Carnet Des Voluptés : Un Bien Joli Secret 1-Frôlements De Salon
Carnet des voluptés
La volupté est faite de désir, de perversité, de curiosité allègre, d'insistance libertine. Colette "Claudine en ménage"
"Carnet des voluptés" est une rubrique de récits érotiques dont les histoires sont indépendamment et simultanément écrites côté homme et côté femme comme une sonate à quatre mains.
Un bien joli secret
Sylvie Lebrun est une jeune femme de 35 ans, mariée et fidèle, elle vient enfin d'avoir un et a repris depuis peu son emploi de coiffeuse après ses congés de maternité. Le salon est tenue par une femme de 60 ans, Alexandra que tout le monde appelle Alex.
Albert Jacquemart est lui aussi sexagénaire et porte beau son âge avec un physique avantageux : relativement mince, haut de taille, chevelure épaisse argentée, regard bleu inquisiteur et charmeur, bouche gourmande. Il a parfaitement réussi sa vie professionnelle en créant une entreprise prospère de lingerie chic et vintage dont les nombreux magasins franchisés portent l'enseigne "Lady frivole".
1-Frôlements de salon - côté Albert
Comme chaque vendredi en fin d'après-midi, je me rends au salon d'Alex pour faire rafraîchir ma coiffure. Cette chère Alex, une vieille conquête à laquelle je suis fidèle mais comme client, me reçoit avec son enthousiasme inaltérable et me serre contre elle en écrasant ses obus siliconés contre ma poitrine pour se reculer ensuite en complimentant mon costume de flanelle grise et mon éternel noeud papillon cette fois-ci de couleur parme. Je m'empresse de lui rendre la pareille en encensant sa robe noire illuminée d'énormes fleurs aux couleurs chatoyantes et surtout ouverte d'un V vertigineux d'où semblent vouloir s'échapper les volumineuses masses avantageusement corsetées. Quelques gloussements plus tard l'exubérante matrone m'apprend en s'excusant qu'elle a rendez-vous chez son banquier et qu'elle ne pourra s'occuper de moi. Je ne peux m'empêcher d'imaginer ma coiffeuse habituelle assise devant son créditeur qui, les yeux plongés dans le décolleté, cède une nouvelle fois en annulant les frais bancaires de l'étourdie cliente.
Je m'installe donc sur une chaise en face du box où la dite Sylvie s'affaire autour d'un jeune garçon perdu dans l'épais fauteuil. Ce salon est quasiment paysager avec des espaces séparés par des plantes vertes luxuriantes où l'intimité est discrètement facilitée, ce que j'apprécie bigrement. C'est alors qu'en me penchant pour prendre une revue mon regard croise la croupe impressionnante de la coiffeuse tendant le nylon rose d'une blouse visiblement trop étriquée pour contenir autant de chairs et d'abondance. Ce genre d'excentricité n'étant pas la marque de fabrique de la maison j'en déduis que la plutôt mince Sylvie, récemment revenue de sa maternité copieusement alourdie, n'avait pas eu le temps d'adapter son uniforme de coiffeuse à son nouvel embonpoint. J'ouvre la revue pour me servir d'alibi à la contemplation d'un tel tableau que Rubens n'aurait pu désavoué.
Mon regard se fait exigeant en fixant cette petite dodue qui m'offre un spectacle de choix. Elle remue sans cesse autour du garçon qui a l'air de s'ennuyer prodigieusement. Je guette les plis de la blouse qui deviennent des alliés efficaces pour la satisfaction de ma curiosité devenue franchement lubrique, si ce genre de lubricité pouvait être loyal. Pour le moment elle est derrière le client, jambes suffisamment écartées pour faire subir à sa blouse une tension extrême à laquelle elle ne peut échapper qu'en remontant à un niveau permettant de découvrir, sous le nylon des collants blancs, deux cuissots qui n'ont rien de commun avec ceux d'un agneau de Pâques.
Je suis presque déçu lorsque la séance se termine car j'étais en train de m'imaginer à la place de Jean Rochefort dans le film "Le mari de la coiffeuse". Il faut me lever avec précaution sans courir le risque d'offenser la dame avec la trop apparente boursoufflure trahissant l'arrogance agressive de mon braquemart. Tiens me dis-je en souriant au fond de moi, le braquemart de Jacquemart ça rime.
C'est avec délectation que le m'enfouis dans le confort du fauteuil tandis que je l'entends préparer le shampoing. Bien que privé de la contemplation de la belle, je jouis de la douceur de ses doigts plongeant dans ma chevelure. Je ferme les yeux pour imaginer le spectacle que doivent donner ses mouvements langoureux bien que professionnels.
