Une Chance De Cocu 6
Ce soir là je rentrai tard. Pour ne pas réveiller mon hôtesse, je mappliquai à ne pas faire de bruit. Une porte donnant sur le couloir laissait passer un rai de lumière douce. Jentendis des soupirs semblables à ceux dune femme qui sapprête à jouir. Madame avait-elle de la visite?
Jentends des voix, lintensité de la lumière change, des nuances de bleu, de vert, de rouge se succèdent. Violette regarde la télé, se croit seule dans la maison et na pas cru bon de fermer sa porte: peut-être guette-t-elle le retour de son locataire. Mais le film x a captivé son attention. Les soupirs des acteurs sont explicites, la scène est aride. Je pousse doucement la porte juste assez pour jeter un il dans la chambre. Dans son lit, le visage tourné vers le téléviseur Violette suit attentivement lhistoire. Elle a rejeté couverture et drap, ses talons sont remontés et ses deux jambes dessinent un M, genoux en lair. Sur son slip elle promène un index impérieux qui parcourt le haut de son sexe caché, dont le doigt dessine en creux le chemin. Ce doigt insiste, appuie, se fixe sur la partie haute et tourmente sans doute un clitoris bien énervé.
La bouche de la quadragénaire se déforme au gré des sensations, souvre sur les dents blanches ou se ferme lèvres pincées. Les yeux parfois se ferment longuement, la tête penche en arrière; le film intérieur est plus important que celui de la télé. Lindex droit parcourt toujours son circuit sur le haut de la vulve. La main gauche quitte le sein quelle cajolait et se porte sur lentrejambe de tissu, cherche un passage par au-dessus, puis tente datteindre le bas du sexe en passant sous la cuisse relevée. Parfois un gros soupir échappe à laventurière. Sa droite sintroduit à plat sous lélastique de la taille basse et crée une bosse mobile sous la culotte. La caresse de la main couvre toute la zone, sur le sexe et autour.
Les fesses commencent à se soulever par à coups encore irréguliers.
Deux doigts descendent à lextérieur des grandes lèvres et le majeur seul remonte au milieu en suivant le trait de séparation des petites lèvres. Le trajet se répète et au retour le majeur ouvre de plus en plus la fente et y pénètre. Le mouvement saccélère puis cesse, car lindex se fixe sur le bouton, tournoie autour de sa proie, le titille, laffole, et contracte tout le corps. La pointe de lindex devient le centre autour duquel gravite lensemble du corps de la femme, ses jambes se replient, lune monte, le ventre bondit, ses bourrelets se resserrent, la poitrine se balance dun côté à lautre. Elle d'apparence si sage, si réservée me révèle sans le savoir ce dont est capable une femme abandonnée à elle-même. Ce spectacle si nouveau pour moi me bouleverse.
Rien ne dure, le majeur est allé se planter dans le vagin, y pénètre, en ressort, y replonge, décrit un va et vient rapide, mais insuffisant, il lui faut le renfort de lindex, puis de lannulaire. Les trois doigts luisants de mouille, réunis, tentent de se perdre en profondeur, forent un passage et provoquent des cris et des tremblements. Les mâchoires de Violette se contractent, les paupières sont closes et les fouineurs travaillent sans relâche à faire bouger le corps, à le jeter dun flanc sur lautre.
La fièvre monte, les plaintes damour fusent, lorgasme approche, lorgasme éclate en cris et convulsions. Une main tourne encore sur la toison pubienne, Violette est retombée à plat dos, la tête tournée vers loreiller, elle respire encore avec difficulté. Soudain elle saisit le coussin, lenvoie entre ses cuisses puis elle se retourne sur le ventre et se frotte le bas ventre sur le coussin prisonnier. Elle le maltraite, se secoue sur lobjet, frotte sa chatte sur le tissu, y laisse des traces de mouille. Violette repart dans un nouvel orgasme, s'envole vers la jouissance folle, décolle fesses en lair, anus ouvert et sa cyprine va mouiller abondamment le coussin cette fois. Elle garde la posture, tête sur un bras. Lautre bras est coincé entre le ventre et le coussin, il avait dû repartir sur le sexe à la limite de lexplosion de plaisir. Elle savoure, immobile, laisse aux ondes électriques le temps de parcourir son corps.
Derrière ma porte je ne suis pas resté insensible au spectacle de cette malheureuse veuve, réduite à se masturber pour donner à son corps le plaisir naturel. Moi-même, sevré damour, qui nai pas voulu profiter de ma passagère parce que je ne voulais pas devoir ma bonne fortune à la reconnaissance de cette passagère, cette fois je suis ému par la détresse de cette femme seule. Sans bruit je me suis déshabillé dans le couloir, je me suis pris en main et jai réveillé le petit diable polisson. A pas de loup je mavance vers le lit. Ce corps à la croupe relevée est attirant. Je pose une main légère dans le creux des reins et entreprends une lente caresse sur le dos découvert. Violette ne réagit pas, comme si elle attendait ce contact chaleureux. Des frissons la parcourent, elle tourne les yeux vers moi, me sourit, et déclare
- Paul, enfin, je tattendais. Viens, prends-moi.
