Jennyfer Et Carla 2

6 mois après s’être mises ensemble Carla sentait que le moment était venue pour elle de révéler à Jennyfer le secret qu’elle lui cachait depuis leur rencontre.
« Jennyfer, j’ai quelque chose d’important à te dire. S’il te plaît ne dis rien, laisse moi aller au bout. Maintenant que nous sommes sûres de notre histoire je ne veux plus me cacher, je veux qu’on vive pleinement notre amour au grand jour. Je sais que tu ne veux pas, que tu es encore traumatisée par Camille. Mais c’est du passé. Si tu veux l’oublier définitivement c’est le meilleur moyen. Sinon son souvenir va continuer à te hanter et je veux pas partager ma vie avec le fantôme d’une voleuse. Je t’aiderais. Par contre il faut que je te révèle un secret. Si je ne t’ai jamais parlé de mes parents, c’est pour une raison simple, je m’appelle en réalité, Carla Dall’Ara. Gianpaolo est mon père, Elena, Sofia, Maria et Paolo sont mes demie-soeurs et frères. Après la mort de sa première femme, mon père éternel coureur de jupon à mis enceinte ma mère qui n’avait que 16 ans. Elle s’appelait Marina et vivait en Sicile. Mes grands-parents maternels ont obligé mon père à épouser ma mère et à reconnaître l’. Malheureusement ma mère est morte en me mettant au monde. C’est Francesca la 3e femme de mon père qui m’a élevé avec leur fils Paolo. Elle s’est occupée de moi et de mes demie-soeurs comme d’une mère. Quand j’ai quitté le collège mon père m’a proposé aux choix de faire comptabilité, management, ressources humaines, … . Il voulait que je rentre dans son entreprise sous une identité de couverture, que je fasse tous les postes, sauf routier, et qu’a son départ je prenne la tête de la société, pendant que mes soeurs prendraient la tête des sociétés de leurs maris, que mon père aurait racheté. Il aurait ainsi créer un groupe de transport régional et à son départ, Paolo aurait pris sa suite, chacune des filles Dall’Ara dirigeant une des sociétés du groupe. Je n’ai jamais décidée de rien ou presque.

Mêmes mes ex mon père les a choisi. C’était toujours des fils de clients, de transporteurs, d’élus, … de gens utiles. Mon père est quelqu’un de très ambitieux, autoritaire et magouilleur sur les bords. Pour résumer c’est un italien à l’ancienne. Ca me rongeait de ne pas te dire la vérité. Mais je ne voulais pas te le dire avant d’être sure de nous.
- C’est un sacré choc. Mais je ne t’en veux pas. Je n’ai jamais beaucoup aimé ton père. En tout cas ce n’est pas facile à entendre. Mais ce que tu me dis ne me surprend pas tellement. Par certains gestes et mêmes certains traits tu lui ressemble. Son plan ne me surprend qu’a moitié.
- Tu veux bien ne plus te cacher ?
- Oui. Mais avant qu’on le dise il faut que l’on trouve une situation de repli. Ca m’étonnerais que ton père nous garde à ses côtés.
- Ok. Tu m’aimes toujours comme avant ?
- Oui Carla chérie. »

Deux semaines plus tard Jennyfer avait trouvée une solution, ou plutôt deux solutions. La 1ere était trouver un autre transporteur routier dans les environs de Nice. La 2e créer leur propres affaires. Jennyfer avait déjà tout un dossier dans le cas dans cette seconde solution. Carla préférait la sécurité de la première solution. Mais comme Jennyfer avait l’air de tenir à son idée elle lui disait « On verra dans quelques années peut-être. ». Décidées à tout dire à Gianpaolo Dall’Ara les filles s’organisent. Elles décident d’aller ensemble dans la Twingo RS de préparer leurs cartons, de les mettre dans le coffre, de rédiger un courriel commun aux employés et d’aller ensuite voir Dall’Ara. Carla et Jennyfer étaient tendues, mais résolues. Après avoir fait ce qu’elles devaient, elles se rendaient dans le bureau de Gianpaolo Dall’Ara.

« Papa j’ai quelque chose à te dire de très important à t’annoncer. Jennyfer et moi nous nous aimons depuis 6 mois, je m’installe chez elle. Mes affaires personnelles sont déjà chez elle. Si tu veux nous virer vas y nous nous y sommes préparées.
En revanche si tu veux qu’on reste ce sera pour le plus grand plaisir papa. Mais avant de répondre sache que Jennyfer ne m’a pas draguée. C’est moi qui suis tombée amoureuse et qui ait fait le premier pas. Sache aussi que je n’ai jamais été heureuse. Je veux faire ma vie avec elle. Et quoi que tu fasses rien ne me fera renoncer à elle. Voilà ce que j’avais à te dire papa.
- Nom d’un 35 tonnes. Dégages, dégagez toutes les deux. Vous êtes virées. Ma fille, ma fille comment as-tu pu me faire ça à moi qui t’ais tout donné ?
- Tout ce que tu m’as imposé, n’inverse pas les rôles.
- Dehors. Je ne veux plus jamais te revoir. »