- Votre traitement, mademoiselle, est une vraie rédemption, je vous félicite, lui dis-je avec ma voix que je sais grave et assez enjôleuse.
Je devine ce que je n'espère pas être de la timidité dans sa réponse passablement embarrassée et j'apprends donc qu'elle n'est pas demoiselle.
Le séchage interrompt notre conversation et contrarie un peu mon bonheur car le bruit du séchoir m'empêche d'interpréter les mouvements sonores de ma coiffeuse. Enfin je peux me redresser et échapper au diktat professionnel et me retrouver dans une position moins passive. Après quelques directives suggérées par la dame, je la laisse s'affairer autour de moi en osant l'imaginer en chatte se glissant au plus près de celui dont elle attend des caresses. Je me gronde mentalement en me disant que ce genre de rêves éveillés ne peut que me pousser à des gestes répréhensibles par la morale et la déontologie du coiffé s'il devait en exister une.
Dans ce cas de tentation rien ne vaut mieux qu'entamer un dialogue banal, ce que j'engage en lui disant que je ne me souvenais plus d'elle quand je suis entré tout à l'heure. En coiffeuse bien aclimatée à la conversation commerciale, elle m'informe de sa situation de jeune maman, après bien des difficultés, et que si je ne l'avais pas reconnue c'est qu'elle avait beaucoup grossi depuis sa maternité.
- A la place de votre mari, je vous ferai abandonner tout régime car ces quelques rondeurs vous vont à merveille. D'ailleurs si vous perdez un gramme je refuserais de me faire coiffer par vous !
Cela la fait éclater de rire et surtout rougir. Je commence à apprécier la candeur de cette délicieuse ingénue presque autant que ses rondeurs provocantes. C'est alors qu'elle passe à ma droite pour assumer la délicate intervention sur mon tour d'oreille. Je la sens si proche que je m'enhardis au point de tenter une approche qui pourrait paraître la plus innocente possible : je pose mon bras sur l'accoudoir du fauteuil. Lorsque mon coude appuie légèrement sur le haut de sa cuisse, celle-ci ne se dérobe pas. Encouragé par sa passivité sans doute professionnelle, je redresse mon corps sans bouger le coude qui, cette fois apparemment involontaire, appuie sur la chair grasse en glissant sur le nylon de la blouse. Toujours pas de réaction répulsive. Mais notre conversation s'est tarie, laissant place à un silence juste interrompu par le bruit des ciseaux et toujours et surtout par les crissements du nylon de la blouse. Mon regard en coin se ravit de voir la poitrine imposante soulever l'échancrure de la blouse entre les boutons. La dentelle blanche du soutien gorge m'apparait soudain après un mouvement plus brutal et je vois le bord d'un bonnet comprimer la masse de chair gonflée que je suspecte moelleuse. Ce mouvement convulsif a aussi une autre conséquence plus troublante car elle s'est tournée face à mon coude sournoisement placé et je peux sentir alors son ventre pansu, juste à l'endroit où l'élastique des collants s'imprime dans le gras au-dessus du pubis. Je n'ose bouger, maintenant fermement le contact qu'elle semble soit ignorer, soit accepter, me plongeant dans une excitation à l'issue encore incertaine.
Le charme se rompt un instant lorsqu'elle doit venir faire le côté gauche. Je veux en avoir le coeur net et je place délibérément en saillie mon coude. L'approche de Sylvie me parait interminable. Je sens des gouttes de sueur couler sur mon front. Cet instant d'attente est un supplice d'incertitude. Et là, soudain, je jubile quand la coiffeuse vient poser sans retenue son entre cuisses contre mon coude. Sans échanger un mot nous communiquons maintenant charnellement et dangereusement dans une discrétion partagée. Instant sublime. Alors qu'elle poursuit ses gestes professionnels, un drame se joue entre ses cuisses et mon coude. J'ose l'appuyer et je sens la douceur ouatée de son buisson où mon appendice de fortune porte son estocade. Je remue doucement le coude démoniaque sans pouvoir atteindre ce graal faute d'outil adéquat mais Sylvie la fidèle, Sylvie la prude, Sylvie la sage, Sylvie la grosse, Sylvie l'angoissée se fait Sylvie la bouillonnante, Sylvie la parjure, Sylvie l'impure, Sylvie la tentatrice, Sylvie la rassurée. C'est elle qui, se hissant sur ses petits talons, vient offrir sa chatte que je soupçonne coulante et la frotter elle-même sur le coude profanateur.
