Cellule Conjugale, Fatigue Sexy Et Langage Sale

"Dialogues Interdits" : une série de mini-nouvelles sans narration, uniquement faite de dialogues. Confessions crues, drôles et surprenantes entre amis...



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### Cellule conjugale ###
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— Quand j’ai su qu’il prendrait du ferme, je n’ai pas eu peur de son absence… Deux mois, on pouvait les tenir. Surmonter l’épreuve…
— C’est que tu dois l’aimer alors !
— J’ai aussi eu confiance envers le pénitencier. Je me suis renseignée, le directeur était classé parmi les progressistes. Il autorise souvent des cellules conjugales.
— C’est quoi ?
— Une petite pièce à l’écart où le mec peut être avec sa nana pendant quelques heures. S’il y a bon comportement du détenu, on peut lui autoriser un certain nombre d’heures par mois. Jusqu’à quatre. Et tu peux diviser comme tu l’entends.
— Par exemple seize petits coups lapin-lapine de quinze minutes chaque ?
— Ou bien deux gros et longs coups de deux heures.
— Et la plupart des détenus ont quel rythme ?
— Ceux qui baisent vite demandent toujours au moins une demi-heure Trop la honte pour eux de demander moins, après ils se font vanner par les potes. En taule, faut surtout pas perdre la face.
— Tant mieux ! Ils tirent leur gonzesse vite fait et les vingt-huit minutes restantes ils peuvent développer un peu plus l’affection et la discussion. Et sinon, coucher de façon chronométrée dans une cellule fermée, c’est angoissant ou excitant ?
— Plutôt excitant. De toute façon faut se faire une raison. Ce qui me gêne surtout, c’est son infidélité.
— Je pensais que la taule était justement l’endroit par excellence à risque d’infidélité zéro.
— Je le soupçonne de me tromper avec des hommes. Qu’il vienne pas se plaindre après.



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### Fatigue sexy ###
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— J’aime bien quand Enora est crevée… elle baille sans penser à mettre la main devant sa bouche.

Comme là à l’instant.
— Heu… et alors ?
— Ben, à chaque fois je l’imagine à genoux devant ma bite.
— Bon, j’ai jamais vu ta bite mais… Elle baillerait en entrouvrant les lèvres, d’accord. Là, elle a baillé en ouvrant tout grand. Est-ce que tu te vanterais pas un chouïa ?



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### Langage sale, version garçons ###
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— Y’a jamais moyen de pratiquer le trash talking avec ma copine…
— Elle veut pas ?
— Pire encore : dès que je la traite pendant l’amour, elle éclate de rire.
— Te plains pas, elle pourrait éclater de rire pile quand tu entres en elle ou quand tu jouis.
— Quand même, c’est vexant.
— Essaye encore plus trash.
— Quoi, je vais quand même pas lui dire « je vais t’égorger » !
— Non, évidemment… mais au lieu de dire « salope » ou « petite putain », dis-lui « morue », « grosse truie », « sale boudin »…
— Hum ! C’est très possible que ça lui coupe l’envie de rigoler, effectivement.
— Tu vois !
— Seulement je veux pas non plus qu’elle me quitte. L’extrême inverse n’est pas mieux. À la rigueur entre l’un et l’autre, je préfère encore qu’elle se marre.
— Ta copine est tolérante et elle t’aime, elle te quittera pas pour si peu. On est souvent surpris par les filles ! Tu verras, tes paroles risquent de l’exciter.
— Y’a un autre souci. Je trouve ça valorisant de baiser une salope ou une catin… sûrement pas un boudin ou une morue.

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