Collection Tabou. Les Mimosas (7/7)
Jai fini lavant-dernière partie de mon livre, Olga me laisse tranquille, sa grossesse avançant elle semble inquiète, elle est devenue très silencieuse.
De mon côté, cette paix que jespère définitive me permet de passer de bons moments très tendres avec Blandine, attention, quand nous avons des rapports, elle aime me dominer.
Jai pris lhabitude quelle vienne me sucer pour maider à bander, je ne vais pas faire le fanfaron, lâge me ratt, alors quand elle menjambe me plongeant en elle, me laisser faire, cest un régal.
Un point positif dans nos rapports, Blandine étant ménopausée, il nest pas nécessaire de faire attention comme dans ma jeunesse, je devrais dire notre jeunesse où les filles prenaient rarement de la contraception, nous étions anxieux tous les vingt-huit jours en attendant leurs règles.
Un jour, elles nont pas débarqué et Kevin est né, jai assumé surtout que sa maman savait baiser, elle était avide de sexe et quand elle ma quitté, jai changé de philosophie.
Les femmes mariées, les femmes des autres, impeccables, vous les sautez et vous partez, vous revenez une fois, deux fois, quand vous avez trouvé la chatte très accueillante, trois fois et basta le vingt-huitième jour, cest le mari qui en a le souci, vont-elles être là.
Dans ma jeunesse, la maladie honteuse de nos années le sida nexistait pas, nous baisions sans capote, comme je baise Blandine, sans oublier Olga, pour qu'elle est son .
Pour trouver ces femmes chaudes du cul, cétait facile, elles venaient à ma banque, dans mon bureau, elles accouraient vers moi me suppliant de leur faire un prêt.
Attention, jamais dattaque sexiste dans le cadre de mon travail, mais retrouvaille dans divers lieux dont la salle de sport.
Courir sur un tapis, alors que dans notre région nous pouvons courir à lair libre, leur paraît moderne alors je faisais moderne et je les accompagne, neuf fois sur dix, les confidences quelles mont faites me permettent de finir dans le lit de leur mari.
Maintenant, jaspire à ma quiétude et à finir mon bouquin.
« Les traces du passage des soudards sont effacées, du moins je le croyais, la vie de notre communauté reprend son rythme malgré les combats qui se déroulent dans tout le sud du pays.
Jai remplacé les deux contremaîtres en engageant un homme nouveau dans la région, il avait débarqué dun bateau depuis peu, lautre a été John, un noir, celui qui avait aidé Nat à sortir Tom de sa case pour lamener vers le fouet fatidique.
Je pensais que la vie était redevenue normale jusquau jour où Adel et moi, mettons au monde un neuf mois plus tard, Thomas pour moi et Adélaïde pour mon amie, cétait le prénom de Mama.
Nous avons vécu notre vie en dirigeant la plantation, nous avons été les premières à libérer nos esclaves en 1863, ils sont tous restés sur la plantation, mais avec une paye dhommes et de femmes libres.
On aurait pu sétonner que mon fil et la fille dAdel soit métis, mais la transformation du pays était en marche, inéluctablement, jai fait taire les commentaires déplacés, dans nos années, quelques billets étaient aussi efficaces que des coups de fouet.
Jai gardé mes liens avec Adel, jai respecté la mort de Nat comme Adel celle de Thomas, nous navons pas pour autant laissé notre sexualité à la porte de notre chambre.
Nous avons été le premier couple de lesbiennes dirigeant une plantation, plus aucun homme na partagé notre couche.
Thomas atteignait ses vingt ans, jallais souvent me promener près de la rivière ou avec mère et Nat nous avions été surpris par père, ce jour-là, il était parti avec son contremaître faire lachat de lesclave en remplacement de Tom, quil avait contribué à faire mourir.
Le contremaître nous a avoués quà quelques lieux dici, il sétait aperçu quil avait laissé son portefeuille avec les billets nécessaire à son achat.
