L'Importun 3
Je létreins et je mets un terme aux discussions stériles. Dans le danger dêtre doublé dans son cur et dans ses sens, je dois me montrer le meilleur amant et le mari le plus prévenant. Je dois entourer Marie daffection, de tendresse, je dois surtout maintenant enchanter ses sens. Je lembrasse sur la bouche, je plaque des baisers sur son cou, je marque sa nuque dun suçon, Marie nose pas protester pour une fois. t Car elle sent quil suffirait de peu pour que je pose des questions trop précises sur sa relation avec Sylvain. Sur ce corps connu par cur, mes doigts chassent les places sensibles, les coins de peau qui frémissent sous le contact. Elle soupire lorsque, entre ses cuisses, ma main se colle à ses grandes lèvres charnues ornées dune abondante toison brune aux poils frisés. Elle me balance un coup de ventre quand mon majeur franchit les nymphes. Rarement la première introduction dun doigt en elle a été aussi facilitée que ce soir. Le vagin est lubrifié comme aux moments de la plus forte excitation consécutive à un cunnilingus ou à des frottements appuyés des parois avec mes doigts ou à fortiori par mon sexe. Cette fois je rencontre les traces dun événement récent et dont la nature est évidente. Quelquun, avant moi, a pris ses marques dans le vagin de ma femme.
De nouveau surgit la question. Comment ce phénomène de lubrification se justifie-t-il sans attouchements récents ou hors dun rapport sexuel brusquement interrompu ? Je cache mon désarroi en agitant le majeur, vite rejoint par lindex et lannulaire. Jaccumule sans le vouloir les indices dun début de rapport que mon arrivée a dû interrompre. Malgré les dénégations de Marie, je suis presque sûr que Sylvain avait poussé son avantage jusquà introduire sa queue ou au moins sa langue et des doigts dans une fente accueillante, où la cyprine témoigne encore de lexcitation avancée quil y avait créée. Les mouvements rapides de mes doigts augmentent lécoulement de cyprine, provoquent des sursauts incontrôlables de tout le ventre et du bassin dune Marie devenue très rapide à répondre aux sollicitations.
- Chéri, suce mon clitoris, sil te plaît. Sil te plaît suce moi.
Elle lève les pieds, les jambes, ouvre grand les cuisses, retient ses genoux avec ses mains, mexpose le saint des saints, la grotte miraculeuse entre les buissons humides.. Malgré la touffe de poils, je vois les bords enflés de la chatte excitée et je note que certains poils brillent sous leffet des fuites du liquide lubrifiant surabondant. Je fais le sourd. Je ne voudrais pas mabreuver de mouille peut-être, mais mêlée dun sperme étranger, probablement si
Sylvain ma précédé dans ces lieux réservés en général et en théorie au mari. Le salaud de ma salope ! Quand le visage, le cou et le haut de la poitrine tournent au rouge vif, sous lafflux de sang, jestime loccasion venue de prendre ma place, celle qui me revient de droit par le mariage, dans le sexe de mon épouse. Mon gland frôle labricot, soffre une reconnaissance , je le guide entre les petites lèvres presque rouges aux reflets nacrés. Il cherche son chemin, atteint le vestibule. Je vais me projeter dun coup de rein puissant dans lantre du bonheur partagé à deux
Mon élan est brusquement coupé.
On sonne à la porte ! Marie est nue, je viens de planter ma verge à lentrée de sa chatte, de mon majeur dégouline le jus épais de son vagin. Qui me fait bondir en arrière ? Jinvente nimporte quoi puisquon nous fait la surprise dune visite tardive au plus mauvais moment. Cest peut-être la deuxième fois que Marie connaît la déception dun retrait brutal dans la même soirée. A SUIVRE
Oh ! Non ! Quest-ce que cest encore ? Laisse sonner. Limportun a mal choisi son heure, quil aille au diable.
Un importun. Elle a bien choisi le mot. Cest qui ce casse-pieds qui nous prive de la conclusion heureuse dune soirée si mal débutée ? Nous allions consumer toutes les broutilles ou autres soucis pendant que nos corps suniraient.
- Justement voilà le livreur. Ton cadeau est là.
Tu te moques de moi. Quand aurais-tu passé commande ? Roublard. Va voir ce que cest au lieu de blaguer. Fais vite, renvoie-le et reviens vite, mon amour. Jai besoin dun énorme câlin. Le plus beau cadeau danniversaire que tu puisses me donner, cest de me faire jouir toute la nuit. Je brûle denvie de taimer
Jenfile ma robe de chambre, je jubile en pensant à la superbe nuit qui me sera réservée. Je vais dire à ce visiteur quil nous dérange, quil nest pas honnête de venir vendre des tapis ou des produits dentretien à cette heure. Jouvre la porte
Sylvain est là, debout dans lentrée. Parti pris de panique, il a retrouvé ses esprits et revient comme un innocent
Jai un flash, une sorte déblouissement. Jamais je ne réussirai à léloigner vraiment de Marie. Chassé il reviendra toujours, jusquà lobtention de ce quil clame comme le but de sa vie. Aimer et être aimé de Marie. Il na que trop expliqué comment il convient de traiter une femme. Celle-là lobsède, il la veut. Que ninventerait-il pas pour la posséder au moins une fois. Je me souviens trop bien de ses efforts pour se montrer à Marie à tous les coins de rues. Il a fait preuve dune sacrée obstination et a déjà notre porte. Un bon judoka utilise la force et les poussée de son adversaire pour le renverser. Un plan simple simpose à moi. Il veut Marie ? Quil la prenne, quon en finisse et quil disparaisse ensuite, délivré de son obsession. Ses premiers mots me surprennent :
- Excuse-moi, je vous dérange peut-être. Je voudrais
juste récupérer mon collier. Je ne voudrais pas tout perdre.
