Les Routiers Sont Sympas Chapitre 12
LES ROUTIERS SONT SYMPAS Chapitre 12
Fontaine, ton eau est claire. - 2
Arrivé chez moi, je recherche le numéro de téléphone de Michelle. Cest avec cette fille que jai eu mes premières relations sexuelles de jeunesse. La vie nous a séparé quelques années, puis, nous nous sommes retrouvés incidemment. Elle est infirmière dans un centre d'accueil pour rapatriés. Moi, jétais conducteur d'ambulance.
Jappelle. Jai de la chance, cest elle qui répond. En quelques mots, je la mets au courant concernant le problème dÉlodie.
- « As-tu de la documentation qui traite de ce genre de cas ?...
Oui, je dois avoir ça... Mais comme cest rare, je ne dois pas avoir grand-chose...
Toi qui milites pour la libération des femmes et au planning familial, tu ne connaitrais par un ou une gynécologue ou un autre médecin qui pourrait lui expliquer, simplement, que son problème nest pas un handicap...
Ça cest une bonne idée... Jen connais une qui, de temps en temps, vient assurer quelques permanences. Elle na pas toujours le temps mais nous a dit, si nous avions besoin de ses conseils et même plus, quelle se rendrait disponible...
Essaye de la contacter assez rapidement car la fille stresse grave...
Je vais faire mon possible et je te tiens au courant...
OK, tu es toujours une chic fille... Je te remercie et tembrasse... »
Nous nous quittons après avoir échangées quelques nouvelles sur nos familles et nos santés réciproques.
Métant douché, je commençais à me préparer de quoi manger quand le téléphone sonne. Cest Michelle qui me rappelle.
« Jai contacté Yvette, cest la gynéco dont je tai parlé. Elle est daccord pour aider ta copine... Elle ma parlé de ce phénomène... Dans le monde médical, ils les appellent « femmes fontaines »... Elle a deux patientes qui sont dans le même cas, dont une qui a failli mourir...
Pourquoi, cest mortel cette anomalie ?.
Non, tout simplement la fille voulait se suicider... Par contre, elle ma dit quil fallait traiter ce problème assez rapidement, justement, pour éviter un traumatisme irréversible...
Elle ta donné un rendez-vous pour aller la consulter ?...
Tu as de la chance... Le samedi, elle ne consulte pas... Mais demain, vendredi, elle sera libre à partir de quinze heure. Elle pourra nous recevoir... Si tu veux...
Pourquoi tu dis nous ?...
Parce que cest chez elle quelle nous recevra... Tu ne sais pas ou elle habite, je viendrai avec vous... Je suis curieuse, cela me permettra den connaître un peu plus sur ces cas... Et, cerise sur le gâteau, elle a une cassette vidéo qui sert à linformation des gynécos, elle va me la passer pour en faire une copie...
Michelle, je ne te remercierai jamais assez, à titre personnel et pour Élodie... Cela lui fera du bien...
Tout le plaisir est pour moi... Demain à midi, je vous invite à manger... Venez assez tôt, ça me permettra de faire la connaissance de ta copine et, entre nous, nous rappeler de bons souvenirs...
Daccord, je porterai une bouteille de champagne... Bisous... »
Dun coup de voiture, je vais informer Élodie des dernières nouvelles. Elle est surprise de me voir revenir à cette heure tardive. Elle me reçoit devant la porte.
« Élodie, jai une bonne nouvelle pour toi... Rentrons si tu veux bien...
Excuse-moi, je ne tattendais que demain... Bien sur, entrons...
Assied-toi et écoute-moi... Jai téléphoné à Michelle. Cest linfirmière dont je tai parlé... . Elle est un peu documentée sur le phénomène de léjaculation féminine... Le monde médical vous nomme « Femmes fontaines ».
Tu vois bien que je ne suis pas normale...
Arrête de dire ça !... Tu es normalement une exception... Demain, je passerai te chercher vers dix heure... Michelle nous invite à manger... Elle veut faire ta connaissance... Elle croit que tu es Ma copine... Après manger, elle nous amènera voir une gynécologue.
Heureusement que je tai demandé de garder le secret !...
Élodie ! Pense que cest pour ton bien !... Je ne suis pas Ton copain, tu nes pas Ma copine... Je suis simplement un vrai ami sur qui tu peux compter... Je te lai dit, tu ne vas pas vivre, seule, toute ta vie en te disant que tu nes pas normale... Sors-toi cette idée de la tête...
