Chapitre 16 : Union
Sam est en camp de vacance. Ladoption sest bien passée, il ny a eu aucun souci. On a accueil pendant quelques jours une jeune fille, mais depuis quelques se-maines, il ny a rien eu. Avec tout ce travail, Sylvain et moi navons pas pu faire lamour très souvent, juste des coups rapides pendant les heures de cours de notre fils. Ces vacances nous donnent loccasion de prendre notre temps et de profiter lun de lautre. Jen ai tellement envie de mon homme, au point que ça ne dure pas très longtemps. On sallonge sur lherbe, nus, près de la piscine, lun face à lautre. On se masse le pied, comme on le faisait avant :
-Ça fait du bien, lance Sylvain.
-A qui le dis-tu. Jaime notre fils, mais cest mieux quand il nest pas à la maison.
-Ça me rappelle lépoque pas si lointaine où on sest installés ici. La pre-mière semaine, on na pas porté beaucoup de vêtements.
-Cest vrai. Et le week-end de tes trente ans, dans la chambre.
-Pourquoi on ne sest jamais mariés ?, demande-t-il soudain.
-Parce quon ny a jamais pensé.
-Ça mest arrivé, très souvent. Jai failli acheter des alliances.
-Tu veux quon se marie ?
-Non, on lest déjà à notre manière. Je viens de le comprendre.
-Cest ce que jai toujours pensé. Je nai pas besoin dun papier ou dun bi-jou, juste de toi et de ton corps. Ton amour est la seule preuve nécessaire.
Je me penche vers lui, et je lembrasse tendrement. Mon dos craque, et je me souviens que je nai plus vingt-cinq ans. Dire quà cette époque je pouvais lui faire lamour plusieurs fois daffilé. Maintenant, je mestime heureux si on le fait deux fois par jour. Le côté positif, cest que les préliminaires durent plus long-temps, et lexpérience acquise nous permet de mieux nous satisfaire lun lautre. Je mallonge près de lui, front contre front. Le soleil sèche nos corps humides, et je sens arrivé le moment où je devrais me rhabiller. Jai déjà eu un coup de soleil sur la queue, ça fait un mal de chien, et on serait privé de sexe.
Sylvain me tend mes vêtements et je me réfugie sous le parasol. Lui, il reste nu sous le soleil, le visage tendu vers sa chaleur. Il a presque trente-sept ans, et il est tel que je lai connu il y a si longtemps. Pour moi, il na pas changé, et il ne changera jamais. Il est ce garçon qui ma fait accepter ma queue, qui ma montré que je suis beau à ma manière, que jai aimé à la première seconde où jai posé les yeux dessus. Je souris malgré moi, les yeux fermés :
-Pourquoi tu souris ?, me demande-t-il.
-Je viens de me souvenir de notre première rencontre. Tu mas donné une érection, je me suis branlé sous ma douche.
-Toi aussi ? Enfin moi, cétait sur mon lit. Quand Coralie nous a quittés, pendant le repas, javais quune envie, que tu mallonges sur la table.
-Jaurais pas dit non, je nattendais que ça, que tu me dises de te toucher. Mais je suis content quon ait été patient. Notre premier baiser a été meilleur.
-Le plus beau de ma vie. Et la première fois quon sest vus nus ?
-Tu nas pas été surpris par ma queue, ni rien. Au contraire, tu as tout de suite su quoi faire.
-Cest parce que jétais préparé, jai passé des heures à limaginer et à penser au pire. Comme par exemple, un gland si énorme quil nentre pas dans ma bouche. Lhorreur, je trouve, ne pas pouvoir te sucer.
-Je vois ce que tu veux dire.
Jéclate de rire, parce que moi, je ne métais pas préparé. Tout comme je navais pas été préparé pour notre première pénétration. Jai pensé lêtre, ça sest fait sans que je le prévoie. Le petit sourire sur le visage de Sylvain confirme que lui aussi repense à ce jour. Je ferme les yeux, mon sexe se tend. Il se peut que je naie pas encore perdu toute ma vigueur. Je me laisse aller à ce souvenir pendant que Sylvain caresse mes jambes.
Je me réveille, cest enfin le week-end. La semaine a été longue, Sylvain et moi, on na pas pu beaucoup se voir. Son chef la à faire beaucoup de remplace-ment, et il devient dingue.