Elle fait demi-tour, me dévoile sa poitrine pleine, son ventre moelleux, sa taille marquée, ses hanches larges et ce sexe tout chaud, prêt à recevoir un homme. Ses genoux et ses pieds reforment le M accueillant, les mains ouvrent la cible. Elle me sourit, elle mattendait, elle soffre à moi et insiste:
- Prends-moi. Jai envie de toi.Je n'en peux plus d'espérer et d'attendre qu'un homme veuille de moi. Prends pitié, baise-moi, j'en ai tellement besoin.
Moi aussi, jai envie, jai envie delle puisquelle se donne, j'ai envie de me perdre dans un corps de femme. Je la contemple, dans sa maturité accomplie, encore très belle, son visage rayonnant à lui seul suffirait à me séduire. Joublie tout, le tabou de la différence dâge, linterdiction de me lier à la propriétaire. Un homme et une femme nus se désirent, ont besoin de faire lamour. Ma caresse devient plus ferme, je mallonge à son côté. Ce nest plus madame la propriétaire, elle me tutoie, elle est la femme en recherche de sexe et damour, je suis celui qui peut la satisfaire et compléter sa masturbation. Je lembrasse. Cest un baiser chaud, sensuel de deux adultes expérimentés, le baiser qui brise toutes les barrières, lunion de deux bouches, le rapprochement de deux corps, létreinte forte où lon se perd contre lautre. Nos bras serrent, nos mains reconnaissent, caressent.
Violette ne veut plus sattarder en préliminaires. Elle tient en main ma virilité, la serre et lapprivoise, la présente à son sexe préparé par ses doigts, pousse son ventre vers moi, maspire en elle. Je nage dans un nid de velours, je suis au chaud, je suis bien, si bien. Je suis dedans, jembrasse et elle membrasse si amoureusement, maccueille si paisiblement en son sein. Viennent des contractions autour de mon pénis, des contractions troublantes, émouvantes. Cest un appel. Jy réponds en adoptant une marche lente. Mon pieu se retire lentement en goûtant chaque millimètre du délicieux retrait.
Elle membrasse à pleine bouche. Dun coup de ventre elle me remet en marche arrière, mais je ne peux pas sortir, ses jambes menserrent et me remettent au chaud. Nous nous laissons porter par linstinct créateur du va et vient perpétuel. Et le rythme saccélère, nos souffles se font écho toujours plus vite. Je vais et je viens, elle pousse son ventre et le reprend. Ses ongles senfoncent dans mon dos. Elle se met à geindre, fort, plus fort. En moi monte le bouillonnement de ma sève : je me fixe immobile dans le ventre et je sens partir en elle tout le sperme en attente dune délivrance. Violette agite sa tête de tout côté et rit de bonheur. Limage dElodie ma quitté, enfin. Est-ce que ça va durer?
Violette était en manque, son veuvage la privait des plaisirs de la chair. Elle se consolait comme elle pouvait. Le spectacle de sa détresse ma bouleversé, jai pris feu, jai connu une sorte de coup de sang et jai volé à son secours. Elle avait le feu, je me suis offert le plaisir déteindre lincendie. Mettez une pincée de compassion, ajoutez ma propre frustration depuis la trahison dElodie, mon excès de courtoisie envers ma passagère pendant le voyage, linvite claire: « prends-moi, jai envie de toi » et vous aurez compris ce rapport sexuel spontané et notre mutuelle satisfaction.
- Ca faisait si longtemps, javais oublié combien ça peut être bon à deux. Tu es un amour, merci. Viens à la salle de bain.
Elle a pris ma main et mentraîne. Elle marche nue devant moi. Cest vrai quelle est belle et désirable, elle a un corps parfait, en X, jaurais dû y prêter attention plus tôt! Le balancement des fesses sous la taille fine me fascine. Sous la douche elle me demande de la savonner à mains nues, du cou aux pieds. Je mapplique, toujours tenté de transformer les frottements en caresses. Elle ouvre ses jambes et je dois nettoyer le foyer où je me suis laissé couler. Le travail de mes doigts réveille une flamme dans son regard, ses yeux se troublent, elle tressaille mais se retient. Le jet deau sur sa vulve népargne pas le clitoris déjà éprouvé, elle me sourit amoureusement. Pour rincer jambes et pieds, je magenouille devant elle et au passage japplique sur son sexe un baiser reconnaissant accompagné dune langue sur le bouton. Sa main mécarte:
- Tu dois être fatigué. Pour aujourdhui restons sages.
Le conseil arrive un peu tard, j'aurais tort de m'en plaindre. Un monde nouveau vient de m'apparaître, une vie nouvelle s'annonce. J'ai osé, j'ai agi sans réfléchir, j'ai obéi à une pulsion soudaine et j'ai été bien reçu parce que ma logeuse attendait de moi un peu d'audace. Elle n'a pas honte d'avouer un désir enfin comblé et m'invite à recommencer l'union qui vient d'apaiser le bouillonnement de notre sang ;
- Ma chambre te sera toujours ouverte, nous ferons lamour quand tu le voudras. Je tai préparé un repas réparateur, je le réchaufferai après ta douche. Dis, petit chéri, un bisou, encore, hum, oui encore.
En voilà une chance.
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