Au lieu de reprendre le chemin normal, il lavait vu tourné vers le gué évitant le pont en bois bien plus long, mais dangereux pour lui, un jour en le franchissant, Tonnerre avait eu peur de leau et lavait projeté dedans.
À quoi tient une vie, du moins une fin de vie, en prenant le risque de faire franchir le gué à Tonnerre, il était tombé sur moi entièrement nu me faisant sauter par Nat et mère dans la même tenue se faisant caresser la chatte.
Je venais souvent par le gué leau étant presque inexistante à cette époque de lannée, quant au détour du chemin ou père nous était apparu celant notre destin, je les ai vus, Thomas était nu et Adélaïde aussi.
Ils jouaient dans un trou plus profond que les autres à sasperger, mais surtout elle lui sautait au cou, je voyais la verge de mon fils sallonger, nul doute quil était le fils de Nat, vu lengin que nous lui avions fait.
La fille dAdel de son côté avait oublié de me montrer, ou bien ai-je feint de voir, la jolie poitrine qui lui était poussée et les poils bouclés très noirs de sa chatte.
Elle a fini par lui sauter au cou, nos s mont montré que jen avais fait beaucoup avec Nat, la petite ma montré quil était possible de se faire pénétrer debout en enroulant ses jambes autour de la taille dun amant.
La force de mon fils qui la soulevait la tenant sous ses fesses la refaisant tomber sur sa hampe, a fait de moi la maman la plus heureuse du monde.
La nature était à eux, quand elle sest mise à hurler son plaisir se croyant seule avec mon fils au milieu de cette rivière, je retrouvais les cris quAdel et moi avions poussés quand les huit hommes sétaient occupés de nous.
Le soir, jexpliquais tout à Adel, je dois reconnaître que la vue de nos s copulant mavait mise en forme et comme ma petite maîtresse savait suivre mes désirs, je lui ai fait entrer lintégralité de ma main dans sa fente pendant quelle en faisait de même pour moi.
Nous qui étions sur la réserve côtés sonores en temps normal, nos s dormant dans les chambres de lautre côté du couloir, ce soir-là, nous avons fait un concours avec eux à celles ou ceux qui jouiraient le plus fort.
Tout a été officiel quand Thomas a épousé Adélaïde, tous les planteurs de la région et parmi eux, ceux qui nous avaient aidé à diversifier nos plantations après la disparition des chênes dus à la maladie en plantant du tabac.
En 1895, mon fils a été élu sénateur de notre état, il fait ma fierté, mais aussi celle dAdel, nest-il pas aussi un peu son fils, car comme toute femme de mon rang, allaiter un est trop fatigant et cest elle qui les a nourris tous les deux.
Mon lait, cest avec sa bouche quelle me la fait passer, deux fois par jour, je lui offrais ma poitrine pour quelle me soulage.
Du temps de nos esclaves, il y avait toujours une Mama parmi eux, cest la femme de John, qui lest devenu, la femme de Tom la formait avant sa mort connaissant les plantes qui guérisses, elle men donnait pour faire disparaître le lait sans que ma silhouette ne se déforme le moins du monde.
Nous savions quil y avait un risque que nos deux s aient été fécondés par le même père pendant cette nuit dorgie, mais les s étant métissés, les risques étaient minimes.
Moi, femme blanche ayant un petit métis, jétais sûr que cétait Nat qui mavait fait cadeau de son sperme alors quAdel lavait été obligatoirement par lun des blancs, nous ne leur en avons jamais parlés, ce moment de notre vie est resté au fond de nos mémoires.
Adel est morte en 1900, elle nest plus là pour voir nos s diriger notre pays à Washington, jétais absente au moment où Thomas a prêté serment sur la Bible, ayant du mal à me déplacer sur ma fin de vie.
Je passe mon, temps dans le fauteuil à bascule de mon père sur ma terrasse fumant ma pipe.
