Belote Chez Honta
Mon père chaussait son gros anorak kaki pour descendre au village et moi, gamin, je faisais pareil pour laccompagner. Non que jeusse eu des envies de jeu de cartes mais plutôt de retrouvaille de fille voisine au creux de chemin enneigé.
On descendait ensemble, lui et moi, le sentier escarpé du Schuss, neige gelée dure glissante. Puis nos routes différaient, lui à droite moi à gauche sous la plate-forme du télésiège jaune du Lienz.
Papa, lui, allait taper le carton chez Honta avec Caillon, Tingaud et un autre encore dont jai oublié le nom. Marcou peut être... Marcou père, car Marcou fils mon copain, ne jouait pas dans cette tribu. Marcou était mon ami et nous vivions des aventures de djeuns avec les filles, nous. On ne frayait pas avec les vieux.
Sous la plate-forme en bois du télé-siège du Lienz, dans le sombre humide et froid, une fille me guettait, Danièle. Elle nétait pas ma copine, pas encore. Mais javais compris quelle ne tarderait pas à le devenir. Elle ma chopé par la taille. Cétait une vieille, elle avait facilement un an de plus que moi. Et les privautés conséquentes.
Sa bouche était sur la mienne et ses lèvres ardentes me bouffaient tout cru.
Je ne criais pas au viol, à lépoque lidée de harcèlement nétait pas dans lair du temps. Je me régalais de tout ça et surtout de ses seins gros et mous sur mon thorax pressés. Et je pensais, vivement lété sans les pulls et toutes ces épaisseurs.
Danielle ou Danièle était grande fille costaude avec qui je me régalais de descendre lAyré. Dans la neige profonde. Surtout le début de la piste à droite dans les sapins quand les péquins faisaient trace directe tout droit jusquau bout. Comme des cons sur la neige bleue gelée.
Nous on plongeait dans le noir sur blanc sous les sapins dans la profonde jusquaux aisselles. Fallait du cran et elle en avait. Elle était fille comme jaimais. Avec couilles si je puis dire.
Faut dire que le lacet qui plongeait à droite dans le sombre des sapins de lAyré, dans le touffu dans lenneigé dans linconnu, émouvait.
Je me souvenais de la tribu Famose. Le père la mère le fils et la fille. La fille et ses cuisses qui faisaient craquer le fuseau. Et moi qui bandais et qui filais derrière pour ne rien lâcher.
Barèges mon enfance, mon adolescence, ces filles de montagne qui mont appris à vivre.
Louisette, sa sur et la fille Marcou. Et les lacs blanc bleu que lon capturait de longues balades dété avec les fils Delerue. Et puis la vallée de la Glaire, petit téléphérique depuis le haut du funiculaire. Chapelle perdue de neiges.
De ces filles de montagne jai surtout gardé Danielle découverte dans une grange sur le plateau lumière. On chantait la Montagne de Ferrat. Elle me tenait des discours de philosophie. Moi je lui disais des trucs de films de Godard de Lelouch. On lisait Planète. Et les chemins pierreux en lacets nous menaient haut dans les monts prés du soleil. Haut haut. Et on était bien et cest souvenir pour moi que cétait ma vie.
Vu que cest pour HDS que jécris ces lignes, alors il me faut y glisser du foutre sinon jaurai mauvaise note du jury et des lecteurs. Mais cest vrai quen ce temps-là, en ces lieux de nature de montagnes, les histoires de cul étaient chastes...
Les filles de mon adolescence couraient les sentiers comme izards et navaient pas penchant à baisser leurs culottes devant les garçons. Les gazelles navaient pas encore envahi nos contrées.
La Danièle dont je vous parlais un peu plus tôt était fille de ville. Mais elle aimait, comme moi, les courses de montagne. Son ventre était plat et ses seins saillaient lourds par devant.
Quand elle ma dit, arrête, me faut pisser, jai dit, va mais fais vite. Elle a baissé dun geste élégant à la fois son futal et le slip et penchée en avant accroupie elle a fait coulette sur les caillasses du chemin.
Leau claire de sa miction dévalait et moi je bandais.
Jai pensé, tout en haut, sur la mousse prés du lac, je la mettrai.
Il a fallu longtemps de grimpette pour atteindre le lac.
Les fesses de Danielle étaient rudes étaient dures et le pantacourt se gonflait à chacun de ses pas. Et moi je rêvais dy mettre la main, par en dessous. Et je grimpais. Et nous grimpions.
Au lac, le soleil sétait dégagé et innondait de clarté et de chaleur les berges rocailleuses. Danielle a dit, viens on va se tremper, on est tout suants de la montée.
Elle était laînée, elle était la grande, alors j´ai obéi. Mon short et mon slip et mon teeshirt ôtés je courai nu à leau pour plonger.
Leau était glacée mais, stoïque, je nai rien dit attendant quelle soit nue elle-aussi afin de la bien mater.
Elle devait aimer ça, se montrer...
Car elle a longuement défait ses chaussures et leur lacets, baissé son futal court, sa culotte blanche puis le chemisier carreauté aux cent boutons sur le devant.
Elle faisait sa belle en soutif teenform, touffe noire avant de plonger dans les ondes.
Les deux mains dans son dos, elle a dégraphé le corsage puis, souriante, elle est venue vers moi congelé dans leau glacée.
Vu quon avait pas de serviette pour se sécher, je vous laisse imaginer la suite de laffaire et HDS me pardonnera, on a pas baisé...
De plus, javais la zigounette complètement recroquevillée.
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