Révélation - 01 - Soleil
L'après-midi s'annonce agréable ! Je sens mon âme aventurière. Autant la veille, j'avais envie d'un cocon bien douillet - j'avais pris toute la journée - autant maintenant l'envie de grands espaces me prend.
La plage, l'horizon troublé par les reflets du soleil dans les vagues...
J'invite toute la famille, mari et s, à me suivre. Je marche d'un pas énergique, je ne m'étais pas sentie aussi bien depuis longtemps.
Je me surprends à étaler les serviettes près d'autres personnes alors que d'habitude j'ai tendance à fuir mes semblables. Je lance de grands sourires à la ronde, les gens me répondent avec un plaisir qui n'est pas feint.
Je reste seule, la douce brûlure du soleil sur ma peau, l'air iodé, les odeurs de crèmes des vacanciers, les cris lointains des baigneurs surpris par l'eau froide, les vendeurs de glace et leurs slogans mille fois répétés, et....
... une grosse vague de sable qui me tombe dessus !
Je me redresse, soudain. A côté de moi, un , l'air très embêté et derrière, sa maman qui fait les yeux ronds en attendant ma réaction.
Je me débarrasse du sable en disant que ce n'est pas grave. L' n'a pas fait exprès.
La femme vient le prendre sous les bras et l'emmène en le grondant un peu. Cependant, je remarque que son regard va de son à moi... et mon corps fait partie de son inspection.
À mon tour, je ne peux m'empêcher de la regarder. Elle est si belle, sa peau me semble parfaite et son bikini ne cache pas grand-chose de son magnifique corps. Son regard est sombre, mais son sourire éclaire le visage d'une manière qui vous hypnotise.
Le temps se suspend un moment, nous savons l'une autant que l'autre, que nous nous regardons. Combien de temps cela a-t-il duré ?
Impossible de le dire.
Mais j'ai une conscience aiguë de chacun de ses mouvements, de la texture de sa peau. Du pli sur son ventre quand elle se penche, du jeu de ses seins dans le maillot, des imperceptibles ondulations du bassin qui me font m'imaginer beaucoup plus qu'il n'est raisonnable.
Elle repose son en se mettant à genoux près de moi.
- Laissez-moi vous aider ! Me dit-elle
Elle entreprend d'enlever le sable dans mes cheveux, je proteste pour la forme, mais je me laisse faire avec plaisir. Puis elle époussette mes épaules. Mon visage est très près d'elle, de ses seins, de son ventre. Je m'enivre de sa présence et un petit papillon se fait sentir dans le bas de mon ventre, je sais bien ce qu'il veut dire. Mais pour l'instant, il est préférable que je le garde en cage...
- Je m'appelle Chloé au fait, me dit-elle.
Première faute... Je mets bien trop de temps pour répondre. Elle a compris mon trouble.
- Je m'appelle Mélanie, pardon, lui dis-je en retour
Deuxième faute... Le "pardon" voulait dire que j'ai quelque chose à me reprocher... Je la regarde du coin de l'il, elle est amusée de ce trouble qu'elle devine en moi. Elle est contente. Son sentiment est partagé, car, sentant mon regard sur elle, elle se mord la lèvre puis se concentre à nouveau sur mes cheveux.
Je crois percevoir un petit serrement de ses cuisses au passage... Mais est-ce bien sûr ?
Une contraction du ventre ?
Nous parlons ensuite, des s surtout.
Elle rapproche sa serviette de la mienne.
Nous évitons de nous regarder, nos yeux se tournent vers l'horizon, mais nos voix emplissent tout l'espace. Je me sens si proche d'elle, je vis un moment doux et agréable, grisant aussi. J'aimerai que cela dure ainsi longtemps.
Les anecdotes sur nos maris nous font rire aux éclats. Parfois, une main traverse la légère frontière entre nous et se pose sur l'épaule, sur le bras de l'autre, tout en riant.