Maurice, son père, maccueille chaleureusement, et mannonce quil dort tou-jours. Sylvain est rentré à plus de deux heures du matin, alors quil devait finir à vingt-deux heures. Je jette un il dans sa chambre, il est paisiblement endormi au-dessus de son lit. Je retourne dans la cuisine où une tasse de café mattend. Maurice semble inquiet, bien quil essaye de le cacher. En posant quelques ques-tions, je comprends quil a des soucis à son travail, et bien sûr, il trouve que son fils en fait trop pour mettre de largent de côté. Je suis daccord avec lui, il doit abandonner ce poste pour une formation.
-Mince, dit Maurice, il est presque onze heures trente, il faut que je passe au pressing. Tu restes pour manger ?
-Ça dépendra de Sylvain. On na rien prévu de particulier.
-Daccord. Alors, à plus tard.
Je décide de retourner voir Sylvain. Il ne porte que son slip noir, il est sur le ventre, ses longues jambes poilues dépassent du petit lit. Je me déchausse, et mallonge près de lui. Je hume son odeur, sueur et musc, mon mélange favori. Il ne bouge pas dun pouce, il a le sommeil lourd. Son souffle est paisible, il soulève à peine sa poitrine. Je pose ma joue contre son dos, et mes yeux se ferment pendant que je caresse légèrement sa peau. Je ne veux pas le réveiller, juste être en contact avec lui. Si je mécoutais, je serais nu. Pour compenser, je durcis dans mon bermuda.
Le temps passe sans quil ne remue, et ça me convient parfaitement. Je contrôle mon érection pour quil ne la sente pas trop.
Sylvain finit par se réveiller, et se met sur le côté, son cul contre ma bosse. Il se frotte en ronronnant de plaisir, je caresse son ventre et me colle contre lui. Il tourne la tête vers moi et on échange un long baiser. Sa main cherche mon sexe, mais je me dérobe. Je glisse hors du lit, et il se met sur le dos juste pour mexciter. Il sétire, son pied au niveau de ma bouche, mon plus gros point faible. Je résiste facilement, il a besoin dune bonne douche. Je lui claque le pied, et il comprend mon message. Il se redresse en baillant, et me sourit :
-Bonjour beau gosse. Il est quelle heure ?
-Presque midi et demie. Ton père est sorti faire une course.
-Hmm, on est seuls, viens, jai envie de toi.
-Non, dis-je fermement. Pas chez ton père. Maintenant, va te laver, je te prépare à manger.
Je réchauffe le café, et je fais une omelette à la tomate pour nous deux. Il re-vient tout propre, habillé dun bermuda en jean et dun de ses débardeurs. Il met le paquet pour me faire plaisir. Il dévore son assiette, et je lui en refais une autre qui subit le même sort. A la fin, il se frotte le ventre de contente-ment, et allonge ses jambes sur une chaise. Que ne ferait-il pas pour me plaire ? Il ne comprend pas que sa seule présence est un aphrodisiaque pour moi. Je fais la vaisselle pendant quil se détend. Un rayon de soleil réchauffe son visage, il a lair dun ange.
-On fait quoi, cette après-midi ?
-Je voudrais te montrer un truc, répondis-je. Je crois quil est temps que je partage un de mes secrets avec toi.
-Là, tu mintéresses, dit-il en se redressant. Je croyais tout connaitre de toi.
-Cest pas vraiment un secret, en fait. Tu comprendras quand on y sera.
Je lui donne une claque sur la cuisse, il se lève, et se penche pour laisser un mot à son père. Son cul frotte contre ma queue, et je mime une sodomie, les mains plaquées sur ses hanches. Ce petit jeu dure quelques secondes, et il sassoit sur la table, mattire à lui et on sembrasse. Il essaye de baisser mon bermuda mais je me dérobe encore, et je sors de la maison. Il me rejoint dans la voiture, bou-deur, et je le laisse un peu mijoté. Puis, je pose la main sur sa cuisse, et il entre-lace ses doigts aux miens pour les embrasser. Je récupère ma main pour con-duire, et il retrouve sa joie.
-On va à Ainay ?, me demande-t-il.
-Entre autre, oui. Avant ça, on va aller acheter des fleurs.
