Collection Histoire Courte. Soirée Étape (1/1)
Encore un hôtel de merde, une soirée de merde, jen ai mare de ce travail de représentant de commerce, mais après plus de deux ans de chômage et Babette qui est toujours prompte à faire flamber ma carte, je navais pas le choix quand Pôle Emploi m'a proposé ce poste.
Le lit, encore une nuit blanche, je sens les ressorts du matelas, il doit avoir senti plus de cul saffaler dessus que de poils que jai sur mon propre cul.
Regardons la télé, cest vrai, ce soir, cest PSG, Réal sur Canal+, voyons si cette chaîne est en service.
Jallais dire merde, à part Arte, aucune chaîne ne fonctionne, jai habitude, inutile dappeler la réception, ils vont me dire quils appelleront le réparateur, demain, mais je serais déjà parti.
Il a fait chaud en ce mois de juin, même en Bretagne dans cet hôtel donnant directement sur la plage.
Je plains les vacanciers qui auront une semaine à passer ici en juillet ou en août, je prends un bain dans une baignoire qui est écaillée à plusieurs endroits, par chance leau est chaude.
Me laver à leau froide cela aurait été un comble.
Dix-neuf heures, je téléphone à Babette, je serais tranquille pour le reste de la soirée, je noublie pas depuis quelle ma passé une chasse la semaine dernière en Alsace alors que nous habitons à Paris.
Je passe la conversation, malgré tous les inconvénients de cet hôtel, je lui dis que tout va bien.
Une demi-heure à regarder la mer presque dhuile, alors que jaurais espéré une mer démontée, comme au temps de mon enfance où je venais sur la côte près de Lorient.
Vingt heures, je prends mon portefeuille, je vais payer ma chambre sans oublier ma facture après le repas, lautre fois, dans une autre soirée étape, au matin la réception était fermée et jai dû attendre plus dune demi-heure et jai loupé un rendez-vous.
Jirais après-manger, la réceptionniste, qui doit être la patronne, est en train de prendre des rendez-vous au téléphone.
Salle de restaurant, une jeune serveuse mindique une table, sur celle voisine, Ouest-France, je le prends, je vais regarder la page des sports en remplacement du match de foot.
Je vois arriver une femme dune quarantaine d'années, environ mon âge que la serveuse fait sasseoir à la table voisine de la mienne, cheveux impeccablement coiffés avec un chignon, tailleur strict sur chaussures à talons.
Repas étape, soupe ou éternel pâté de foie avec cornichon, je prends de la soupe, cela me rappelle mon enfance quand je venais chez ma grand-mère.
Ma voisine prend du pâté de foie.
Je lentends marmonner.
Il est dégueulasse, jaurais dû prendre de la soupe.
Un peu plus loin de notre table, un marin pécheur mange de la soupe, il fait profiter tout le monde des gorgées quil ingurgite.
La femme me regarde, je la regarde.
Dix minutes, avec seul le bruit des cuillères surtout quand lhomme racle le fond de son assiette.
Nouveau regard entre nous.
Avant larrivée du plat principal, la femme me regarde.
Êtes-vous en soirée étape ?
Oui !
Et vous
Oui !
Cinq minutes, le rôti de porc chou de Bruxelles en boîte arrive.
Quen pensez-vous, cest dégouttant, cest un morceau de gras.
Et les choux de Bruxelles sont en boîte.
Détrompez-vous, ils sont congelés.
Heureusement quils les ont fait cuire.
Pardon ?
Pas marrante, la dame, ou elle na pas compris ma blague.
Congelé, heureusement quils les ont fait cuire, on aurait mal aux dents sils sortaient du congèle.
À oui, je navais pas compris.
Dix minutes sans un mot, de toute façon, notre conversation, sil y a conversation, est plate.
Fromage ou dessert.
Lun ou lautre, pas les deux ?
Je demande à la serveuse.
Vous êtes en soirée étape, cest lun ou lautre.
Et si je veux les deux !
Vous avez un supplément de 5 .
Fromage.
Je vous apporte une assiette et vous madame !
Monsieur, voulez-vous mon dessert, le soir, je mange légèrement, le café est compris dans votre menu soirée étape.
Oui, je vais demander à la patronne si je peux donner votre dessert à monsieur.
Voyons autrement, quavez-vous comme dessert ?
Crème brûlé, île flottante, tarte aux poires.
Elle me regarde, avec ses doigts, elle me fait voir 1, 2 ou trois, je lui réponds de la même façon, 2.
Île flottante.
Je note, un fromage, et une île flottante, avec un café pour madame, et vous monsieur, un café aussi.
Il est compris dans le menu.
Monsieur, jai autre chose à faire que découter vos bêtises, je viens de le dire à la dame.
Jignore si nous avons le même menu, soirée étape.