À la mort dAdel, le vide quelle a créé en moi ma poussé à fumer, jai choisi la pipe, je trouvais ça plus élégant pour la femme que je suis, même si je ne dirige plus notre exploitation laissant cela à des gens plus jeunes.
Cest dans ce fauteuil que jai écrit le mot FIN sur ma vie en 1931, trente et un an après celle qui javais connu les affres de la guerre de sécession. »
Cest fait, jai fini mon livre, quelque temps plus tard, mon fils mappelle afin de venir à la clinique, il y avait un problème.
Il refusait de men parler au téléphone.
Jai rejoint la clinique, une infirmière me conduit à la chambre dOlga.
Papa, jignore ce quil marrive, Olga a disparu, deux heures après avoir accouché, personne ne sait ou elle est voici ton petit-fils.
Je me penche sur le berceau, il est tout mignon, mais dun noir profond, jappelle Blandine à la rescousse qui éclate de rire quand elle voit mon petit-fils, Kevin a fait le nécessaire pour que nous puissions lemmener après avoir appris à le changer.
Deux jours plus tard, je recevais une lettre postée de Bordeaux.
- Beau-papa, jai fait une bêtise que je ne suis pas assez forte pour assumer, vous aviez peut-être remarqué quun cirque est passé dans notre commune, je suis allée voir le spectacle laprès-midi.
La vedette en était un clown noir, un vrai noir, il était beau, il ressemblait à Omar Sy, aussi grand et aussi beau, jétais au premier rang, il est venu me chercher pendant son numéro et je suis allé dans le rond de lumière.
Nous avons fait un tabac, jétais obnubilé, nous sommes sorties après avoir salué les spectateurs applaudissant à tout rompre, il ma proposé de me faire voir sa roulotte, bêtement, je lai suivi.
Il est devenu pressant et jai cédé, il ma couché sur son lit, a arraché ma culotte et sa verge est venue en moi.
Quand jai arrêté de venir chez vous, javais pris conscience davoir fait une bêtise, jattendais la naissance de mon fils avec anxiété, quand le médecin accoucheur la mise sur mon ventre, la catastrophe était là.
Je serais dans lincapacité dassumer mon erreur aussi jai préféré disparaître, Kevin voulait un , je lui offre celui là, adieu.
Je vous aimais bien beau-papa, soyez heureux avec Blandine, cest une femme remarquable.
Signé Olga.
Jai fait voir la lettre à Blandine, en femme de tête elle a pris les dispositions nécessaires, surtout que jignorais quil y avait rapprochement entre Clémence sa fille et Kevin mon fils depuis linauguration de ma piscine.
Cest elle qui élève celui qui nest en rien mon petit-fils en région parisienne avec ses filles et l quelle attend de Kevin.
Il a été nommé directeur adjoint de lune des plus grosses agences de notre banque, je suis fière, il a pris du plomb dans la tête.
Cest dans la piscine de Blandine que tout ce petit monde vienne voir papy gâteau comme ils mont surnommé.
Pour ma part, je vis chez elle, jai fait couper mon terrain par un géomètre, un paysagiste a planté une haie de cyprès sépare mon chalet de ma maison offert à Olga et Kevin que jai vendues.
Je vois toujours les mimosas dans la plaine quand jécris de la terrasse, mon chalet étant resté mon lieu décriture, jy vais assez tard, car je tiens à honorer ma douce.
Quant à mon livre, javais payé 3 200 pour que mon éditeur en imprime 3 000 exemplaire, jen ai vendu 38 et encore Blandine et Kevin en ont acheté un.
Mon éditeur satisfait de mon idée veut le tirer à 4 000 exemplaires, il aura comme titre « Une vie après la retraite dans les mimosas. »
Joubliais, je viens de lui envoyer un chèque de 5 000 , il faut croire en ce que nous aimons et ce que nous faisons.
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