- Mais, tu n'as pas mis de crème ? Me dit-elle en voyant ma peau encore claire.
- Heu non... Lui répondis-je.
Sans me demander mon avis, elle s'empare de mon écran solaire et se place derrière moi.
- Lève tes cheveux.
Je m'exécute, et elle commence à me masser le dos, doucement. Sa main, cette première main de femme sur moi, est divine.
Je ferme les yeux et m'abandonne à la sensation.
Elle me manipule avec autorité, et une grande tendresse. Elle lève mes bras, les repose, me fait incliner la tête, masse mon cou, mes épaules puis descend vers mes seins qu'elle couvre de crème. Comme elle est toujours derrière moi, je sens sa respiration changer près de mon oreille. Je sais qu'elle ressent ce qu'elle me fait, que mes seins pointent et les siens aussi... Puis c'est au tour de mon ventre, ses doigts se glissent d'un demi-centimètre sous la couture de mon maillot, c'est peu, mais elle a traversé cette ligne intime...
Je me mords les lèvres, mes yeux n'osent plus la regarder en face, mais pour rien au monde, je ne lui demanderai d'arrêter. Elle s'occupe de mes cuisses, je me sens complètement nue entre ses mains. J'aimerai qu'elle m'enlève cette culotte, qu'elle...
- Voilà... Tu seras mieux ainsi, le soleil cogne dur aujourd'hui.
- Merci, c'était très... Agréable lui dis-je en rougissant à l'idée de ce que j'ai osé laisser sentir dans mes mots.
Je m'enhardis ensuite et je lui propose de la crémer à son tour, elle semble courir pour prendre son propre tube qu'elle me tend avec un sourire coquin, trop contente que nous puissions prolonger le jeu.
- Je vais me mettre aussi seins nus, comme toi. Me dit-elle.
C'est plus qu'une invitation... c'est une demande.
Je la masse comme elle l'a fait pour moi. Mon premier corps de femme que je touche pour le plaisir. Oh oui, que du plaisir ! Je ne sais plus dans quel ordre se sont passées les choses, car toutes les images se télescopent dans ma tête tellement elles sont intenses. Ses hanches... l'arrondi de son cou si fragile, la fermeté de ses seins chauds au soleil d'été, leurs tétons durcis de désir, son ventre qui semblait onduler sous ma main, et le bout de mes doigts sous l'élastique de sa culotte... Oui, j'ai osé... Et ses cuisses... La force qu'il m'a fallu pour arrêter mes mains lorsqu'elles frôlaient son entrejambe.
J'en ressors toute hébétée... ma tête tourne. Je suis bien, si bien... Nous nous allongeons ensuite l'une près de l'autre, une seule serviette aurait suffi.
Nous parlons peu, nos mains se touchent, nos doigts s'entrelacent, se serrent comme des messages codés entre nous.
Puis les miens reviennent, tout essoufflés, parlent fort, veulent me faire partager leur joie et je cache ma peine de voir mon moment de plaisir coupé... Je présente Chloé à ma famille.
Au même moment son mari revient et ramène son grâce auquel nous nous sommes connues, tout le monde se salue. Je sens une boule en moi, une profonde tristesse m'envahir, je ris à l'extérieur, mais au fond j'aimerais que tous ces gens disparaissent pour me retrouver encore seule avec Chloé... Pour elle, pour pouvoir enfin me donner à elle.
Le retour à la maison est décidé, les heures sont si vite passées. En partant, Chloé m'a fait comprendre qu'elle repartait en Bourgogne le lendemain. Je suis bouleversée et à la fois, je me dis qu'il y a quatre heures à peine, je ne la connaissais même pas !
J'invite ma famille à faire une promenade au crépuscule sur la plage, j'ai envie d'être dans le noir, loin des lumières, pour qu'on ne voie pas ma peine. Je marche, éperdue, pleine de sentiments contradictoires.