Je vais y réfléchir...
On dit que la nuit porte conseil... Demain à dix heures, je serai devant ta porte... »
Nous nous quittons en nous embrassant et en nous souhaitant bonne nuit...
Le lendemain, à lheure dite, je suis devant la porte... Jattends un moment un peu anxieux... Si elle ne voulait pas venir ?...
Élodie sort, elle ferme la porte, tourne la clé et vient vers la voiture... Ouf, elle accepte mon aide...
« Bonjour Élodie, tu as bien dormi ?...
Oui... Bonjour Joseph... (échange de bises)
Bon, on y va...
Cest loin ?...
Environ une demi-heure de route... Faudra pas tétonner, Michelle est une brave fille, très gentille, très serviable... Mais elle a son franc-parler... Elle appelle un chat un chat, un sexe dhomme, une bitte, un sexe de femme, une chatte, des testicules, une paire de couilles, etc...
Ce n'est pas mon langage préféré, mais ça ne me choque pas... Jen ai entendu dautres...
Décontracte-toi, ne donne pas l'apparence dêtre une fille timide, coincée, une mijaurée...
Cest limpression que je te donne ?...
Non pas à moi... Je commence à te connaître, à t'apprécier. Tu es une fille bien qui a besoin dêtre aidée, protégée...
Je te remercie... »
Le reste du voyage se passe en parlant de banalités diverses concernant les relations sexuelles entre hommes et femmes.
Nous sommes reçus par Michelle qui est en tenue de travail, à savoir, chaussures, pantalon, corsage et blouse blancs, une charlotte, blanche également, renferme ses cheveux.
« Excusez-moi, je viens de refaire le pansement dune femme, rentrée cette nuit, avec une fracture ouverte au bras.
Michelle nous fait entrer dans sa salle à manger ou le couvert est dressé. Je lui offre une bouteille de champagne quelle met au réfrigérateur.
Un quart dheure plus tard, elle nous rejoint...
« Joseph, présente-moi ta copine...
Élodie, ici présente, nest pas ma copine mais une amie. Cest une collègue de travail. Elle est au service de laffrètement. Elle a vingt-cinq ans et un gros problème de relation avec les hommes...
Enchantée de faire ta connaissance... Tu vas mexpliquer, tout à lheure, quel est ton problème...
Élodie, je te présente Michelle... Nous nous connaissons depuis notre enfance. Nous avons été copain / copine quelque temps. La vie nous a séparé un temps... On sest retrouvés depuis quelques mois... Elle est linfirmière en titre de ce centre daccueil... Elle est logée sur place pour assurer une permanence... Cest elle aussi qui gère loccupation des bâtiments... Michelle, après manger, tu nous feras visiter ?...
Bien sûr... »
Les deux femmes sembrassent, puis Michelle nous offre lapéritif.
Le repas se déroule tranquillement en discutant de choses et dautres, chacun racontant ses souvenirs de jeunesse, souvent sexologiques.
Après le dessert, tout en buvant le café, à laide de ses quelques documents, Michelle nous explique la soi-disant anormalité dont souffre Élodie...
À la fin de son exposé, nous sortons pour visiter le centre d'accueil. Cest un ancien camp militaire composé de plusieurs bâtiments alignés en bordure dune allée centrale. Le premier, à droite de lentrée, abrite les bureaux administratifs, linfirmerie et un dispensaire ou des médecins viennent assurer les consultations. En face, il y a le logement de Michelle et des locaux servant à remiser du matériel dentretien. Les autres bâtiments ont été aménagés en chambres individuelles ou petits studios avec des sanitaires à chaque bout.
Michelle nous précise, depuis quelques mois, il y a un bâtiment réservé pour recevoir, en urgence, des femmes battues, avec ou sans s.
Le temps passe... Il faut partir chez la gynécologue...
Yvette nous reçoit... Après les salutations dusage, les présentations, elle nous fait entrer et assoir dans une pièce qui lui sert de bureau.
Élodie avait le trac ; cétait, pour elle, la première fois quelle allait montrer, croyait-elle, son intimité daussi près à une étrangère
« Cest vous la demoiselle qui avez des problèmes relationnels avec les garçons ? demande-t-elle à Élodie.
