Du Fantasme À La Réalité
Après moult années de vie commune, un couple se doit de réinventer son quotidien, car sil est vrai que le train-train est rassurant, il est tout autant certain que la monotonie mène à lennui, à la lassitude et à lamorphie de chacun.
Nous avons traversé bien des turbulences, des crises assez sérieuses pour faire voler notre couple en éclats, mais nous les avons surmontées, lune après lautre et en sommes sortis avec la certitude que rien nest jamais acquis, tout peut être remis en question, même le plus fort des sentiments.
Passée la cinquantaine, nos corps ne sont plus si appétissants, si sveltes, si fermes. Ma chérie a pris des rides et quelques rondeurs, surtout depuis quelle a arrêté de fumer ; votre serviteur a vu ses cheveux séclaircir, ses épaules saffaisser, ses tablettes de chocolat sestomper sous quelques bourrelets. En nous partageant trois mètres vingt à parts égales, on peut dire que nous sommes petits, mais dun physique avenant sans être Vénus ni Apollon ; nos amis nous qualifient de petits et mignons, et affirment que nous portons plutôt bien le poids des années.
Évidemment, comme pour beaucoup de couples, le sexe est important, très important, pour Maya comme pour moi, Bernard, son mari. Nous avons toujours aimé faire lamour. Nous pratiquons moins souvent, mais cest très bien malgré lusure du temps. Pour pimenter nos étreintes, jéchafaude des scenarii érotiques, comme celui qui mobsède et qui revient en boucle où jinvite un partenaire virtuel à se joindre à nous ; la plupart du temps, cest un homme pour soccuper de ma chérie. Celle-ci finit toujours par entrer dans mon jeu en décrivant ce quelle ferait avec cet invité. Maya sexcite en évoquant les fellations quelle administrerait, et, folie ultime, en se faisant prendre devant moi.
Ses mots se font de plus en plus osés et grivois à mesure quelle monte dans les tours : le mari devient amant par procuration, elle supplie, elle ordonne quon lui défonce la chatte, lamant la baise comme elle aime, et cest lorgasme assuré à tous les coups.
Selon les circonstances et nos fréquentations, notre partenaire virtuel sort de lanonymat et prend un visage connu ; en ce moment, cest celui de Patrick. Cest un de nos meilleurs amis. Il vient de se séparer de sa femme et passe pas de mal de temps avec nous. Naturellement, il nest pas au fait de nos secrets dalcôve ; il ne sait pas que Maya devient folle sous ses coups de boutoir virtuels : le pauvre, ça lui ferait bouillir les sangs. Notre complice nest plus impersonnel, et cela nous excite terriblement. Ma chérie devient chienne en se donnant à lui ; elle suce, elle réclame son dû, un coït vaginal viril et passionné. Quand elle repousse mes doigts furetant dans son petit trou, je proteste quelle préfère sans doute la queue de son amant, et elle me lance une réponse laconique avec un « Pourquoi pas ? » qui me rend fou. Et nous prenons un pied denfer.
Le fantasme sévanouit après le plaisir ; le visage de lamant sestompe, et Patrick redevient lami de toujours. Au sortir dune petite mort à laquelle il avait virtuellement contribué avec brio, le téléphone sonne : cest lui, bien réel cette fois. Son anniversaire est dans trois semaines, et il nous appelle pour nous inviter à le fêter avec lui, un dîner dans un bon restaurant.
Il faut trouver quelque chose qui lui fasse vraiment plaisir.
Et à quoi penses-tu ?
Je ne sais pas. Cest difficile ; il a tout ce quil faut, comme tout le monde.
Il faudrait quelque chose doriginal pour une fois.
Tu as peut-être une idée ?
Jai bien une idée, mais je ne sais pas si elle va te plaire
Dis toujours.
Tu pourrais lui faire une pipe, par exemple.
Quoi ? Tu es sérieux ? Non, bien sûr, tu nes pas sérieux.
Mais si, je suis sérieux. Cest un cadeau original et qui lui fera surement très plaisir.
Tu veux que je le suce ? Pour de vrai ?
Tu fais ça très bien
Mais je ne suce que toi !
Menteuse : tu suces Patrick à chaque fois que nous allons au lit.