La tombe brille sous le soleil. Sylvain tient la plante quon vient dacheter, des géraniums multicolores. Ma mère en mettait tous les ans sur les balcons. Je magenouille et jarrache les mauvaises que je jette dans la poubelle. Sylvain reste un pas en arrière, un peu mal à laise. Je pose les fleurs bien en vue. Puis, je massois et jinvite Sylvain à en faire de même. Il obéit, réticent.
-Ce nest pas un sacrilège, et cest plus pratique que de rester debout. Maman, Papa, je vous présente Sylvain. Chéri, cest mes parents.
-Ravi de vous connaitre, dit-il. Votre fils est un être exceptionnel.
-Il exagère un peu, là. Cest lui qui me rend exceptionnel. Sans lui, je suis tout à fait ordinaire.
-A mes yeux, tu es tout sauf ordinaire. Alors, arrête de te dévaloriser devant mes beaux-parents. Heureusement quil est avec moi, je montre au monde le vrai lui. Encore un peu et jen fais une gravure de mode.
-On verra ça.
On continue à parler un moment et je raconte quelques souvenirs joyeux. Je linterroge également sur sa propre mère, et la vérité mhorrifie. Sylvain me la révèle avec un profond dégout et une dureté que je ne lui connais pas. Je com-prends mieux pourquoi il nen parle jamais, et je lui jure de ne plus aborder ce sujet à lavenir. On descend à la rivière pour parler de ça, une petite promenade à lombre des grands arbres qui poussent au bord de la Sologne. Jaimais venir là, étant petit pour jouer. Cela se trouve au pied de léglise, un autre lieu symbo-lique du village.
-Ma mère nest pas morte, me dit-il en tremblant. Mais pour moi, cest comme si elle létait. Mon père la connue un peu par hasard, il avait vingt-huit ans, elle dix-huit ans. Ils ont eu une brève liaison, et le résultat, ce fut moi. Elle a débarqué chez mon père un matin, et lui a annoncé sa grossesse. Elle ne voulait pas garder le bébé, elle voulait me faire adopter. Il devait signer des papiers de renonciation de ses droits. Il a refusé, il a décidé de mélever seul. Il a payé tous les soins, elle a accouché et il ma emmené loin delle, en échange dun chèque. Elle na même pas regardé le bébé que jétais. Elle est partie, et na ja-mais cherché à me rencontrer. Je nen ai pas envie non plus.
-Je suis déso
, commencé-je.
-Ne dis pas ça, sil te plait. Tu nas pas à lêtre. Cest à elle de sexcuser, et de toute façon, je men fiche.
-Ce nest pas vrai, tu es tellement en colère que tu as envie de frapper quelque chose ou quelquun. Chéri, cest normal dêtre en colère contre elle, mais surtout tu veux quelle réponde aux mille questions que tu te poses. Cest à toi de voir ce que tu souhaites. En attendant, on va te trouver un truc à frapper.
-Ça ira, je ferai un tour à la salle de sport plus tard.
-Daccord. Tu es prêt pour une autre surprise ?
-Allons-y.
On retourne à la voiture. Je suis le chemin familier que je nai pas emprunté de-puis plusieurs semaines. Sylvain retrouve peu à peu son calme, bien que toujours fébrile. Le rejet de sa mère est une tâche dans sa vie quil narrivera jamais à éliminer. Tout ce quil peut faire, cest tenter de comprendre que cette femme a fait un choix, non pas celui de le rejeter lui, mais plutôt de lui laisser une chance davoir une vie meilleure. Je ne prétends pas savoir ce qui sest passé dans la tête de sa mère, mais je me dis quelle aurait pu tout simplement disparaitre et mettre au monde son sans prévenir son père. Au lieu de ça, elle a été trouvée le père de l, en sachant quil pourrait assumer son rôle. Elle a fait un pari sur lavenir de son fils à naitre qui a réussi. Sylvain nest pas prêt à entendre cette vérité.
La maison est toujours en vente, il y a eu plusieurs visites et chaque fois, cest pareil. La maison plait, sauf quelle est mal située. Cest une maison faite pour une famille, mais les familles veulent être plus près des grandes villes, tout en restant à la campagne. Jai bien eu une offre au prix que jen demande, les gens lont retirée parce quils ont trouvé mieux ailleurs. Je désespère de la vendre enfin. Pas que jai besoin dargent, je veux juste tourner la page. Sylvain semble apprécier les lieux, il ouvre des yeux ronds. Il savance vers lentrée, et jouvre avec ma clé :
-Cest chez toi, ici ?, demande-t-il en tournant sur lui-même. La maison de tes parents ?
