutes tes forces ce que tu désires. »
Et maintenant, le paroxysme
Taraudée dès le réveil, sans répit, la fièvre entre ses cuisses, le sexe moite, humide, quelle soit assise, quelle marche, quelle sallonge sur son lit, le geste le plus anodin est prétexte à des frottements lubriques. Le coton de sa petite culotte, si vite imbibé, colle à sa vulve. Le soutien-gorge comme un joug écrase les mamelons, hyper sensibles, les tétons qui, presque douloureux, pointent. En chemise de nuit, cest bien pire. Le tissu vaporeux encourage les vapeurs de la chair. Heureusement que lange laide à sendormir. Quil veille sur son sommeil. Il jure quelle va être délivrée. Quelque chose va arriver. Elle le sent.
Le lendemain matin, le porc dépasse toutes les limites :
« Soulève ta jupe chiennasse ! »
La gifle claque sur la joue parce quelle nobtempère pas assez vite.
« Plus haut chiennasse ! »
Encore une gifle. Elle détourne à temps la tête. Elle maintient la jupe relevée au-dessus du bassin. Elle a tellement honte. Il a tout loisir dattr lélastique de la culotte, sa grosse patte immonde tire sur le tissu, le coton épouse intimement les lèvres, il accentue encore la pression contre la fente, il presse ainsi labricot pour extraire du jus de moule. La petite culotte simbibe de cyprine ; la tache infamante fait rire lodieux personnage :
« Tu es vraiment en manque. Pire quune truie ! Je suis le seul qui peut te soulager. Tu as compris ?
Elle se mure dans le silence.
Phil se racle bruyamment la gorge et crache une glaire épaisse qui sécrase sur la joue de la jeune fille. Encore un conseil de son nouvel ami, « Traitez-là comme une moins que rien. Crachez-lui même dessus. Nhésitez pas. Elle adorera ça et vous obéira ensuite au doigt et à loeil ». Phil a parfois limpression que cet homme est un véritable démon. Mais ses conseils sont efficaces. Au plus, il rabaisse, Sophie au plus, il se sent puissant. La salive coule sur la joue immaculée. Cette beauté crachée est tellement bandante. Comme il est excitant de la souiller et de sassurer ainsi sa docile. Alors pourquoi se gêner ?
« Je nai pas entendu !
- Oui ! »
Menaçant, il a levé la main. Si elle ne répond pas, elle sait ce qui lattend :
- Oui qui ? Qui ? Qui chiennasse ?
- Oui
Oui
Monsieur. »
Ça ne peut plus durer.
Et puis, le lendemain matin, enfin la délivrance. Sophie devrait être terrorisée quand le porc lui annonce :
« Demain, je vais moccuper de toi comme tu le mérite. Présente-toi à 14 heures précise à cette adresse. Si tu ne viens pas, je sais où te retrouver. Crois-moi que tu le regretteras. »
Elle est inquiète bien sûr, mais surtout soulagée. Lange ne labandonnera pas. Elle a la foi. Elle a confiance.
« Tu obéiras chienne ?
- Oui, jobéirai. »
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