Mais cest un fantasme, cest virtuel.
Hypocrite, avoue que ça te plaît, et ça texcite de le faire.
Oui, cest vrai ; mais cest juste un fantasme, et je préfère que ça le reste.
Et nous en sommes restés là. Juste quà notre étreinte suivante, où notre ami sest imposé comme amant virtuel avec plus de force que jamais. Nous étions à moins dune semaine de son anniversaire, et lévocation de la fellation licencieuse se faisait plus précise, excitante au point de nous transporter vers des orgasmes ravageurs.
Le jour venu, jai sorti de ma cave une bouteille de cognac assez exceptionnelle ; la maîtresse de maison la joliment emballée et nous avons rejoint notre ami au restaurant. Maya était en beauté, sexy à souhait dans une petite robe simple, laissant apparaître un joli décolleté, assez courte pour montrer ce quil faut sans être vulgaire. Elle sétait maquillée avec soin, ni trop ni trop peu, donnant limage dune femme mûre, sereine et bien dans sa peau, une femme à même de faire le bonheur de bien des hommes. Un cadre magnifique, un personnel stylé et attentionné, une carte pleine de promesses, la soirée sannonçait sous les meilleurs auspices.
Mon épouse avait le feu aux joues, et le grand cru suivant nallait rien arranger ; elle aimait le vin, ma chérie tout comme nous dailleurs mais tenait moins bien lalcool. Pour tout dire, elle commençait à être un peu pompette. Heureusement, il ny avait pas que du liquide ; les plats aussi se succédaient, servis par un personnel professionnel, aux petits soins et souriant. Après le dessert, la petite liqueur du patron et laddition, notre ami proposa de finir la soirée chez lui pour faire honneur à son cadeau. Nos pas nous conduisirent jusquà son appartement. Maya avait trouvé soutien et assurance en prenant nos bras ; elle marchait entre nous et riait tous les trois pas. Oui, elle était gentiment pompette, la bourgeoise ; pas saoule, mais bien émoustillée.
Cest avec le soulagement dêtre enfin arrivée à bon port quelle se laissa tomber dans un fauteuil. Dans le mouvement, la jolie robe dété remonta jusquau nombril, Maya trouva la situation tellement cocasse quelle éclata de rire en couvrant ses trésors. Pompette, délicieusement coquine et dhumeur badine ! Sa bonne humeur avait fini par nous gagner, et nous rîmes de bon cur à sa facétie.
Patrick sortit trois coupes à cognac, ouvrit la bouteille en me remerciant encore et versa le précieux breuvage. À mon grand étonnement, ma chère épouse, qui ne buvait habituellement que du vin, du champagne et des douceurs peu alcoolisées comme le Limoncello, ne protesta nullement et sempara de la coupe. Cétait vraiment une grande fine, aux effluves à la fois subtils et puissants, à la rondeur incomparable. Patrick était amateur et connaisseur ; javais plaisir à partager cet alcool avec lui. Nous en étions à chauffer nos coupes dans nos mains que Maya avait bues cul-sec.
Attention, ce nest pas du pipi de chat.
Je sais, cest fort, mais cest bon.
Tu ne devrais plus rien boire, ce soir.
Pourquoi ? Je ne dois pas conduire.
Non, mais tu narrives plus à te tenir.
Ah oui ? Et à quoi tu vois ça ?
Ah-ah-ah ! Facile : on voit ta culotte à tout bout de champ.
Ah oui ? Et cest grave ?
Non, bien sûr, mais ça nous donne chaud.
Et comme ça, vous voyez mieux ?
Et Maya écarta les cuisses. Patrick, aussi surpris que moi, lança :
Si tu tiens à nous exciter, tu devrais lenlever.
Tu veux que jenlève ma culotte ?
Je nai pas dit ça ; je dis juste que ça serait bien plus excitant si tu nen avais pas.
Tu veux voir ma chatte ?
Si tu la montres, je ne vais pas détourner les yeux.
Vous êtes des petits cochons. Tous les deux !
