La Saga Des Esclaves Au Château Du Marquis D'Evans (Épisode N°1212)

Kate au Château (Saga se passant au Moyen-Age, écrite par Kate & textes améliorés par MDE) – (suite de l'épisode N°1201) -

Alix et Antonin :

A la ferme, la mise en place du plan s'organise, frère Justinien avait apporté des précieuses informations, entre autres qu’Henri-Jules de Grenois, avait amené Louis-Etienne en affirmant qu'il était un opposant fanatique et était accusé de sorcellerie par l’Inquisition. Autre information, le Comte Baudouin de Courtenay avait cru celui qu'il croyait être son ami et avait accepté d'enfermer le jeune homme dans ses souterrains. Alix était stupéfaite de ces fausses accusations de sorcellerie montées de toutes pièces pour éliminer Justinien…

- Ma cousine, je suis désolé de ce que mon père fait endurer à votre famille.
- Ce n'est pas de votre faute, mon cousin.

Thomas, le frère cadet, de frère Justinien était présent et il lui demanda

- Thomas, pourrais-tu te procurer un plan des souterrains pour Alix et Antonin ?
- Je veux vous aider mais comment les obtenir sans éveiller les soupçons? Mais je vais essayer.
- Merci Thomas, dit Alix, avec un sourire charmant mais ne te compromet pas, nous aurons surement besoin de toi plus tard.
- Ne vous tracassez pas, mademoiselle...

Arrivée de Clémence au Château :

Un matin Eléonore et Clémence de Maisondieu se présente au Château, le Seigneur Charles d'Evans les reçoit sans son salon privé, Ronan est également présent.

- Madame, mademoiselle, soyez les bienvenues, s’exclama le Seigneur d'Evans
- Bonjour, Monseigneur, répondirent-elles
- Ravi de vous revoir, dit Ronan respectueusement
- Merci à vous, Messire d'Evans

Après ces quelques banalités d'usage, le Seigneur d'Evans reprit :

- Votre mère vous a t'elle expliqué ce que j'attends de vous et de votre présence ici ?
- Oui Sire, j'accepte bien sûr de donner des leçons à votre jeune fils mais je ne peux être soumise comme ma sœur
- Je ne vous y force pas, mademoiselle, ce n'est pas mon but
- Merci Sire
- Bien, Messire Léon va vous montrer vos appartements et vous présenter mon fils.

Clémence salue sa mère et suit Messire Léon, tout en se disant qu'il est assez séduisant. Elle fut donc affectée au service du second fils du Seigneur d'Evans, Enguerrand. Elle lui apprend la lecture, l'écriture et les chiffres. Clémence a une patience extraordinaire car Enguerrand, âgé de 15ans, veut savoir tout sur tout. Elle s'entend très bien avec lui et en plus des leçons, elle lui apprend à jouer aux dames et aux échecs. Clémence prend ses marques au fil des jours qui suivent et passe du temps aussi avec ses amies soumises. Un jour, alors qu’elle donnait un coup de main à Lucie, à laver le linge au lavoir du Château, Clémence lui demande :

- Depuis quand, es-tu soumise?
- Quatre ans
- Et ? … C'est comment?
- C'est un honneur d’être aux pieds du Maître à son service, à sa disposition où, quand et comme Il le veut.
- Tu n'as jamais envie de pouvoir refuser ?
- Sa satisfaction et Son plaisir sont mes priorités, je suis heureuse uniquement quand Il est satisfait. Tu peux refuser mais il faut en payer le prix et tu subiras Sa volonté de toute façon et auras une punition en prime alors tu ne refuses pas. Et puis quel bonheur de Lui obéir ! …
- Il te punit, parfois sans raison ?
- Non, car Il est juste et quand Il punit, c’est justifié. Et puis Son bon plaisir est le seul motif qu'il me faut.
- Si tu y trouves ton bonheur...
- Je rêve ou tu songes à devenir soumise, toi aussi ?
- Je ne sais pas … Vous avez toutes l'air si heureuses.
- Nous le sommes, mais c'est un choix qui demande des sacrifices, tu dois renoncer totalement à toi-même pour Lui appartenir entièrement et t'en remettre à Lui en tout et en toute confiance. Le Seigneur d'Evans est un grand Maître. Si tu es Sa propriété, en échange, il prend soin de toi de ton corps et de ta santé. Et en plus, tu es sous Sa protection. Et surtout sache qu'Il n'impose jamais rien qu'on ne puisse supporter et là est Son Art et Sa parfaite Maîtrise de la Domination.
- Hummm, je vois ! Alors, j’avoue que je vais y réfléchir…

