La Saga Des Esclaves Au Château Du Marquis D'Evans (Épisode N°1163)
Conte d'Halloween au Château - (suite de l'épisode N°1152) -
quand il n'était pas pantelant ou décrocher en bas des murs, ou carrément disparue, enlever, voler je ne sais quoi d'autre
Aidée de la lumière de mon smartphone, que j'avais récupéré chez moi et garder dans ma veste, je me frayai un chemin à travers les couloirs ténébreux et poussiéreux. La peur montait en moi, à la vue des quelques rares tableaux que j'avais pu découvrir et admirer des paysages, de scènes de chasse et de nus anciens, à présent effacer, poussiéreux. Les cadres cassés ou défaits des peintures, les toiles étaient à moitié moisies ou noircies par le temps, lhumidité, trouées, déchirées, quand ces tableaux n'étaient pas pantelants ou décrochés en bas des murs, ou carrément disparus, enlevés, volés ou dieu c'est quoi d'autre. Aussi, bizarrement, un seul tableau semblait être resté en état et trônait en haut sur la corniche de lentrée dune double porte massive au fond dun long couloir délabré. Ce tableau immense représentait deux hommes que je reconnus de suite, il sagissait du Marquis de Sade à côté du Marquis dEvans de lépoque ! Ils posaient côte à côte débout la tête haute
Je les reconnus car cétait cette belle toile dun maitre peintre qui avait servi de gravure à la couverture du vieux livre de la bibliothèque au titre Les Origines de la Saga des esclaves au Château du Marquis dEvans, vieux livre que javais lu lors de ma première nuit, ici au Château (voir un épisode précédent)
Je me frayai donc un chemin à travers les couloirs lugubres, jusque dans l'immense bibliothèque, m'arrêtant net de stupeur, pris d'angoisse et de désarrois à la vision de l'endroit. On aurait dit qu'une tornade était passée par là. La majeure partie des étagères avait été mise à bas, ayant répandu leur volumineux contenu sur le sol. Quelle désolation de voir tous ces vieux livres à terre pourris et mangés par les insectes ou le rats, ils étaient devenus illisibles, quand ils ne se désagrégeaient par en poussière au contact de mes doigts.
- Mon histoire aurait pu s'arrêter là, comme l'un de ses contes fantastiques d'horreur qu'on raconte au coin du feu... Si nous n'étions enchaînés nues toute les deux dans ce cachot par Le Maître, Monsieur le Marquis d'Evans. dit Carole avec un petit sourire à Sandra.
Je demeurai un instant interdite devant ce feu semblant éternel, me demandant qu'elle fût cette fantasmagorie aliénante que je vivais, bien que sa seule présence dans l'âtre éclairant cette pièce fut le témoin de mes premiers émois avec le fantôme, pièce qui semblait intacte et parfaitement propre à comparer au reste du Château, témoignant là si je puis dire de ma raison. Sentent mes jambes vaciller sous l'émotion qui était mienne, je m'avançai pour m'asseoir découvrant alors poser sur l'assise de la haute chaise qui jadis devait être confortable, un parchemin, magnifiquement calligraphié à lencre noire dune plume doie comme tous ceux que Monsieur le Marquis m'avait déjà adressé :
- Ma très chère Carole, votre venue dans Ma Demeure n'était pas de votre faite, même si celle d'y rester un temps le fut.
Et brusquement comme répondant à ses derniers mots que je lus, le feu dans la cheminée déclina en passe de s'éteindre et de disparaitre lui aussi. Je ne pouvais le laisser partir où que ce soit, si bien que je me suis mise à crier et crier encore, à supplier pour le faire revenir... Mais rien. Le feu s'éteignit doucement dans l'âtre, plongeant la pièce dans une sombre et triste obscurité sinistre où seul le silence avait repris ses droits, silence glacial parfois interrompu par des craquements des vieilles boiseries... Je suis resté là comme perdue, tenant cette feuille de vieux papier entre mes mains tremblantes, en proie à l'émotion, dont mes larmes y effaçaient à jamais les derniers mots. À nouveau cette histoire aurait pu se terminer là, comme l'un de ses contes d'amour impossible... Mais il n'en fut rien, heureusement...