Nous éclatons de rire avec la dame, comme elle le dit.
Non, jai déjà peur de mal dormir dans votre lit.
Allez le dire à la patronne, je moccupe du restaurant.
Je passe le reste du repas, je me lève, je salue la dame et je passe à la réception, tout est éteint, je monte dans ma chambre.
Il fait nuit quand je regarde par la fenêtre, je vois la plage, je ne pourrais pas dormir, jaurais dû éviter le café.
Je descends et je marche un peu sur le sable encore chaud.
On se promène !
Le lit est pourri et le café mempêche de dormir.
Moi aussi, asseyez-vous près de moi, je ne mords pas.
Cest celle que la serveuse appelait la dame qui est assise là, je ne laurais pas reconnu dans sa robe à fleurs et son chignon défait, ses cheveux tombant en cascade.
Êtes-vous mariée ?
Oui, avec deux s un garçon de 16 ans et une fille de 12 ans.
Je naurais jamais cru que vous aviez des s si grands.
Flatteur et vous ?
Marié avec Babette, trois garçons, 10, 9 et 8.
Une grande famille, vous aimez votre femme, pardon question incongrue, je naurais pas aimé que vous me posiez une même question.
Aimez-vous votre mari ?
Bien joué, je laime et je lui suis fidèle depuis le jour de mon mariage, et vous.
Je ladore, je nai rien à lui reprocher.
Elle vous manque, vous êtes représentante de commerce !
Oui !
Comme moi, il fait bon ce soir, regardez les étoiles commencent à sortir du ciel.
Jadore limage, la nuit de plus en plus noir permet aux étoiles de plus en plus visibles.
Pour lever la tête, je suis si prêt quelle pose sa tête sur mon épaule dune façon tout à fait naturellement.
Pardon, ne me dites pas que nous nous sommes embrassés !
Si, et jai beaucoup aimé.
Je nai jamais trompé mon mari depuis notre mariage.
Moi idem avec ma femme.
Nos bouches, malgré cet état de fait, se retrouvent, ma main se pose sur son sein que je sens nu sous sa robe.
Je sens sa main se poser sur mon sexe, je bande comme je ne lai pas fait depuis longtemps, sa bouche est suave, là encore, Babette ne ma pas embrassé comme cela pendant des années.
La dame semble intéressée par mon sexe, jouvre mon jean enfilé après manger avant de ressortir.
Sa bouche qui monte et qui descend tout au long de ma hampe, sa langue friponne qui me lèche divinement avant que sa bouche revienne sur la mienne.
Pas de soutien-gorge, pas de poils sur la chatte qui soffre, je suis fière, si elle ma dit vrai quaucun homme que son mari ne la eu.
Elle écarte les cuisses, je nage dans sa cyprine qui séchappe de son corps, elle m'a sucé, elle se laisse sucer avant que je ne la prenne, ma queue a un plaisir intense quand je me présente à sa porte alors que je la vois se mordre le point.
Très rapidement, je sens que cela saffole au niveau de son sexe et jai le plaisir de lui offrir un magnifique orgasme, je jouis en même temps, je ne me souviens pas que ma verge est expulsée autant de sperme, les jets se succèdent aux jets et si quelquun est dans le coin, impossible dignorer que deux êtres se soient donnés du plaisir
Je mécroule à ses côtés, dans la nuit, je sens que lon me suce, la coquine en veut encore, elle me fait de nouveau bander et cest elle qui vient semmancher sur elle, je me laisse faire, Babette na jamais fait cela.
Je la fais jouir comme un bon mâle que jespère être, le jour se lève, du bruit dans le village nous réveille, elle est toujours dans mes bras, son corps couvrant le mien, elle se relève, comme moi.
Un dernier baiser, main dans la main, nous rentrons vers lhôtel, je la quitte après un dernier baiser, je vais me doucher, je descends, elle déjeune, je massieds à la table voisine.
Elle semble ne pas me connaître, mais je sais que ce nest quune façade, elle se dirige vers la réception, elle a refait son chignon et son tailleur, je la suis au comptoir un simple geste, elle me prend subrepticement ma main.
Ça a été madame !
Les matelas, ce nest pas ça.
Jen attends des nouveaux demain, et vous monsieur, vous avez bien dormi.
Comme un loir,
Nous sortons, sa voiture est près de la mienne, nous sommes en même temps dans nos coffres pour ranger nos valises.
Jespère avoir loccasion de te recroiser sans une soirée étape.
Moi aussi, tu resteras un excellant souvenir.
Elle monte en voiture et me fait un petit signe de main quand elle passe près de moi.
Incroyable, quelle nuit alors quelle avait si mal démarré, le plus bizarre, cest que jignore son nom comme elle ne connaît pas le mien.
Ce soir, je serais de retour à Paris et je retrouverais la routine avec Babette.
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