Une Chance De Cocu 7
Violette, à son tour, entreprend de me laver, ses mains parcourent mon corps, mon dos, sattardent sur mes pectoraux, glissent sur mon abdomen, massent mes fesses comme si elles avaient grande valeur à ses yeux. A son tour elle saccroupit, frotte mes cuisses et mes jambes, veut nettoyer le sexe qui la comblée, le bichonne, le couvre de petits bisous rapides, dégage le prépuce, le repousse. Je me retrouve dans sa bouche quelques secondes et je sens le sang gonfler ma verge; elle se ravise:
- Sage! Cétait si merveilleux. Jai adoré, jétais en manque et tu mas comblée. Peut-être voudras-tu encore me prendre. Je sais que je suis plus âgée, il ne sera jamais question de former un couple définitif, mais jai apprécié et jespère pouvoir encore connaître le plaisir avec toi.
Elle me ménage, veut éviter de me donner limpression dêtre son prisonnier, ou d'avoir affaire à une femme vorace
-Le plaisir a été réciproque et je me tiendrai à ta disposition aussi longtemps que tu le désireras. Tu es magnifique. En quoi la différence d'âge nous interdirait-elle des moments aussi merveilleux ?
Cest assez vague, passe-partout. Je nai pas lintention de me lier, mais pourquoi bouder le plaisir offert ? Pourquoi refuser d'accorder un bonheur partagé. Nous sommes deux à tirer profit lun de lautre. Nous ne nuisons à personne. Un retour de compliment ne coûte rien, de plus je suis sincère, elle est vraiment magnifique ma logeuse nue. Cest du Botticelli, "La naissance de Vénus."
Nous nous séchons, cest encore un jeu à deux. Nous rions, nous sommes heureux de cette intimité nouvelle.
Pendant les repas suivants, nous nous accordons sur la conduite future. Comme elle la déjà dit, notre amitié sappuiera sur des rapports sexuels consentis, elle sera tendre, mais chacun gardera sa liberté. Que delle-même, elle ait invoqué la différence dâge est un peu un soulagement. A lhorizontale, pendant lamour la fameuse différence est gommée : une verge qui pénètre un vagin bien chaud et lubrifié ne lui reconnaît pas d'âge.
Et le qu"en dira-t-on" plane sans dire son nom dans la conversation. Enfin elle aimerait que je passe une nuit entière dans son lit pour se sentir moins seule. Elle jongle entre le désir de me rassurer et celui de ne pas meffrayer par un lien trop puissant et le besoin dêtre accompagnée, de se sentir proche de moi, sans me mettre en fuite. Elle est femme et aime se sentir désirée, mais se contentera du minimum pour ne pas méloigner par trop dexigence. Cest du moins de cette façon que je perçois ses propos. Cette nuit nous dormons ensemble comme un vrai couple, mais gentiment.
Violette habillée est assise et assiste à mon réveil. Le café mattend avec des croissants. Le baiser matinal simpose et son regard annonce que ma journée de repos sera agitée. Le locataire est traité en maître de maison. Toutes ces attentions sont touchantes. Elle sabsente pour se rendre à son travail.
- Tu seras là à mon retour?
Je la rassure
.
On a sonné à la porte. Je ne me montre pas. Les pas se sont éloignés, jai écarté un rideau et jai vu la silhouette dElodie séloigner. J'ai bien fait de ne pas ouvrir la porte et de faire le mort.
Le soir Violette revient toute joyeuse. La journée a été bonne. Elle interroge :
- Es-tu sorti de la maison?
- Non, je me suis reposé. Demain je roule.
A la sortie du bureau, Elodie la accostée. Elle aurait voulu me parler, me dire quelle regrettait, quelle naimait que moi
Mais je devais être sorti et je navais pas répondu.
Le petit rire malicieux de ma logeuse dit sa satisfaction de savoir que je ne tiens plus à la traîtresse. Elle sétonne de devoir recueillir les confidences de ma femme. Celle-ci manquerait-elle de pudeur pour se livrer aussi facilement à une étrangère?
- Quand on a la chance davoir un aussi gentil mari, on ne court pas après les autres hommes.
