Une Chance De Cocu 9
Voilà que les occasions de relations sexuelles se multiplient. Marié je les ignorais. Cocu, je suis devenu chasseur à mon tour. Cela m'ennuie pour Violette. Par respect pour ses soins attentifs, je limite mes rapports extra à un par voyage, en principe le deuxième des trois ou quatre jours de la mission. Je ramasse plutôt des filles bien habillées, j'ai appris à distinguer les professionnelles à éviter des autostoppeuses ordinaires. Je n'importune pas celles quine manifestent pas d'intérêt pour ma personne. Mais j'ai une chance de cocu, généralement je fais de belles rencontres
Une fois jai failli refuser l'offrande spontanée. La jeune fille mavait ému par sa candeur. Elle sappliquait à membrasser, restait maladroite. Elle avait insisté pour que je sois doux, avait tenu à sallonger sur le dos. Devant ma verge elle avait eu lair étonnée, lavait caressée avec embarras. Elle me demandait de la prendre. Je tenais à la préparer. La tête calée entre ses cuisses soyeuses, je léchais les lèvres où affluait son sang, décapuchonnais un clitoris minuscule de la taille dun petit petit pois, effleurais dun index curieux les lèvres internes à peine mouillées de son fluide sexuel, cherchais du bout du doigt le passage qui conduit au septième ciel et me heurtais à un obstacle inattendu. Elle dut mavouer quelle comptait sur moi pour la déflorer. Je lui rétorquais quelle devrait garder sa virginité pour un mari ou un fiancé qui saurait apprécier ce don précieux et rare. Elle se mit à pleurer.
Je ne sais qui lui avait dit quun camionneur était tout indiqué pour ce service délicat. Les légendes sans fondement sont plus tenaces que toutes les bonnes raisons que je pouvais objecter. Ses larmes eurent raison de mes scrupules. La chose ne fut pas facile. Cest en levrette que je réussis à percer la fine peau qui barrait laccès. Chaque essai échouait à cause des gémissements de limpétrante. Je reculais, elle cessait de geindre et me demandait de persévérer.
Pour finir, mes deux mains fortement ancrées sur ses hanches, avec laide de ses doigts qui séparaient les chairs de la vulve, je gagnais un centimètre et soudain la barrière céda. Le cri de douleur fut heureusement couvert par le ronronnement dun camion qui arrivait. La suite ne fut pas gaie. Elle exigea une pénétration complète, mais se plaignit dune douleur brûlante. Il fallut sarrêter, recommencer, atteindre dans un canal resserré par la tumescence du vagin le fond du puits. Le plaisir escompté par la donzelle fuyait. Nous avons pris une douche et sommes remontés dans le camion. Plus détendue, heureuse de mavoir convaincu, Sonia connut enfin la vague dun orgasme avare. Désormais elle naurait plus peur du loup.
Ainsi donc, sans véritable amour, je répétais de plus en plus fréquemment les gestes de lamour. Cétait le sexe pour le sexe. Je collectionnais les berlingots comme dautres collectionnent les timbres, avec le souci de découvrir des variétés nouvelles par leur forme, leur chaleur. Poilues ou rasées, toutes méritaient le détour et une attention affectueuse, le respect de préliminaires appliqués et lapplication dun sexe qui donnait le plaisir. Jadorais les variations de ton et de rythme dans lexpression de lorgasme, celles qui éclataient bruyamment de joie, celles qui contenaient avec maîtrise des cris quasi inaudibles mais métouffaient dans leurs bras.
Jamais cependant je neus recours à la force. Les volontaires ne manquaient pas et je mestimais satisfait et même vengé de mon cocufiage. Jai certainement donné du plaisir à quelques épouses volages. Pourtant je ressentais souvent un malaise à passer de lune à lautre, et surtout je me sentais infidèle à cette dévouée veuve. Violette était toujours disponible, le lien informel qui nous unissait aurait mérité plus de respect. Lors de certains retours jétais trop fatigué pour répondre à son attente de sexe.
Revenu un peu plus tôt je me suis arrêté au bar. En buvant un verre avec Charles, inconsolable, pas remis de sa mésaventure conjugale, pour lui remonter le moral, je lui ai rappelé « Une de perdu, dix de retrouvées » et jai commis limprudence de lui parler de mes dernières aventures. Charles vivait avec lespoir de trouver une femme aimante et fidèle, jeus lidée absurde de lui vanter la gentillesse et lamitié de Violette. Il la connaissait de vue. Effectivement il aurait aimé se rapprocher de cette veuve. Tout le bien que je lui en disait le confortait dans le désir de mieux la connaître. Je ne cachais pas la nature de ma relation avec Violette mais avouais mon penchant pour les conquêtes furtives. Il comprit que ma liaison ne durerait pas et se mit à cultiver lespoir de me remplacer dans le cur et dans le lit de laimable quadragénaire. Il avait épousé une Charlène trop jeune, elle lui avait fait porter des cornes. Une femme mûre, à peine un peu plus âgée que lui serait certainement un meilleur choix.
- Dis, tu crois quelle voudrait de moi?
Pourquoi métais-je vanté devant lui de mes aventures? Tout à coup il devenait un candidat sérieux à ma succession. Si par malheur il rencontrait Violette et lui racontait
Autant organiser ma succession. Je voulais épargner à ma chère Violette le choc dune révélation brutale et la déception de se sentir trahie.