Le malin savait quil nous dérangerait.
- Ne lavais-tu pas donné sans condition. Mais étant donné son prix, je te le rendrai si tu me rends un service.
Marie mappelle, impatiente et toujours chaude. Je risque le tout pour le tout. Je lui sers ce Sylvain, ils sempoignent, susent à faire lamour devant moi. Il sen ira ensuite, comblé et fier de sa réussite, puis cherchera une autre proie. Cest un jeune Don Juan qui papillonne dune fleur à une autre et finit par disparaître dans la nature. De son côté, Marie se délivrera de son besoin de changement, comprendra quelle na rien à gagner dans une relation prolongée avec ce personnage instable. Elle se consolera avec moi des infidélités de lamant de passage.
Que moi, le mari furieux il y a peu, je lui demande un service le remplit dorgueil. Il se rengorge et se veut serviable. Il compte gagner du temps et aimerait pouvoir sincruster à proximité de Marie. Jenvoie mon hameçon
- Marie est inconsolable depuis ton départ précipité. Jai été stupide de te menacer, excuse ma colère. Il faudrait que tu achèves ce que vous aviez commencé avant mon retour. Nous reparlerons ensuite des multiples formes de lamour.
Quoi ? Tu veux dire ? Ah ! Tu es au courant ? Marie a parlé, cest bien une femme, hein. Elle me fait jurer de ne rien dire et, à la première occasion, elle te raconte que nous en étions aux préliminaires. Et toi, tout à coup, tu veux que je termine louvrage. Cest louche. Tu es sincère ou gay et tu nosais pas lavouer devant Marie. Ne tinquiète pas, jarrangerai ça. Non, ce nest pas croyable, tu ne te paies pas ma tête ? Tu nes pas capable de satisfaire Marie, doù sa fringale, ses envies de cul
Je vois, elle timpose ses quatre volontés. Je dois achever ? Cest sûr, tu ne piqueras plus de colère si je la baise ? Je ne souhaite que ça.
Jentre dans la chambre. Marie sest couchée sur le dos, disponible, exposée. Elle entretient son feu du bout dun index laborieux qui sactive au milieu de sa touffe. Jannonce :
Ma chérie, voici ton cadeau danniversaire.
Médusée par lapparition de Sylvain, elle sécrie :
- Que veux-tu dire ? Sylvain, mon cadeau ? Drôle de cadeau. Veux-tu que jen fasse un collier ?
- Oui, il veut bien terminer ce que vous aviez entrepris avant mon retour. Quil se pende à ton cou, si cela te chante, que ses bras tentourent dun collier de chair. Mon cadeau nest-il pas énorme ? Pour ton anniversaire, je toffre un homme jeune, fou de toi et que tu as distingué toi-même, avec lequel tu as commencé un flirt poussé, comme il laffirme.
Mais cest un fou ! Ah ! le bavard ! Sylvain, tu avais juré de te taire. Mon chéri précise ta pensée. Toi si jaloux, tu voudrais
me donner à Sylvain, ce soir ?
- Exactement. Je dirais plutôt que je te donne Sylvain pour une heure, afin que vous puissiez faire lamour jusquà satiété, pendant une heure complète. Copulez et jouissez librement mais avec préservatifs.
Non, est-ce possible ? Moi et Sylvain devrions faire lamour, ici, ce soir ? Mais pas devant toi, jespère.
- Si quelquun peut poser des conditions ici, cest moi. Il men coûte de laisser libre cours à votre passion, mais je crois avoir gagné le droit de voir comment vous utiliserez mon cadeau. Taurais-je apporté un gâteau, maurais-tu interdit de te voir en train de le manger ? Voici un homme, pendant une heure fais en le meilleur usage. Sois heureuse avec lui et je serai content davoir provoqué ton bonheur.
Quel autre mari serait capable de penser comme toi uniquement au bonheur de sa femme ? Tu es formidable. Toi, Sylvain, veux-tu de moi pendant une heure à loccasion de mon anniversaire ?
-Que ferais-je dans votre chambre à coucher sinon à cette heure ? Tu as raison, ton mari est un homme exceptionnel. Tu devrais lembrasser.
Ma parole, ces deux là se moquent de moi. Leurs compliments excessifs signifient que je suis le roi des cons. Je retire ma robe de chambre et Sylvain tarde à montrer sa nudité. Mon physique limpressionne. Je suis musclé, mes attributs nont rien à lui envier aux siens. Je le trouve maigre et je me demande ce que Marie peu lui trouver. Enfin, à vingt ans javais un aspect assez proche de celui de ce garçon et elle maimait. Marie reste timide, na pas osé sauter au cou du revenant, hésite, me scrute et croit me faire plaisir :
- Mon Jean adoré, jaimerais que cette première fois ne se déroule pas dans notre chambre à coucher Nous serions mieux au salon où Sylvain et moi nous sommes embrassés pour la première fois. Tu pourrais tasseoir sur une extrémité du canapé puisque tu veux nous observer.
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