Pour me le dire, Violette a mis ses mains sur mes joues et fixe mes yeux. Entre ses déclarations et son comportement je constate un décalage. Pourvu quelle ne tombe pas amoureuse de moi. Enfin
ce ne serait pas désagréable.
Mais à lheure du coucher, je fais taire mes craintes et je me coule entre ses draps. Mes mains redécouvrent courbes et creux, apprennent ce corps épanoui, préparent lentement avec patience le rapprochement. Violette a des impatiences, perd un peu de sa retenue, entre plus facilement en ébullition. Dans ses mains jai pris du volume et de la consistance. Alors elle prend linitiative, rejette drap et couverture, menjambe, se retrouve accroupie au-dessus de moi, me place en face de son minou poilu, tortille son fondement, ses lèvres souvrent et elle se laisse descendre en douceur sur le flambeau auquel elle a mis le feu.
La glissade me donne le frisson, je suis sous elle, en elle, comme un poisson dans leau, dans la chaleur humide de son vagin.
- Que cest bon.
Je le pense, elle le dit et elle reste un instant immobile, bloquée sur la base de mon membre, savourant le contact complet de nos chairs. Et puis, en femme dexpérience, toujours plantée à fond elle contracte les muscles de la gaine qui menveloppe, le fourreau serre et desserre mon glaive, me fait gonfler encore. A mon tour, sans bouger, par des impulsions successives, je lui fais savoir que le message est reçu.
Nos corps sont unis, nous partageons dineffables sensations, cest divin, cela devrait durer toujours. Pourtant lun des deux, elle ou moi, a entamé un mouvement. Cela suffit pour lancer ce va-et-vient irrésistible qui anime les corps des amants. Jai porté mes mains sur ses hanches. Violette monte jusquà la pointe de mon gland, reste en suspension et me regarde avec malice, samuse de mon attente et elle retombe subitement pour reprendre limmobilité précédente. Japprouve en tirant sur les hanches comme sil était possible de pénétrer au-delà des limites imposées par nos corps.
Ma compagne est ravie, heureuse, je le sens, je le sais et je suis fier et heureux aussi de sa joie. Le bonheur cest ça, tout simplement. Les sens réclament davantage. Violette relève son bassin, marque une pause, redescend et enchaîne quelques allers-retours sur le pivot de la joie. Ses yeux silluminent, les trajets sont plus courts, elle joue à nenglober que lextrémité de mon pieu pendant quelques secondes avant de me surprendre par des plongées plus complètes.
Lamour est devenu un jeu. Elle se refait une jeunesse, varie le rythme, crée des bonds, décrit des cercles autour de laxe planté au cur de sa féminité, enduit le soutien du jus de ses muqueuses, rit avec éclat. Un éclair a traversé ses yeux, elle a été secouée par un fort frisson, son visage se fige, devient sérieux, ses paupières se ferment et sa croupe lance une folle envolée. Elle est concentrée sur la montée violente de son plaisir, grogne, geint, sécrie
- Oui, oui, je viens, ohoo, ha, baise-moi fort, viens, ouiiiiii
Elle pèse sur moi de tout son poids, effondrée, frappée par la foudre de lorgasme, essoufflée. Elle ouvre des yeux bordés de reconnaissance, revient sur terre, me sourit:
- Quand jai senti ton sperme jaillir dans mon ventre, je suis devenu folle et jai joui, joui. Merci.
Après quelques ablutions je lai servie en levrette. Elle sest montrée plus soumise. Jai posé mon pouce sur la rose plissée, elle na pas protesté. Jai aimé sa façon de sappuyer sur les coudes et de résister à mes coups de boutoir, fesses hautes, reins creusés pour mieux ressentir les mouvements profonds de ma lance. Elle mouille formidablement et chaque avancée ou recul saccompagne dun chuintement. Je pompe, jentre, je cherche le contact de lutérus, je ressors pour reprendre un élan. Elle nest pas avare dencouragements et me prévient quand un nouvel orgasme se prépare:
- Vas-y! Plus fort, je viens, encore, cest bon
rhaaa
ooo
Je caresse ses fesses, son dos, elle retrouve son souffle.