Maya, si prude et réservée, passa ses mains sous sa robe avec une lenteur calculée, décolla les fesses du fauteuil et fit gracieusement glisser sa petite culotte pour la jeter derrière elle. Avec la même lenteur, elle ouvrit en grand le compas de ses jambes et offrit à nos yeux concupiscents sa jolie minette dans toute sa splendeur. La toison brune soigneusement entretenue ne cachait rien ; les lèvres entrouvertes laissaient voir son puits de plaisir luisant du miel du paradis céleste. Si luisant quaucun doute nétait permis : la friponne mouillait dabondance !
Mon regard passait de cette dernière à notre hôte. Lun avait lexpression dun personnage de bande dessinée, la bouche ouverte, les yeux hors des orbites ; lautre arborait un sourire satisfait, observait avec ironie mon air médusé et leffet produit sur notre ami. Elle fut la première à parler :
On dirait que vous avez vu la Vierge.
Jamais je naurais cru que tu serais capable de faire un truc pareil.
Moi non plus.
Et alors, ça vous plaît ?
Plus que ça !
À ce point ? Ça vous fait tant deffet ?
À moi, oui.
Toi, Patrick, je comprends : cest la première fois que tu la vois ; mais toi, Bernard, ma chatte na plus de secret pour toi. Je ne comprends pas.
Cest parce que tu la montres à Patrick.
Daccord : tu bandes parce que ton copain mate ma chatte ? Petit pervers !
Je ny peux rien, ça me fait bander.
Et si joffrais à Patrick son deuxième cadeau ?
Cest quoi cette histoire de deuxième cadeau ? Vous mavez déjà gâté avec ce fabuleux cognac ; je ne veux pas dautre cadeau.
Ne parle pas sans savoir. Il ne sagit pas dun cadeau conventionnel : je me proposais de te gâter avec quelque chose de très personnel. Tu ne veux pas savoir de quoi il sagit ?
Si tu insistes, dis toujours, juste par curiosité.
Quest-ce que je fais, Bernard, je lui dis ?
Cest toi qui décides.
Et tu ny verrais pas dobjection ?
Comme on dit si bien, lhomme propose, la femme dispose. Moi jaccepte ton choix, quel quil soit.
Lapprentie coquine, plus impudique quindécise, nous laissa nous régaler de sa féminité tout en saccordant quelques instants de réflexion. Cétait plus fort que lui ; Patrick matait sans vergogne le trésor intime qui lui était dévoilé, sondant les moindres détails que le buisson brun soigneusement entretenu ne pouvait soustraire à son regard inquisiteur. Le spectacle offert par la femme et ses propos énigmatiques échangés avec le mari le plongeaient dans la plus grande circonspection.
Nul doute quil ny avait rien de prémédité ; chacun était surpris de cette situation inédite, et surtout celle qui en était linstigatrice, elle qui venait de braver les interdits, la morale et léducation et de dépasser une barrière dordinaire infranchissable en exhibant sa minette.
Désinhibée par lalcool, Maya craignait cependant datteindre le point de non-retour mais en crevait denvie. À en juger par létat de sa jolie fente toute trempée, ses premiers pas dans lexhibitionnisme et leffet produit dans nos pantalons lavaient bougrement excitée ; le bon vieux coup de larroseuse arrosée. Hors des sentiers battus de nos us et coutumes conjugaux, elle cherchait désespérément à accrocher mon regard ; elle quémandait lencouragement ou la désapprobation pour pousser laventure plus avant. Sans la moindre chance dy parvenir : les hommes sont lâches, cest bien connu. Certes, je bandais comme un bouc à la pensée de la voir se comporter en salope, mais jentendais ne rien assumer, pas une once de responsabilité même si je vivais la situation la plus bandante de toute ma vie.
À vrai dire, je ne savais sur quel pied danser ; la raison me commandait de tout arrêter, mais javais envie de folies, pas dêtre raisonnable ; comment dire « stop » quand on pense avec sa bite ? Je me concentrai sur le vide sidéral, le nez dans ma coupe de cognac. Patrick copiait ma conduite ; il venait de vider son verre à petites gorgées pour se donner une contenance et semblait faire des plans sur la comète, sans doute tenaillé entre le noble sacrifice du renoncement au plaisir sur lautel de lamitié sacrée et une furieuse envie de se jeter sur cette femelle offerte.