Clémence réfléchit donc, pesant le pour et le contre. Et après une réflexion intense, elle se décide et c’est ainsi que quelques jours plus tard, un matin, elle sollicite le Maître pour une audience :

- Messire Léon, je voudrais parler au Seigneur d'Evans, ce n'est pas urgent, mais est-ce possible ?
- Je vais voir, je vous ferai chercher quand il voudra vous recevoir.
- Merci Messire Léon.

Clémence allait rejoindre Enguerrand, quand elle croisa Ronan

- Bonjour Messire d'Evans
- Alix... heu non plutôt Clémence ! (elles sont vraiment identiques, ces jumelles, se pense-t-il) Je voulais vous voir…
- Oui Messire, que puis-je pour vous ?
- Aimeriez-vous faire une promenade à cheval avec moi ? demande t'il timidement
- Ce serait un plaisir, Messire mais je ne monte pas, j'ai peur des chevaux
- Ah oui, je comprends … Et à pied dans le parc du Château ?
- J'en serais ravie Messire, mais je dois m'occuper de votre frère avant.
- Bien sûr, alors avant le repas du midi cela vous convient, dans le hall ?
- Avant le repas du midi, dans le hall d'entrée, c'est entendu, approuve Clémence.

La leçon de lecture se passe bien Enguerrand est bon élève, une fois celle-ci terminée, elle rejoint Ronan qui l'attend dans le hall d'entrée

- Je suis ravi de votre installation au Château.
- Merci Messire, mais peut-être, devrais-je le quitter au retour d'Alix
- Pourquoi donc?
- Alix et moi sommes jumelle, si elle est en danger, je le ressens, c'est pour cela que je suis ici...

Ils marchent en silence ou en discutant de choses et d'autres en bonne camaraderie. Après plusieurs heures, elle lui annonça.

- Il faudrait rentrer, il se fait tard
- En effet, mon père ne supporte pas que mon frère ou moi, soyons en retard pour le repas du midi.

Elle s'apprêtait à regagner sa chambre quand Messire Léon lui informa :

- Le Seigneur d'Evans vous recevra ce soir après le souper dans son salon privé.
- Merci Messire Léon

La journée se passa tranquillement et après le repas du soir Messire Léon vient la chercher dans sa chambre et la mena dans le salon privé du Noble.

- Attendez ici, Le Seigneur Charles d'Evans va arriver
- Merci beaucoup

Il sortit laissant Clémence seule puis le Seigneur arriva :

- Mademoiselle de Maisondieu, vous vouliez me voir ?
- Oui Sire, je vous remercie de me consacrer de votre précieux temps.
- Je vous en prie ! Que se passe-t-il ? Un souci avec Enguerrand ?
- Non, au contraire, c'est un garçon charmant et doué...

Voyant Clémence soucieuse et hésitante, il se voulut rassurant :

- Parlez sans crainte, je vous écoute
- Je ne sais comment dire, Sire
- Commencez par le début
- Voila ! … Je …je … suis intriguée par vos soumises
- Mes soumises, pourquoi donc ?
- Elles semblent si heureuses, même Alix est plus épanouie depuis qu'elle est à Vous.
- C'est un choix, je n'ai jamais personne ! La vraie soumission, pour être épanouie, est celle qui est consentie pleinement…
- Bien sûr, Monseigneur, ce n'est pas ce que je voulais dire.

Clémence commençait à perdre le fil de ses idées. Mais le Seigneur d’Evans n’était pas dupe et comprit vite l’objet de la demande d’audience de Clémence :

- Dois-je comprendre que cela vous tente ?
- Je … Je … ne le sais pas moi-même Sire, je pense que oui mais j'ai également un peu peur mais je suis aussi assez excitée par cette éventualité…

(A suivre…)