Mon mari et mes filles s'amusent comme une volée d'oiseaux autour de moi, se courant après, riant. Je resserre mon gilet contre ma poitrine car la brise du soir me fait frissonner. Et je les oublie, le temps d'un instant. Je ne pense qu'à elle...
Je m'assoie sur un rocher au bout d'une jetée, les miens sont loin, ils s'amusent.
Je laisse les sentiments m'envahir, les larmes viennent. J'enserre mes genoux tout contre moi, et les dernières lueurs du jour, loin à l'horizon, sont comme ce désir qui s'en va. Celui que je dois laisser partir.
- Bonsoir, j'espérais te trouver là
C'est Chloé qui s'assoit près de moi.
Je sèche mes larmes maladroitement et un sourire irrésistible se dessine sur nos visages.
- Je suis contente, lui dis-je
Et je laisse ma tête s'appuyer contre elle. Je retrouve son odeur, et mes sensations... toutes celles que j'ai ressenties un peu plus tôt.
Nos mains se retrouvent, se serrent avec violence.
Nous nous regardons.
Nos lèvres s'approchent, s'effleurent, se rencontrent enfin. Ce premier baiser je veux m'en souvenir toute ma vie, je la prends à pleine bouche, longtemps. Elle embrasse divinement... Mon ventre est en feu, mes seins aussi réagissent, nous gémissons d'excitation. Je glisse ma main entre ses cuisses et rencontre la chaleur de son sexe qu'on perçoit sous le tissu du short. Je la caresse doucement, sans qu'on puisse deviner au loin ce que nous sommes en train de faire.
Elle défait son bouton et descend la fermeture éclair m'invitant à aller plus loin. Je caresse d'abord son string, si léger, si fin... puis d'un doigt je l'écarte pour plonger vers ses lèvres qui sont mouillées... trempées de désir pour moi.
Mon doigt fait vite son chemin entre ses lèvres, je brûle en elle, elle brûle sous mes caresses. Je joue avec son clitoris, tantôt dessus, tantôt dessous.
Il se tend rapidement et Chloé n'est plus qu'une boule de plaisir au bout de mon doigt expert.
Elle emprisonne soudain ma main entre ses cuisses comme dans un étau et jouit rapidement, puissamment, tout en haletant.
- Viens, me dit-elle.
Elle m'entraine plus bas entre les rochers, loin de la vue des promeneurs.
Elle descend mon jogging et ma culotte d'un seul mouvement et se met à genoux devant moi.
Elle me lèche ma partie si intime.
Je m'adosse au rocher pour me laisser aller.
Sa langue entre en moi et me fouille, de mes lèvres jusqu'au petit bouton de plaisir qui est déjà bien ferme et mouillé.
Elle ne tarde pas à me rendre folle.
Je prends ses cheveux dans mes mains, la tension me fait me tordre dans tous les sens.
Sa main vient entre mes fesses, elle titille mon anus alors que sa langue chaude et douce continue à exciter mon sexe gonflé.
Elle pénètre mes fesses d'un doigt, plus profond qu'avant, son doigt tourne en moi, elle aspire mon clitoris et le suce en même temps.
Comme elle, je ne peux résister longtemps et je jouis dans sa bouche.
Mon excitation s'écoule en elle et je continue à onduler mon bassin pour ressentir encore les délicieuses sensations que me procure son doigt.
Je sais que je vais ensuite rejoindre ma famille. Chloé va s'en aller.
Mais, je ressens un grand bonheur et un sentiment de paix avec moi-même.
Je suis la femme que j'ai toujours voulu être, j'ai accepté mes désirs profonds, j'ai joui de mon corps à corps avec une femme. J'étais une nouvelle "Mélanie", la réelle, celle qui ne joue pas.
Je repars d'un pas léger et grave à la fois, mon annulaire en bouche pour la goûter encore une fois.
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