Qui ne dit mot consent : mon manque de réaction équivoque pouvait passer pour de la complaisance, ce qui ne risquait pas de faire tomber son érection. Taraudés lun par lattrait pervers de la transgression, lautre par lespérance de goûter au fruit interdit, nous étions tous deux suspendus à la décision souveraine de ma princesse. Aucune parole ne fut prononcée. Pas un bruit. Latmosphère était devenue étrangement électrique ; « muy caliente » serait lexpression la plus exacte, chacun se demandant ce que les deux autres allaient faire.
Quand la reine du bal se décida enfin en lui faisant signe de lindex pour le faire venir à elle, Patrick répondit à linvite en parcourant à la vitesse de la lumière les quatre pas qui les séparaient.
Je surpris le sursaut de recul de notre ami quand la main féminine se posa sur son entrejambe ; il la laissa le masser sans faire le moindre geste et ne bougea pas une oreille tandis quelle défaisait un à un les boutons de sa braguette. Ma chérie avait franchi le Rubicon et venait de plonger la main dans le pantalon de Patrick. Elle se saisit du membre bandé comme un ressort et le sortit pour le caresser à lair libre. Tandis quelle le branlait doucement dune main, elle défit le bouton de la ceinture et tira pantalon et boxer jusquaux genoux de notre ami. Elle me lança alors un regard de défi et emboucha la queue de Patrick.
Jétais abasourdi de voir comment la situation avait tourné en quelques minutes ; javais à peine eu le temps de voir le pénis de notre ami. Un réflexe incontrôlable de vanité masculine mamena à le jauger par rapport au mien, dévaluer quil était bien plus fin, un peu plus court, avec lapparence dune jeune carotte toute rose et bien droite. Mon égo de mâle se trouva conforté dans un comparatif à mon avantage. Avec un membre au-dessus de la moyenne de dix-huit centimètres de long par cinq de diamètre, je me rassurai en estimant que je pourrais satisfaire mon épouse bien mieux que ce concurrent moins bien doté.
Jen étais là dans mes comptes anatomiques que Maria lavait promptement englouti. Elle entama alors une fellation magistrale, le suçant du gland jusquaux couilles. Elle navait jamais voulu me faire une gorge profonde, protestant quelle nétait pas une avaleuse de sabre, et là, sous mes yeux, elle ne se faisait pas prier. Javais beau me dire que la verge de Patrick avait la taille adéquate, jétais jaloux de la prouesse de ma chérie. Difficile de dire combien de temps dura ce traitement de rêve ; cette dernière pompait avec envie tout en massant les bourses. Maya suçait et plantait ses yeux dans ceux de Patrick, puis dans les miens, se concentrait à nouveau sur sa tâche, puis rejouait du regard.
Qui aurait pu résister plus de quelques minutes ? Sûrement pas moi ! Jétais tellement excité que jétais sur le point dexploser dans mon caleçon sans avoir à me toucher. Patrick voulut prévenir lofficiante de limminence de sa délivrance ; il ouvrit la bouche, mais aucun son nen sortit à temps. Maya ne sarrêta pas pour autant ; elle ralentit simplement la cadence de son travail de sape. Tandis que son partenaire éjaculait dans sa gorge, elle avalait le sperme en déglutissant au fur et à mesure des giclées, jusquà la dernière goutte. Quand elle estima que Patrick avait vidé ses bourses, la butineuse ressortit le membre encore raide de sa bouche, le lécha sur sa longueur, en nettoya le gland à petits coups de langue en louchant vers moi avec une indicible expression de satisfaction.
Un film muet, incroyable ! Je venais dassister in vivo à limprobable scène pornographique dont javais écrit le scénario. Je ne men étais pas encore remis quelle se levait du fauteuil, rajustait sa robe et saisissait son sac à main pour partir ; je la suivis. Patrick remonta son pantalon avec hâte pour nous raccompagner sur le palier. Quatre bises, pas dautres paroles quun simple « au-revoir » et nous étions dehors.