Je n'en reviens pas, stupéfié par l'audace autant inattendue que perverse de cette jeune femme qui n'avait probablement jamais osé se laisser même effleurer par un autre homme que son mari. Dès qu'elle a terminé avec mes cheveux elle m'annonce que c'est fini d'une voix étranglée que je peine à reconnaître. Je me lève avec un chibre impressionnant qu'il est impossible de dissimuler et la suis jusqu'à la caisse. Elle est cramoisie. Sans doute regrette-t-elle ce moment d'égarement. Je paie et ose la regarder : un petit sourire aussi timide éclaire son visage de poupée et il me semble que derrière ses petites lunettes son regard azur se brouille. Je me dis que cette petite femme si sensuelle mérite autre chose que mon silence stupide et grossier et je lui dis enfin avant de m'éclipser :
- Maintenant, Sylvie, nous avons un secret
Un bien joli secret !
Frôlements de salon - côté Sylvie
Me voici enfin maman d'une petite fille adorable. Je l'ai conduite ce matin chez ma mère qui est ravie de son rôle de grand mère et de sa fonction de baby sitter. Ce sont les images radieuses que j'emporte dans le métro qui me conduit à mon travail de coiffeuse que j'ai interrompu pendant une année. Boudinée dans ma robe de laine, une des seules qui ne me colle pas trop depuis ma prise d'embonpoint, j'essaie de me remettre dans la peau de la coiffeuse que j'étais avant ma maternité. En arrivant au salon, le regard d'Alex, ma patronne, est aussi impitoyable que l'aiguille de ma balance ce matin. Par bonheur, les mots qui suivent mon accueil sont plus indulgents bien que probablement teintés d'ironie :
- Oh! Sylvie ! Mais que vous faites une jolie maman ! Vous êtes resplendissante de plénitude. Que la maternité vous va bien ! Allez vite vous préparer.
Quelques bises plus tard à mes collègues assorties de sourires plus ou moins narquois, je reviens plus ficelée que vêtue dans ma blouse de nylon rose qui, elle, ne tient aucun compte de ma mutation morphologique. D'ailleurs Alex vient me dire à l'oreille qu'elle va me commander une blouse nouvelle. La journée est compliquée pour moi. Je dois aux habitués raconter cent fois les mêmes choses, sur mon bébé, ma maternité, ma reprise qui doit être difficile. Je n'en peux plus. Je me sens gênée dans cette blouse qui me colle de partout et mes seins que je sais énormes me nt. J'ai voulu absolument allaiter et je viens d'arrêter alors, parfois, j'ai encore des montées de lait qui vont même jusqu'à perler en gouttes dans mon soutien-gorge dont les bonnets C sont devenus nettement insuffisants. Je me pose des questions sur ma transformation et surtout sur ses conséquences et mes angoisses me reprennent : vais-je enfin perdre cet excès de poids ? Patrick , mon mari, va-t-il sortir du rôle d'amant en sommeil qu'il s'est et surtout m'a imposé pendant toute ma grossesse ? Va-t-il me regarder autrement que comme une génitrice ? Toutes ces interrogations me poursuivent toute la journée et je termine mon dernier client épuisée, d'autant plus que j'ai fait l'impasse sur la pause déjeuner dans l'espoir d'une perte de poids désespérément aléatoire.
Pendant que je suis en train de terminer ma journée en coiffant un jeune garçon, un homme dont je crois me souvenir vaguement et qui est un client de la patronne fait irruption dans le salon sous un concert de salamalecs orchestré par celle-ci. Un bref coup d'oeil dans sa direction confirme que c'est bien ce vieux beau qui se pavanait comme un paon et qui n'a guère changé. Soudain, mes mains tremblent quand j'entends Alex me le confier. Je n'avais vraiment pas besoin de cela, mais comme toutes mes collègues sont loin d'avoir terminé avec leurs clients, il est légitime que j'en hérite puisque la patronne doit partir. C'est donc excédée jusqu'à en échapper mes ciseaux par terre que je termine l'adolescent.
Avec un sourire obligé, j'invite le don Juan suranné à s'installer sans vraiment prêter attention à lui. Mécaniquement je répète les gestes auxquels mon absence d'un an n'a pas nui, quand il m'assène un premier compliment d'une banalité certes élégante mais usée à coups de "mademoiselle" que j'écarte de suite en lui signalant ma position conjugale et familiale. Par bonheur, la mise en route de mon séchoir me libère de la contrainte de cette conversation de routine.