-Oui et non, madame répond-elle timidement.
-Vous pouvez vous tutoyer dit Michelle ça passera mieux... ça décontracte
-Alors, pourquoi oui et non ?
-La première fois que je suis allé avec un garçon, jai saigné et jai eu mal pendant au moins huit jours... Jai été déçue... Nous avons rompu...
Désespérée, Élodie se livre toralement, ne cache rien, ni de ses propres caresses ni de ses brèves aventures avec les hommes.
-La première fois, tu as un peu mal et tu as saigné quelques gouttes, cest normal. Mais ça ne doit durer que quelques minutes, un jour au maximum... Et après ? - demande Yvette.
-La deuxième fois, nous nous sommes caressés, nous avons pris notre temps, nous étions particulièrement excités et impatients... Le passage étant ouvert... Le garçon est rentré tout doucement... Ça glissait bien quand il bougeait... Nous avions de plus en plus de plaisir... Tout dun coup, du liquide a giclé, en saccades, de mon sexe... Nous avons été très surpris et bien arrosés... Nous nous sommes séparés... Je ne comprenais pas ce qui métait arrivé... Je savais que ce nétait pas de lurine... Il na jamais voulu me croire... Il ma insulté, ma traité de salope, ma accusé de lui avoir pissé dessus... Il a tout raconté à ses copains... Jai eu une réputation de fille dégueulasse, pas fréquentable... Avec cette réputation, je me suis retrouvée toute seule, isolée, sans relations amicales... Javais trop honte... Je ne voulais pas en parler... Ni à ma mère, ni à un médecin... Je suis partie travailler loin, ou je nétais pas connue... »
Consternée, Yvette lui dit : « Cest bien triste ce que nous venons dentendre... Tu as eu affaire à deux salauds... Le premier est peut-être un peu excusable si, pour lui aussi, cétait sa première fois... Cest la faute au manque denseignement, déducation sexuelle... Le deuxième, les insultes sont un coup de colère à cause de la surprise. Mais il aurait du técouter, te croire, taider pour essayer de comprendre, et surtout garder le secret... Des femmes comme toi, il y en a plus quon ne croit... Je vais texpliquer...
Attends lui dis-je il y a un troisième... Vas-y, raconte Élodie...
Je suis partie, jai trouvé du travail... Petit à petit, je commençais à dédramatiser... Jai connu un homme âgé de plus de dix ans que moi... Il avait divorcé après treize ans de mariage... Nous nous plaisions... Nous nous sommes fréquentés près de quatre mois quand jai accepté de coucher... Il avait de lexpérience... Il a été très doux... Jétais bien excitée... Mais à peine avait-il commencé à me pénétrer, les jets ont recommencé... Il ma donnée une paire de gifles magistrales... Il a pris ses affaires et est parti en me disant bien qui ne voulait plu me revoir... Jai quitté mon emploi... Je ne savais pas quoi faire, à qui me confier... Jai même envisagé le pire...Je me suis jurée que jamais un garçon ou un homme ne me toucherai, que jamais je ne mapprocherai deux...
Comment ce fait-il que cest Joseph qui ma fait contacter et quon soit là aujourdhui ?...
Quand je nai eu plu rien à manger, jai cherché et retrouvé du travail dans son entreprise... Chaque fois que je croisais Joseph, javais une impression favorable... Jai pensé que sil y avait quelquun qui pouvait maider, cétait lui... Mais, fidèle à mon serment, pas plus lui quun autre, je ne voulais pas lapprocher... Cest lui qui a commencé... Il na pas cherché à me séduire... Il avait compris que javais un secret... Il a insisté... Jai eu une intuition... Hier, je me suis confiée... Ça a été très vite... Aujourdhui, on est là...
Quand Élodie a fini, la gynécologue, qui a écouté très attentivement, dit :
« Cest très bien... Vous avez bien fait de venir... Je vais texpliquer... »
Je te rassure tout de suite, puisque tu es stressée, contractée, je ne vais pas texaminer aujourdhui... Reviens me voir seule, ou accompagnée, quand tu seras plus disponible... Par contre, en ce qui concerne ton problème, il faut savoir que tu nes pas seule dans ce cas et que ce phénomène est connu depuis toujours. Vous ètes connues sous lapellation de « femmes fontaines »... Certaines femmes, lors de lorgasme, produisent, avec les glandes de Skène, un liquide incolore. Cela va de quelques millilitres, bien souvent, pour les unes, jusquau plus de vingt centilitres pour dautres. Ces « geysers » se produisent, généralement, au cours dun plaisir intense. On les apelle « éjaculations féminines ». Ce liquide nest pas de la cyprine qui est produite par les glandes de Bartholin. La cyprine ne sert qua faciliter le glissement du membre de lhomme au cours de la pénétration. Cest un lubrifiant...