La difficulté consistait à lui proposer un remplaçant. Elle me demanderait pourquoi. Je ne voulais pas faire de peine à cette bienfaitrice, il arriverait le jour où une séparation simposerait pour les raisons quelle avait évoquées, notamment cette fameuse différence dâge. Je cherchais à me rassurer quant à mes motivations et Charles représentait à mes yeux le compagnon idéal : plus âgé que moi, sérieux, travailleur, il aspirait à une vie calme dans un foyer solide.
- Si ta logeuse madoptait, tu garderais ton logement?
- Eh! Oui, comme ça tu serais assuré de coucher dans son lit chaque nuit. Je te laisserais la place, je vivrais dans ma partie en attendant de trouver mieux; parce que ça membêterait de devoir de nouveau cuisiner pour moi tout seul. Mais nous ny sommes pas encore
Violette nous appelle.
- Jai rallongé la soupe. Si ton ami veut partager le repas avec nous.
Charles accepte, passe le temps du repas à boire ma maîtresse des yeux, tache sa chemise tant il est distrait. Violette assise à côté de moi pose sa main sur mon genou en signe de possession. On mappelle au téléphone. Comment Elodie a-t-elle obtenu le numéro de mon portable ? Dabord surpris je me mets à répondre nimporte quoi. La fantaisie de mon ex ne doit pas troubler la bonne ambiance.
- Ah! Mon camion a été heurté? Jarrive immédiatement.
Je mexcuse, prie Charles de terminer son repas et de tenir compagnie à notre hôtesse en attendant mon retour. Elodie doit me croire fou. Je laisse à Charles loccasion de mieux faire connaissance avec Violette. Je leur accorde deux heures, le temps de remplacer une roue de mon 40 tonnes
et me promène sans but, sans me salir le bout des doigts.
A mon retour Violette paraît contrariée. Charles semble pressé de sen aller.
- Tu te rends compte, ton ami, vient de me faire une brûlante déclaration damour. Je lui ai dit que mon cur était déjà pris. Il sest montré très déçu et nous avons ensuite regardé la télé en silence.
- Ah! Cest
Il faut dire que sa femme la quitté.
Le compliment me vaut un baiser ardent et une nuit damour extraordinaire. Violette se sent désirée, désire plus fort et devient plus désirable. Je suis sur le point de la perdre, elle me devient plus précieuse et je redouble de tendresse. Quand je commence à caresser sa chatte velue, jai une surprise: une humidité inhabituelle baigne tout le sexe, elle mouille déjà. Serait-ce le résultat de la présence de Charles et de sa déclaration. Il ne la pas laissée indifférente. Elle remarque mon étonnement, reconnaît avoir été émue par ce bonhomme si enthousiaste.
Elle est à point et je la pénètre une première fois: il était grand temps de revenir. Elle me berce sur son ventre et me serre très fort, se tend, pose ses talons sur mes épaules. Elle connaît un orgasme fulgurant puis peine à retrouver le calme. Entre deux étreintes, je voudrais savoir si elle pourrait retrouver une vie maritale avec un homme comme Charles. Elle proteste que je suis son seul amour et préfère me tourner le dos pour une levrette. Ainsi elle me cache ses yeux et me présente sa féminité dévoilée.
Quelques jours plus tard Charles est notre invité. Violette me câline, montre clairement sa préférence, se pose sur mes genoux, membrasse et embarrasse mon ami. Si elle continue il va se sentir en trop. Afin de détendre latmosphère je lance un disque. Après un premier slow joffre à Charles le plaisir de faire danser notre hôtesse. Le séjour permet dévoluer quand on déplace la table. Une règle tacite sinstaure: à chaque changement de morceau, Violette passe des bras de lun dans ceux de lautre. Je sens monter son excitation, elle saccroche de plus en plus à moi, comme si elle craignait de prendre trop de plaisir contre Charles. Mais elle rayonne. Elle aimait tellement danser quand elle était jeune. Hélas son défunt mari ne savait pas. Parfois il la conduisait jusquà la salle et revenait la chercher à la fin du bal. Elle dansait avec une amie, se laissait inviter par dautres hommes. Ce soir nous réveillons un tas de souvenirs enfouis.
-Vous me rendez des plaisirs de jeunesse, je suis heureuse.
Charles est un excellent danseur. Il se réjouit de ce bonheur partagé avec Violette, senhardit et multiplie les astuces pour rapprocher les corps, accule sa cavalière au living ou la pousse contre le canapé
Nous faisons une pause, jaccompagne ma chérie en cuisine pour préparer le dessert. Elle se baisse devant le réfrigérateur. Jenvoie une main sous la jupe, mes doigts rencontrent lentrejambe de sa culotte, le tissu est humide.
- Charles te fait de leffet, tu mouilles!
- Mais non, cest toi qui mexcites. Pourquoi insistes-tu ? Charles est un homme plaisant, cest tout. Si tu le souhaites, je ne danserai plus avec lui.
-Au contraire, aide-le à retrouver un minimum dassurance avec les femmes, mets-le à laise. Je suis sûr que tu maimes et je ne serai pas jaloux si tu es gentille avec lui. Par exemple réduis la distance, passe tes mains dans sa nuque ou penche ta tête sur son épaule.
- Oh ! Mon Paul, tu es fou, il va croire que je le drague; il pensera que je ne te suis pas fidèle.
- Pour l'amour de moi, sois bonne avec lui.
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