Sans que je sache pourquoi, nous sommes arrivés à la maison au pas de course. La porte à peine refermée, nous nous sommes jetés lun sur lautre. Maya était plus chaude que jamais, moi je navais pas débandé depuis quelle navait plus sa culotte : rien ni personne ne pouvait mempêcher de baiser cette coquine que je ne connaissais pas sous ce jour. Ses lèvres, sa bouche avaient le goût du sexe et du sperme dun autre, et cela me mettait encore plus en rut. Maya se laissa tomber sur le lit ; elle était en feu. Je plongeai avec délice dans son con liquéfié et chaud comme de la lave en fusion. La furie réclamait une queue ; la mienne était raide comme la Justice. Je la pris à la hussarde, avec sauvagerie, et nous eûmes en quelques minutes un orgasme dune intensité rare avant de sombrer tels quels dans un sommeil profond.
Nous navons émergé que le lendemain. Maya était toute joyeuse ; ni elle ni moi navions de remords : elle avait osé, javais permis, nous venions dassouvir un fantasme, et cela nous convenait. Le petit déjeuner, une douche, et hop, retour au lit pour un nouveau câlin. Nous fîmes lamour plus posément que la veille. Limage de Maya qui suçait en gorge profonde décupla mon envie de la posséder.
Apaisés, nous avons essayé danalyser ce qui nous était arrivé, un débriefing sur loreiller en quelque sorte. Maya sinquiéta :
Tu ne men veux pas trop de ce que jai fait hier ?
Pas du tout ; ce fantasme était dabord le mien. Jaurais pu dire « stop » avant que tu nailles plus loin, mais je ne lai pas fait.
Oui, mais jai enlevé ma culotte sans demander la permission.
Là, jai vraiment été surpris ; mais jusque-là, tu navais rien fait de plus que de jouer les vilaines filles un tantinet exhibitionnistes.
Je nai pas compris ce qui ma poussée à le faire ; je nétais pas saoule.
Jai cru que Patrick allait faire une attaque !
Une attaque, non, mais jai bien vu la bosse de son pantalon.
Il bandait comme un âne.
Je narrivais pas à détacher les yeux de sa braguette ; javais envie de voir sa queue. Tu nas pas idée à quel point jétais excitée à lidée de la sucer !
Et tu las fait.
Oui. Je métonne encore de lavoir fait. Qui plus est, sous tes yeux !
Cétait dingue ; ça ma rendu fou.
Jespère que tu as ressenti de la jalousie
Bien sûr. Je suis passé par des accès de jalousie, mais sans cesser de bander à me faire mal.
Je suis contente que tu sois jaloux, et aussi que tu bandes pour moi.
Ce que je nai toujours pas compris, cest pourquoi nous sommes partis comme des voleurs.
Javais une très bonne raison ; tu as vu dans quel état jétais en arrivant à la maison ?
Tu veux dire super excitée ?
Cest rien de le dire
Quand jai fini ma pipe, javais tellement envie de me faire baiser que si je nétais pas partie sur le champ, jaurais demandé à Patrick de me prendre devant toi.
Tu en avais envie ?
Jen mourais denvie !
Et pourquoi tu ne las pas fait ?
Tout simplement parce quon nen avait pas parlé. Je me suis permis de réaliser notre fantasme ; cétait seulement de faire cette pipe, et comme on dit si bien, sucer nest pas tromper : je pense que je nai rien fait de très grave. Je ne voulais ni te blesser ni thumilier, je men serais voulu.
Je te remercie de penser à moi ; ça me rassure, et je sais que tu maimes. Tu las sucé comme dans un rêve coquin mais, en vérité, javais plus ou moins conscience que ça pouvait aller beaucoup plus loin.
Et si cétait arrivé ?
Jaurais attendu mon tour. Nous aurions fait notre premier trio.
Donc, tu consens à ce que je fasse lamour avec un autre homme ?
Dans les circonstances dhier soir, oui.
Et aujourdhui ?
Tu en as encore envie ?
Si je te dis que oui, ça te paraîtrait mal ?
Alors, cest oui ?
Oui, javoue. Je ne pensais pas ressentir du désir pour Patrick ; tu ne peux pas savoir à quel point jai adoré le sucer. Jai adoré sa queue, jai adoré le goût de son sperme.
Ce que jai vu, cest que ta fente coulait comme une fontaine.
Tu crois que lui aussi la remarqué ?
De la façon dont il te reluquait la minette, ça métonnerait quil ne se soit aperçu de rien
Jai trop honte.