Ça veut dire que je ne suis pas anormale ! - dit Élodie en nous regardant...
Non, tu nes pas anormale, - dit la gynéco mais, pour tes futurs partenaires sexuels, je te conseille, lors dun premier rapport, de toujours le prévenir. Il y en a qui aiment, dautres qui ne voudront pas aller plus loin...
Très simplement, très professionnellement, à laide de documents, de dessins, Yvette enseigne, renseigne, répond aux questions diverses. À la fin, nous passons au salon ou se trouve un poste de télévision avec un magnétoscope.
« Nous allons regarder cette cassette dit Yvette. Elle sadresse à nous les professionnels, mais je trouve quelle est très bien faite et compréhensible par tout le monde...
Cest celle-là que tu veux me prêter pour en faire une copie ?...
Oui, ... Car on ne parle pas assez de ces femmes qui dramatisent... Jai deux patientes dans le même cas quÉlodie... Lune a voulu se suicider... »
Nous avons regardée la cassette en question. Les explications étaient étayées par des sortes dessins animés. À la fin, il y avait quelques photos servant dexemples. Nous avons commenté...
- « Tu as compris Élodie ? demande Yvette. Ton cas nest pas si dramatique que cela... Quand tu auras une relation intime, parles-en avec ton partenaire, Explique-lui calmement, franchement... Apprends à être à lécoute de ton corps, tu pourras sentir venir le coup et trouver une parade pour en limiter les effets... Dis-toi bien quen matière sexuelle, il ny a rien de sale si les deux partenaires ont su se parler et se respectent lun lautre... Tu comprends ce que je veux te dire
Oui je comprends... Ce sera peut-être difficile mais jy arriverai !...
Fais confiance à Joseph, cest un bon professeur... - en rajoute Michelle. Sil te demande de lui tailler une pipe ou sil veut te bouffer la chatte, il taura expliqué avant de demander de faire...
Un peu de retenue, Michelle... Élodie na pas dexpérience concernant les pratiques sexuelles lui dis-je.
Cest bien ce que je dis, elle est là pour apprendre, tu es là pour lui apprendre me répond-elle. Regarde-la, on dirait une fleur qui se fane avant de s'épanouir...»
Après quelques échanges de plaisanteries, nous remercions Yvette de nous avoir reçus, de nous avoir donné de son temps, de nous avoir écoutés, de nous avoir renseignés.
Quand nous reprenons la route du retour, il commence à faire nuit...
Arrivés au centre , Michelle reprend sa tenue dinfirmière pour aller visiter ses « pensionnaires ». Elle invite Élodie à la suivre. Elle accepte...
Environ une demi-heure après, Michelle revient seule...
- « QuAs-tu fait dÉlodie ?...
Figures-toi que la fille qui sest faite casser le bras est une de ses anciennes camarades de lycée. Elle est restée avec elle pour discuter...
Je dis souvent que le monde est petit... Tu te rappelles quand on sest retrouvés ici...
Ho oui !!! Nous en avons bien profité... Dis-moi, Élodie cest ta copine ?
Non, pas dans le sens que tu veux lentendre... Je ne veux pas leffaroucher... Je nai rien fait tenter pour coucher avec elle... Pas encore...
Pourtant, je suis sûre que tu en as envie... Et elle aussi...
Oui..., ça me plairait bien de lui apprendre à faire des choses ensemble... Tu te rappelles, nous deux... Et puis avec Aline ?...
Nous étions jeunes, mais on a vite appris... Laisses-moi faire... Viens maider... »
Michelle mentraine dans un bâtiment inoccupé. Dans une pièce servant de réserve, elle prend des draps, des serviettes de toilette et quelques autres lingeries. Nous allons dans une chambre... Elle me fait visiter... Cest propre, bien rangé... Il y a un coin toilette avec lavabo et douche, un coin WC...
