Rue De La Gaieté

RUE DE LA GAIETÉ
(Récit romancé d’après une expérience personnelle datant de plusieurs décennies).
J’étais un célibataire loin de chez lui, en vacances et amoureux de Paris. J’étais à l’hôtel dans le 8e mais je passais souvent mes soirées à Montparnasse. C’était surtout en voyage que mes pulsions sexuelles étaient les plus fortes et elles étaient surtout dirigées vers les hommes, surtout les hommes plus âgés (j’avais 35 ans). À Montparnasse, je faisais la ronde des sexshops et voyais quelques films. À l’occasion, des regards se croisaient mais rien découlait de la visite de ces établissements (sauf une fois à Lyon, mais c’est une autre histoire). Même les quelques cinémas étaient presque déserts et sans intérêt pour celui qui était en chasse.
Un soir je m’étais éternisé jusqu’à 20 heures dans le quartier et je décidai de manger dans un petit restaurant sur la rue de la Gaieté. On m’installa à une table simple près du fond du restaurant et qui faisait face à l’entrée ainsi qu’à deux rangées parallèles de tables pour une ou deux personnes (comme la mienne). Le jeune serveur était particulièrement gentil et on se faisait des sourires pleins de sous-entendus. Je regardais le menu lorsqu’un homme assez bien mis s’installa à une des tables du centre. Il avait dans la cinquantaine et semblait un habitué, car il commanda sans regarder le menu. Quelques minutes plus tard, un homme court et rondelet, avec casquette et visage rougeaud, occupa une table plus près de moi et à quelques mètres du premier client. Cet homme court représentait pour moi le type de l’agriculteur français. Il semblait aussi un habitué car il parla au serveur en lui donnant des nouvelles des Halles et de ses visites fréquentes. Je l’entendis dire au serveur qu’il était encore à Paris jusqu’à la fin du mois et de son loyer. Je savais que pour plusieurs représentants ou travailleurs autonomes qui passaient au moins un mois à Paris, il était plus économique de louer un appartement pour le mois que d’habiter à l’hôtel.