Vu comment tu mouillais, tu ne dirais pas non sil te la mettait dans la chatte ?
Ben non.
Et par derrière ?
Peut-être ; il a un sucre dorge passe-partout.
Sil te sodomise, je te préviens : je te fais la même chose dans la foulée.
Cochon, tu ne penses quà ça ! Tu sais quoi ? Tu es idiot, mais je taime comme tu es.
Le reste du dimanche passait tranquillement, chacun installé dans ses occupations quand un problème professionnel vint perturber mon repos dominical et je dus passer une grosse partie de laprès-midi dans les locaux de ma boîte.
De retour en début de soirée, je retrouvai ma petite femme chérie assise à la table du séjour, échangeant quelques messages sur son smartphone. Elle était ravissante dans son vêtement favori pour rester à la maison les beaux jours, une robe de plage qui lui arrivait juste sous les fesses, quelle portait sans autre chose quune petite culotte. Pour ma part, je ne trouvai que des avantages à cette tenue qui laissait voir les fesses dès quelle se penchait un peu ou levait les bras, et les nichons qui ne manquaient de séchapper par les échancrures. Je massis près delle. Elle leva sur moi ses beaux yeux noirs, me gratifia dun regard plein de tendresse et dun sourire à faire fondre un iceberg. Tandis le rose lui montait aux joues, elle prit un ton de confession pour mannoncer :
Jai eu de la visite pendant ton absence
Un dimanche après-midi ?
Tu veux savoir qui ?
Oui, bien sûr.
Je te raconte, mais à une condition.
Tu mintrigues. Laquelle ?
Promets-moi de ne pas minterrompre et de ne pas te mettre en colère.
Ça fait deux conditions, pas une.
Si tu veux. Promets-moi.
Je promis ; elle ne fut donc pas interrompue.
Avec la même désinvolture quen parlant de la pluie et du beau temps, Maya assena des révélations qui me laissèrent KO : la visite de Patrick, le petit café, la restitution de la petite culotte oubliée hier, un sentiment dinachevé, sa tenue qui ne cachait rien propice à chauffer lambiance et finissant par provoquer laveu dun désir réciproque, léchange dun baiser torride, Maya qui conduit notre ami dans notre chambre, létreinte sur le lit conjugal, lenvie de déguster le sucre dorge, le plaisir de retrouver le goût dune semence suave, la surprise dune raideur recouvrée en quelques minutes, laveu de la prise dune forte dose de Viagra, un ventre en fusion criant famine, les exploits de Patrick dopé jusquaux yeux, une chevauchée fantastique, ma chérie ravagée par un violent orgasme, puis un second, sa reddition absolue et sa première sodomie, la pénétration et le coït anal sans douleur, lapologie du passe-partout, la découverte dun nouveau plaisir, une deuxième sodomie pour parfaire linitiation. Et pour finir, la promesse mutuelle des deux amants de ne plus jamais recommencer.
Maya ne culpabilisait en rien puisquelle navait rien fait dautre que ce que javais déclaré accepter le matin. Sauf quelle lavait fait hors de ma présence. Et que je lavais accepté surtout parce que jétais certain que cela ne se ferait jamais. Jétais tellement sous le choc que je ne pris pas tout de suite conscience quelle avait fini de parler et attendait ma réaction.
Merde, merde et merde ! Les règles du jeu mavaient échappé ; le deuxième acte sétait joué sans moi. Au lieu de dire « stop », javais encouragé mon épouse à se montrer coquine. Et comment blâmer mon cocufieur ? Lépouse qui lui montre sa chatte trempée puis qui le gratifie dune fellation magistrale, le mari qui mate et qui consent, une fuite pour ne pas succomber à un désir charnel incontrôlable
il pouvait parier sans risque sur la nature généreuse dune femme qui aime le sexe. Du coup, il avait frisé loverdose de stimulant sexuel et conquit le Graal dans ma propre couche.
Que je suis con ! Cocu et con ! Tellement con que malgré la jalousie qui me tordait le ventre, je bandais comme un âne en rut. Jamais mon taux de testostérone navait grimpé si haut en quelques secondes. Je navais plus quun but : profiter à mon tour de la garce qui se tenait devant moi, la culbuter sur le lit et me jeter sur elle. Je lui arrachai sa robe, déchirai sa culotte et la pénétrai sans ménagement. Lenculée, elle allait prendre cher !