Carla et Jennyfer retournent à leur bureau, envoi le courriel à leur collègues et sortent main dans la main pour leur plus grand bonheur et à la plus grande surprise de la secrétaire de l’accueil.
Le lendemain de cette journée mémorable pour elles, elles se rendent chez Roger Dumas, le rival de Gianpaolo Dall’Ara. Le vieil homme que Jennyfer a contacté directement à demandé à les recevoir sitôt qu’elles auraient quittés Dall’Ara.

« Mlle Dall’Ara, Mlle Depailler, m’a tout raconté lorsque je l’ai reçu. Mon comptable part à la retraite ce mois-ci. Je n’ai besoin que d’une personne pour le remplacer, mais elle à sût me convaincre de vous prendre toutes les deux. Je me fiche que vous soyez en couple. Tout ce que je vous demande c’est de bien faire votre travail. Que vous soyez une employée et une fille de Gianpaolo, que vous connaissiez par cœur son entreprise m’intéresse aussi. Cela peut m’être utile. Vous ne le savez sans doute par Carla, mais je connais votre père depuis qu’il est gosse. A l’époque j’avais mon tout premier camion. J’étais fier à son volant. Je voyais votre père et votre grand-père, Leone. Ils avaient déjà deux camions. Je respectais Leone. Il avait un sale caractère mais il s’était fait à la force du poignet. Votre père a bien développée l’entreprise de votre grand-père. Mais il n’en a pas l’étoffe.
Surtout il est moins honnête. Mlle Depailler m’a également parlé de son projet. C’est un projet intéressant. Le jour venu je vous aiderais. »

Jennyfer et Carla étaient contentes de tomber sur le petit homme aux cheveux blancs et au visage buriné. Il semblait être dur, mais un homme droit et relativement d’esprit. En apprenant que sa fille était passée chez son plus sérieux rival, Gianpaolo Dall’Ara fait une attaque qui l’oblige à laisser la conduite de la société à ses filles aînées. Carla qui n’a plus aucun contact avec sa famille apprend la nouvelle par M.Dumas. Même si Jennyfer est là pour la consoler c’est le vieil homme qui réussi à trouver les mots justes.

« Petite tu n’y es pour rien, l’amour ça se commande pas. S’il avait été plus ouvert d’esprit et qu’il t’avait gardé ça ne serait pas arrivé. Et à dire vrai ça le guettait depuis quelques temps. Depuis que je le connais ça toujours été un gros buveur et un gros fumeur, le sport il en à pas fait depuis 35 ans. Plus le travail, plus les soucis qui vont avec. Ca devait ment arriver. Et puis je te rappelle qu’il n’est pas mort. Il est mal en point, mais il est vivant. Par contre maintenant que tes sœurs sont aux commandes, savoir qu’elles vont couler l’entreprise, risque de l’achever. Parce que je les connais tes demies-sœurs, des incompétentes. Désolé de te dire ça, mais je préfère être honnête avec toi »

Jennyfer et Carla ont travaillées durs pendant des mois. Elles ont remis de l’ordre dans la comptabilité, établie de nouvelles procédures, elles ont en particulier fait entrer l’entreprise dans l’ère numérique. Grâce à leur travail la gestion comptable allait être plus simple, plus fluide, plus rapide, autrement dit faire gagner du temps et de l’argent à Roger Dumas. Mais outre cette amélioration dans la gestion de la comptabilité grâce à Carla et Jennyfer il connaissait désormais parfaitement l’organisation de Dall’Ara, ses clients, ses méthodes, … . Ainsi M.Dumas à grignoté des parts de marchés à son concurrent.
Ce d’autant plus facilement que Dall’Ara Transports dirigé par les sœurs de Carla était en train de couler. Mis en faillite l’entreprise était racheté par Roger Dumas heureux de racheter son vieux concurrent. Le combat était certes inégal, mais il était tout de même heureux. Pour redresser l’entreprise il décide d’en confier la gestion à Carla et Jennyfer qui connaissaient l’entreprise et avaient fait preuve de tout leur talent chez lui. Les deux jeunes femmes vont travailler d’arrache pied pour faire revenir les clients qui n’étaient pas partis chez Roger Dumas, et une partie de ceux qui l’avait rejoint, afin de désengorger un peu les camions du vieux monsieur. Après un an d’efforts, les comptes sont à nouveau positifs et l’avenir s’annonce pleins de promesses. Aussi après avoir travaillées deux ans sans relâche, Roger Dumas laisse les deux jeunes femmes prendre des vacances bien mérités en Grèce.

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