« Pourquoi tu as pris des draps, le lit est déjà fait...
Vous allez coucher là, tout les deux...
Pas dans le même lit ?... Élodie ne voudra jamais...
Mon pauvre Joseph, tu vieillis, tu ne vois pas que notre visite chez Yvette la transformée... Elle meurt denvie que tu la cajoles... Je vais vous donner tout ce quil faut... Dans la salle de bain, tu trouveras des savonnettes, de quoi te raser ; ce sont des rasoirs jetables... Dans un petit tiroir, tu as des préservatifs... Dans larmoire, je vais te mettre ces serviettes et ces draps de rechange... Vous risquez den avoir besoin...
On ne te changera jamais... Tu es toujours aussi accro à tout ce qui est sexuel... Depuis que ton mari est parti, tu trouves ton compte ?...
Ici, les hommes passent... Ils ne restent pas longtemps... Je peux faire mon choix... »
Quand nous revenons dans le logement de Michelle, nous trouvons Élodie et sa camarade au bras cassé. En quelques mots, elle nous la présente. Nadine est une ancienne camarade de lycée. Vers vingt et un an, elle tombe folle amoureuse dun garçon... Contre lavis de ses parents, ils se mettent ensemble... Au début, tout allait bien... Petit à petit, il est devenu violent... Dabord les insultes, puis les gifles, les coups de poings, les coups de pieds... Cest un beau parleur, un maître chanteur. Il a réussi à faire admettre, à Nadine, quelle était responsable et méritait dêtre battue...
« Cest le genre de bonhomme que jaime bien... Nous allons tout faire pour le démolir nous dit Michelle.
Pour ça, on peut te faire confiance... Teigneuse comme je te connais, il ne lemportera pas au paradis ce bras cassé -dis-je.
Bon assez parlé du malheur des autres... Ça va être lheure de passer à table... On va manger avec les autres femmes battues... »
Le repas se déroule dans une grande convivialité... Cote à cote ; Nadine et Élodie dune part, Michelle et moi, dautre part... Les autres dames, âgées de près de cinquante ans, sont intercalées... Nous avons fait remonter les souvenirs de nos premiers émois de jeunesse, sans gène, sans retenues...
Le temps passe... La soirée est bien avancée quand Michelle nous dit :
« Même si demain est dimanche, il serait temps daller au lit...
En plus, nous avons de la route à faire répond Élodie.
Pas question !... je vous ai préparée une chambre, vous allez dormir ici... Toi, Nadine, et vous mesdames, vous savez ou coucher... Vous deux, vous allez me suivre... - nous entrons dans la chambre préparée.
Cest simple et propre dis-je. Si le lit est confortable, on va bien dormir...
Comment ON ! - s'écrit Élodie. Nous allons pas dormir ensemble, Joseph et moi ?...
Voyons Élodie, après ce quYvette ta expliqué, tu as promis de surmonter ton traumatisme... Autant commencer tout de suite... Je te lai dit, Joseph sera un très bon initiateur... Tu es une grande fille, ne fait pas ta mijaurée... Tu as trop envie de commencer pour savoir si tu es capable de surmonter tes réticences... Couchez ensemble... Faites lamour... Donnez-vous du plaisir... Comme ta dit Yvette, écoute ton corps... Quand tu sentiras que tu vas jouir, lève les jambes et cries « Youpiiiii !!! Ça sarrose !!! »... Lache-toi... Laisse aller... Joseph sait ce qui tarrivera... Il ne tinsultera pas, il ne te giflera pas... Il sera trop fier de tavoir fait connaître le septième ciel... Vous pouvez faire tout le bruit que vous voulez, vous êtes les seuls dans le bâtiment...Allez, ... Bonne nuit... »
Après les rituelles embrassades , Michelle nous quitte... Nous restons seuls à nous regarder... Sans parole... Un ange passe...
Au bout dun moment, je demande :
« Alors Élodie, quesce quon fait ?...
Michelle a raison... Il faut bien commencer... Jai trop envie... »
Je nai pas le temps de répondre, elle me saute au cou, plaque sa bouche contre la mienne... Nous nous embrassons langoureusement, violemment, longuement...
Je suis persuadé, que cette nuit, une nouvelle page de la vie dÉlodie se tourne...
Une nouvelle histoire sécrit...
Petikokin
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