-Oui, jessaye de la vendre, cest pas facile.
-Pourtant, elle est superbe, tout est refait à neuf.
-Seul hic, elle est loin de tout, ça fait peur aux acheteurs.
-Pourquoi tu ne la gardes pas ?
-Elle est trop grande pour moi, pardon pour nous. En plus, elle est char-gée de trop de souvenirs douloureux. Ce nest plus chez moi, ici.
-Je comprends, pourtant tu as envie de la garder, ça se voit dans tes yeux.
-Je ladmets, une part de moi a déjà pensé à comment je la meublerais. Je nous ai imaginés dans ce salon, devant la cheminée, en hiver, et derrière nous il y a le fantôme de mes parents.
-Daccord, je saisis mieux, maintenant. Je taiderai à trouver un acheteur.
-Avant, suis-moi.
Je lemmène dans le jardin, et on sinstalle dans lherbe avec la glacière que jai emmenée avant de partir. Sylvain ne tient plus et membrasse longuement en massant mon sexe. Il arrache presque mon bermuda et gobe ma queue dun coup en sétouffant. Je pousse un han de plaisir, et je glisse la main vers son anus pour le doigter. Il sallonge pour me faciliter le travail, et jenfonce deux doigts humides en lui. Il se cambre de plaisir. Très vite, je perds la tête, et je baisse son bermuda pour lécher son trou en le doigtant. Sans men rendre compte, il a cessé de me sucer, et il lève les fesses. Je me redresse, je crache dans ma main.
La pénétration se fait en douceur. Je pose mon gland contre son trou, il ne bouge pas. Je le sens tendu, alors, je me branle entre ses fesses. Ça fait long-temps que je rêve de le faire. Je masse ses reins, il se détend. Je tente de nou-veau, et je pousse mon gland en lui. Il crie et se crispe, je marrête le temps quil shabitue à la sensation, et cest lui qui recule lentement. Il souffle fort en gémissant, mais continue. Mes mains, posées sur ses hanches, le guident dans cette pénétration. Il sarrête à la moitié du chemin et je ressors de lui. Cette fois, je me charge dentrer en lui, centimètre par centimètre, crachant sur ma hampe pour la lubrifier.
Au bout de plusieurs essais pendant lesquels Sylvain a arraché des touffes dherbe et sest égosillé, je suis en entier en lui. Je le redresse pour lembrasser et je le pilonne en douceur, déclenchant des frissons dans son corps. Il souffle fort, transpire, ma queue coulisse en lui avec faciliter grâce à ça. Heureusement pour lui, je suis trop excité pour faire durer le plaisir, mon sperme monte vite dans ma queue. Je le pilonne plus fort et plus vite, mes couilles claquent contre son cul. Je sors ma queue et je gicle sur ses reins en grognant. Je me branle encore entre ses fesses, et un peu de jus coule dessus et glisse sur sa raie. Je tremble tant ça a été fort. Sylvain sécroule sur lherbe, du doigt jatt mon sperme quil lèche.
-Encore, me supplie-t-il. Cest meilleur que je le pensais.
-Tu nas pas eu trop mal ?, minquiété-je.
-Pas autant que je laurais pensé. Toutes ces heures de préparation avec tes doigts, ta langue et mon gode, ça ma bien aidé. Tu avais raison, jaurais pas pu tenir sans ça.
-Ça manquait juste de lubrifiant. La salive, cest bien, mais moins quune bonne crème. Jen ai à mon appartement.
-Alors on se dépêche de rentrer.
Mon éjaculation dans le monde réel me tire de ma rêverie. Sylvain a du sperme partout sur le visage, il lessuie du doigt que je suce avec délice. Il se branle au-dessus de ma bouche ouverte, et gicle avec force. Javale son jus comme je lai toujours fait. On sembrasse, je suis un peu essoufflé. Sylvain se rhabille, et sinstalle près de moi. Il transpire la forme, malgré un léger voile de sueur sur son front.
-Notre première fois, dis-je, ça a été lun des plus beaux jours de ma vie, cest celui où je me suis uni à toi. On est mariés, et cest tout.
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