Voisine
Jétais ta voisine et jaimais bien ça.
Jaimais ça réellement très beaucoup, et même en sus vachement beaucoup.
Je te rencontrais surtout dans lascenseur et souvent, au matin, tu avais une baguette de pain chaud en main et le pain sentait bon et moi je matais tes fesses et, je ne savais pas pourquoi lodeur du pain chaud faisait mouiller le gousset de ma petite culotte.
Comme qui dirait conséquence dodeur de pain chaud. Va savoir comment ça se faisait...
Dans lascenseur, tes yeux étaient baissés, de timidité probablement assurément.
Les miens itou, étaient baissés. Mais moi, plus crûment, cétait pour mater ta braguette au zip gonflé de belle santé matinale, quils létaient, mes yeux, baissés.
Ma main vibrait, comme pathologie de Parkinson, et se tendait, coudrière, vers la tige raide qui dessinait sous le velours du futal un relief saillant analogue à celui de la baguette festivale que tu tenais serrée contre toi, contre ton thorax.
Jétais voisine en retenue et, si je laissais ces matins-là, mes pensées vagabonder, jamais, je te le jure, je naurais osé ... mettre la main à ton paquet, pourtant si fort extrèmement attrayant.
Pourtant, dix fois ces mois derniers la cabine avait été vide dautres voyageurs et javais eu velléité, à ces occasions, de bloquer le mécanisme dun appui discret du coude sur le bouton ad hoc pour ensuite magenouiller, descendre le zip et tenfourner, telle vestale fellatrice, à fond de gosier.
En deux mots, voisin, tu mémouvais.
Mais comme jétais fille sage je restais, comme une conne, sur mon quant-à-soi.
Tu le crois ?
Enfin, pourtant jen voulais...
Tu men veux pas, voisin, dêtre ainsi fille facile ?
Pas ma faute à moi si jai le cur artichaut et les yeux mandarine.
Les filles tu sais, sont comme ça, elles. Nous on y peut rien si nos rêves de princes charmants nous mènent à chaque fois dans des turpitudes de sexe débridé.
Nous, les filles, dans ces moments-là, on pense des trucs bêtes comme Marie qui se fait baiser par Gabriel mais nest coupable de rien vu quelle na pas vu venir la longue bite épaisse et dure de lArchange. Sûr que lAnnonciation sest faite dans le creux de loreille par derrière. Malin, Gabriel !
Je revois les tableaux renaissance, or et stupre, de choses coquines religieuses, les bondieuseries. Et on voit bien, au sourire épanoui de Marie, quelle prend son pied, raie culière ouverte aux invites et chants des chérubins.
Enfin, pour en revenir au thème de lhistoire que je veux vous raconter, moi jétais la voisine dun mec quavait lair bien sous tous rapports et je me pourléchais en douce les babines en imaginant diverses approches.
Sûr que la pipe impromptue dans lascenseur bloqué entre troisième et quatrième avait un charme ... façon Cosmopolitan.
Mais moi, la voisine, mine de rien, javais un côté fleur bleue qui nattendait quun pouce vert, complice, pour germer.
Aurait-il, ce grand gars, le doigt furtif mais déterminé qui écarte le gousset et plante direct au point G en caresse du charnu, appuyée, dans le mouillé.
Moi, jétais grande fille, seins lourds sur le devant et chatte sauvage, poilue, touffeuse aux cent circonvolutions visqueuses, agitée de compulsions pour dire mon contentement en rythme saccadé.
Moi jaimais les bras des garçons qui vous serrent qui vous aiment.
Enfin, tout ça pour vous dire que ce voisin était à mon goût et que je me régalais de bientôt sentir son poids lourd sur moi.
Comme un cheval mort aurait dit Johnny. Aque je taime.
Moi je pensais plutôt comme un mustang sauvage ... cest plus sympa, non ? Bassin levé cambré à sa rencontre et cur de pirate en palpitation avant lultime fulgurance.
Mon ventre était en attente, trempé.
Nous les filles, on bande pas comme les gars. En revanche on mouille à que cest même pas croyable quon peut faire ça ...
Autant.
Ce soir-là, je tavais rencontré au Carrefour Market, tachetais des trucs pour bouffer. Tavais un sac marqué «un jour peut être» avec des dessins impressionnistes de fille floue en paysage de neige.
Moi jai tout de suite compris quon allait, ce soir, partager notre dîner. Et même plus si affinités.
Alors jai viré les saucisses Herta de ton caddy et jai glissé en place des trucs de cuisine thaïlandaise garantes de libido exacerbée.
À ton appart, on a tout dabord filé sous la douche pendant que le souper mijotait au microonde.
Tétais mec simple et normal et as abaissé ton boxer avec le futal, dun seul et même mouvement. Le bitos était modeste comme qui dirait en repos et je me suis collée nue contre toi.
Ta douche avait gros débit deaux chaudes et nous nous sommes mutuellement ensavonnés. Ta bouche était prégnante et violait ma bouche de langue active.
Soudain jai ressenti comme une visite, comme une part de toi qui simmisçait en moi. Ton ventre était collé au mien et le mien létait également à toi.
Voisin, mon ami, je suis ta voisine mais ceci suffit-il à faire de nous des amants ?
Moi, jétais bien
Quand on est bien, normal, on na pas envie de changer...
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