Soudain, un bruit discret, presque imperceptible, attira mon attention, me faisant relever la tête et entrcevoir l'espace fugace d'un instant comme un scintillement dans le fond de la pièce. Il était impossible qu'un objet puisse briller ainsi dans l'épais manteau de noirceur régnant dans la pièce à présent depuis que le feu s'était complètement éteint... Intriquer, espérant là un signe du fantôme du Marquis dEvans, je déposai précautionneusement le parchemin à l'encre effacée sur l'assise de la chaise, telle une rose qu'on dépose sur la tombe de son bien aimé et aider de mon smartphone je m'avançais doucement, prudemment avec un sentiment mélangé de peur et despoir.
Divine punition : dEmma de Fontange (Juillet 1784) (NDLA voir les Origines de la Saga) :
Ecartelée et frémissante,
En tout cas ruisselante,
Pieds et poings enserrés
De bracelets lourds et ferrés
J'attends avec bonheur
Qu'enfin sonne l'heure
D'une main ferme quIl m'inflige
Ma punition. Fessées obliges,
Avec dextérité Sa main vole
D'un globe à l'autre, je décolle
Douce frontière entre plaisir et douleur
Je Lui prie de ne pas perdre Son ardeur
D'une main Il me fouille, me fesse,
De l'autre main Il me palpe, caresses
Ma fente ruisselante Le réclame, affamée
Dominant, Il veut m'entendre supplier
Ruant dedans mes lourdes chaînes
Désormais je me sens Sa chienne
Un à un Ses longs et puissants doigts
Prennent lentement possession de moi
C'est dans un cri de jouissance sans fin
Que finalement, j'avale en entier Sa main...
La simple lecture de ses mots, me fit éprouver une douce chaleur dans le creux de mes reins... sentiment d'envie et de peur... Lorsque la voie de ma destinée me fut clairement révéler à la lecture de l'Ode suivante sur la page en face.
Ode à Ma Soumise (Poème écrit par le Marquis dEvans de lépoque en 1784.)
Ries donc soumise, tant que sy prête lheure
Oui ries, car bientôt tu verseras des pleurs
Souviens-toi de ta liberté gardes la en mémoire
Car Maitre va bientôt temprisonner, à labri des regards
Impuissante, tu seras Ma belle captive soumise
Et du Maitre, tu satisferas Mes exigences requises
Tu ne te dresseras pas contre Moi, tu seras obéissante
En défiant Son autorité, tu sauras ce quest la souffrance
Les membres entravés par dépaisses, lourdes cordes jaunes
A genoux sur lécarlate tapis, Le Maitre te fera laumône
Dun dressage que tu souhaiteras être sans concessions
Tandis quen toi tu laccepteras avec ferveur et dévotion
Alors
tu ris belle soumise, ris tant que sy prête lheure
Car le Maitre entrera dans ton être, possédera ton corps
Souviens-toi de tes années dinsouciance sereine
Quand le Maitre ce jour-là, te proclamera sienne
Tu seras à Son service et réduite en esclavage
Tu nen auras cure, tu souhaiteras les entraves
Car à jamais tu désireras vouloir Lui appartenir
Pour être toi soumise et combler ses petits plaisirs
Aller soumise
tu ris il est maintenant arrivée lheure
Au Maitre de toffrir sans retenue, ni honte, ni pudeur
Sois pour Le Maitre la plus belle par ton obéissance
Et enfin tu connaitras ce quest la véritable jouissance
Après cette lecture, ma décision était prise : J'allais m'offrir totalement à Lui
(A suivre
)
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