Cela fait deux mois que chacun de mes voyages se conclut par la même fête. Lhabitude du bonheur senracine. Violette me câline, me cajole, me soigne, est aux petits soins, me choie: je suis comme un coq en pâte. Que demander de plus, au lit une maîtresse ardente, inventive, ouverte à toutes les propositions ou expériences en couple; en cuisine une mère, toute sourire, prévenante, coquette, belle, gentille, un mélange savant de luxure et de tendresse. La vie est belle. Que de doux souvenirs à emporter sur les routes lointaines.
-Tiens, une auto-stoppeuse à la bretelle dentrée sur lautoroute. Où va-t-elle? Avant de découvrir ce noir planté dans Elodie, je serais passé sans m'arrêter.
Elle monte. Cest un joli petit lot. Cest une grande bavarde. Elle se dit journaliste, chargée de rédiger un article sur la vie des routiers, dans le genre « Les routiers sont sympas ». Elle me remercie de lavoir embarquée. Cest très sympathique déjà. Elle me cuisine sur ma vie professionnelle, mes horaires, mes itinéraires, mon entreprise, mes rencontres, les pays visités etcetera. Elle prend des notes. Elle trouve que jai une vie passionnante comparée à sa vie de pigiste plus souvent limitée aux petits faits divers et aux chiens écrasés.
Marlène, c'est son prénom, aborde avec joie sa première enquête sérieuse et elle a eu de la chance de tomber sur moi en premier. Mon circuit par le nord de lItalie puis la Slovénie, lAutriche et lAllemagne avec retour à son point de départ est une bénédiction. Si je veux bien lui permettre de maccompagner, je lui rendrai un immense service. Elle sera discrète, pas encombrante, se fera toute petite, paiera ses repas dans les restaurants routiers, pourra dormir sur la couchette de la cabine pendant les arrêts pour charger ou décharger ou sur le siège selon les circonstances.
Elle sait si bien demander en clignant des paupières, la bouche en cur, prête à sauter de joie si je lui accorde cette faveur. Elle mémeut, touche ma corde sensible. Jaccepte et elle pose un bisou sur sa main gauche quelle porte sur la joue droite du conducteur de camion. Ca ne suffit pas, elle sagenouille sur son siège et embrasse mon oreille la plus proche. Son haleine est fraîche, son parfum envoûtant. Il faut que je fasse un effort pour surveiller ma route, pour ne pas lorgner sur ce morceau de cuisse qui dépasse de la jupe. Le premier commandement du transporteur est déviter les accidents.
- Ce soir nous dormirons près de Nice sur un parking après notre repas.
- C'est formidable!
En attendant je ne vais pas mennuyer pendant le trajet.. Je nai pas besoin de la radio, je dois répondre aux innombrables questions de mon hôte embarquée. Linévitable chapitre sur la vie privée arrive. Je nai plus dalliance ou de trace dalliance
- Oui, je suis célibataire.
Jai toujours beaucoup de mal à avouer que je suis un mari cocu, que jai trouvé ma femme au lit avec un autre : donc je suis célibataire et jattends lâme sur. Est-ce pour me flatter, Marlène sétonne quun bel homme aussi remarquablement aimable puisse être encore sur le marché !
- Oui, jai connu quelques jeunes filles qui ont été rebutées par les obligations de mon métier.
Je construis le roman de ma vie au fur et à mesure des questions. Je ne tiens pas plus à passer pour le puceau naïf que pour le cocu ridicule. Actuellement je loue un petit logement chez une veuve dâge canonique, très stricte sur la morale, qui ne tolérerait pas que jintroduise une femme sous son toit. Le scandale me ferait chasser et je tiens à conserver un refuge au loyer avantageux. Ah! Si Violette mentendait! Ca fera chouette dans son article et ça mévitera de voir débarquer chez Violette la jeune journaliste attendrie.
Très attendrie. Ses yeux de velours me dévorent. Comme moi elle attend son prince charmant, quelquun de bien, comme moi. Parce que je vais conduire demain, je dois dormir derrière les sièges sur la couchette. Plusieurs fois elle me demande si je dors. Elle naurait pas cru que la température baisse autant la nuit.
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