Après avoir réajusté son fauteuil pour entamer la coupe, je me laisse expliquer ses exigences qui sont assez classiques et je me mets à l'ouvrage. Notre conversation reprend en s'attardant sur ma condition de jeune maman. Quelque peu apprivoisée par la relative gentillesse bienveillante affichée par le trop visiblement sexagénaire, je finis par confier mes inquiétudes à propos de mon poids excessif lorsqu'une répartie pleine d'humour me désarme en me faisant éclater de rire. Y aurait-il un homme qui apprécie mes rondeurs ? me dis-je en venant m'installer sur le côté droit pour effec un délicat tour d'oreille. Je sens que j'ai rougi et je m'en veux. Je ne dois pas me distraire et je m'approche plus près de lui au point d'être contrainte d'appuyer le haut de ma cuisse sur son coude qui dépasse. Absorbée par la complexité de la tâche, surtout après une interruption d'un an de pratique, je néglige ce détail de mitoyenneté conjoncturelle comme je le suppose encore jusqu'à ce que je me déplace un peu pour couper quelques cheveux récalcitrants. Après mon mouvement l'homme se redresse et le coude vient appuyer sur mon ventre. Là, je commence à douter et je me crispe. Je sens l'os qui, me semble-t-il s'enfonce dans le gras de mon ventre qui, à cet endroit au-dessus de la limite de mes collants, forme un bourrelet copieusement rembourré. Je le regarde et je vois que son oeil droit plonge dans le bâillement de ma blouse.
Que dire ? Que faire ? J'hésite malencontreusement trop longtemps car la réaction de mon corps est plus rapide que celle de mon esprit et je comprends que mes sens, en jachère depuis ce qui doit leur paraître une éternité, prennent le pouvoir. Au lieu de m'écarter comme la bienséance le nécessiterait, je ne peux bouger et j'accepte cette pression. Il me semble même que je la veux plus forte. Ce coude devient un aimant contre lequel je ne peux rien. Une force qui aspire non seulement mes chairs mais qui fait sourdre la liqueur qui commence à inonder mon vagin. Ce type a deviné en moi l'existence d'un gouffre de vide alimenté par des mois d'abstinence sexuelle. La résurgence de mes humeurs neutralise totalement ma volonté. Je passe à gauche du fauteuil avec une seule idée en tête : retrouver ce contact torride ; me coller le pubis contre ce coude révélateur ; ressentir en moi la renaissance d'un désir si longtemps confisqué ; oublier contre un homme la déconvenue de ma métamorphose hormonale. C'est en fantoche articulé par le réveil de ma libido que je viens coller mon ventre contre le coude qui l'attend. Tandis que j'accomplis mon travail à grand peine, je reçois avec délice la pression sur mon mont de Vénus, la laissant me fouiller maladroitement. Ayant terminé la coupe mais la retardant avec quelques coups de ciseaux épars, je me soulève un peu et reçois comme si c'était un énorme pénis le coude aux creux de mes cuisses là où l'urgence se fait la plus présente. Complètement folle, je roule mon ventre par petites circonvolutions que j'espère discrètes. J'arrive à rouler ma chatte pleine de mouille contre la puissance du coude crapuleux. Les pas d'une collègue interrompent ma chevauchée malaisée mais si jouissive. Vite, je me décolle et essaie sans résultat de reprendre mes esprits.
Quasiment commotionnée par cette aventure incroyable, n'osant regarder son coupable, je me réfugie derrière la caisse, Je n'ose regarder mes collègues. Je n'arrive pas encore à m'en vouloir de m'être prêtée à ce jeu pervers. Le nez dans le tiroir j'encaisse l'argent. Je suis très mal à l'aise car je sens qu'il me dévore des yeux et je ne sais pourquoi je pense à mes collants que je sens souillés de mon jus.
C'est alors que sa voix grave et si charmeuse me sort de mes pensées insoutenables et que j'ose enfin lever mon regard vers lui, lorsqu'il me dit :
- Maintenant Sylvie nous avons un secret
Un bien joli secret !
Il me laisse, bouleversée certes par le tourbillon charnel qui m'a emportée, mais aussi qui nous a emportés. Et je répète en moi ces mots "un bien joli secret". Mais que faire d'un tel secret ?
La sonnerie du téléphone casse ma rêverie. C'est mon Patrick qui me dit qu'il m'attend dans la voiture devant le salon. Vite je me change et le rejoins et c'est une petite grosse qui s'assied sur le siège du passager auréolée d'un halo de légèreté frivole
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