Notre couche sentait le stupre. Maya puait le mâle, le sexe et le sperme, et cela me rendit encore plus fou. Je la baisai en la traitant de grosse pute et de salope ; elle me nargua en disant que je navais pas idée à quel point elle pouvait lêtre, et nous eûmes tous les deux lorgasme le plus dévastateur de notre vie. Étrangement, je trouvai des ressources insoupçonnées pour bander à nouveau. Jen voulais plus : je voulais ce quelle avait offert à son amant et mengageai par lentrée des artistes.
Le passage était étroit mais tapissé de sperme, et jeus tôt fait de sentir mes bourses sur ses fesses. Je criai en lenculant ; Maya rétorquait par des mots orduriers, vicieusement, comme une sadique qui enfonce le clou qui fait mal. Elle défiait ma virilité, mettait en doute ma capacité à satisfaire une salope comme elle, et neut de cesse de me traiter de cocu quaprès avoir joui elle-même et mavoir fait exploser dans ses entrailles.
Justice était rendue : javais couvert la semence de son amant dans son con et dans son cul.
Après cette petite satisfaction, la jalousie me vrilla à nouveau le cerveau, la jalousie et le dégoût de moi-même. Maya quant à elle était très contente de cette situation inédite. Arguant que la concurrence savérait le plus efficace des aphrodisiaques, elle proposait de se faire sauter de temps en temps par des amants de passage pour stimuler sa libido et la mienne. Sauto-qualifiant de salope à temps partiel, elle essayait de me convaincre que javais une femme idéale, putain au lit, épouse respectable en dehors. Quand dautres auraient fait profil bas après avoir trompé leur mari, Maya avait réussi à prendre lascendant sur moi dans les choses du sexe et des sentiments.
Maintenant que jappréhendais mes propres fantasmes, elle affichait les siens sans la moindre pudeur. À chacune de nos étreintes, elle commençait par me remercier de lavoir poussée à faire une fellation à notre ami ; je lavais ouverte à une nouvelle sexualité. Elle nourrissait mon imaginaire en racontant avec force détails le menu de sa coucherie avec Patrick ; tout ce quelle avait fait avec lui y passait. Elle se délectait avec sadisme de mes réactions, me sachant jaloux de ses sensations, de son désir, de son plaisir, évidemment de ses sentiments. Elle prenait alors sa position favorite sur le dos, bassin relevé, ordonnait le pilonnage vigoureux de son ventre en poussant dimpératifs « Baise-moi
» dune voix rauque. La salope confessait quelle avait noué ses cuisses sur le dos de son amant pour laccueillir en elle ; elle lui avait donné les mêmes ordres, assortis de « plus fort, plus vite » pour quil comprenne quelle aspirait à être violentée par un conquérant peu soucieux de lui faire mal ; grâce sans doute au Viagra, elle avait été comblée au-delà de ses espérances tant elle avait été besognée selon ses exigences.
Maya aiguillonnait sadiquement mes ardeurs en vantant celles de Patrick quand il la chevauchait ; il aimait la baiser, à tel point quil avait qualifié son con de huitième merveille du monde. Il pouvait le confirmer et il ne se privera pas de le faire , ma femme était un bon coup au lit, une des meilleures affaires de la ville. Puis elle se projetait dans des fantasmes issus de sa toute nouvelle soif de libertinage : elle clamait son besoin de grosses bites, il fallait quelle se fasse défoncer par une double pénétration et vantait la pluralité masculine. Menaçant de chercher par elle-même dans le voisinage, elle mexhortait à recruter durgence dans mes relations un ou deux bons baiseurs en ajoutant quelle ne cherchait pas de prix Nobel mais « des bites sur pattes » pour reprendre son expression, assez dignes de confiance pour la prendre sans capote, déverser en elle des litres de foutre et partir sans faire dhistoire.