L’homme bien mis avait le nez plongé dans son journal tout en mangeant ses crudités. Je ne voyais pas en lui un futur compagnon de plaisirs nocturnes. Par contre, le monsieur des Halles avait commandé son vin et me fit un signe de la tête lorsqu’il prit sa première gorgée de l’éternel Côtes du Rhône des restaurants parisiens. Je lui répondis avec un grand sourire.
Le serveur qui savait par mon accent que j’étais étranger, s’approcha et me demanda sans détour si j’étais en chasse. Je lui répondis par l’affirmative.
« Ce monsieur vient d’Orléans et travaille aux Halles quelques mois par année. J’ignore ce qu’il fait. Il vient ici souvent. Il m’a confié qu’il cherchait des rencontres occasionnelles entre hommes. Il loge tout près. Je vous souhaite bonne chance », dit le serveur en souriant.
Une fois le contact établi entre nous par l’intermédiaire du serveur, on pouvait déguster notre dîner sans perdre de temps en signaux et en correspondance secrète. On avait rendez-vous ensemble pour la suite.
Mon compagnon sortit le premier et pendant quelques instants, lorsque je quittai le restaurant à mon tour, j’ai eu peur de l’avoir raté. Il était à quelques vitrines de là et je ne l’avais pas vu. Il y avait quelques passants mais on en profita pour finaliser notre rencontre :
« Tu veux ?. C’est chez moi. », dit l’homme rougeaud
« Oui. On se suce ? », dis-je tout bas
« Oui. On suce. Douche puis tu me prends si tu veux », ajouta l’homme
« Parfait », dis-je
On remonta la rue de la Gaieté et on marcha pendant 10 minutes en silence jusqu’à un immeuble assez neuf qui abritait des appartements loués au mois. Mon compagnon s’appelait Hubert. C’était grand et bien équipé chez lui. Il me fit le tour du propriétaire et on était tous les deux un peu timides. Finalement il fit les premiers pas et me coinça en entrant dans la chambre. On s’embrassa avec fougue tout en se caressant à travers nos vêtements d’été. On se sépara pour se déshabiller mais on reprit le baiser avant d’avoir terminé tout à fait.
Finalement nus, les deux hommes bandés et prêts au sexe que nous étions se retrouvèrent sur le lit. Il m’avoua qu’il était marié. Ça ne changeait rien. J’avais couché avec plusieurs hommes mariés. Il était grassouillet et j’étais assez mince, lui poilu et moi plutôt imberbe. On s’embrassait beaucoup et finalement on se plaça en 69 pour une bonne sucette entre hommes. On s’était installé sur le côté ce qui nous permettait de se tripoter les fesses. Il avait de grosses fesses mais assez fermes. J’adore les hommes avec de grosses fesses et elles étaient poilues. On était deux bons suceurs. On se travaillait les couilles avec la bouche et le cul avec les mains. On prenait notre temps, on changeait le rythme, on léchait la fente puis on enfonçait la bite jusqu’à ce qu’elle touche au palais. Je gémis quand je sentis que j’allais jouir. Il fit la même chose et notre orgasme fut presque simultané. J’aime beaucoup le 69 surtout avec un homme qui suce à fond, qui ne s’arrête qu’une fois la jouissance atteinte. On s’embrassa à pleine bouche pour bien mêler nos cadeaux.
Côte à côte sur le lit, on discute d’un peu de tout, de sa femme, de son travail, des occasions qu’on avait eu de baiser avec des hommes. On décida de prendre une douche. On voulait se lécher le cul. Bien secs et sentant le bon savon, on reprit nos ébats tous les deux bien bandés. Il me lécha la cul le premier et le fit très bien. Je voyais qu’il avait beaucoup d’expérience, ce qui était rare pour un homme marié. Puis se fut mon tour. Je lui enfonçai ma langue le plus loin possible et lui donna un avant-goût de ce qui se préparait. J’aimais bien sentir ses fesses poilues se frotter contre mes joues.
Il se mit en position. C’était évident qu’on se voulait beaucoup. Je jouais avec mon gland, le passant de haut en bas dans la raie de ses fesses. Je le pénétrai lentement jusqu’à ce que mon gland disparaisse entièrement entre ses fesses. Je faisais l’aller-retour lentement, poussant ma queue plus profondément un centimètre à la fois.
Il gémissait. Lentement il se positionna à plat ventre sur le lit et sa queue frottait contre le drap. Je m’étendis de tout mon long sur son corps. Je lui tirai mon premier coup en criant, puis mon second, mon ventre collé à son dos. On s’était bien accouplé et il avait jouit sur le drap. Ça été une de mes bonnes baises surtout à cause de l’homme que j’aimais bien. On dormit jusqu’au lendemain matin.
Je le quittai assez tôt car je devais prendre l’avion pour retourner chez moi au début de l’après-midi. Je pris l’adresse de l’immeuble. À cause de sa femme, il ne voulait pas me donner son numéro de téléphone. De mon côté, je ne savais pas quand je reviendrais exactement. Ce serait dans un an ou peut-être deux. On s’embrassa dans l’appartement avant mon départ. J’étais triste -et lui aussi, je crois.
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Je suis revenu à Paris presque deux ans plus tard. Je retournai sur la rue de la Gaieté. Le serveur du restaurant avait quitté depuis longtemps pour une autre ville (j’avais son nom). L’immeuble était toujours là bien sûr. J’ai décrit Hubert au concierge et il ne se souvenait pas de lui mais il n’était pas en poste depuis longtemps.
Ce soir-là je suis retourné au restaurant. Hubert n’était pas là mais le nouveau serveur me fit un sourire plein de sous-entendus. Ce soir-là j’ai trompé Hubert.
FIN

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