Jadis prude et réservée, cette nouvelle Maya se complaisait dans les mots crus et les expressions les plus obscènes, se décrivait comme une salope en manque, usait de sarcasmes en sachant que je navais pas le cur à répliquer. Elle avait trouvé une source dinspiration qui la mettait en chaleur et me rendait dingue : le spectre du cocufiage ne manquait jamais de déclencher en moi une crise aigüe de jalousie assortie dune érection à toute épreuve. La perfide, elle savait sy prendre
Je connaissais ses tours et ses pièges, mais elle se jouait de moi et de mon imaginaire. Jessayais de faire fi de ses provocations, mais jamais ne pouvais mempêcher ni de faire montre de ma jalousie, ni de bander comme un âne en rut. Ça marchait à tous les coups.
Quoi quil en soit, Patrick et Maya neurent plus de relations sexuelles, du moins à ma connaissance. Notre ami sétait réconcilié avec sa femme, qui ne sait ni ne saura rien de cette histoire de cul. Je fus bien tenté de rapporter à sa compagne notre infortune mutuelle et de la persuader dappliquer la loi du Talion je naurais pas dédaigné ses appâts, et la vengeance aurait été bien douce mais le syndrome de larroseur arrosé me fit renoncer, avec la certitude que Maya ne manquerait pas loccasion de se faire sauter par Patrick et sans doute dautres queutards.
Comme avant, nous sortons tous des quatre en couple. Aucun sous-entendu, aucune attitude déplacée nest jamais venue troubler notre relation damitié. La seule différence avec avant, cest que Patrick a baisé ma femme ; peut-être la baise t-il encore. Il connaît lintensité de ses orgasmes, il a vu la folie de son plaisir dans ses yeux et sur son visage. Pouvait-il renoncer à la huitième merveille du monde ? Pouvait-il vraiment se priver de posséder une femme chaude comme la braise à laquelle il était si facile de donner dénormes orgasmes ? Comment renoncer, quand cette femme a crié de plaisir, vous a supplié de la baiser avec toute la passion et la furie dont elle fait preuve ? Et ma femme, un des meilleurs coups de la ville selon la rumeur, avait-elle à cur de ne pas me tromper ? Se fait-elle sauter par Patrick ? Crie-elle son désir et sa jouissance sous le joug dune bête de sexe ? Dès que je vois Patrick, ces pensées et ces doutes me rendent fou de désir et de jalousie.
Cétait comme si lorgasme adultère avait engendré une assurance de séductrice, le triomphe du sexe faible. Jonglant avec mes contradictions, ce Machiavel en minijupe singénie à entretenir ma suspicion et ma jalousie, comme en aguichant dautres hommes qui finissent par la draguer en ma présence. Ou encore, elle sort dans des tenues limites et sans culotte la plupart du temps ; elle se laisse discrètement mater et me confesse son émoi et ses tentations quand elle chauffe à blanc un voyeur à son goût. Pour se faire pardonner, elle se jette sur moi en arrivant à la maison, mexhorte à profiter de son état, et je me soulage en rudoyant son con volcanique, pour son plus grand plaisir et pour le mien.
Autre : elle sépile le minou et mexplique avec la plus insupportable expression dinnocence que les mecs quelle connaît préfèrent les abricots tout lisses ; ce serait plus plaisant à voir et à consommer. Malgré mes soupçons, je nai jamais réussi à confondre lépouse adultère, mais je ne me départis pas de la lancinante impression de passer juste après un autre, et ça me fait bander comme à mes vingt ans.
Bizarrement, je suis bien plus jaloux des baisers que Maya a donnés à notre ami que du sperme quil a déversé en elle ; ce nest pas lacte adultère qui me mine, mais toute la passion quelle y a mis, les mots tendres quon séchange quand on a tout donné. Jai la hantise que mon aimée ne deviennent la proie consentante de baiseurs sans scrupules, détalons qui vont la pervertir par des orgasmes tels que nos ébats conjugaux ne paraîtront plus que fadaises. Je crève de trouille à lidée que laddiction à la luxure ne la détache peu à peu de moi : elle finira ment par préférer la couche dun pourvoyeur dorgasmes.
Je ne supporte pas lidée de la perdre, et je suis condamné à vivre avec ça, avec le désir de faire son bonheur et linsupportable sentiment dimpuissance à combler pleinement la femme de ma vie.
Si lAmour est éternel, je suis condamné à perpétuité !
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